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CHAPITRE QUATRE : AXES STRATEGIQUES

Grace à ces résultats d’enquête obtenus que nous allons arriver à établir une analyse entre les causes et les conséquences pour enfin faire sortir une solution  grâce à l’opportunité disponible via l’approche PIPO.

          De toutes les façons,  la stratégie est comprise comme un ensemble des choix à moyen terme et à long terme qu’entrevoit l’autorité d’une action, en ce qui concerne les objectifs, les services et les plans d’action.

         Selon le décret du premier ministre Adolph MUZITO n°012/14 du 18/Février 2012 conférant le statut de ville et de commune à certaines agglomérations de la province du Sud-Kivu, dans la situation actuelle cette fameuse loi n’est pas en application dans la chefferie de Ngweshe, pendant tout ce temps jusqu’aujourd’hui les conséquences de ces problèmes sont nombreuses et influencent sur la vie sociopolitique de la population de la chefferie de Ngweshe dont le chômage exacerbé. Cet aspect nous pousse à proposer des stratégies ou une piste de solution pour avoir dans l’avenir une organisation politico-administrative compétente.

Signalons que la stratégie est entendue comme DOCKERS.P « un processus complexe à travers le quel, identifiant des grands objectifs que l’on veut atteindre ; on choisit le moyen de tout ordre qu’il faut mettre en œuvre de façon cohérente pour le réaliser, en tenant compte du point d’appui et des obstacles et se fixant des modalités de leur déploiement dans le temps et dans l’espace »[1]

C’est à cette préoccupation que nous tentons de répondre tout au long de ce chapitre.

 IV.1. ANALYSE DES PROBLEMES

L’analyse des problèmes, avant tout  l’établissement des relations causes-effets des états négatifs d’une situation existante. En effet, l’analyse des problèmes relevés dans ce présent travail a été sous forme « d’arbre des problèmes » dont le tronc constitue le problème central, les branches et les sous branches comme étant les effets et enfin les racines comme étant les causes du blocage d’assoir la décentralisation et faire l’application des lois portant sur la décentralisation dans la chefferie de Ngweshe.

IV.2 PROBLEMES DE LA MISE EN ROUTE DE LA DECENTRRALISATION DANS LA CHEFFERIE DE NGWESHE

Ce que nous considérons comme problèmes sont les contraintes qui peuvent faire en sorte que la mise en route de décentralisation ne se déroule pas normalement.

IV.2.1 Problèmes Administratifs

Le blocage serait les mentalités attentistes. Les administratifs attendant toujours les initiatives prises par la hiérarchie au lieu d’avoir la capacité de concevoir et d’entreprendre certaines actions pour valoriser le pouvoir cédé aux entités locales.

A cela s’ajoute le conflit qui peut être permanent bien que latent entre l’autorité de l’administration moderne et celle de l’administration coutumière surtout ces derniers temps où règne une confusion sur les limites de pouvoir de l’une ou de l’autre. On ne sait pas s’il faut continuer à appliquer les anciennes lois celles de 1998 ou commencer à appliquer les nouvelles lois celles qui émanent de la constitution du 18/Février/2006.

IV.2.2 Problèmes Socio-économiques.

  • L’incivisme fiscal

La grande contrainte est la culture de l’incivisme fiscal et la passivité de la population à ne pas participer aux actions de développement de la chefferie, la passivité du reste héritée d’une longue période de dictature et dont lesquelles résistent à disparaitre.

  • Le tribalisme

Dans la même rubrique nous mettrons une certaine méfiance qui règne entre les originaires. Les Bashi de Kamanyola, de Nyangezi et les non originaires qui sont d’autres tributs notamment les Balega, les Banyarwanda, Barundi, Babembe…Il est à craindre que si ces différentes tributs et cultures ne sont pas bien gérées risque d’attirer la haine tribale surtout qu’avec la démocratie on peut tirer sur ces ficelles pour s’attirer la popularité pour une élection éventuelle ce qui peut tout compromettre à cause de frustration.

  • Dépendance du courant électrique du Rwanda

Depuis le mois de Février le groupement de Kamanyola est alimenté par l’énergie électrique en provenance du Rwanda. Ce courant électrique est le don du chef de l’Etat Joseph KABILA KABANGE pendant la propagande de l’élection présidentielle de 2011.

Dans son discours d’environ trente minutes, il a mis l’accent sur le raccordement du courant dans tous les ménages de Kamanyola, projet qu’il financera plus tard avec vingt cinq milles dollars américains.si on fait la coupure de ce courant au niveau du Rwanda tout Kamanyola reste dans l’obscurité et toutes les activités dépendantes du courant sont paralysées.

IV.3. ARBRE DES PROBLEMES

Conséquence

Taux élevé de chômage

Incompétence Administrative

Source de conflit

Mort précoce suite à la recherche

Moindre payement

Retard de prise de décision

L’Ignorance

Incivisme fiscal

Méconnaissance de loi de la décentralisation

Tribalisme

Pauvreté et manque de moyens financiers

Manque d’autorités compétentes

Non payement de taxe

                                                                                    Problème central

Causes

IV.4. ARBRE DE SOLUTION

Réduction de taux de chômage

Compétence administrative

Réduction de violence tribale

Détruire l’homogénéité ethnique

Payement d’impôt

Faciliter la prise de décision

Révéler la loi des ETD

Renforcer les taxateurs

Implication de l’Etat

Partage du pouvoir

Sensibilisation sur la taxe et impôt

Recrutement et renforce ment capacité

Mobilisation des ressources

Par la promotion de l’effectivité et de l’efficacité

                         Implication du gouvernement         Vulgarisation de lois de la décentralisation

IV.5. TENTATIVES DES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE L’IGNORANCE DANS LA CHEFFERIE DE NGWESHE

Stratégie 1 : En priorité ; pour assoir la décentralisation dans la chefferie de Ngweshe, il faut qu’il y ait l’implication de l’Etat dans la gestion, pendant le transfert du pouvoir l’Etat doit aussi transférer les moyens financiers pour la mise en œuvre de la décentralisation. Pour atteindre les objectifs de cette stratégie, la chefferie de Ngweshe doit maximiser toutes les recettes possibles non seulement des différents marchés de la chefferie de Ngweshe mais aussi faire percevoir la taxe dans différentes activités génératrices de revenue. Il est important de renforcer les relations avec l’Etat congolais dans le cadre de renforcer la capacité.

Pour réussir cette proposition on doit recruter au maximum une main d’œuvre locale pour un transfert des connaissances.

Stratégie 2 : Vulgariser à grande échelle les lois de la décentralisation, bien des pays jeunes, pour faire face à des nombreuses crises qui tournent autour de la décentralisation on fait souvent recours à la motivation profonde et montrer l’intérêt de la décentralisation qui est la réduction du chômage. Une collaboration entre les différents acteurs devrait faire l’objet capital, pour échange d’expériences afin de toujours innover la manière de travailler.

Il est à signaler que personne sur cette terre personne ne peut réussir à dire non aux catastrophes naturelles ;  c’est  pourquoi,  il n’a pas été prévu une stratégie ou solution pour prévenir la guerre qui peut survenir sans que nous le voulions,  sachant que cette chefferie regorge des milices qui opèrent d’une façon répétitive.

  IV.5.1 Viabilité des stratégies

Telles que présentées ci-haut, ces stratégies s’inscrivent sans nuages dans une perspectives compatible au DSCRP de la RDC et ODD, en mettant l’accent sur la publication des lois de la décentralisation qui semble être inaperçue faute de quoi on ne comprend rien de la décentralisation elles permettent aux entités rurales (communes rurales) et organisations qui s’y attachent d’accroitre davantage leurs capacités d’auto-prise en charge dans les domines de gestion du pouvoir au niveau local.

IV.5.2 La mise en œuvre des stratégies d’intervention

Lors de l’élaboration d’un concept technique, il est important de parvenir à un consensus avec les usagés, sur base d’une série de paramètre techniques, économiques, socio culturels et organisationnels. C’est ainsi que la déclaration de paris de 2007, souligne que toutes les actions de développement entrepris doivent être exécutées en synergie et après approbation par les autochtones, l’Etat ne doit pas imposer leurs démarches aux populations locales, mais doit travailler en synergie avec elles pour que ces dernières s’approprient les actions et les pérennisent.

Développer le partenariat avec le bénéficiaire, l’Etat doit  prévoir la gestion communautaire de ces lois et les moyens disponibles pour payer le travail et ériger certains lieux publics pour le bien-être de la population de la chefferie de Ngweshe et ses environs. Ce n’est qu’en instaurant le dialogue et en renforcent les capacités d’actions dans la communauté que l’on pourra garantir la gestion durable de ce système politique. Si non, les niveaux de service baisseront progressivement puisque la population augmente et de nouveaux venus s’établissent.

Il est impérieux que l’Etat, tient compte des valeurs, des traditions, des croyances et des mœurs pendant la gestion des ETD. La population entant que bénéficiaires direct de toute action de développement de l’Etat doit participer à tous les niveaux du processus décisionnel concernant les activités entreprises en sa faveur. Elle doit se sentir responsable par des grandes décisions prises pour le développement de son espace de vie.

[1] DOCKERS.P, la question du développement  au jourd’hui face à l’histoire in développement endogènes ; aspects qualitatifs et facteurs stratégiques, paris, P.237

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