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CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette excursion dans ce présent travail qui a porté sur la proposition de révision du plan d’aménagement de la ville de Bukavu, il convient de s’arrêter pour réfléchir en vue d’en tirer le contenu essentiel.

La ville de Bukavu présente actuellement une organisation spatiale désarticulée, en pagaille, incohérent, bref un développement urbain anarchique, liée entre autres par l’évolution assez rapide de la densité démographique, sans que la planification urbaine ne suive celle-ci, ou du moins sans qu’elle ne prenne en charge cette dynamique des populations.

      Cette situation nous a amenés à nous demander si la révision du plan d’aménagement de la ville de Bukavu peut-elle permettre la réorganisation de son espace urbain ; dans l’affirmative, quelles seront les mesures de mise en œuvre du plan révisé.

Comme hypothèses de travail, nous avons considéré d’abord que la révision du plan d’aménagement de la ville de Bukavu telle que prévue à l’article 17 du décret sur l’urbanisme, serait un outil idoine pour son réaménagement, mais nous nous sommes vite rendu compte que les seuls mécanismes de révision à priori ne seraient pas suffisant pour cette réorganisation, il faudrait aussi des mesures de mise en en œuvre  de ce plan révisé telles que ; la planification spatiale, l’expropriation pour cause d’utilité publique, le lotissement, pour ne citer que ceux-là.

    Pour mener à bien ce travail nous avons recouru à la méthode juridique dans son approche exégétique, pour interpréter et expliquer l’esprit des différents instruments juridiques auxquels nous avons fait recours en vue des traitements des données recueillies grâce à la technique documentaire et celle d’interview.

Pour nous permettre de vérifier ces hypothèses, ce travail a été subdivisé en deux chapitres. Le premier portant sur l’analyse du plan d’aménagement de la ville de

Bukavu et le deuxième quant à lui, s’est articulé sur la recherche d’un meilleur aménagement de la ville de Bukavu.

Ayant fait l’analyse et la recherche de notre problématique, nous pouvons résumer l’objet de ce présent travail en ce qui suit :

Assurer l’équilibre entre le renouvellement urbain; maitriser le développement urbain, préserver des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et protéger des espaces naturels et des paysages ; diversifié des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, notamment commerciales, d’activités sportives ou culturelles d’intérêt général ; utiliser économiquement et de manière équilibrée des espaces naturels ; maitriser des besoins de déplacement et de la circulation automobile ; préserver la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, des sites et paysages naturels ou urbains ; réduire des nuisances sonores ; sauvegarder le patrimoine bâti, prévenir des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toutes sortes ; tout en respectant les objectifs du développement durable.

L’établissement des documents juridiques dont procède l’aménagement du territoire ; plans d’aménagement et d’alignement, règlements sur les bâtisses ainsi que le contrôle auquel cet aménagement donne lieu : délivrance des permis de lotir et de construire, constatations des infractions et exercice des actions judiciaires, reposent sur une organisation administrative à laquelle incombe la mise en œuvre de l’urbanisme règlementaire. L’intervention de la puissance publique en matière d’aménagement du territoire nécessite, par ailleurs, l’organisation des services auxquels sont attribuées les taches que comporte l’urbanisme opérationnel. Ces services ont pour fonction de réaliser les travaux d’aménagement, d’administrer le patrimoine foncier des pouvoirs publics, de construire, d’entretenir et de gérer des bâtiments et des équipements publics, de repartir les subventions de l’Etat, de coordonner dans l’intérêt général les entreprises des particuliers. Des règles juridiques spécifiques instituent ces différents services et organismes, déterminent leur structure, leurs attributions et leurs pouvoirs.

Pour élaborer des plans fiables et réalistes en vue d’une bonne politique foncière pour un aménagement plus cohérent et plus soucieux du développement durable, chaque région doit former ses techniciens en disposant un enseignement de recherche opérationnel qui réunirait les diverses spécialités intéressées : économie, géographie, socio-psychologie, droit administratif et spécialités scientifiques diverses. 

Avec cela nous avons la foi que la ville Bukavu sera une ville moderne, soucieuse de la question du changement climatique et du bien-être de sa population et deviendra à cet effet la plus grande du pays si pas du continent. Car, dit-on, la plus belle n’est pas celle qui regorge en son sein des bâtiments sophistiqués sur le plan architectural, mais plutôt celle qui a un urbanisme cohérant et soucieux du développement durable.

       Nous n’avons pas la prétention d’avoir épuisé ce sujet, car il renferme également des aspects techniques complexes que nous n’avons ni la compétence ni la capacité d’aborder dans ce travail. Par ailleurs, toute étude humaine comporte des lacunes et imperfections dues à plusieurs facteurs, entre autres ; les facteurs humains et matériels comme l’erreur dans le jugement, dans l’analyse, l’absence des documentations et des données.

             Nous serons heureux que cette modeste contribution soit critiquer et éventuellement compléter.

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