I.1. Considération théorique sur le sujet
1.Facteur social : c’est la relative autonomie de l’individu, la capacité de celui-ci à adapter les dispositions acquise aux situations vécues même modifier au besoin de norme et valeur infériorisées en fonction des certains problèmes qu’il est appelé à résoudre.
Les besoins énergiques d’un individu correspondent à la valeur de l’apport énergétique alimentaire qui équilibre la dépense de l’énergie chez un sujet dont la corpulence, la composition corporelle et le degré d’activité physique sont compatibles, le maintien durable d’une bonne santé et permettant l’exercice de l’activité physique, économique nécessaire et socialement souhaitable chez l’enfant, ces besoins sont associés à la croissance tissulaire[4].
Les besoins protéines d’un individu correspondant par définition à la valeur minimale de l’apport protéine, alimentaire qui équilibre des pertes azotées chez un l’équilibre énergétique est assurée dans l’hypothèse d’une activité physique modérée, les besoins protéines du jeune enfant sont généralement élevés, ils englobent les associés à la croissance tissulaire.
Suite aux problèmes d’insécurité alimentaire et de mal nutrition dans le monde, une série d’ateliers régionaux et de conférences internationales sur la nutrition a été organisé. L’atelier régional de surveillance nutritionnelle a été organisé pour les pays francophones de l’Afrique centrale tenue à Kinshasa en 1990.
La malnutrition demeure un sérieux problème de santé publique surtout dans les pays voie de développement. Elle joue un rôle dans la plus part des cas de décès d’enfant de moins de 5 ans dans le monde. Ses ravages s’étendent aux millions de survivant qui restent infirmes, chroniquement vulnérable aux maladies. Ces dernières menacent les femmes, les familles en dernier ressort les sociétés entières.
Dans le monde, plus de la moitié de l’humanité souffre de sous-alimentation, si nous considérons qu’au XXe siècle un enfant sur trois nés n’a aucune chance d’avoir une vie normale, nous sommes obligé de conclure que notre civilisation est entrain de militer pour ses ressources humaines et réduire ses chances de progrès.
La sous-alimentation et la faim provoquent des souffrances humaines atroces, tuent plus de 5 millions d’enfants chaque année et content aux pays en développement des milliards de dollars de perte de productivité et des revenus[5].
On estimait en 1970 à 5 milliards, le nombre des personnes extrêmement mal nourries (sous-alimentation : famine permanente) et à 15 milliards le nombre des personnes qui souffraient des conséquences d’une alimentation insuffisamment équilibrée (malnutrition : faim des protéines). Ces problèmes de malnutrition concernent en premier lieu le groupe le plus vulnérable et les enfants sur le 800 millions d’enfants qui grandissent dans le pays en voie de développement, plus du tiers (30 à 60%) sera à un moment attient par la malnutrition on note également 300 millions d’enfants exposés à un retard de croissance physique, mais aussi mentale en rapport direct avec la malnutrition.
La malnutrition laisse chez les millions des survivants des séquelles sous formes d’infirmité, vulnérabilité chronique aux maladies, d’handicap intellectuel.
La malnutrition peur survenir à des âges différents correspondant à des périodes sensibles du développement psychomoteur de l’enfant pendant une durée variable et avec des degrés divers de gravité celui-ci dû à des carences qualitatives spécifiques.
Le retard de croissance dans le cas de malnutrition sévère serait plutôten relation avec la durée de la malnutrition qu’avec sa sévérité : dans le cadre de conséquence à long terme de malnutrition sévère.
Nous pouvons nous assimiler à des nombreux chercheurs pour dire qu’une malnutrition sévère survenant pendant les premières années de la vie chez l’enfant vivant dans un milieu socio-économique pauvre peut être responsable de changement de comportement à long terme.
Sur le plan du développement, les enfants ayant souffert de la malnutrition atteindraient un niveau de performance comparable à celui d’enfant bien alimenté et du même milieu, mais en un âge plus tardif. Deux auteurs mexicains expliquent ainsi à partir du retard, voir des échecs scolaires et surtout certaines difficultés d’adaptation à la vie dans la société. Il n’est admis que malnutrition aux infections.
Dans beaucoup de pays envoi de développement la malnutrition est une des causes d’insuffisance pondérale à la naissance, les enfants qui survivent à un faible poids à la naissance risquent de subir un retard de croissance et souffrir de maladies pendant l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte.
La moitié de décès d’enfants de moins de 5 ans dans les pays en développement a lien dans trois régions à savoir : l’Asie du sud, le Sahel et la Corne de l’Afrique de l’ouest, centralepasse de 20 à 30%, quand on ajoute les chiffres affichés par la Somalie et l’Ethiopie est 50% du total de décès infantile répertorié dans le monde en 2006 et même nombre est constaté en 2008. Près de 200 millions d’enfants de moins de 5 ans ont été affectés de la malnutrition, 90% d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne et en Asie du sud. Au moins 20 millions d’enfants sont aujourd’hui atteint de forme la plus sévère de malnutrition. Le trois quart des enfants qui meurent des causes liées à la malnutrition sont atteint des formes modérées ou légères qui s’accompagne de beaucoup de signes extérieures. La malnutrition fragilise l’état général de l’individu et constitue la toile de froid sur laquelle se greffe de nombreuses maladies des enfants telles que : la rougeole, la diarrhée. Bien que cette situation déplorable frappe surtout les pays envoi de développement, les pays riches n’échappent pas eux aussi à la malnutrition sous une autre forme la suralimentation, ainsi 11 millions d’habitants des pays industrialisés souffrent de la malnutrition, mais on peut leur ajouté les 27 millions de sous-alimentés dans l’ex-union soviétique.
Dans les régions tropicales et subtropicales, quelques 11 millions d’enfants souffrent d’une grave malnutrition protéino-carolique moderne (AVAN et COUTRE Joie, 2004).
De ce fait, elle est la plus mortelle des formes de malnutrition des principales victimes sont les enfants de moins de 5 ans.
L’Afrique détient la proportion la plus forte des cas de malnutritions, suivi des pays en développement de l’Amérique latine et des Antilles.
En Afrique, il y a un taux élevé de la malnutrition, parmi les petits on observe que 20 à 50% des enfants de moins de 5 ans ont un poids inférieur au poids minimal normal (2,5kgs). Ils souffrent donc d’une sous-alimentation parfois d’une malnutrition grave qui conduit souvent à la mort. La malnutrition par carence constitue, sans aucun doute, un défi majeur à l’aube du 21e siècle, elles sont très rependues et très meurtrières en Afrique comme d’ailleurs dans tous les pays en développement. Les professionnels de santé éprouvent des difficultés à organiser des soins de santé et de nutritionnels, des possibilités effectives d’intervention et des moyens d’améliorer la communication avec la population prise en charge suite à la malnutrition qui vient au premier rang d’un problème de santé publique[6].
Dans le milieu rural de l’Afrique centrale inter lacustre, la malnutrition est largement rependue, surtout parmi les enfants, les femmes enceintes et allaitantes. Elle est la conséquence d’une population vivant dans un système économique proche de l’auto substance. Bien que l’on ne dispose pas des chiffres absolus il semble que le nombre d’individu en malnutrition augmente au milieu de l’année. Signalons cependant que la Somalie et l’Ethiopie sont les pays touchés avec 44% de la population qui est sous-alimentée.
En RDC, la malnutrition est restée complice d’au moins la moitié de cas de décès annuel d’enfants de moins de 5 ans. Elle couvre un large éventail des maladies depuis la sous-alimentation due à une insuffisance d’un ou des plusieurs nutriments (vitamines ou minéraux, calories) jusqu’à l’obésité, en passant par d’autres maladies d’ordre nutritionnel.
Ainsi, toutes les provinces sont touchées de cette endémie mais à de proportion différentes : Kinshasa 20%, Bandundu 37%, Sud-Kivu 48%, Maniema 40%, Nord-Kivu 45%. Signalons que toutes ces provinces ont une prévalence qui dépose la moyenne nationale, mais les taux les plus élevés sont observés à l’est du Pays.
Selon le ministère de la santé publique et celui du plan de la RDC, au niveau national en 2008, 48% d’enfants de moins de 5 ans accusent un retard de la croissance et souffrent donc de la nutrition, 24% en souffre sous forme sévère, 10% sous forme aigue.
Les proportions des femmes souffrant de la malnutrition est plus élevée en milieu rural (21%) qu’en milieu urbain (16%) plus la moitié des femmes de 14 à 49 ans (53%) sont anémiques et parmi les hommes de 15 à 49 ans. La proportion de ceux qui sont anémiques est de 20% estime après de 3,9 millions d’habitants pour 2005 la population de la RDC. La taille moyenne des ménages de la province du Sud-Kivu est largement plus élevée (5,8) que celle de l’ensemble du pays.
Au Sud-Kivu, la situation est très alarmante. En effet, environs 7,4% d’enfants naissent avec un poids insuffisant (inférieur à 2,5kgs) et ce fait sont susceptibles de nourrir durant les premiers mois de la vie, par surcroit 5,5% des enfants du Sud-Kivu accusent un retard de croissance chronique, 31,4% un retard de croissance sévère, 7,8% d’enfants ont une émaciation chronique 2,5% une émaciation sévère, 30% accusent une insuffisance pondérale chronique et 7% une insuffisance sévère (INS et MICS, 2001, EDS 2008). Selon EDS de 2007 la malnutrition globale fut :
Depuis plus d’une décennie, le bureau central de la zone de santé (BSZS) de Kadutu, en collaboration avec ses centres de santé (CS) déploie des efforts considérables pour lutter contre la malnutrition.
De nombreuses actions urgentes ou soit à plus longue échéances ont été mises en exercice comme par exemple :
N’empêche que selon le rapport année (2011) dresse et corrigé par BCZS de Kadutu, la moyenne de la population était de 316 813 habitants, tandis que l’effectif de la population mal nourrit atteignait 55% chez les enfants et 15% chez les adultes. Il n’y a plus l’ombre d’un doute que la malnutrition demeure un problème de santé publique en zone de santé de Kadutu à ce sujet, MASIMANGO (2012) nous enseigne que dans le cas ou la fréquence d’un problème de santé est égale ou supérieur à 10%, considère qu’il est un problème de santé publique[7].
A la lumière des données fournies par les enquêtes nutritionnelles conduites respectivement par les CS MAENDELEO en collaboration avec les RECO, les faits se sont confirmés.
Il en sort justement que 40% de la population de l’aire de santé MAENDELEO/CIMPUNDA, souffrait de l’une ou l’autres formes de malnutrition ou d’une forme associée et que 30% d’autres seraient des personnes à haut risque.
La recrudescence de la malnutrition et sa persistance dans l’aire de santé MAENDELEO/CIMPUNDA faisant penser à un problème qui a suscité en nous des interrogations dont nous avons retenu les principaux.
Des facteurs socio-économiques, culturels, démographiques et nutritionnels seraient associés à la malnutrition observée chez les enfants dans la zone de santé de Kadutu (aire de santé MAENDELEO/CIMPUNDA). Elle serait due :
Déterminer les facteurs à la base de la malnutrition dans la zone de santé (ZS) de Kadutu cas spécifique de l’aire de santé MAENDELEO/CIMPUNDA.
Ce sujet nous a paru intéressant en ce sens que la malnutrition constitue un grand fléau qui se vise dans le pays en voie de développement.
Les enfants étant parmi les êtres les plus vulnérables nous avons pensé qu’il serait impérieux d’orienter notre sujet de recherche dans ce domaine.
En outre, les soucis d’apporter quelques connaissances aux mamans souvent analphabète, justifie d’avantage notre choix pour ce sujet à l’égard des enfants souffrant de la malnutrition pluri-carentielle de 0 à 5 ans spécifiquement de l’aire de santé MAENDELEO/CIMPUNDA de la zone de santé (ZS) de Kadutu.
Ce travail comprend 4 chapitres :
CHAPITRE I. Introduction générale, ou nous avons donné une considération théorique sur notre sujet du travail. Nous avons énoncé le problème du sujet et là nous avons défini les objectifs et les hypothèses du travail.
[1] Alain Moury, Alain Moury, Manuel de nutrition pour l’intervention humanitaire, Genève, Ed. CICR, Janvier 2004, 300p.
[2]ANONYME : Analyse de la malnutrition au BUSHI : un problème économique et médico-social. BUKAVU, RDC : Ed. L’œuvre pour la lutte contre la « BWAKI » et la protection de l’enfance (KIVU presse), 1971, 36p.
[3]Banque mondiale, Rapport d’état santé en RDC, 2005.
[4]Banque mondiale, Santé en conditions de vie en Afrique centrale, 2008.
[5]BOUDON R et ALL, Dictionnaire de sociologie, Ed. La R, 2003, 253p.
[6]Carol BELLAMY, La situation des enfants dans le monde, UNICEF 1998.
[7]Devis CHER M., Maladie métabolique et troubles de la nutrition, Bruxelles, De. Université Catholique de Louvain, 1972, 157p.
[8]Dictionnaire La Rousse de poche 2006.