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CONCLUSION GENERALE

À la suite d’une contemplation scientifique sur le drainage massif des grandes quantités de sable par la rivière Musheke, ce travail vient donner un éclaircissement sur l’origine et la nature de ce précieux matériau de génie civil. Pour aboutir à ses conclusions, il s’est focalisé sur l’étude prospective qui a mis en jeu une étude macroscopique des quelques formations rocheuses du secteur ainsi qu’une étude de la nature et du mode de transport de ces sédiments à travers leur analyse granulométrique.  Pour mettre un terme à cette étude, nous pouvons dire que ; Sur le plan pétrographique, notre secteur d’étude est un terrain sédimentaire. Malgré sa carence en affleurements rocheux, nous retrouvons à certains endroits des grès de coloration blanchâtre à jaunâtre suite à l’altération, les quartzites dont la plupart sont altérés et présentent une coloration blanchatre à grisatre, un conglomérat mis à nue par l’activité de la rivière près de l’affluent de Kanyangiri. Ces roches trouvent aussi leur part dans la production des sédiments de la rivière Musheke car toute rivière lessive les formations qu’elle traverse et charrie ainsi les matériaux constituant. Etant toutes grenues, leur altération continuelle peut causer la désolidarisation de ces grains par la désagrégation, ainsi étant donné que le cycle sédimentaire n’est pas un processus  à court terme, au fil des temps, les grains constitutifs de ces roches se retrouvent sans doute dans la composition de ces sédiments.

Sur le plan sédimentologique, nous avons constaté que la genèse des sédiments de la rivière Musheke n’est pas un fruit du hasard ; elle est liée à la nature lithologique du milieu qui l’environne. Le profil d’altération des berges de cette rivière nous a montré une succession des couches des formations meubles notamment de l’argile contenant de la matière organique, du sable et enfin du limon. Selon le classement de J. Jung 1976, nous avons classé nos sédiments en trois grandes catégories dont les cailloux, les sables et les boues, cela a été démontré grâce à l’interprétation des graphiques découlant de l’analyse des pourcentages cumulés des refus en fonction des dimensions nominales des mailles des différents tamis utilisés dans l’analyse granulométrique au laboratoire de l’office des routes. Notons que pour les cailloux, la dimension des grains est comprise entre 50 et 2mm, pour le sable entre 2 et 0,2mm et enfin pour les boues nous avons une dimension inférieure à 0,2mm. D‘après l’analyse des différents graphiques relatifs aux échantillons de sédiments, c’est le sable qui est le matériau le plus représenté avec une proportion de plus de 70% dans chaque échantillon.

Les courbes cumulatives nous ont permis également de conclure sur la nature de nos sédiments par le calcul des différents indices sédimentologiques ; on a trouvé donc que le sorting index moyen (So) était de 0,53mm,qui renvoie à des sédiments très bien classés ; la déviation moyenne des quartiles (Df) indique une valeur de -0,94 unité de f, qui nous renvoie également à un type de sédiments extrêmement bien classés ; le coefficient d’asymétrie indique aussi une valeur supérieur à zéro (Sk=1,16) ce qui signifie que nos courbes ont une asymétrie positive, l’angulosité ou Kurtosis KG1=3,77 et KG2=3,51 implique à dire que nos sédiments ont une forte aptitude au transport, la taille moyenne des grains de nos sédiments (Tm)est de 5,29mm, les écart type s1 et s2 sont respectivement de -0,94 et -1,29 unité de f ; l’étalement dimensionnel GT est de 0,346, petite valeur qui nous pousse à dire que nos courbes sont redressées comme on le constate bien sur les différentes figures ; et enfin le facteur hydrodynamique FH moyen est de 4,46 ce qui nous conduit à dire que nos sédiments ont une forte aptitude de transport. L’analyse du graphique de Visher 1969, appliqué aux échantillons de sédiments Musheke nous a également révélé que c’est le sable qui domine dans ce secteur et que le mode de transport par saltation est le plus prononcé dans ce secteur.

Une œuvre humaine ne pouvant pas être parfaite, nous suggérons à nos collègues chercheurs qui seront motivés à poursuivre cette étude, à pouvoir bien vouloir envisager faire une corrélation approfondie entre ses sédiments et les formations rocheuses de ce secteur, également faire une étude approfondie sur le régime d’écoulement de la rivière Musheke, sur les quantités de sédiments qu’elle charrie ainsi que sur d’autre caractéristiques de ce sable en vue d’une application de pointe.

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