INTRODUCTION

Malgré une réelle réduction de la pauvreté dans une grande partie des pays en développement, la faim continue à briser la vie de près d’un milliards d’habitants de la planète.

(www.one.org/fr/rapports/alimentation-agriculture-avenir/ )

L’agriculture contribue à de nombreux égards à la réalisation des objectifs de développement en matière de sécurité alimentaire, de réduction de la pauvreté et de développement. Elle contribue à la croissance économique en fournissant des matières premières aux autres secteurs de production et à la conservation du milieu et des ressources naturelles notamment dans les pays en développement où elle donne du travail à environ la moitié de la population active.

(www.one.org/fr/rapports/alimemtation-agriculture-avenir/ )

En effet, la patate douce constitue un instrument important dans la lutte contre la famine.

Au Sud-Kivu, la patate douce produit beaucoup des tonnes par rapport à d'autres plantes à racines et tubercules. Selon BOWKAMP (1985, cité par Woolfe 1992),  la patate douce possède bien d'avantages agronomiques dont: le  son cycle végétatif est court, assure une bonne couverture du sol à une reprise facile et rapide, a un entretien facile, s’adapte à des conditions diverses du sol et de climat, donne les rendements élevés Etc. La patate douce est probablement l’espèce vivrière qui produit le plus d’énergie à l’unité de surface (Janssens M. Patate douce).

En dépit de ce constat, nous pouvons dire que son rendement est bas par rapport au rendement attendu. Cette baisse de  la productivité dans la plupart des pays est le résultat de la pression démographique qui croit plus vite que dans les autres régions du monde (FAO, 2006) et aux multiples contraintes auxquelles cette culture fait face à savoir: les attaques d’ennemis (ravageurs), les maladies, le non accès aux intrants, mauvaises pratiques de gestion des terres entrainant l’épuisement  en éléments nutritifs des sols. C'est aussi une culture qui bénéficie de peu de documentation sur sa biodiversité et sur ses performances dans les milieux paysans.

Notre travail portera sur l’état de lieu  de la production de la Patate douce et sa contribution sur la vie socioéconomique des producteurs dans le groupement de Bugorhe, ceci étant, il nous semble nécessaire de poser quelques questions qui, une fois répondues, nous permettrons d'affronter les problèmes liés à la faible production de la patate douce et même de la promouvoir  dans le groupement de Bugorhe.

Ainsi, cette étude  est fondée sur des hypothèses selon lesquelles

Encourager(sensibiliser) les agriculteurs à  pratiquer cette culture en leur montrant l’intérêt de le faire ainsi que les technologies relatives à l’amélioration de gestion de la fertilité des  sols et celles des cultures devraient constituer la base de l'amélioration de la productivité de la patate douce

Augmenter la production de la patate douce dans le groupement de Bugorhe pourrait trouver une solution aux problèmes nutritionnels et augmenter le revenu des paysans producteurs.

Ce travail va maintenant étudier les réalités sur terrain et  appréhender la contribution de la patate douce aux revenus des ménages producteurs à Bugorhe, C'est ainsi qu’il se propose comme objectif de :

Comprendre le système de production de la patate douce dans le groupement de Bugorhe,

Déterminer le niveau de production et de commercialisation,

Déterminer le niveau de revenu moyen gagné  par les producteurs et l'effet de ce revenu sur la vie socioéconomique des ménages producteurs

Comprendre les stratégies ou politiques pouvant contribuer à la promotion de la patate douce dans le groupement de Bugorhe et autres zones a potentiel de production du Sud-Kivu.

L’intérêt du sujet réside dans le sens qu’il donne des informations sur la place que peut avoir la patate douce dans l’autoconsommation des ménages et son apport dans le commerce

Mise à part l’introduction et la conclusion, ce présent travail comporte trois chapitres: le premier porte sur la revue de la littérature sur la patate douce, le deuxième décrit le milieu, les matériels et la méthodologie et  enfin le troisième  présente les résultats, leur interprétation ainsi que  leur discussion.