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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Les études réalisées dans le bassin versant de la Wesha ont porté sur une caractérisation hydrogéochimique des ressources en eau. Cette étude montre que les eaux sont faiblement minéralisées et cette minéralisation est attestée par des faibles conductivités électriques oscillant entre 78.5 et 216.8µS/cm. Il ressort également que la majorité des eaux  des sites investigués sont moyennement dures. Les analyses physicochimiques des eaux selon la classification des eaux préconisée par Piper  révèlent que la majorité celles-ci se classent en un seul hydrofacies constitué par les eaux bicarbonatées calciques et magnésiennes à l’exception de la source Diko et Kabibi qui tendent vers le faciès chloruré et sulfaté calcique et magnésienne. La classification de  Schoeller quant à elle montre que les eaux du bassin versant de la Wesha ont une similitude significative en termes de composition. Néanmoins les contrastes notables en concentration s’observent pour le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium. Une légère variation s’observe pour le chlore, les carbonates et les nitrates.  Les eaux du bassin versant de la Wesha présentent un faible risque de salinisation des sols et sont bonnes que excellentes selon la classification de Wilcox. Par conséquent, elles sont aptes à l’irrigation.

Partant de l’étude des phénomènes régissant la chimie des eaux de notre secteur d’étude, il ressort que la minéralisation des eaux est contrôlée par l’hydrolyse acide des roches (contrôle lithologique) et les activités anthropiques. Ce dernier étant accentué au niveau des eaux de la rivière Wesha. 

Il est à noter que, dans l’ensemble des paramètres physicochimiques étudiés et confrontés aux directives de qualité,  les eaux du bassin versant de la Wesha présentent des valeurs ne dépassant pas des seuils fixés pour la majorité des paramètres. Néanmoins, six sites présentent des concentrations dépassant le seuil pour le calcium et un site dépassant légèrement le seuil fixé pour l’ammonium. Les concentrations en nutriments (phosphate, nitrate, nitrite et ammonium) dans les eaux sont relativement faibles à nulles à titre des nitrites et cela témoigne d’une faible influence anthropique vis-à-vis des eaux des nappes du bassin versant de la Wesha. Ceci nous incite à dire que les eaux des sources du bassin versant de la Wesha ne sont pas polluées et en termes de qualité physicochimique, elles sont bonnes pour les usages courants (cuisson, boisson, lavage…) sous réserve d’études bactériologique. 

RECOMMANDATIONS

Vu les résultats obtenus dans le cadre de la caractérisation  physico-chimique des eaux du Bassin versant de la Wesha, nous recommandons :

  • A la REGIDESO d’initier les projets d’adduction d’eau en réaménageant les sources d’eaux en vue de promouvoir un approvisionnement rationnel de cette ressource ;
  • Aux scientifiques de compléter ces études par une modélisation hydrodynamique à partir des méthodes géophysiques en vue de cerner avec minutie les caractéristiques des formations géologiques de l’aquifère qui sont drainées par ces eaux en profondeur ;
  • Pour des études à posteriori, de coupler ces études physico-chimiques avec les études bactériologiques pour mettre en exergue les éventuels  germes pathogènes pouvant exister dans ces eaux des sources. 
  • A la population de ne pas ériger des fosses septiques et des latrines à voie sèche dans les parages des sources, surtout à l’amont de ces dernières en vue de contourner le risque de contamination de la nappe d’eau souterraine. 
  • A la population de ne pas répandre les déchets solides et liquides dans la rivière Wesha car ce dernier constitue un fléau face à notre écosystème, le lac Kivu dans le but de lutter contre le phénomène d’eutrophisation.

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