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CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE

I. 1. PROBLEMATIQUE

             En 2010, l’UNAIDS estimait à 34 millions  [31,6–35,2 millions] le nombre de personne vivant avec le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) dans le monde dont 50% de femmes, potentiellement concernées par le risque de transmettre le virus à leur enfant lors de la grossesse (1).

 De par son mode d’expansion mondiale lié le plus souvent au sexe, sa mortalité élevée et l’absence de thérapeutique radicale, l’infection VIH constitue un problème de santé publique croissant dans les pays en voie de développement. La  transmission mère-enfant du VIH-SIDA se fait le plus souvent par voie verticale (2).

 Bien que l’Afrique ne compte que 10% de la population mondiale c’est là que naissent 90% des «bébés» infectés par le VIH, sous l’effet combiné d’une prévalence élevée de l’infection, d’un fort taux de natalité, d’une absence de dépistage et de prise en charge adéquate des mères (1).

En 2010, 390 000 enfants de moins de 15 ans  ont été infectés par le VIH selon les estimations de l’ONUSIDA  dont la majorité par transmission mère-enfant. En l’absence de tout traitement antirétroviral administré à la mère et au nouveau-né, le taux de transmission mère-enfant du VIH (TME) varie selon les études de 14% à 32% dans les pays industrialisés et de 25% à 48% dans les pays à ressources limitées (3).

Le VIH  est   une infection pandémique touchant durement l’Afrique subsaharienne  qui représente environ 10 % de la population mondiale mais compte environ 27 millions de personnes infectées, soit les deux tiers des personnes infectées par le VIH dans le monde (4). De 1981 à la fin 2003 l’OMS estimait à environ 40 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dont 37 millions d’adultes et 2.5 millions d’enfants de moins de 15 ans (5). Environ 50% des adultes vivant avec le VIH sont des femmes en âge procréer (6).

Au Mali, Selon l’enquête démographique  et de santé Mali III, la prévalence globale du VIH était estimée à 1.7% ; les femmes  étant les plus touchées avec un taux de 2% contre 1.3% pour les hommes [7].

En Tanzanie, la prévalence du VIH en milieu urbain était de 2.2% contre 1.5% en milieu rural en Tanzanie 1998 (7).

La  transmission mère - enfant a lieu dans un tiers des cas au cours des dernières semaines de grossesse par passage transplacentaire (contamination in utero)  et dans deux tiers des cas pendant le travail et l’accouchement lors de contacts directs  du sang ou des sécrétions vaginales maternelles infectées avec la peau et les muqueuses de  l’enfant  et/ou lors de l’ingestion par le nouveau-né des sécrétions ou du sang maternel (8).

En  RDC, moins de 20% de malades ont accès aux antirétroviraux, l’offre de services pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant reste très limitée à quelques sites, la persistance des comportements marginalisant les personnes vivant avec le VIH, le financement de la riposte nationale dépend à 97% de ressources extérieures (9).  L’analyse du profil épidémiologique du sida en RDC a montré que l’épidémie est de type généralisé en décroissance avec une prévalence de 1,1% dans la population générale en 2013. Cette prévalence est de 3,5% chez les femmes enceintes fréquentant les services de CPN en 2011. Elle est plus élevée chez les femmes que chez les hommes ainsi que plus urbaine que rurale.

Entre 2010 et 2013, le nombre de PVVIH au Sud Kivu est passé de 25217 à 25148. A partir de l’année 2014, ce nombre épouse une allure croissante qui se maintiendra jusqu’en 2017. C’est ainsi qu’en 2017, le Sud Kivu comptera 26673 PVVIH. Dans la catégorie des PVVIH âgés d’au moins 15 ans, le nombre de femmes reste supérieur à celui des hommes  (7).

 

 

 

 

 

II- OBJECTIFS

Pour mener ce travail à terme fructueux nous nous sommes fixés les objectifs dont l’objectif général et les objectifs spécifiques que voici:

0.2.1 Objectif général

Contribuer  à la lutte contre la transmission  du VIH mère-enfant dans la salle d’accouchement à la maternité  au Centre Hospitalier  BIOPHARM.

0 .2.2  Objectifs spécifiques

  1. Déterminer la prévalence du VIH chez les femmes   dépistées  en salle d’
  2. Evaluer le taux des femmes qui accouchent sans avoir fait le dépistage lors de CPN.

0. 3. Hypothèses

Nous avons  formulé  les hypothèses de la manière suivante :

  1. La prévalence du VIH serait élevée chez les femmes enceintes en travail d’accouchement au Centre Hospitalier BIOPHARM.
  2. Plusieurs femmes qui accouchent au centre hospitalier BIOPHARM ne connaissent pas leur statut sérologique de VIH.

0.4 Délimitation du sujet

Notre travail s’est limité aux femmes en travail d’accouchement fréquentant  le centre hospitalier BIOPHARM durant la période allant du02mai au 01 juin 2017.

Le test de VIH était fait par le test Determine HIV 1&2 sur l’échantillon du sang prélevé chez les  femmes en travail d’accouchement ayant accepté de se faire dépister.

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