Au courant de ces dernières décennies, les questions environnementales préoccupent la majeure partie des débats tant nationaux qu’internationaux, au vu des menaces imminents auxquelles ce dernier fait face. Du réchauffement climatique à l’extinction de certaines espèces d’animaux en passant par les effets de plus en plus nocifs des déchets aussi bien domestiques qu’industriels, une question nécessite d’être posée, notre planète, semble-t-elle, se décliner.
L’espèce humaine est directement ou non victime des atrocités infligées à l’environnement, le bien être supposant l’environnement sain; curieusement, ironie est de constater, ce victime sont tout de même consciemment ou non auteur de ces dégâts.
Cette situation demeure préoccupante dans ce sens que le risque dégénère des problèmes de santé qui semble être négligé par la population urbaine qui jusqu’à ce jour persiste dans les habitudes néfastes est susceptible d’être la cause du mal être.
L’amélioration des habitudes d’hygiène est essentielle si l’on veut limiter la transmission des maladies liées à l’eau et l’assainissement. Bien que l’éducation à l’hygiène puisse entraîner l’initiation au changement de comportement, il n’y a passage de l’intention à l’acte que lorsque les gents disposent des installations d’eau et des équipements d’assainissement appropriés.
Cependant la manière dont l’homme perçoit les risques et y réagit est conditionnée par son expérience et par les informations et valeurs émanant de sources telles que la famille, la société etc.
Le monde est confronté aux problèmes de plus en plus croissants de l’environnement; quoiqu’il en soit, les différentes portions du globe n’en connaissent point aux mêmes degrés. Si les pays développés se heurtent à la problématique des déchets industriels et particulièrement nucléaires ainsi qu’à la pollution atmosphérique; les pays en voie de développement, quant à eux, s’avertissent en vain à juguler le problème d’approvisionnement en eau potable, de gestion des déchets et ordures, etc.AJULAT 1996
En effet, dans les pays en voie de développement, la problématique de la gestion de l’environnement est pertinente, la collecte des ordures ménagères et l’élimination des eaux usées constituent une des grandes difficultés que rencontrent les autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une accumulation des déchets ménagers, l’érection des nombreux dépotoirs sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales, ce qui constituent, au fait, un revers à la politique de soin de santé primaire.
Il est à signaler que tous ces maux qui rongent aussi bien les pays développée que ceux en voie de développement, sont déterminants dans la santé publique.
D’après L’UNICEF (2007), dans des nombreux pays, les infections liées à l’eau et l’assainissement ont une forte prévalence causant la maladie ou même la mort aux nombreuses personnes en particulier les enfants.
Ainsi, selon LEEJONG - WOOK (2002) chaque année 18.000.000 de personnes dont 9.000.000 d’enfants de moins de 5 ans vivant pour la plupart dans les pays en développement meurent des maladies liées à l’insalubrité ; 88% des maladies diarrhéique sont imputables à la mouvais qualité de l’eau, à un assainissement insuffisant et à une hygiène défectueuse.
Selon les statistiques disponibles à ce sujet, le taux de ramassage des ordures, dans les pays en voie de développement, atteint rarement 50%.
A En croire KOFFI ANANE, alors secrétaire générale de l’organisation des Nations unies, déclare à ce terme : « Nous ne vaincrons ni le SIDA, ni la Tuberculose, ni le Paludisme, ni aucune autre maladie infectieuse qui frappe les pays en développement avant d’avoir gagner le combat de l’eau potable, de l’assainissement et soins de santé de base »
Le rythme de la croissance engendre des besoins dans tous les domaines, à telle enseigne que la gestion des déchets a toutes les chances de passer en priorité.
Par ailleurs, en Afrique, l’urbanisation survenue ces dernières années s’est accompagnée des multiples répercussions notamment dans la gestion de l’environnement urbain, comme le souligne une enquête réalisée en Cote d’Ivoire, qui note une accélération du processus d’urbanisation et de croissance démographique de puis les années 1960.
Selon ISTANBUL (1996), un habitat favorable à la santé est celui qui assure les circonstances nécessaires et suffisantes à la santé physique, mentale et sociale, à la sécurité, à l’hygiène du confort et à l’intimité.
Un habitat favorable à la santé n’est ce pendant pas qu’une simple construction, il est plus que le lieu résidentiel d’un ménage qui accumulerait tous les critères et les normes constructives, toutes les connaissances mobilisées, au fil des siècles de construction, de logement et d’aménagement de leurs environnements les plus proches. Plus de 3 million d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année des causes et d’affections liées à l’environnement.
Celui-ci compte ainsi parmi les facteurs le plus souvent à l’origine de décès d’enfants dont le nombre dépasse 10 millions par an et il influe énormément sur la santé et le bien être social.
En outre, comme partout en RDC la ville de Kinshasa ne fait pas exception en matière d’insalubrité de l’habitat et les administrés résistent au changement de comportement face à l’insalubrité de l’environnement qu’ils continuent à polluer allégrement et sans gène ni inquiétude.
Depuis bien longtemps, la ville de Kinshasa a cessé d’être Kinshasa la belle, aujourd’hui, personne ne se gène de parler de Kin-la –poubelle. L’insalubrité s’est installée dans tous les coins de rue. Qu’il s’agisse du marché central situé dans la Commune de Gombe et qui devrait faire la fierté de cette entité, tout comme de toutes les autres places de négoce, l’insalubrité bat son plein. Les Rivières traversent la Capitale de la RDC sont devenues de véritables poubelles. Kalamu, Lubaya, Makelele et autres Rivières regorgent aujourd’hui une bonne partie des déchets produits. Triste réalité.
Les kinois qui avaient l’habitude de balayer une fois par Semaine dans les Marchés ou devant certains édifices publics voir même devant leurs maisons d’habitation, sur recommandation de l’autorité, ont perdu ces bonnes manières. Et le manque des Poubelles constitue aussi une lacune à combler par exemple, une fois devant une Rivière comme Kalamu. Il est pratiquement impossible de respirer à cause de l’odeur nauséabonde que dégagent les immondices à longueur des journées.
Comme les autres Rivières, kalamu n’est pas curée depuis bien longtemps, les riverains et autres ont pris l’habitude d’y déverser leurs balayures, détritus, voir même des cadavres d’animaux et fœtus sans se soucier des conséquences sur la coulée des eaux. C’est justement à cause de cela que les Rivières sont bouchées et causent des inondations plus tard avec les débordements lors des fortes précipitations, l’eau se forge un autre passage tant bien que mal à ailleurs. Pire encore, les riverains ont canalisé les tuyaux de leurs fausses septiques vers ces Rivières.
Au décours d’une étude réalisée par l’UNICEF, le PNUD et l’OMS, en 1999, il en ressort que 52% des ménages urbains jettent leurs déchets à l’air libre, 28% procèdent à l’enfouissement, 11% recourent à l’incinération, 10% s’en débarrassent dans les cours d’eaux; cette année-là, la production journalière des déchets dans cette ville était estimé à 5000 m3, soit environ 1825000 m3 par an.
D’après la Radio Okapi à MWENE-DITU au Kasaï Oriental huit par celle sur dix n’ont pas des toilettes, et sept sur dix n’ont pas des douches. A Kisangani, plusieurs immeubles et maisons dans les communes de Makiso et Tshopo n’ont pas des toilettes, d’autres ont des installations sanitaires qui ne sont pas hygienique, les matières fecales sont jetées dans la rue sous l’œil indifférent des agents de service d’hygiène.
Depuis des années, il n’y a pas de service étatique commis au ramassage et au traitement des ordures, il va s’en suivre la formation spontanée et aléatoire des dépotoirs en parallèle de ceux traditionnels, malheureusement saturés et abandonnés à leur triste sort.
A Bukavu, dans la province du sud Kivu, une enquête a montré que cette ville produisait plus de 40 tonnes de déchets par jour dont la plupart ne sont pas évacués et jonchent, par conséquent, les rues et les caniveaux.
La ville de Bukavu ne dispose plus de décharge publique, celle située au site de l’Elakat vers Ruzizi, ayant été saturé et supprimée par les autorités.
Quoi de plus déplorable que l’agglomération aussi grande, en plus en plein essor démographique, qu’est la ville de Bukavu, puisse exister sans décharge publique ni service compétent commis à cette fin.
Il s’avère que le manque de moyen et du matériel nécessaire pour évacuer les immondices serait à la base de cette situation déplorable, selon la division provinciale de l’environnement et le service d’hygiène. En plus, ils observent, impuissants, les ordures jetés ici et là, dans les caniveaux et même sur la place publique. Ces ordures soit, stagnent en pile, au vu du public et autorités désemparés, soit, se déversent dans les collecteurs pour finir leur course dans le lac Kivu et pour une autre partie dans la rivière Ruzizi.
Nonobstant ce qui précède, l’aire de santé de CBCA/Nyamugo, dans la zone de santé urbaine de Kadutu, ne fait pas exception, cella étant, nous avons effectués une descente sur terrain dans la dite air de santé pour cerner les déterminants qui influent sur l’insalubrité dans cette contrée.
Partant de la réalité précédemment décrite, il sied de poser les questions suivantes:
Pour des raisons d’orientation, nous avons émis un certain nombre des réponses provisoires en rapport avec le problème posé.
1e .Objectif général
Ce travail poursuit comme objectif général de contribuer à la réduction du taux élevé de l’insalubrité, qui est un revers des soins de santé primaire, dans l’aire de santé de CBCA/Nyamugo.
2e .Objectifs spécifiques
Ce travail poursuit entre autre objectifs spécifiques d’:
Pour opérer ce choix du présent sujet, nous avons personnellement entant que professionnel en santé publique touché par l’accruté de l’insalubrité dans l’aire de santé CBCA/NYAMUGO à laquelle nous avons voulu suggérer des palliatifs pour sauver ces vies humaines en danger permanent ;
Quant à l’intérêt cette étude, il faut le situer à deux niveaux :
Notre recherche a été délimitée dans le temps et dans l’espace.
Dans le temps
Les données pour notre travail ont été récoltées au cours de 6 mois à partir du 1er mars 2013 jusqu’au mois de juillet 2013 qui est la période de l’analyse documentaire, la période du stage de deux mois et qui a été nécessaire pour récolter les données.
Dans l’espace.
Notre recherche a été limitée dans la ville de Bukavu, précisément dans la commune de Kadutu dans l’aire de santé CBCA/NYAMUGO où nous avons mené notre étude vu l’ampleur des problèmes liés aux facteurs favorisant l’insalubrité dans la zone de santé de Kadutu, cas de l’aire de santé CBCA/NYAMUGO.
Notre travail est subdivisé en trois chapitres y compris l’introduction et la conclusion, s’articulant comme suit :
Chapitre 0. INTRODUCTION
Chapitre I. CONSIDERATIONS THEORIQUES
Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Chapitre III. RESULTATS
Chapitre IV. CONCLUSION ET SUGGESTION