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CONCLUSION GENERALE

Ce travail avait pour objectif de mesurer l’effet de la croissance économique sur l’état sanitaire de la population à travers les différentes sous-régions que compte l’Afrique sub-saharienne.

Hormis l’introduction et la conclusion, il est subdivisé en trois chapitres. Le premier s’articule autour de la revue de littérature ; le second fait le point sur l’approche méthodologique et le troisième présente les résultats.

Le cadre théorique invoqué dans ce travail considère la croissance économique comme un générateur du progrès dans la santé et soutient l’argument selon laquelle les nations riches sont celles en bonne santé.

Trois points ont essentiellement  constitué le deuxième chapitre : la description de données, la spécification du modèle et l’explication des variables. Les données de la base de données « World Bank Indicators » portant sur la période 2000-2015 ont été utilisées. Elles donnent des informations sur les indicateurs de l’état sanitaire et les ses déterminants parmi lesquels apparait le revenu par tête. La méthode de MCG avec les effets aléatoires a permis d’estimer l’effet du revenu par tête sur l’état sanitaire tout en faisant ressortir les spécificités entre les sous-régions constituant l’Afrique sub-saharienne.

Les résultats confirment l’effet du revenu par tête sur l’état sanitaire de la population en Afrique sub-saharienne sur la période allant de 2000 à 2015. Pour un accroissement de 10% dans le revenu par tête, l’espérance de vie s’améliore à raison de 0.52% ; le taux de mortalité des enfants âgés de moins de 5ans, le taux brut de naissance, le taux de mortalité des enfants âgés de moins d’1an et le taux de prévalence du SIDA baissent, respectivement, à concurrence de 2.53%, 1.64%, 2.33% et 12.25%.

Cependant, les fortes inégalités dans la répartition des richesses au niveau national ont accéléré le mauvais état de la santé. Les différents indicateurs étant plus sensibles au coefficient de GINI qu’au revenu, les fruits de la croissance ont été étouffés par les inégalités. Un accroissement du coefficient de GINI de 10% réduit l’espérance de vie de 2,72% ; le taux de mortalité des enfants âgés de moins de 5ans, le taux brut de naissance, le taux de mortalité des enfants âgés de moins d’1an et le taux de prévalence du SIDA augmentent, respectivement, à concurrence de 10.19%, 3,95%, 8,11% et 3,94%.

Les hétérogénéités régionales sont significativement prises en compte dans l’explication des différences en termes d’état sanitaire entre les différentes sous-régions de l’Afrique sub-saharienne.  La région occidentale a 97% de moins de chance de développé le SIDA que la région centrale. Par contre, la région australe a 140% de plus de chance de développé cette maladie chronique que la région centrale.

La région orientale a 96,55% de plus de chance d’enregistre une espérance de vie accrue que la région centrale. Elle a également 64,55% de moins de chance d’enregistrer des taux de mortalités en croissance et 24,2% de moins de chance d’enregistrer des taux brut de décès en expansion que la région centrale. Elle a 61,14% de moins de chance d’enregistrer des taux de mortalité infantile accrus et 23,37% de moins de chance d’enregistrer des taux de fertilité accrus que la région centrale que la région centrale.

Cinq autres variables expliquent significativement l’état sanitaire de la population sous-étude. Il s’agit des dépenses publiques en santé, du taux d’urbanisation, du taux de change, de l’inscription au primaire et au secondaire.

Ce travail présent comme limites majeure le fait de n’avoir pas pris en compte certaines variables pertinentes ne se trouvant pas dans la base de données, notamment, la pauvreté.

Ainsi, il ne peut être prétendu épuiser toute la matière qui suppose une telle analyse, mais la brèche est ouverte à une série des recherches ultérieures. Toutes sortes de corrections constructives pour l’amélioration de ce travail sont les bienvenues.

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