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CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION

III.1. PRESE NTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS      

 Ce chapitre porte sur 5 POINTS, A SAVOIR :

  • Choix et taille de l’échantillon
  • Caractéristiques des enquêtés
  • Evaluation du niveau de connaissance des normes hygiéniques dans l’aire de santé CBCA/NYAMUGO
  • Service d’évacuation des déchets ménagers dans l’aire de santé
  • Stratégie de lutte contre l’insalubrité dans l’aire de santé CBCA/NYAMUGO

II.1.1. CHOIX ET TAILLE  DE L’ECHANTILLON

Pour être plus représentatif dans le choix de l’échantillon, nous avons opté pour l’échantillonnage aléatoire stratifié ou la formule suivante a été d’application

N21045 Personnes

n

En terme d’inter présentation le grand N représente la population totale concernée par l’étude;

Le n à son tour symbolise la taille de l’échantillon alors que le chiffre 7 représente le nombre moyen de personnes qui doivent se trouver, dans un ménage suivant le standard prescrit par l’OMS à cet effet nous avons tiré dans ces 3006 ménages 1% pour constituer l’échantillon, ce qui donne environ 30 ménages

3.2. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES   

Tableau .1. Répartition des enquêtes selon l’âge

Age

Effectifs

%

16 à 19 ans

6

20

20 à 23 ans

9

30

24 à 27 ans

7

23,33

28 à 31 ans

8

26,66

Total

30

100

Le Présent tableau nous relève que toutes nos enquêtes appartiennent à la tranche d’âge de 16 à 31 ans ainsi 6 sur 30 enquêtés, soit 20% concernent la tranche d’âge de 16 à 19 ans, 9enquetés soit 30% de l’échantillon appartiennent à la tranche d’âge de 20 à 23 ans alors que dans la tranche d’âge de 24 à 27 ans, 7 personnes soit 23, 33 ont été interrogés enfin, 8 personnes soit 26, 66% appartenaient à la tranche d’âge de 28 à 31 ans. Il faut pagailleurs noter que nous avons considéré l’intervalle de 3ans, la limite inferieur de 16 et la limite supérieur de 31 ans étant donné que c’est dans ces catégories qu’on trouve les personnes les plus concernées par le problème de l’insalubrité, bien qu’elles n’en soient pas forcement les plus victimes.

Tableau .2. Répartition des enquêtes par sexe

Sexe

Effectifs

%

Masculin

13

43,33

Féminin

17

56,66

Total

30

100

Les deux sexes (Masculin, féminin) ont été concernés par nos enquêtés, mais leur proportion diffère selon qu’on soit dans un ou dans l’autre.

Le Sexe féminin  vient en première position avec 17 personnes enquêtées soit 56,66% alors que le sexe masculin vient en seconde position avec 13 enquêtés soit 43,33% de l’échantillon total. Cela est expliqué par le fait que dans les coutumes de BUKAVU en général et particulièrement celle de l’aire de santé CBCA/NYAMUGO, les travaux ménagers et spécialement les travaux d’assainissement ont tendance à être à la charge des femmes, raison pour la quelle l’enquête  a été orientée un peu plus aux femmes.

Tableau :3. Répartition des enquêtes par secteur

Secteur

Effectifs

%

Secteur LOMANI

10

33,33

Secteur UTU

10

33,33

Secteur Byasi

10

33,33

Total

30

100

Le présent tableau fait ressortir que l’échantillon bien qu’il ait été a aléatoire stratifie a été représentatif et a donné à chaque secteur le même nombre d’enquêtés à savoir 10 Personnes sur 3O soit 33,33%. Ceci parce que nous avons eu difficulté à trouver la population totale de chacun de ces trois secteurs.  

III.1.3. EVALUATION DU NIVEAU DE LA CONNAINISSANCE DES NORMES D’HYGIENES DANS L’AIRE DE SANTE CBCA/NYAMUGO

 TABLEAU. 4. Connaissance sur l’assainissement dans l’AS CBCA/nyamugo

Connaissance

Effectifs

%

Non

28

93,33

Oui

2

6,66

Total

30

100

Il ressort du présent tableau que le Niveau de connaissance est largement bas étant donné que 28 personnes sur 30 interrogées soit 93,33% ont répondu par non et seulement 2 personnes soit 6,66% ont répondu par Oui, ce la veut signifier que la sensibilisation à tous le niveau et de tous les acteurs s’impose pour éclaircir la population de cette entité en rapport avec l’assainissement.

Tableau .5. Source de connaissance sur l’assainissement

Source

Effectifs

%

Media

O

0

Sensibilisation

2

6,66

Infos diffuse

O

0

Aucun

28

93,33

Total

30

100

A la question de savoir par quelle voie la population puise l’information en rapport avec l’assainissement.

Les tendances démontrent que la population n’en trouve à aucune source par le fait que 28 personnes soit 93,33 nous démontrent qu’elles n’ont aucune information sur l’assainissement, a lors que seulement 2 personnes soit 6,66% nous prouvent qu’elles ont eu l’information sur l’assainissement grâce à une sensibilisation soit des ONGs, soit des autorités locales bien que rarement.

Tableau. 6. Cause de l’insalubrité

Variables

Effectifs

%

Mauvaise état latrine

9

30

Manque des poubelles

4

13,33

Présence du Marché Central

17

56,66

Total

30

100

La lecture de ce tableau nous amène à dire que la cause principale de l’insalubrité qui se vis dans/AS NYAMUGO est sa situation géographique par rapport au marché Central de Kadutu c’est à ce titre que prés de 17 personnes soit 56,66% de nos enquêtés nous ont prouvé cette affirmation en suite, les mauvais états de latrines vient renforcer cette insalubrité comme nous ont dit 9 personnes soit 30% de nos enquêtés.

Enfin le manque de poubelle publique et même familiale n’épargne pas cette entité de l’insalubrité étant donné que les déchets ménagers des venues situés loin des collecteurs Kawa et Nyakishe se retrouvent disperser à travers ces avenues et ce, sous silence et l’œil vigilant de cadre de base et de la police d’assainissement.

Tableau : 7. Gestion des déchets ménagers

Variables

Effectifs

%

Poubelle Familiale

17

56,66%

Nature

13

43,33

Total

30

100

La grande tendance du présent tableau nous démontre qu’à force de n’avoir aucune poubelle publique dans cette entité, la population se trouve dans l’obligation de créer des poubelles pirates à l’usage domestique, pour se mettre à l’abri de ce déficit sanitaire de manque des poubelles; c’est dans ce sens que nous avons trouvé à travers nos enquêtes que 17 Personnes soit 56,66% utilisent des poubelles familiale pendant que 13 personnes soit 44,33% nous ont révélé qu’elles jettent leurs déchets dans la nature et par nature nous sous-entendons les collecteurs Kawa et Nyakishe pour enfin finir leur course d’après d’innombrable dégât matériel et humaine dans le lac Kivu, la question ici serait de savoir après la conservation de déchets dans des poubelles pirates à usage familiale finalité de cette conservation de déchets.

Tableau. 8. Vidange des poubelles

Variables

Effectifs

%

Poubelle sauvage

21

70

Incinération

2

6,66

Autres

7

23,33

Total

30

100

A L’absence totale d’une poubelle publique dans l’aire de santé CBCA/NYAMUGO non seulement dans les passées mais aussi présentement, la population érige des poubelles sauvage comme nous le démontrent nos enquêtes où 21 personnes soit 70%

Utilisent la poubelle  sauvage alors que 2 personnes soit 6,66% incinèrent leurs déchets, cependant d’autres personnes dont le nombre est estimé à 7 soit 23,33%des l’échantillon utilisent soit  les caniveaux, soit les collecteurs kawa et Nyakishe selon qu’ils se trouvent à proximité de l’un ou de l’autre.   

3.1.4. Service d’évacuation des déchets ménages dans l’aire de santé CBCA/Nyamugo

Tableau : 9. Existence du service d’évacuation

Variables

Effectifs

%

Oui

1

3,33

Non

29

96,66

Total

30

100

  

Partant de nos enquêtés, il est à note  que la quasi-totalité de l’échantillon soit 29 personnes évaluées à 96,66% nous ont avoué que dans l’aire de santé CBCA/NYAMUGO, il n’existe aucun service d’évacuation des déchets ménagers.

Quant à la question de savoir si les cadres de bases s’investissent dans l’assainissement du milieu, après de 25 personnes soit 83,33% nous ont démontré qu’aucun de ces cadres n’est intéressé de la question pendant que 5 personnes dont 4 du secteur UTU et une du secteur LOMANI soit environ 2,66% nous ont signalé que les cadres respectifs prennent part aux travaux communautaire de chaque samedi, initié par la population en collaboration avec le CODESA dans l’objectif d’assainir leur milieu.

Néanmoins, il faut noter que malgré ces travaux, ces entités demeurent malsain sur le plan de l’assainissement et donc cette initiative demeure sans succès et inefficace.

Tableau.10. Obstacle à la lutte contre l’insalubrité dans l’aire de santé CBCA/Nyamugo

Variables

Effectifs

%

Moyens

0

0

Manque de volonté

20

66,66

Sous information

1

3,33

Autres

9

30

Total

30

100

L’obstacle majeur auquel l‘aire de santé CBCA/NYAMUGO est confrontée, de meure le manque de volonté non seulement dans le chef de cadres de base mais aussi et surtout dans le Chef de la population comme nous

ont démontré 20 personnes soit 66,66% de nos enquêtés, pendant que d’autres évalués à 30% nous ont signalé que si l’entité demeure insalubre c’est par ce que les autorités ne s’investissement pas mais aussi cette population n’a pas de motivation pour s’investir dans l’assainissement, et cela par manque d’une solidarité pour entreprendre les travaux. Par conséquent la redynamisation et la création de mutuel d’hygiène dans cette aire de santé s’imposent.

3.1.5. Stratégies de lutte contre l’insalubrité dans l’aire de Santé CBCA/Nyamugo

Après avoir srité les causes et conséquences de l’insalubrité dont est victime la population de l’aire de santé de CBCA/NYAMUGO, nous allons, dans les lignes suivantes, proposer les stratégies et/ou mesures pour lutter contre cette insalubrité.

Parmi les stratégies qui peuvent être applicable dans cette entité, nous proposons ce qui suit :

  • Création d’une mutuelle d’assainissement dans l’aire de santé qui sera un groupe d’intérêt économique et qui réunira les jeunes des chaque secteur en collaboration avec les membres de CODESA, sous le haut patronage des cadres de base dont le rôle principaux sont :
  • Sensibiliser la population sur le changement de comportement (attitudes et pratiques) à l’égard de l’environnement ;
  • Identifier les points d’insalubrité à travers les différents secteurs de l’aire de santé CBCA/Nyamugo ;
  • Programmer les activités d’assainissement
  • Suivre et exécuter les activités d’assainissement ;
  • Mobiliser la population à participer financièrement à la gestion communautaire des déchets ménagers

Bref, à la protection de l’environnement qui sera sur financement des ménages moyennant 500Fc chaque samedi.

  • Accroitre les sensibilisations de porte à porte pour mettre la population, au courant des dangers aux quels elle est exposée, si les règles hygiéniques ne sont pas respectées;
  • Mettre sur pieds des poubelles dans chaque secteur en vue de décharger les poubelles familiales et une poubelle publique par la commune de Kadutu en vue de permettre une décharge de toutes ces poubelles de secteur.
  • Procéder à un control obligatoire par la police d’assainissement afin de contraindre les ménages à construire les latrines chacun dans sa parcelle.
  • Redynamiser la Police d’Assainissement (PA) pour le suivi et contrôle et dont le rôle est de protéger le lieu physique contre toutes les formes de pollution. Ceci étant, la Police d’Assainissement devrait chercher à mettre hors d’état de nuire tous les ménages qui se comportent en clandestin en jetant des déchets dangereux dans les endroits inappropriés. C’est donc un rôle dissuasif et préventif que la police est appelée à jouer, en appliquant et en faisant observer les lois de la protection de l’environnement.
  • Mettre en place une Brigade d’Assainissement (BA) rôle curatif ou organisationnel.

Son rôle sera de pouvoir poser des activités de restauration du milieu physique, c’est notamment la collecte des déchets dangereux, le cheminement au décharge et traitement final. L’assemblage des déchets dangereux et leur transport exige que la brigade ait des moyens de locomotion conséquents. Considérant ce travail, la brigade d’Assainissement joue un rôle purement curatif dans l’assainissement du milieu.


III.2 DISCUSSION DES RESULTATS

Les résultats enregistrés durant nos recherches dans l’aire de santé CBCA/Nyamugo, prouvent à suffisance l’accruté de la problématique de l’insalubrité et les dangers auxquels la population est exposée si l’on en prend pas garde.

Dans les lignes suivantes, nous allons, de manière analytique, justifier ces résultats repris dans les précédents.

IV.1 Par rapport à la connaissance de la population sur les normes hygiéniques

Dans l’aire de santé CBCA/Nyamugo comme le démontre ce tableau n°4, le niveau de la connaissance des normes hygiéniques de la part de la population est très bas.

Ceci étant donné que près de 28 enquêtés soit 93,3% nous ont démontré qu’ils n’ont aucune connaissance dans ce domaine et seulement 6,6% ont une relative connaissance dans le cadre. Ces 6,6% de la population qui ont une connaissance reçue des sensibilisations soit des ONGs ou des relais communautaires de cette aire de santé.

Eu égard à ce qui précède, nous concluons en disant que la sensibilisation se veut très déterminante pour que cette population, soit informée sur les normes hygiéniques et les dangers que celle-ci court si ces normes ne sont pas observés (Tableau 4).

IV.2 Par rapport aux causes de l’insalubrité

En ce qui concerne les causes de l’insalubrité dans cette aire de santé, il faut dire que l’érection du marché central de Kadutu de cette entité en est la cause principale. Ceci a été prouvé par 56,66% des enquêtés et 30% ont affirmé que les mauvais états de latrines était à l’origine de l’insalubrité, pendant que seulement 13,33% nous ont signalé que c’était le manque des poubelles qui était la source de l’insalubrité dans cette aire de santé.

            Partant de ce qui précède, il faut dire que d’aucun pouvait croire que c’est le manque de poubelles était la source principale de l’insalubrité, mais nos enquêtés nous ont prouvé que c’est la présence du marché central de Kadutu dans cette aire de santé qui en est la principale cause par conséquent si ce marché devient sain, cette aire de santé le deviendrait aussi (Tableau 6).

            Quant à la gestion des déchets ménagers dans cette aire de santé, plus de 56% de nos enquêtés nous ont prouvé qu’il disposent des poubelles familiales et que le problème se posait au niveau de l’évacuation pour une décharge finale, l’aire de santé ne disposant pas de la poubelle publique. C’est ainsi que près de 43% de l’échantillon ont signalé que leur déchets sont abandonnés dans la nature étant donné l’absence de poubelle publique et ou familiale de ces ménages. C’est dont les collecteurs Kawa et Nyakishe qui servent de vidange des poubelles familiales dans cette aire de santé étant donné l’absence d’une poubelle publique et moins encore un service public d’évacuation de déchets ménagers et ceux du marché central de Kadutu.

C’est à ce niveau que près de 96% de nos enquêtés ont répondu non à la question de savoir s’il existait des poubelles publiques dans leur aire de santé de CBCA/Nyamugo (Tableau 7, 8, 9).

VI.3 Par rapport à l’obstacle de lutte contre l’insalubrité

Les enquêtés nous ont montré noir sur blanc que ce problème de l’insalubrité pourrait être décanté si les efforts pourrait être conjugués dans le chef des autorités tant communales que les cadres de base etc, en collaboration avec la population.

C’est à ce titre que 66,6% des nos enquêtés nous ont démontré que l’obstacle majeur qui ne permet pas la lutte contre cette insalubrité était d’abord le manque de volonté de la part des autorités communales, les cadres de base et la population qui devrait collaborer avec les premiers ou alors s’auto prendre en charge (tableau 10).


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