Les différentes moyennes du taux de reprise des plants trois semaines après plantation sont reprises sur la figure 1. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau1 en annexe.
Figure 1 : Taux de reprise (%) trois semaines après plantation.
De la figure 1, il ressort que le taux de reprise n’est pas le même pour tous les clones ainsi que pour les deux variétés qui sont utilisées comme témoins ; toutes les parcelles ont présenté un taux de reprise supérieur à 85 %. On se rend compte que le pourcentage de reprise a été appréciable dans tous les traitements car le pourcentage recommandé est d’au moins 85 % (Bahizire, 2005).
Les différentes moyennes de la hauteur des plants trois, six et neuf mois après la plantation sont reprises sur la figure 2. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 2 en annexe.
Figure 2: Hauteurs moyennes des plants trois, six et neuf mois après la plantation (en cm)
L’analyse de la variance de la hauteur moyenne des plants neuf mois après plantation est reprise dans le tableau 3.
Tableau 3 : Analyse de la variance de la hauteur moyenne des plants neuf mois après plantation
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
932,4 |
466,2 |
2,41 |
||
Variétés |
5 |
1155,4 |
231,1 |
1,20 |
0,377 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
1930,8 |
193,1 |
|||
Total |
17 |
4018,5 |
CV : 19,1 %
Il ressort des résultats de l’analyse de la variance du tableau 3 qu’au seuil de 5% les variétés n’ont pas influencé la hauteur de plants, ceci veut dire que toutes les variétés se sont comportées presque de la même manière que les témoins amélioré et local. Ces résultats pourraient être attribués aux caractères intrinsèques de chaque variété, de la capacité de prélèvement des ressources disponibles et à la présence des conditions influençant la croissance. Toutes les variétés ont présenté une hauteur inférieure à 90 cm, un caractère particulièrement important pour la non sensibilité à la verse. Le coefficient de variation supérieur à 15 % est dû par un petit nombre de répétitions et peu de parcelles.
Les différentes moyennes de diamètre au collet des plants trois, six et neuf mois après la plantation sont reprises sur la figure 3. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 3 en annexe.
Figure 3 : Diamètre au collet moyen des plants trois, six et neuf mois après la plantation (en mm)
L’analyse de la variance du diamètre au collet des plants neuf mois après plantation est reprise dans le tableau 4.
Tableau 4: Analyse de la variance du diamètre au collet neuf mois après plantation
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
6,548 |
3,274 |
1,41 |
||
Variétés |
5 |
11,862 |
2,322 |
1,02 |
0,454 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
23,216 |
2,322 |
|||
Total |
17 |
4,626 |
CV : 10,2 %
Les résultats de l’analyse de la variance du tableau 4 prouvent qu’au seuil de 5 % les variétés n’ont pas influencé le diamètre au collet de plants, ceci veut dire que toutes les variétés se sont comportées presque de la même manière que les témoins. Les diamètres trouvés sont moyennement bons car le diamètre au collet du manioc ne dépasse pas 2 à 4 cm soit 20 à 40 mm (Janssen, 2001).
Les nombres moyens de feuilles trois, six et neuf mois après la plantation sont repris à la figure 4. Les données chiffrées sont reprises Dans le tableau 4 en annexe.
Figure 4 : Nombres moyens de feuilles trois, six et neuf mois après la plantation.
L’analyse de la variance du nombre de feuilles neuf mois après plantation est reprise dans le tableau 5.
Tableau 5 : Analyse de la variance du nombre de feuilles neuf mois après plantation.
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
1023,3 |
511,7 |
0,53 |
||
Variétés |
5 |
4372,6 |
874,5 |
0,91 |
0,512 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
9618,0 |
961,8 |
|||
Total |
17 |
15014,0 |
CV : 17,2 %
Les résultats de l’analyse de la variance du tableau 5 prouvent qu’au seuil de 5% les variétés n’ont pas influencé le nombre de feuilles, ceci veut dire que toutes les variétés se sont comportées presque de la même manière. Les nombres des feuilles ne sont pas différents entre eux et sont comparables aux témoins (Kahasha, 2014).
Les différentes moyennes de surface foliaire des plants à trois, six et neuf mois après la plantation sont reprises sur la figure 5. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 5 en annexe.
Figure 6: surface foliaire trois, six et neuf mois après la plantation (en cm2)
L’analyse de la variance de la surface foliaire à neuf mois après plantation est reprise dans le tableau 6
Tableau 6 : analyse de la variance de la surface foliaire à neuf mois après plantation
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
728,0 |
364,0 |
0,54 |
||
Variétés |
5 |
3064,2 |
612,3 |
0,91 |
0,510 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
6700,3 |
670,0 |
|||
Total |
17 |
10489,7 |
CV : 18,2 %
Les résultats de l’analyse de la variance du tableau 6 prouvent qu’au seuil de 5% les variétés n’ont pas influencé la surface foliaire, ceci veut dire que toutes les variétés se sont comportées presque de la même manière.
Le tableau 7 présente l’incidence de la mosaïque africaine et de la bactériose trois, six et neuf mois après plantation. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 6 en annexe.
Tableau 7 : incidence de la mosaïque africaine et de la bactériose trois, six et neuf mois après plantation (en %)
Variétés |
Maladie à 3 mois |
Maladies à 6 mois |
Maladies à 9 mois |
||
CMD |
CMD |
CBB |
CMD |
CBB |
|
MGL011/006 |
0,00 |
40,28 |
86,11 |
0,00 |
2,78 |
MGL011/040 |
16,67 |
32,11 |
48,89 |
30,56 |
0,00 |
MGL011/079 |
27,78 |
33,47 |
50,00 |
0,00 |
0,00 |
MGL011/182 |
0,00 |
29,67 |
80,30 |
0,00 |
0,00 |
2001/1661 |
0,00 |
47,08 |
100,00 |
0,00 |
0,00 |
M’BAYILO |
77,78 |
61,81 |
66,67 |
94,44 |
0,00 |
Il ressort du tableau 7 que trois mois après plantation, deux clones ont présenté les symptômes de la mosaïque à un le pourcentage moins élevé que la variété locale. L’absence de la mosaïque sur certains cultivars se justifierait par le fait que le degré de sensibilité varie d’un cultivar à un autre (Bisimwa 2014, communication personnelle). Six mois après plantation, le % de CMD s’est accru par rapport à 3 mois, beaucoup moins par rapport à la variété locale et le témoin amélioré. En ce qui concerne la sensibilité au CBB, la tendance est la même sauf que MGL011/006 et MGL011/182 sont plus sensibles que le témoin local. L’incidence en elle-même ne veut rien dire si on ne la compare pas avec la sévérité. A neuf mois après plantation, il y a diminution de l’incidence sur certains cultivars voire une disparition pour d’autres. Cette diminution serait due au fait que les symptômes de cette maladie peuvent s’atténuer ou même disparaitre sous l’effet de la chaleur en période de croissance et en fin du cycle végétatif (Alaux et Fauquet, 1987).
Il ressort également de ce tableau que l’incidence de la bactériose à neuf mois diminue sensiblement et la maladie est presque absente comparativement à celle de six mois alors que les symptômes de la maladie étaient absents à trois mois. Cette diminution serait due par le fait que soit il y a eu chute des feuilles portant la maladie, soit parce que les symptômes sont plus visibles en saison pluvieuse qu’en saison sèche (Dupriez, 1995).
Le tableau 8 présente la sévérité de la mosaïque africaine et de la bactériose trois, six et neuf mois après plantation. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 7 en annexe.
Tableau 8 : sévérité de la mosaïque africaine et de la bactériose trois, six et neuf mois après plantation
Variétés |
Maladie à 3 mois |
Maladies à 6 mois |
Maladies à 9 mois |
||
CMD |
CMD |
CBB |
CMD |
CBB |
|
MGL011/006 |
1,00 |
1,67 |
2,22 |
1,00 |
1,06 |
MGL011/040 |
1,22 |
1,54 |
1,66 |
1,61 |
1,00 |
MGL011/079 |
1,50 |
1,59 |
1,96 |
1,00 |
1,00 |
MGL011/182 |
1,00 |
1,57 |
2,08 |
1,00 |
1,00 |
2001/1661 |
1,00 |
1,77 |
2,29 |
1,00 |
1,00 |
M’BAYILO |
2,61 |
2,24 |
2,33 |
3,78 |
1,00 |
Il ressort du tableau 8 que la mosaïque n’a pas une pression notable sur les variétés sauf pour la variété locale M’BAYILO où la pression augmente sensiblement à 9 mois. Cette augmentation de la pression a un impact négatif sur le rendement car les feuilles atteintes sont déformés ; recroquevillées et l’appareil végétatif est réduit à ce niveau d’échelle. Cette présence de la mosaïque sur certains cultivars serait attribuée à la présence des conditions favorables au développement de la maladie (Bahizire, 2005). Pour d’autres cultivars, il y a diminution de la pression et il y a donc lieu de conclure que vis-à-vis de la CMD et CBB, les clones en sélection sont aussi résistants, donc bons que le témoin amélioré.
On constate également que la bactériose était absente à trois mois, à six mois elle est apparue avec une certaine pression causant à la plante des brûlures foliaires étendues, flétrissement, défoliation et nécrose. On constate qu’à neuf mois la pression de la maladie diminue ; tout ce qui a été dit pour l’incidence à neuf mois est aussi valable pour la sévérité à neuf mois.
Le tableau 9 présente l’incidence et la sévérité de l’acarien vert trois, six et neuf mois après plantation. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 8 en annexe.
Tableau 9 : incidence et sévérité de l’acarien vert trois, six et neuf mois après plantation
Variétés |
Maladie à 3 mois |
Maladies à 6 mois |
Maladies à 9 mois |
|||
Incidence |
Sévérité |
Incidence |
Sévérité |
Incidence |
Sévérité |
|
MGL011/006 |
5,39 |
1,06 |
40,28 |
1,67 |
52,78 |
1,56 |
MGL011/040 |
0,00 |
1,00 |
32,11 |
1,54 |
52,22 |
1,64 |
MGL011/079 |
5,56 |
1,00 |
33,47 |
1,59 |
32,22 |
1,32 |
MGL011/182 |
0,00 |
1,00 |
29,67 |
1,57 |
63,89 |
1,94 |
2001/1661 |
0,00 |
1,00 |
47,08 |
1,77 |
91,18 |
2,10 |
M’BAYILO |
0,00 |
1,00 |
61,81 |
2,24 |
38,89 |
1,39 |
Il ressort du tableau 9 que la pression de l’acarien vert sur les différents cultivars est presque nulle ; cela serait dû par le nombre réduit de la colonie ou de la durée d’attaque, car les dégâts de l’acarien vert sont proportionnels à l’importance de la colonie et de la durée d’attaque. Six mois et neuf mois après plantation, il y a augmentation de l’incidence qui serait due par des conditions favorables au développement du ravageur ou de la durée d’attaque (Walangululu, 2014 communication personnelle).
On constate aussi que la sévérité à six mois comme à neuf mois augmente pour certains cultivars comme MGL011/040, 2001/1661 et MGL011/182 alors qu’elle n’augmente presque pas pour d’autres cultivars à neuf mois après plantation. L’augmentation serait due aux conditions favorables de développement du ravageur comme la température et l’humidité. Ces augmentations d’incidence et de sévérité ont été légèrement inférieures par rapport au témoin amélioré.
3.3.1. Poids de la biomasse de plants
Les différentes moyennes du poids de la biomasse de plants en t/ha à la récolte sont reprises sur la figure 6. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 10 en annexe.
Fig. 6 : poids de la biomasse moyenne de plants à la récolte (t/ha)
L’analyse de la variance de la longueur à la récolte est reprise dans le tableau 7
Tableau 10 : analyse de la variance du poids de la biomasse à la récolte
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
1,8807 |
0,9404 |
1,28 |
||
Variétés |
5 |
2,7182 |
0,5436 |
0,74 |
0,610 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
7,3351 |
0,7335 |
|||
Total |
17 |
11,9341 |
CV 31,4 %
A l’issue de ces résultats de l’analyse de la variance, il ressort qu’il n’existe pas des différences significatives entre les valeurs de poids de la biomasse de plantes. Les variétés n’ont pas influencé le poids de la biomasse. Le coefficient de variation est très élevé parce que dans les répétitions les données brutes sont très hétérogènes, elles vont de 0,21 à 3,75 t/ha. Le poids des tiges et de toutes les feuilles à la récolte représente la biomasse aérienne du manioc.
3.2.2. Nombre de racines par plant
Les différentes moyennes de nombre des racines par plants à la récolte sont reprises sur la figure 7. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 11 en annexe.
Figure 7 : Nombres moyens de racines par plant à la récolte
Le tableau 8 donne les résultats d’analyse de la variance de nombre de racines par plant de manioc prélevés à la récolte.
Tableau 11 : Résumé d’analyse de la variance de nombre de racine par plant de manioc
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
67,4 |
33,7 |
0,24 |
||
Variétés |
5 |
1447,1 |
289,4 |
2,03 |
0,159 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
1425,9 |
142,6 |
|||
Total |
17 |
2940,4 |
CV : 13,5 %
Il ressort du tableau de l’analyse de la variance qu’il n’existe pas des différences significatives entre les valeurs du nombre de racines par plant. Au seul de 5 %, les variétés n’ont pas influencé le nombre de racines par plant. Ce paramètre dépend d’une variété à une autre.
3.2.3. Rendement des racines tubéreuses fraises de manioc
Les différentes moyennes du rendement des racines tubéreuses fraiches de manioc en t/ha à la récolte sont reprises sur la figure 8. Les données chiffrées sont reprises dans le tableau 12 en annexe.
Le tableau 12 donne les résultats d’analyse de la variance rendement des racines tubéreuses fraiches de manioc prélevés à la récolte.
Tableau 12 : analyse de la variance de rendement des racines tubéreuses fraiches de manioc
Source de variation |
DDL |
SCE |
CM |
F |
Probabilité |
Signification |
Répétition |
2 |
1,629 |
0,814 |
0,23 |
||
Variétés |
5 |
23,402 |
4,680 |
1,33 |
0,326 |
NS |
Erreur résiduelle |
10 |
35,126 |
3,513 |
|||
Total |
17 |
60,157 |
CV : 16,9 %
L’analyse de la variance n’a signalé aucune différence significative entre les valeurs de rendement des racines tubéreuses fraiches de manioc. Les variétés n’ont donc produit aucun effet sur les rendements en racines tubéreuses fraîches de manioc. Les causes probables seraient que le rendement dépend d’une variété en une autre, du moment de la plantation et des conditions écologiques principaux que secondaires.