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Chapitre IV : DISCUSSION DES RESULTATS

Par les comparaisons des moyennes, il était question de détecter lequel de ces deux modes du travail a un impact positif sur la réussite des apprenants par rapport à l’autre. Dit autrement, par ces analyses, il était question de vérifier ce que peut influer la forme d’évaluation sur le résultat des élèves et cela en opposant l’évaluation en groupe, stratégie de l’approche PAP d’une part et l’évaluation individuelle ou sélective qui, souvent est d’application dans l’approche PT.

Cela fait ainsi que ce chapitre s’articule autour des points suivants :

4.1.GROUPE EXPERIMENTAL

Comme il est indiqué dans le point (3.3.2.1.), il ressort un résultat selon lequel le td calculé est profondément supérieur à td critique au seuil de 5%. Une telle situation nous fait donc préciser qu’il y a eu une évolution opérée par les élèves de ce groupe.

Figure 9. Le travail en groupe

Dans l’image ci-dessus, les élèves de la 6ème MP de l’Institut Imani Panzi sont entrain de travailler dans un climat d’entraide, de coopération,…

S’appuyant aux différents travaux de laboratoire, Jean Paul Roux (n.d), précise que les interactions entre pairs en situation de résolution de problème jouent un rôle constructeur sur les compétences cognitives individuelles. Ajoutons avec cet auteur que quelque soit le niveau du collaborateur (inférieur, égal ou supérieur), la dynamique d’échanges entre élèves tire des profits cognitifs importants.

Pour cela, Céline Buchs et al (2004, p.172), disent que : l’interdépendance sociale représente une situation dans laquelle les individus présentent un but commun, et le résultat de chacun est affecté par le résultat des autres.

Quelle que soit l’appréhension des étudiants et difficultés inhérentes à l’évaluation du travail en groupe, Mello que cite Anastassis Kozanitis (2005b, p. 1), présente cinq raisons qui militent en faveur de l’utilisation du travail en groupe et de son évaluation. L’auteur pense que ce type de travail permet aux élèves de (d’) :

  • Acquérir une conception juste de la dynamique d’un groupe ;
  • Effectuer un travail d’une ampleur plus grande qu’un travail individuel ;
  • Développer des habiletés pour les relations interpersonnelles ;
  • Etre confrontés à des points de vue différents et
  • Mieux préparer les étudiants pour faire face aux exigences du vrai monde.

Terminons ce point avec Perret-Clermont que cite François Le Menaheze (op. cite, p. 93), pour qui, toute pratique pédagogique tendant à individualiser l’enseignement devrait conjointement se fonder sur une intensification des interactions sociales entre les élèves.

4.2.GROUPE CONTRÔLE

Par le résultat nous présenté par le point (3.3.2.2.) lequel, td calculé étant situé dans la zone d’acceptation de la table a donc fait que l’on soit dans l’obligation d’accepter l’hypothèse nulle. Cela pour dire qu’il n’y a pas une différence significative entre les moyennes de réussite de ces élèves du pré-test au post test. Dit autrement, il n’y a donc pas une évolution qui s’est opérée par les élèves de ce groupe.

Figure 10. Le travail individuel

Pour Merle cité par Olivier Rey et al (op.cit, pp. 10-11), l’école est une sorte d’immense gare de triage et d’étiquetage des personnes selon leurs compétences. La société du mérite est donc inévitablement une société de la mesure. Maulini cité par ces auteurs, précise que cette façon de voir l’évaluation est d’application de la pédagogie des Jésuites qui, pour l’auteur est caractérisé par la discipline, la répétition et la concurrence perpétuelle entre les élèves.

Ainsi, ces auteurs en font un parallélisme avec le modèle élitiste qui se déploie sous l’influence du mandarinat chinois, marqué par la méritocratie par concours pour la sélection des administrateurs de l’Empire. Le classement devient une donnée essentielle pour juger un élève au sein d’une hiérarchie donnée (la classe, le groupe, l’établissement,....).

4.3.COMPARAISON GROUPE EXPERIMENTAL VS GROUPE TEMOIN

Etant donné que le traitement doit être jugé surtout par le post test, il est clair celui-ci (post test) soit un moment important de la prise de décision. Et ainsi, c’est par le point (3.3.1.2.) qui présente le résultat selon lequel td calculé est supérieur à td critique. En termes de différence, ce résultat prouve que les élèves ayant travaillé en groupe ont réalisé un rendement performent que leurs collègues ayant travaillé de manière traditionnelle ou individuelle.

Ayant comparé aussi la manière dont les élèves travaillent, Baudrit cite François Le Menaheze (op.cit, p. 104), écrit ceci : Beaucoup d’enfants échouent lorsqu’ils travaillent seuls

; ils réussissent mieux en présence d’un pair. Il ajoute que la situation dyadique est donc susceptible d’offrir un espace interactif hétérogène, espace propice à la rencontre de

différentes formes de pensée.

Par le constant amère que présente Luxembourg cité par Serres et repris par Olivier Rey et al

(op.cit, p. 8) que la plupart des profs sont profondément convaincus que les élèves apprennent uniquement sous la menace de mauvaises notes, d’ajournement et de redoublements.

Pourtant, Barrère que citent ces auteurs constate que de nombreux enseignants vivent l’évaluation comme une corvée, symbolisée par les paquets de copie, et comme une zone d’activité à contingenter pour qu’elle ne prenne pas le pas sur les autres activités d’enseignement.

Ainsi, par la vision de Rémond (2008) que cite Olivier Rey et al (op.cit, p. 7), laquelle l’évaluation n’est valide que si elle contient des informations rendant possibles des

apprentissages ultérieurs et si les enseignants les utilisent pour ajuster leur enseignement. Au-delà de l’aspect apprentissage et ajustement qu’évoque cet auteur, Smith que cite Natalie Younes (2015 , p. 7), ajoute que l’aspect ultérieur important que peut favoriser une bonne évaluation c’est l’aspect professionnel.

Pour cela, il est évidant de dire au enseignants qui réfléchissent de la sorte qu’au jour d’aujourd’hui, par le processus d’évaluation il est temps de voir autrement et cela au regard de la nouvelle philosophie que poursuive non seulement le système éducatif congolais mais de partout dans le monde selon laquelle, l’on doit former des hommes utiles non seulement à eux-mêmes mais également à la société, chose qui permet d’affirmer que l’homme seul n’existe pas. Dit autrement, quelques soient ses qualités, biens,… celui-ci est infiniment en besoin de quelqu’un d’autre (petit ou grand soit-il).  Bref, il est temps de permettre aux enfants d’être coopératif car demain il sera dans le monde professionnel où il sera appelé à travailler avec les autres.

Terminons ce point avec le propos de Maria-Alice Médioni citée par Frédéric Arthur (n.d), Claude Ernest Njoya et Gratien Mokonzi (2016) pour qui, l’objectif d’un travail en groupe n’est pas  de répondre à une question simple ou celle qui peut être résolue individuellement. Par contre, ce type de travail poursuit donc l’objectif d’ouvrir des pistes des solutions, d’émettre des hypothèses chose qui ne peut se faire qu’avec d’autres que soi si l’on veut avoir plusieurs pistes et hypothèses les plus variées et néanmoins possibles. Dit clairement, le travail en groupe ne doit s’appliquer que sur des notions complexes et non sur des petites ou simples notions que l’élève peut réussir de lui seul.

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