Ensemble des éléments qui exercent une action sur une personne ou sur une autre chose
L’alcool
Est une drogue obtenue par fermentation d’un jus (raisin, canne à sucre, orge, maïs…), par distillation ou par mélange des produits fermentés. Le Docteur Jean-Louis JON définit l’alcool «comme une substance psychoactive. À forte dose il peut être sédatif ou perturbateur du système nerveux central. À long terme il peut avoir des effets sur les organes vitaux comme le foie ou le cerveau ». Autrement dit, la consommation excessive d’alcool (alcoolisme aigu) et la dépendance à l’alcool (alcoolisme chronique) conduisent à des troubles multifonctionnels tels que des problèmes psychologiques, physiologiques, génétiques et sociaux.
L’alcool est une substance psychoactive capable d’entrainer la dépendance, largement utilisée dans de nombreuses cultures depuis des siècles. L’usage nocif de l’alcool entraine une charge de morbidité, ainsi qu’un fardeau économique et social important pour les sociétés.
Action de consommer, de mener à son terme(1)
Tous les êtres vivants, les hommes comme les animaux ont besoin de boire pour vivre. L’eau n’a pas de goût mais pour certains elle n’est pas bonne à boire. Pour rendre l’eau plus agréable à boire, l’homme a cherché à la modifier et lui ajouter diverses substances. C’est ainsi que sont nées un grand nombre de boissons : café, thé, boisson à base de jus des fruits... et enfin les boissons alcoolisées qui font l’objet de cette étude. L’alcool est plus facile à produire. Il est plus répandu dans beaucoup des pays comme d’autres substances. Leurs effets sur l’humeur, la perception ou le comportement ont tout le temps été recherchés à des fins récréatives ou rituelles. La consommation de l’alcool est en augmentation constante depuis 20 ans.
Selon les fiches statistiques de l’OMS, alors que la consommation mondial équivalent à 6,13 litres d’alcool pur par personne âgée de plus de 15 ans, les français boit en moyenne
13,7 litre d’alcool par an. Il se classe ainsi devant la Pologne (13,31) ou le royaume uni (13,41) pas très loin de 15,7 litres de la Russie. Mais le titre de champion du monde revient sans conteste à la Moldavie, avec pas moins de 19,2 litres éclusés par an et par habitant(2).
Cette augmentation s’est accompagnée d’un accroissement inquiétant de différents indices de nocivité de l’alcoolisme, tels que les décès par cirrhose de foie, les hospitalisations pour l’alcool, les accidents de circulation, la baisse de productivité et absentéisme liés à une forte consommation de l’alcool (3)
L’alcool agit sur les personnes et sur les sociétés de nombreuses façons et ses effets sont déterminés par la quantité consommée, les modes de consommation et en rares occasions, par la qualité de l’alcool consommé. En 2012 près de 3,3 million de décès, soit 5,9% de la totalité des décès dans le monde, étaient attribuables à la consommation d’alcool(4). L’usage nocif de l’alcool peut également avoir des effets sur d’autre personne qui n’en consomme pas, telle que les membres de la famille, l’entourage, les collègues ou des étrangers. En outre, il a des effets sanitaires, sociaux et économiques importants sur la société en général.
Certains jeunes se racontent entre eux leur « cuites » avec fierté. Ils croient ainsi qu’ils sont supérieurs, plus adultes. Dans le bouleversement actuel de la société, les jeunes éprouvent souvent de grandes difficultés, ils sont déchirés entre la tradition et le monde moderne. Ils aiment alors se retrouver autour d’un verre, car ils se comprennent mieux entre eux, et l’alcool met l’animation, fait oublier les soucis, aide à parler ; mais ces discussions autour d’un verre ne deviennent-ils pas rapidement artificielles ?
Le danger chez les jeunes est qu’ils se sentent forts, bien portant ; ils n’ont pas peur de l’alcool veulent ignorer ses conséquences sur la santé et son influence néfaste sur la conduite d’un individu, d’un véhicule... Ils pensent que la force de leur jeunesse les protège contre l’alcoolisme.
Pareillement, dans la vie de certains adolescents, l’alcool fait partie de leur activité, de loisir au même titre que d’autres drogues, la musique,... Quoi qu’il en soit, l’alcool est un piège meurtrier avec des faits cumulatifs. Un nombre inquiétant des jeunes ont été pris à ce piège en cherchant le plaisir ou l’euphorie qui ne dure qu’un moment.
La consommation d’alcool est un facteur étiologique dans plus de 200 maladies et traumatismes. Elle est associée au risque d’apparitions de problèmes de santé tels que les troubles mentaux et comportementaux, y compris la dépendance à l’égard de l’alcool, des maladies non transmissibles majeurs telles que, la cirrhose de foie, certain cancers et des maladies cardiovasculaires, ainsi qu’à des traumatismes résultant d’actes de violence et d’accidents de la circulation.
L’alcoolisme contribue à la morbidité, aux traumatismes, aux incapacités et aux décès prématurés plus que tout autre facteur de risque dans le pays en développement à faible mortalité où il est responsable de 6,2% (5). Les statistiques nous montrent les conséquences survenues après la prise d’alcool chez les jeunes français, enquête faite sur 971 jeunes de 14 à 21 ans en 1998 dont 78 % de garçons et 22 % de filles. La moitié de garçons et 42 % de filles ont fréquemment des comportements violents, 50 % d’entre eux ont été victimes d’une agression physique ; 25 % de garçons et 38 % de filles ont fait une figue durant l’année scolaire, 8 % de garçons et 34 % de filles présentent une symptomatologie dépressive, les idées suicidaires récurrentes sont fréquentes(6).
Au Congo Brazzaville, une étude transversale a été faite chez les adolescents de 10 à 19 ans sur la prévalence de l’alcool et les facteurs déterminants. Sur 4315 enquêtés, 984 (22,8 %) consommaient l’alcool. Cette consommation est élevée chez les garçons sans différence significative, elle apparaisse supérieure chez les plus scolarisés. Pour le mode de consommation, les buveurs modérés constituent la majorité, la bière étant la boisson dominante (95 %), l’ivresse (49,2 %) pour les garçons et les filles (11,9 %).
Le niveau de consommation de l’alcool chez l’adolescent appelle d’ores et déjà des actions en vue d’éradiquer ces phénomènes dont les conséquences à court et long terme sont bien connues(7).
En RDC, personne n’est épargnée par la nocivité de l’alcool, depuis les années 1960, l’engouement de la population pour les boissons alcoolisées manufacturées contribue à une augmentation vertigineuse des nombres de brasseries et distilleries. Cette avidité d’alcool vient s’ajoute à une forte consommation traditionnelle(8).
En République Démocratique du Congo pendant la période de la colonisation et depuis l’indépendance, notre pays avait déjà des usines de production de boissons alcoolisées (Bralima, Unibra,...), aujourd’hui l’usine PREDIMIS au Nord Kivu produit de boissons alcoolisées en quantité et de différents noms : Simba , café room, liqueur café, kahuzi concentrées de 40% à 42% volume d’alcool,,, qui sont exporté à Bukavu et qui sont ajoutées à la production artisanale distillée ou fermentée comme le kasiksi, lotoko, libondo, se vendent et se consomment en tout lieu sans crainte, ni réglementation.
La consommation de l’alcool par les jeunes suscite des préoccupations particulières à Bukavu précisément dans la commune de Kadutu lorsque ces derniers sont vulnérables aux dommages physiques, émotionnels et sociaux causés par leurs propres consommations de l’alcool ou par celle d’autres personnes. La fréquentation dans les débits de boissons par les adolescents était fortement interdite par l’autorité de la place mais elle est actuellement en souffrance d’exécution. Nous remarquons que la consommation de l’alcool excessive entraîne la violence, les comportements sexuels à risque, les accidents de circulation, les bagarres, les IST/SIDA, etc. Il est indéniable que l’alcool joue un rôle important dans leur comportement. Les parents et la société en générale ne voient pas le danger que court cette force future pour notre pays car l’alcoolisme n’est pas un sport de spectateur, un jour ou l’autre, c’est toute la famille qui va participer.
Les adolescents pris au piège constituent la force future du pays mais s’embourbent dans la consommation de boissons alcoolisées à la recherche du plaisir, l’ivresse, pourtant elle se trouve dans une période de croissance et développement à tous les niveaux. Il s’observe dans la zone de santé de Kadutu une prolifération d’une gamme de boissons alcoolisées dans les boutiques et alimentations à moins chères, ce qui donne l’accès facile pour s’en approvisionner. Parce que les jeunes pensent qu’ils sont capables de toute chose suite à leur état « force et santé ». Ils cherchent à répondre à leurs désirs. Ils veulent résoudre le problème sous l’effet de l’alcool ou se divertir en prenant l’alcool.
Les problèmes tel qu’il se présente dans la de Kadutu est très complexe : Nous trouvons en général dans la ville de Bukavu et en particulier dans la zone de santé de Kadutu des proliférations des boutiques où se vendent les boissons alcoolisées. Les jeunes viennent s’approvisionner auprès de ces boutiques.
Les jeunes se font des groupes d’amis qui lors d’un événement ou circonstance se réunissent autour d’un verre alcoolique pour dissimuler ou manifester leur sentiment de joie ou problème.
Au vu de tout ce qui précède, certaines questions ont attiré notre attention :
De ces questions, découlent les hypothèses suivantes :
De ces hypothèses, se dégagent les objectifs ci-après :
L’objectif de ce travail est de déterminer le niveau de connaissances, les attitudes, les facteurs et les pratiques des jeunes de la zone de santé de Kadutu sur la consommation de l’alcool.
En partant des problèmes auxquels nous voulons apporter une solution les objectifs spécifiques ses formulent comme suit :
Ce travail se veut un intérêt capital car vu la situation de jeunes à cause de la consommation des boissons alcoolisées et compte tenu de la problématique de l’alcoolisme dans la société avec ses conséquences sur la santé, le social,...nous nous proposons de mener une étude sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques en vue de trouver les facteurs qui seraient à la base de l’alcoolisme dans cette catégorie de personnes
L’étude que nous comptons réaliser est importante car elle permettra de dégager les causes de consommation des boissons alcoolisées dans la communauté et en particulier chez les jeunes qui constituent la force future du pays.
Dans le cadre de la promotion de la santé communautaire et pour le développement, les informations issues de la présente étude permettront aux intervenants ci-dessous d’instaurer un mécanisme de prévention pour limiter les conséquences néfastes de l’alcoolisme dans la communauté.
Notre travail est subdivisé en cinq chapitres qui sont :
Ces cinq chapitres seront sanctionnés par une conclusion et des recommandations.