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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude a porté sur la diversité du sous-bois et de stocks de carbone des plantations forestières en zone de montagne au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Les objectifs étaient de déterminer la richesse spécifique du sous-bois, de comparer la structure des plantations selon leur âge, d’estimer le carbone et en déduire le CO2  correspondant et enfin de déterminer la relation entre le carbone et la structure de la végétation. 

Pour y arriver, nous avions eu à installer 42 parcelles de 20×20m  (400m²) localisées dans le  groupement de Nyangezi, Bugorhe et au sein du quartier Ciriri. Les espèces de sous-bois ont été notées et les données dendrométriques (diamètre, hauteur, densité du bois) collectées pour chaque individus d’arbre à la parcelle. Au total 1871 individus  à Dbh ≥5 cm d’Eucalyptus spp, 189 individus au sein d’autres plantations (Maesopis eminii et Casuarina equisetofolia) ont été inventoriés. 

Les conclusions importantes de cette recherche sont les suivantes :

La similarité entre les plantations en fonction des espèces de sous-bois présente un regroupement suivant le type de plantation. Les plantations d’Eucalyptus spp ˃20ans sont riches en espèces de sous-bois (47espèces) que les autres types de plantation. 

L’âge ne constitue pas le seul facteur qui influence la diversité du sous-bois de plantations mais également le type d’espèce mise en place. 

 Concernant les paramètres structuraux de la végétation, le nombre d’individus, la surface terrière, le diamètre et la hauteur moyens varient  selon l’âge des plantations. Par exemple, les Eucalyptus spp juvéniles (5-10 ans) présentent un nombre élevé d’individus (environs 78) comparés aux autres types. Par contre, les écartements utilisés et l’absence de la régénération naturelle font que les plantations juvéniles de Maesopsis eminiiet Casuarina equisetifolia (< 10 ans) n’enregistrent qu’un faible taux d’individus à la parcelle. 

La quantité de carbone augmente avec l’âge et varie selon le type de plantation. Les plantations des Eucalyptus spp. de plus de 20 ans ont de stocks de carbone plus importants comparables aux stocks disponibles dans les forêts naturelles. Le diamètre moyen et la hauteur des arbres sont positivement corrélés avec le stock de carbone. 

Les plantations forestières constituent également un moyen efficace de lutte contre le

changement climatique (entre 3,3-419tC/ha) et pourraient générer des moyens financiers consistants dans le cadre de processus de compensation climatique comme le MDP, REDD+. 

De ce qui précède, nous recommandons : 

  1. Etablir/ développer des équations allométriques propres aux forêts plantées de notre région ;
  2. Réaliser d’autres études sur le même sujet dans d’autres provinces afin d’avoir une connaissance générale sur la quantité de carbone en plantations forestières ;
  3. Faire une étude/analyse de la diversité faunique du sous-bois dans le cadre de l’entomologie avec le même sujet ;
  4. Etudier le carbone du sol dans des plantations forestières afin de compléter ce présent travail.

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