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CHAPITRE TROISIEME : ETUDE PETROGRAPHIQUE

I.1. Introduction

La pétrographie est une science qui a pour but la description et la classification des roches. (Nadine M, 2008). Dans le cadre de notre travail, nous avons procéder qu’à la description macroscopique des quelques formations rocheuses du bassin versant de la rivière Musheke. Pour ce faire, nous faisions une description macroscopique in situ, mais aussi une observation, au bureau d’étude, des échantillons prélevés sur terrain.

I.2. Les différentes roches retrouvées sur terrain

  1. Les grès

Retrouvés au point des coordonnées UTM ; 9755786 latitude, 727283 latitude, altitude : 1497m

Par définition, c’est une roche sédimentaire détritique terrigène composée à 85 % au moins de grains de quartz plus ou moins arrondis, de 1/16 mm (62,5 µm) à 2 mm (classe, des arénites). Ce sont des roches communes, constituant l’essentiel de nombreuses séries stratigraphiques, en bancs, réguliers ou non, ou encore en lentilles. Ces roches sont blanchâtres à gris clair, ou diversement colorées, selon la nature du ciment, en rouge (oxydes de fer), en vert (glauconie), etc. Les variétés sont distinguées d’après le grain, la nature du ciment, et/ou la présence d’éléments particuliers.

Pour notre cas, nous avons observé sur terrain, une roche de coloration blanchatre, à grains fins généralement quartzeux ; le ciment de notre roche était siliceux.

Figure 5 : affleurement de grès sur le berge de la rivière Musheke.

 
   

Figure 6 : échantillon de grès

La structure macroscopique de cette roche est sous forme d’un sable consolidé ; les grains de quartz sont très fins à moyen, nous remarquons aussi en se rapprochant plus que cette roche des petits cristaux de micas noir et de feldspath ; sa coloration est blanchâtre à jaunâtre pour la partie plus altérée. Cette  roche est en relation avec les sédiments de Musheke car il est évident que comme la rivière Musheke traverse ce genre de roche à divers endroits, avec une altération continuelle, les petits grains de quartz constituant ces sédiments trouveraient leur origine de cette roche.

  1. Le quartzite

Retrouvé au point de coordonnées UTM : 9756707 latitude et 728057 longitude ; altitude : 1539m

C’est une roche siliceuse, compacte, à cassure conchoïdale lisse ou finement esquilleuse, en général claire et d’aspect gras. Un quartzite est constitué de cristaux de quartz intimement soudés, souvent dentelés et engrenés ; le plan de cassure de la roche traverse les cristaux, et ne contourne pas les grains. Le microscope permet, dans certains cas, de voir les traces (fantômes) d’anciens grains détritiques de quartz englobés dans des plages de quartz néoformé, chaque plage ayant la même orientation cristalline que le grain englobé. Un quartzite sédimentaire provient de la cimentation par diagenèse d’un grès. Un quartzite métamorphique (métaquartzite) provient de la recristallisation d’un grés, parfois d’une radiolarite ou encore d’un filon de quartz ; on en trouve intercalés dans des schistes, des micaschistes, et des gneiss, leur aspect restant pratiquement constant malgré l’augmentation du degré de métamorphisme. La distinction entre quartzite sédimentaire et métaquartzite est parfois impossible au seul vu d’un échantillon isolé. (Faucalt et Raoult, 2005).

Pour le cas de notre terrain, nous étions en présence d’une roche sous forme d’un quartz massif ; il était trop dur même très difficile à casser au marteau. Sa structure était très compacte et elle avait une coloration blanchâtre.

 
   

Figure 7 : affleurement de quartzite massif à proximité de la rivière Musheke près du pont Dokola-kashara

  1. Le conglomérat

Retrouvé au point de coordonnées UTM de latitude : 9755233, longitude : 727004, altitude : 1479m.

Selon Faucalt et Raoult, 2005 ; le conglomérat est une Roche sédimentaire détritique formée pour 50 % au moins de débris de roches de dimension supérieure à 2 mm (classe des rudites) liés par un ciment (avec des éléments dont la taille est comprise entre 62,5 µm et 2 mm, il s’agit de microconglomérats). Ce terme regroupe les brèches sédimentaires (à éléments en majorité anguleux), les poudingues (à éléments arrondis ou galets), et tous leurs intermédiaires. Ils peuvent être mono géniques (éléments de même nature) ou polygéniques (éléments de nature variée, ce qui est le plus fréquent). Les conglomérats sont le plus souvent dus à l’érosion de roches mises en relief par des déformations tectoniques et, à ce titre, sont un signe de phases orogéniques, qu’ils se déposent au cours de celles-ci (conglomérats syn orogéniques), ou après (conglomérats post orogéniques). Leur étude régionale renseigne enparticulier sur les zones soumises à l’érosion, sur l’importance de l’érosion, sur les directions et les modalités du transport.

Dans le cas de notre observation, nous avons rencontré sur terrain une roche composé des éléments anguleux grossiers, et ayant une ressemblance avec les graviers de la rivière Musheke ; ces éléments étaient liés par un ciment par endroit compacte, mais le plus souvent friable car étant en contact fréquent avec l’eau de la rivière Musheke. la coloration d ces éléments  variait de blanchâtre à rougeâtre selon qu’il était loin ou proche du lit de la rivière ; tandisque le ciment lui avait une coloration blanchâtre à grisâtre.

Figure 8 : affleurement de conglomérat dans l’eau (A), et à proximité de la rivière Musheke (B)

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