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CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION

  1. ETAT DE LIEU ET IDENTIFICATON DES FACTEURS AFFECTANT LA QUALITE DU LAIT CAILLE AU NIVEAU DES FERMES A NGWESHE
  2. Caractérisation socio-économique des élevages et la structure des élevages bovins dans la chefferie de NGWESHE

Le tableau N°1 présenté ci-dessous, traite les caractéristiques socio-économiques et la structure des élevages bovins à Ngweshe

Tableau n°1 : Caractérisation socio-économique et la structure des élevages bovins à Ngweshe

Milieu (%)

Paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

sexe

masculin

100

100

100

100±0

Etat civil

marié

100

100

100

100±0

lieu de livraison

autoconsommation

60,000

86,667

80,000

75,556±13,88

Bukavu

26,667

6,667

6,667

13,333±11,54

marche walungu

6,667

6,667

0,000

4,444±3,84

marché Mugogo

6,667

0,000

6,667

4,444±3,84

walungu, Bukavu

0,000

0,000

6,667

2,222±3,84

Structure des élevages (moyennes)

nombre total vache

20,933±26.340

12,600±19.687

13,333±18.846

15,622±4,6141

race locale   

2   20,73±26.47

12,400±19.792

13,267±18.866

15,467±4,58

race améliorée

0,47±0.81

0,200±0.542

0,067±0.249

0,244±0,20

génisse

13,73±19.55

9,667±16.003

9,933±15.128

11,111±2,27

veaux

3,67±4.59

1,533±2.579

1,800±2.344

2,333±1,16

taurillons

2,33±2.12

0,867±1.087

1,333±1.350

1,511±0,74

taureaux

1,40±1.31

0,533±0.718

0,667±0.869

0,867±0,46

De ce tableau ressort que les fermes en exploitation appartiennent en totalité aux hommes (100%) mariés (100%) vivant majoritairement en ville. Selon la culture de Bushi, une femme ne peut pas s’occuper des vaches, ni le détenir, par contre les femmes doivent s’occupent des champs et des travaux ménagers. Ceci correspond aux mêmes résultats trouvés par  MONGANE (2010) dans la plaine de RUZIZI, 100% des fermes de la zone sont occupées par les hommes et celui trouvé au BURKINA FASO par KOUAME (2013), les éleveurs sont majoritairement de sexe masculin, soit 87,5%.

Les produits laitiers des fermes sont consommés localement dans la zone de production et par l’éleveur lui-même (75,556%) à cause d’une faible production liée au système d’élevage traditionnel, notamment l’inadéquation de  l’alimentation, la prophylaxie et le logement, mais aussi l’absence des routes de desserte pour l’approvisionnement des intrants agricoles, et l’écoulement du lait produit. Tous ces paramètres sont susceptibles de se répercuter sur la qualité du lait.

La  taille moyenne du troupeau bovin par ferme est de 15,622±4,614, parmi eux, des génisses soit 11,111±2,275, les veaux 2,333±1,162, les taurillons 1,511±0,749, et les taureaux 0,867±0,467. Les vaches de races locales ; Ankole et Zébus, sont plus majoritaire, soit en moyenne par ferme 15,467±4,582, par rapport aux races améliorées, soit 0,244±0,204,  presque absentes dans la  région, suite à l’inadaptabilité aux conditions rustiques du milieu, notamment la présence des maladies, l’absence des aliments (pâturages dégradés), absences des soins vétérinaires, système d’élevage caractérisé par divagation.

  1. Etat de lieu du logement et l’alimentation des bovins laitiers à NGWESHE

Les résultats du tableau n°2, ci-dessous présentent l’état de lieu du logement et système d’alimentation des bovins à Ngweshe.

Tableau no 2 : Etat de lieu du logement et système d’alimentation des bovins laitiers

Milieu (%)

Paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

Types bâtiments

Hangar paille

20,000

13,333

0,000

11,111±10,184

Hangar bois

46,667

86,667

93,333

75,556±25,240

 

Hangar tôle

33,333

0,000

6,667

13,333±17,638

Présence auge

Oui

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Origine eau abrèvement

source

70,000

80,000

65,000

71,667±7,638

Réseau

10,000

5,000

15,000

10,000±5,000

rivière

30,000

15,000

20,000

18,333±2,887

Sol du bâtiment

Béton

33,333

13,333

20,000

22,222±10,184

Terre battue

66,667

86,667

80,000

77,778±10,184

Système élevage

divagation

66,667

80,000

73,333

73,333±6,667

Semistabulation

26,667

20,000

26,667

24,444±3,849

 

stabulation

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

Appréciation du pâturage

acceptable

66,667

86,667

73,333

75,556±10,184

Bien

26,667

13,333

26,667

22,222±7,698

très bien

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

Distribution concentrés

Non

20,000

40,000

13,333

24,444±13,878

Oui

80,000

60,000

80,000

73,333±11,547

Moment distribution concentrés

Matin

20,000

20,000

40,000

26,667±11,547

matin, soir

40,000

26,667

26,667

31,111±7,698

Pas

20,000

40,000

6,667

22,222±16,777

Traite

20,000

13,333

26,667

20,000±6,667

Les animaux sont logés dans des bâtiments aménagés en simple bois (75,556%), couvert de la paille ou les tôles, en terre battue (77,778%), mais aussi en béton (22,222%). Le sol du bâtiment contient plusieurs  microorganismes pathogènes, la qualité du lait en dépend directement, car il est en contact direct avec l’environnement de la traite. Sur l’ensemble des fermes, on observe la présence d’auges, soit 100%, pour y servir les animaux les concentrés, du fourrage et l’eau d’abreuvement. Notons que l’eau d’abrèvement est tirée des sources (71,667%) et des rivières (18,333%), où les éleveurs passent pour abreuver les animaux, ceci suite à l’absence de réseaux de distribution des eaux traitées dans les fermes (100%).  Les concentrés sont distribués aux animaux (73,333%), le matin  et soir (31,111%), et pour les autres seulement, le matin avant le départ des animaux au pâturage (26,667%).

Le système d’élevage est caractérisé par divagation (73,333%), suite aux habitudes culturelles des pasteurs, mais aussi à cause de l’absence des pâturages améliorés et des suppléments alimentaires suffisante pour faire la stabilisation permanente. l’appréciation de la qualité du pâturage est acceptable par la majorité des éleveurs (75,566%), par contre ils jugent le fourrage de moindre qualité suite à une dégradation avancée des pâturages et l’absence des fourrages de qualité.

  1. Caractérisation de la production du laitière à Ngweshe

Le tableau n°3, présente les résultats de la caractérisation du système de traite à Ngweshe.

Tableau n 3 : caractérisation du système de production laitière et transformation du lait caillé

Milieu (%)

Paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

type de traite

manuelle

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

préparation mamellaire

non

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Lavage main

oui

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Lavage ustensiles de la traite

non

60,000

73,333

73,333

68,889±7,698

oui

40,000

26,667

26,667

31,111±7,698

heur de traite

Matin

66,667

73,333

80,000

73,333±6,667

 

matin et soir

33,333

26,667

20,000

26,667±6,667

production lait par jour en litre

moyenne

1,400±0,490

1,267±0,442

1,267±0,442

1,311±0,077

type de lait produit

lait cru et caillé

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

production lait caillé

Non

0,000

0,000

6,667

2,222±3,849

Oui

100,000

100,000

93,333

97,778±3,849

manipulation

manuelle

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

chaîne de froid

Non

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

cause altération)

conditionnement

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

modes conservation

fermentation

46,667

53,333

60,000

53,333±6,667

rien

53,333

46,667

40,000

46,667±6,667

signe altération

mauvais odeur

13,333

20,000

0,000

11,111±10,183

 

saveur trop crue

86,667

80,000

100,000

88,889±10,183

 Comme indique le tableau n°3, la traite du lait est manuellement (100%), suite aux manques des équipements de la traite (machine à traire)  et l’électricité dans les fermes. Les trayons ne sont pas préparés avant la traite dans l’ensemble (100%),  par contre le petit veau passe en premier avant la traite, pour deux raisons majeurs, stimulé la coulée du lait et en seconde laver les trayons des impuretés, ce qui entraine des éventuelles contaminations. Le lavage des ustensiles ne se fait pas dans beaucoup des fermes avant la traite (68,889%) pour la conservation, mais par contre sur l’ensemble de fermes les trayeurs se lavent les mains avant de traire les vaches (100%). La traite se fait souvent une fois par jour, le matin (73,333%),  due à une faible production, liée à l’alimentation moins bonne, logement non propice et le système d’élevage en divagation. Dans l’ensemble, les fermes transforment le lait frais en lait caillé (100%) si la production est grande, par contre la production du lait caillé reste plus basse à Ngweshe.

La transformation du lait caillé se fait manuellement (100%) au niveau de la ferme suite aux manques des outils adéquats pour le faire. Le seau en plastique (BUMBA), un bidon, passoire et casserole, sont utilisent comme ustensiles, la chaîne de froid est inexistante dans les fermes (100%) suite à l’inexistence de l’électricité dans les fermes de production du lait, ainsi que les appareils pour le faire, ce qui amène aux  éleveurs et transformateurs de faire fermentation comme mode de conservation du produit le  plus le longtemps (53,333%), dans l’objectif de limiter les éventuels dégradation de la qualité physico-chimiques, organoleptiques, ainsi la croissance des bactéries pathogènes qui se développent surtout à pH au tour de la neutralité. Par conséquent  on observe de détérioration de la qualité du lait caillé, une acidité avancé, la saveur piquante (88,889%) et dégage de mauvaises odeurs (11,111%).

  1. Caractérisation de la conduite sanitaire dans les fermes bovines à Ngweshe

Le tableau n°4 donne les résultats de l’hygiène et prophylaxie effectués dans les fermes dans la chefferie de NGWESHE.

Tableau no 4 : hygiène et prophylaxie aux fermes

Milieu (%)

paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

type de litière

Paille

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Fréquence évacuation des déchets

1 fois /jour

60,000

13,333

6,667

26,667±29,059

2 fois /jour

13,333

0,000

0,000

4,444±7,698

1 fois/semaine

0,000

86,667

93,333

60,000±52,068

2 fois/semaine

26,667

0,000

0,000

8,889±15,396

Désinfection du bâtiment

Non

6,667

6,667

0,000

4,444±3,849

Oui

93,333

93,333

100,000

95,556±3,849

produit utilisés

insecticides

13,333

13,333

13,333

13,333±0,000

Insecticides et fongicides

80,000

80,000

86,667

82,222±3,849

 

Rien

6,667

6,667

0,000

4,445±3,849

Fréq. désinfestation

Moyenne (par moi)

1,267±0,680

1,400±0,712

1,533±0.884

1,400±0,133

maladies fréquentes

Diarrhée

13,333

0,000

26,667

13,333±13,334

Fièvre

60,000

13,333

40,000

37,778±23,413

mammite

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

Fasciolose, hépatique

13,333

0,000

0,000

4,444±7,698

trypa et malaria

6,667

86,667

33,333

42,222±40,734

prophylaxie

Auto traitement

60,000

70,000

31

53,667±20,257

Intervention du vétérinaire

10,000

5,000

59

24,667±29,838

médicaments

20,00

25,000

10

18,333±7,638

visite vétérinaire(%)

intervention en cas de besoin

93,333

93,333

100,000

95,556±3,849

prophylactique

6,667

6,667

0,000

4,444±3,849

Ce tableau n°4,  présente le système sanitaire au niveau de la ferme, la litière du type paille est utilisée pour les veaux et les taurillons dans toute les fermes (100%), par contre pour les animaux adultes, et ceux en production restent sur le sol en terre battue ou en béton, la fréquence d’évacuation des déchets dans les étables et l’enclos de la ferme, se fait une fois par semaine dans la plupart des fermes (60,000%), et la désinfestation des bâtiments se fait dans les fermes ( 95,556%), à une fréquence mensuelle de 1,4±0,133, avec les insecticides et fongicides (82,222%).

La malaria, et trypanosomiase, sont des maladies les plus observées (42,222%), mais aussi on trouve dans la zone, la fièvre (37,778%), la diarrhée  (13,333%), l’hépatique et la fasciolose (4,444%), la mammite (2,222%), la maladie chez la vache en lactation, engendrent le  dérèglement du métabolisme énergétique chez des vaches en début de  lactation  (dans  les 6 semaines après  le vêlage). Ce dysfonctionnement induit  une  baisse  de  la  disponibilité  en  glucose entrainant une faible production laitière  (BRUGERE-PICOUX,  1995). La visite du vétérinaire dans les fermes se fait en cas de besoin (95,556%), lié aux conditions socio-économiques de la population de la zone, qui pratique souvent les soins traditionnels à cause de la manque des moyens.

  1. caractérisation du mode de fabrication du lait caillé à NGWESHE

Le tableau n°5 traite le mode de fabrication du lait caillé à Ngweshe

Tableau no 5 : mode de fabrication du lait caillé à NGWESHE

                                      Milieu (%)

Paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

matériels fabrication lait caillé

bassin et bidon

0,000

0,000

6,667

2,222±3,849

calebasse et seau

0,000

6,667

0,000

2,222±3,849

seau

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

Seau, passoir, bidon,  et casseroles

93,333

93,333

93,333

93,333±0,000

Lavage matériels avant fabrication

oui

93,333

60,000

86,667

80,000±17,638

non

6,667

40,000

13,333

20,000±17,638

ferments utilisés

lacté

86,667

86,667

93,333

88,889±3,849

 

pepsine

13,333

13,333

6,667

11,111±3,849

Prise de la T°

non

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

appréciation par le fabricant

bien

86,667

100,000

93,333

93,333±6,667

très bien

13,333

0,000

6,667

6,667±6,667

conditionnement après obtention du caillé

bidons et bassin

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

bidons et calebasse

0,000

0,000

6,667

2,222±3,849

seau

73,333

86,667

93,333

84,444±10,184

Seau et sachet

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

sachets

6,667

0,000

0,000

2,222±3,849

casseroles

6,667

13,333

0,000

6,667±6,667

Les fermes utilisent les bidons, passoires, casseroles et les seaux en plastique (Bumba) pour le conditionnement et dans tout processus de fabrication  du lait caillé (93,333%), le ferment lacté est plus utilisés pour l’ensemencement (88,889%), seulement un petit nombre (11,111%) utilise la pepsine pour des raisons de qualité organoleptique, notamment la saveur, le gout, ce qui relevé des pratiques ancestrales coutumières. Ceci correspond au système de fabrication Sénégalaise ; où le lait caillé est obtenu traditionnellement en utilisant comme ferment une portion du lait caillé de la veille (GREGOIRE, 2010).

 La température d’incubation est inconnue due à la manque des outils et matériels pour le faire, entre autre les thermomètres, les incubateurs, etc., mais aussi faible niveau d’instruction des transformateurs du lait cru en lait caillé, en matière technologique. Par contre les fabricants jugent la qualité du produit transformé bien, (93,333%). Apres  transformation le produit fini, le lait caillé (MASHANZA) est conditionné dans les seaux en plastique (BUMBA), soit 84,444% de la production pour l’acheminement vers les lieux de vente et de consommation.

  1. FACTEURS AFFECTANT LA QUALITE DU LAIT CAILLE CHEZ LES GROSSISTES DU LAIT DANS LA CHEFFERIE DE NGWESHE
  2. Situation socio-économique des vendeurs grossistes du lait à NGWESHE

Le tableau ci-présent n°6 donne les résultats de la situation socio-économique des vendeurs grossistes du lait caillé dans la chefferie de NGWESHE

Tableau no 6: Situation socio-économique des vendeurs grossistes du lait callé à NGWESHE

Milieu (%)

Paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

Sexe

féminin

66,667

53,333

66,667

62,222±7,698

 

masculin

33,333

46,667

33,333

37,778±7,698

Etat civil

marié

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Age (ans)

moyenne

35,467±12,409

34,533±8,973

37,2±12,084

35,733±1,353

Ancienneté (ans)

moyenne

6,000±5,112

4,267±2,015

5,6±3,262

5,289±0,907

profession à part commerce du lait

cultivateur

73,333

60,000

73,333

68,889±7,698

éleveur

20,000

33,333

26,667

26,667±6,667

vétérinaire

6,667

6,667

0,000

4,444±3,849

niveau

d'étude

D4

20,000

26,667

13,333

20,000±6,667

primaire

46,667

53,333

80,000

60,000±17,638

rien

33,333

20,000

6,667

20,000±13,333

LieuApprov

ferme

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

lieu vente

marché et bord des routes

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Ce tableau résume la situation socio-économique du vendeur grossiste du lait caillé (MASHANZA) à NGWESHE. Apres la traite et la transformation du lait cru en lait caillé à la ferme, il est acheté par les vendeurs grossistes qui sont  majoritaires de sexe féminin, soit 62,222%, et le sexe masculin 37,778%, ceci car  ce sont les femmes qui s’occupent et participent beaucoup dans l’économie du ménage, notamment la scolarisation des enfants, la charge nutritionnelle de la famille, ainsi  que les soins médicaux. Tous mariés (100%),  en majorité avec un niveau d’étude primaire (60,000%).

L’âge moyen des vendeurs grossistes est de 35,733±1,353, avec une durée d’ancienneté variant de 5,289±0,907,  à part le commerce du lait caillé;68,889% des grossistes sont cultivateurs étant l’activité principale du village, 26,667% les éleveurs, 4,444% les vétérinaires. Ils s’approvisionnent directement en lait caillé au niveau des fermes où il est fabriqué, suite à une faible production des fermes, les grossistes collectent le lait dans plusieurs fermes pour avoir une grande quantité à vendre en gros aux détaillants et autres particuliers. L’ensemble des grossistes écoulent  leurs produits laitiers, notamment le lait caillé au marché et au bord des routes (100%).

  1. Facteurs affectant la qualité du lait caillé chez les grossistes dans la chefferie de NGWESHE

Ce tableau ci-dessous N°7 traite les facteurs affectant la qualité du lait chez les grossistes dans la chefferie de NGWESHE.

Tableau no7 : les facteurs affectant la qualité du lait caillé dans la chefferie de NGWESHE

Milieu (%)

Paramètres

modalités

IZEGE

MULAMBA

NDUBA

moyenne± Sd

temps approvisionnement

1-3h

53,333

46,667

93,333

64,444±25,240

3-6h

46,667

46,667

6,667

33,333±23,094

6-12h

0,000

6,667

0,000

2,222±3,849

état arrivé

acceptable

66,667

40,000

60,000

55,556±13,878

bon

26,667

33,333

33,333

31,111±3,849

mauvais

6,667

26,667

6,667

13,333±11,547

Prix de vente/Kg

moyenne

2747±102,41

2747±95,69

2713±61,82

2735,55±19,24

Problème approvisionnement

équipement

93,333

60,000

86,667

80,000±17,638

transport

6,667

40,000

13,333

20,000±17,638

Emballage conditionnement

Seau et bidon

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

temps écoulement 10 kg du lait caillé en jour

1jrs

0,000

6,667

13,333

6,667±6,667

2jrs

100,000

86,667

80,000

88,889±10,184

3jrs

0,000

6,667

6,667

4,444±3,849

chaîne froid

non

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

dégradation

odeur

13,333

13,333

26,667

17,778±7,698

couleur

0,000

6,667

6,667

4,444±3,849

 

Devient acide

86,667

80,000

66,667

77,778±10,184

signe appréciation qualité

saveur

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

période de carence

sèche

100,000

100,000

100,000

100,000±0,000

Ce tableau présente les facteurs  affectant la modification de la qualité du lait caillé au niveau des vendeurs grossistes, en effet le temps moyen d’approvisionnement varie entre 1 à 3 heure(64,444%),ceci du fait que les vendeurs sont de la zone, mais notons que la plupart des vendeurs grossistes quittent WALUNGU pour aller s’approvisionner dans les territoires voisines à cause d(une faible production, pour citer ils s’approvisionnent dans le territoire de KABARE à MULUME-MUNENE et à UVIRA dans la plaine de RUZIZI, et même dans la province du Nord-Kivu.

Pendant l’approvisionnement, le problème majeur est le manque d’équipements pour le transport (80%), par contre les grossistes jugent l’état d’arrive du lait caillé (MASHANZA) du lieu de production au lieu de vente acceptable (60%) à cause des conditions non réunies pendant le processus d’approvisionnement.

Le prix de vente de 1 Kg de lait caillé est vendu par les grossistes à 2735,556±19245 Fc. L’emballage pour le conditionnement se fait dans des bidons et seaux (BUMBA), la plus grande moyenne écoule une quantité de plus de 10 Kg pendant deux jours (88,889%), ceci à cause de l’absence de la chaîne de froid  partout dans le village (100%) pour arrêter les éventuelles dégradations de la qualité physico-chimique et nutritionnelle du lait caillé (MASHANZA).

Comme signe de dégradation, le lait caillé devient top acide (77,778%),  lié aux activités des microorganismes qui se trouvent en quantité industrielle dans le lait, mais par contre les grossistes apprécient  la qualité  par la saveur douce du lait caillé (100%). La période de carence c’est pendant la saison sèche 100%, suite à l’absence du fourrage dans les pâturages.

Départ les résultats trouvés au Sénégal par SISSOKHO, 2001, cité par GREGOIRE, 2010, les produits laitiers les plus vendus est le lait frais et le lait caillé au Sénégal, le circuit n’existe qu’en hivernage et en début de saison sèche, il ya inexistence de la chaine ne froids comme à Ngweshe, mais contrairement à ici pour le transport où il se fait à pieds à cause des conditions topographiques montagneuses et absence des routes de dessertes agricoles, au Sénégal les vendeurs utilisent les vélo pour le transport du lait vers différents points de vente. 

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