Ce travail a porté sur l’évaluation de la situation phytosanitaire du manioc sur l’axe KILIBA-KAWIZI et KAVIMVIRA. Son objectif principal de ce travail était de faire une évaluation rapide de la situation du manioc par rapport aux pestes étant donné que les pestes représenteraient la principale contrainte à la production du manioc dans la région mais aussi compte tenu de l’évolution rapide de la striure brune dans la plaine de la Ruzizi. Pour arrive à cet objectif, une enquête sur terrain a été réalisée dans différents axes citez ci-haut. Les paramètres observés durant cette étude étaient l’incidence et la sévérité des maladies.
Les résultats suivants ont été obtenus :
- Pour ce qui est de la répartition des pestes dans différents axes enquêtés, on a trouvé que la mosaïque africaine, la striure brune, la Bactériose et la cochenille farineuse ont été présents dans tous les sites enquêtés. Les sites de KAWIZI et de KAVIMVIRA étaient épargnés de l’acarien vert et de l’anthracnose.
- Pour ce qui est de l’importance des maladies et ravageurs dans différents axes, on observé ce qui suit :
- KILIBA était plus touché par la mosaïque africaine avec une incidence de 9,3% puis par la striure brune (44,3%), bactériose (2,8%), anthracnose 1% , acarien vert 1,3% , cochenille farineuse 5,1%.
- KAWIZI était touché par la mosaïque avec une incidence de 7,9%, puis la striure brune 33,2%, la bactériose 1,6%, anthracnose 0%, acarien vert 0%, cochenille farineuse 3%.
- KAVIMVIRA a présenté la situation suivante ; mosaïque africaine 7%, striure brune 48%, bactériose 1%, anthracnose 0%, arien vert 0%, cochenille farineuse 0,8%.
- Pour ce qui est des variétés rencontrées dans le milieu d’étude, la majorité des variétés ont été sensibles à la mosaïque africaine du manioc, à la striure brune et à la bactériose avec des valeurs des incidences pour la mosaïque africaine du manioc (8,8%), pour la striure brune(41,1%) et pour la bactériose(1,3%) mais avec des valeurs de sévérité autour de 2,8, Seule la bactériose a présenté une valeur de la sévérité de 1,7. Par contre l’Anthracnose, l’Acarien vert et la cochenille farineuse du manioc ont présenté des valeurs des incidences (inférieures à 3%) et des sévérités autour de 2.
- Pour ce qui est de systèmes de cultures, il n’y a pas eu de différence entre les valeurs des incidences et sévérités pour les deux systèmes de cultures.
- Pour ce qui est de tranches d’âge, il n’y a pas eu de différence entre les valeurs des incidences et des sévérités pour les tranches d’âge des plants de maniocs. La mosaïque africaine du manioc, la striure brune, la bactériose et cochenille farineuse du manioc ont été présentées partout mais avec des valeurs des sévérités autour de 3 et la valeur de l’incidence élevée de la striure brune qui est de 41,6%.Par contre l’Anthracnose et l’Acarien vert du manioc n’ont pas été présents partout avec des valeurs des incidences et sévérités
- Pour ce qui est le nombre de mouches blanches et le nombre de pupes/ nymphes, ils ont eu de différence selon le système de culture par contre en ce qui concerne le milieu d’étude et les tranches d’âge de maniocs, ils n’ont pas eu de différence.
Au vu de ce qui précède, les recommandations suivantes sont formulées :
- Comme toute les variétés sont sensible à la striure brune, il est important de trouve les techniques à apprendre aux capable de réduire l’impact de maladie dans des champs avec des variétés sensibles. Par exemple désinfecter une machette de coupe, chaque fois on a déjà découpe une plante pour les bouturages avant d’en prendre une autre comme c’est le cas de wilt bactérien de bananier ; on peut utiliser le feu, l’eau de javel pour désinfecter.
- Que des mesures vigoureuses soient prises pour contrecarrer ou du moins amortir les effets des toutes ces pestes dévastatrices du manioc
- Qu’une pareille étude soit répétée sur plusieurs saisons et même dans des sites non couverts par la présente étude.