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INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

L’éclampsie  représente la troisième cause de morbidité et de mortalité aussi bien maternelle que fœtale. En effet, l'hypertension artérielle complique 5,15% de toutes les grossesses dans les pays développés. Elle est aussi responsable de 20-30% de décès maternel et de 20% de mortalité fœtale, périnatale et néonatale(1)

Chaque année, plus de 200 millions de femmes attendent un enfant. La plus part des grossesses se terminent par la naissance d'un enfant vivant sans qu'il se pose de problème pour la mère. Cependant il arrive que la naissance d'un enfant ne soit pas comme elle devrait l'être, un événement heureux; c'est au contraire un moment de détresse d'angoisse et de souffrance qui peut même avoir une issue fatale(2)

Cependant, les complications de la grossesse coûtent la vie à 580.000 femmes et les causes de ces décès sont les mêmes dans le monde entier. L'on estime que 127.000 d'entre elles, soit 25% meurent d'hémorragie, 76.000 soit 15% d'infection, 56.000 soit 12% de troubles hypertensifs de la grossesse 38.000 soit 8%, des suites d'un accouchement dystocique, et presque 67.000, soit 13% des suites d'un avortement. Environ 20% des femmes meurent des suites d'une maladie aggravée par la grossesse, telles que le paludisme, l'anémie ferriprive, l'hépatite, la tuberculose ou une cardiopathie(3)

Dans les pays européens, l’incidence de la pré-éclampsie et de l’éclampsie est faible (0,5 à 2%) et leur pronostic a été amélioré grâce aux progrès de l’obstétrique de la réanimation et de la néonatologie(4).

En France, les estimations montrent qu’environ 5% des grossesses s’accompagnent de éclampsie. Ainsi, chaque année, 40 000 femmes sont touchées par cette maladie. Dans la plupart des cas, un suivi permet d'éviter les complications graves. Mais dans un cas sur 10, une forme sévère survient. La seule façon de sauver la mère est alors d’extraire le fœtus et son placenta, que le fœtus soit déjà viable ou non.(5)

En Afrique, l’éclampsie touche une grossesse sur 2000 avec 30 % de décès maternel et 20 % de mortalité fœtale et néonatale. Pour Atadé et coll, l’éclampsie est la deuxième cause de décès maternel au Bénin et sa prise en charge dans les maternités béninoises rencontre de nombreuses difficultés. D’où l’intérêt de cette étude dont l’objectif était d’évaluer la prise en charge de la pré-éclampsie sévère après la mise en œuvre d’une nouvelle approche thérapeutique(6).

En République Démocratique du Congo, ce syndrome est une cause majeure de retard de croissance intra-utérin. Il reste en outre la deuxième cause de décès maternels, après les hémorragies de la délivrance. En milieu universitaire de Kinshasa, la pré-éclampsie/éclampsie est la 2ème cause de décès maternel après les hémorragies de la délivrance(7

Dans la Province du Sud-Kivu, l’éclampsie est aussi incriminée dans la survenue du haut risque materno-fœtal  dans certaines structures de la province, mais           aucune statistique n’est disponible à cause de la non publication des données par les structures de santé. Cependant à l’Hôpital Général de Référence de Bagira, lors de notre stage de vacance, nous avons répertorié certains cas de l’éclampsie au sein de cette structure(8)

L'absence des données épidémiologiques et cliniques relatives à l’éclampsie d’une manière générale en République Démocratique du Congo et plus particulièrement dans la ville de Bukavu, une attention soutenue mérite d’être accordée à la question d’une étude évaluative des facteurs favorisant l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira, notre milieu d’étude.

Notre travail étant d’une grande portée sociale, il s’articule sur les questions ci-après:

0.1.1. Question principale

Quels sont les facteurs favorisant l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira?

0.1.2. Questions spécifiques

  • Quelle est la fréquence des éclampsies à l’Hôpital Général de Référence de Bagira ?

0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL

Vu les questions ci-haut posés, nous émettons les hypothèses suivantes :

  • la fréquence des éclampsies à l’Hôpital Général de Référence de Bagira serait élevée ;
  • La tranche d’âge comprise entre 20 à 25 ans serait la plus touchée par l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira;
  • Les multipares seraient les plus concernées par l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira

 

0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

0.3.1. Objectif général

            L’objectif global est de dégager les facteurs favorisant l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira

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0.3.1. Objectifs spécifiques

  • Déterminer la fréquence des éclampsies à l’Hôpital Général de Référence de Bagira;
  • Identifier la tranche d’âge la plus touchée par l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira ;
  • Déterminer la catégorie des femmes concernées par l’éclampsie à l’Hôpital Général de Référence de Bagira.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

0.5.1. Délimitation spatiale

Notre travail sera effectué à l’Hôpital Général de Référence de Bagira, situé dans la Zone de Santé de Bagira, ville de Bukavu, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

0.5.2. Délimitation temporelle

Notre étude rétrospective de deux ans s’étale sur une période allant du 5  Février au 5 Mars 2017.

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