Ce chapitre présente les résultats de l’étude effectuée par rapport aux activités des associations paysannes et le niveau où elles contribuent au développement durable dans les localités de Kabamba et de Mwanda en groupement d’Irambi-Katana. Les résultats de cette étude est un premier essaie d’analyse qui n’approfondit pas les approches d’analyse du développement durable en tant que système multidimensionnelle. Seule la dimension de contribuer à la protection de l’environnement est retenue comme intérêt d’action qui inclut 3 facteurs : la sauvegarde de l’écosystème, la lutte antiérosive et le reboisement.
Ce tableau nous montre différents domaine dans lequel les OP interviennent
LOCALITE |
KABAMBA |
MWANDA |
Grand Total |
|
DOMAINE D'INTERVETION |
Elevage |
78% |
100% |
87% |
Vulgarisation des BPA |
100% |
67% |
87% |
|
Conservation des sols |
100% |
50% |
80% |
|
Reboisement/CE |
100% |
50% |
80% |
|
Lutte antiérosive |
100% |
50% |
80% |
|
Promotion de la femme |
33% |
17% |
27% |
|
Transformation. Pacifique de conflits |
22% |
0% |
13% |
|
Sauvegarde de la biodiversité |
44% |
0% |
27% |
|
MUSO, COOPAGRI |
22% |
0% |
13% |
Source : enquête effectué à Irambi-Katana en date du 25/08 au 26/08/2015
De ce tableau 1 ; il ressort les résultats suivants :
Sur un échantillonnage aléatoire de 15 Associations dans les deux localités, 78 % d’associations paysannes interviennent dans l’élevage dans la localité de KABAMBA et 100% d’association dans la localité de MWANDA. L’objectif d’intervention dans ce domaine est d’assister les paysans membres des Associations en soins de santé, guide d’alimentation pour bétail et diffèrent mode d’orientation d’élevage.
100% d’Associations paysannes enquêtées à KABAMBA interviennent dans la vulgarisation des BPA et 67% d’Associations enquêtées à MWANDA. La raison d’intervention dans ce domaine se justifie dans le sens où les Associations veulent l’augmentation de rendement des petits producteurs et à moindre cout dont la diffusion de certaines pratiques comme le semis en ligne, association des moins de deux cultures, application d’engrais organique par l’usage des compostières, vulgarisation de certaines pratiques de restaurer la fertilité du sol…..
100% d’Associations paysannes enquêtées à KABAMBA interviennent dans le domaine de conservation des sols et 50% d’Associations enquêtées à MWANDA interviennent dans ce même domaine. Les Associations interviennent dans ce domaine dans l’objectifs de maintenir la fertilité des sols des paysans qui est la source de revenu de ce dernier.
100% d’Associations intervient dans le reboisement à KABAMBA et 50% d’Associations à MWANDA intervient dans ce même domaine. La raison d’intervention dans ce domaine est d’obtenir une terre fertile pour satisfaire les besoins alimentaires des membres de l’association, augmenter leur revenu et aussi comme piste de solution envisageable à contribuer au DD car ces derniers étant une piste de solution au réchauffement climatique qui est un défis de toute l’humanité. Par ailleurs les OP interviennent dans ce domaine à cause de l’intérêt à long terme que les membres auront de ce boisement (construction des maisons, scolarité des enfants, protéger les étendues sujette à l’érosion…).
100% d’Associations enquêtées à KABAMBA interviennent dans la lutte antiérosive et 50% d’Association à MWANDA intervient dans ce domaine. Les raisons d’interventions dans ce domaine sont ceux de prévenir les dangers d’érosions (transports des éléments nutritifs du sol, inondations…) des champs des membres des Associations ayant le souci de conserver la fertilité de leurs sols dans le temps et dans l’espace. Dans la réalisation de cette pratique les membres des OP utilisent dans leurs champs de haie vivante, haies morte, terrasse, installation de courbe de niveau……
33% des Associations paysannes enquêtées à KABAMBA interviennent dans le domaine de la promotion de la femme et 17% d’Associations à MWANDA. Les raisons d’œuvrées dans ce domaine est de promouvoir la femme à égale chance que les hommes car celle-ci n’étant pas considérée, limitée à certains travaux à cause de son genre dans le milieu rural. Ceci étant ces OP se luttent pour que la femme paysanne ait aussi la place dans la société.
22% d’Associations enquêtées à KABAMBA intervient dans la pacification des conflits entre leurs membres et aucune des associations à MWANDA. Les raisons est la recherche d’un climat de paix et atténuation de tension des membres des Associations en cas de problème.
44% des Associations enquêtées à KABAMBA interviennent dans la sauvegarde de la biodiversité et toutes les associations de MWANDA dont Bazirerhulwir’eka, APSEMEPAD, Amaveno, Babusi rhulungane, Cicomi, Ntalekana n’interviennent pas le domaine de la sauvegarde de la bioversité. La raison d’intervention est d’initier aux membres des associations au respect et la préservation des espèces de la biodiversité. De ces résultats nous remarquons que la majorité des OP à Kabamba interviennent dans le maintien de l’équilibre naturel.
22% des Associations à KABAMBA intervient dans le domaine de mutuelle de solidarité (MUSO), des Coopératives Agricoles(COOPAGRI).
Ce tableau nous montre les différentes orientations d’intérêt d’action des OP
DIMENSION D'INTERET DE L'ASSOCIATION |
LOCALITE |
Grand Total |
|
KABAMBA |
MWANDA |
||
Dimension économique |
78% |
33% |
60% |
Dimension sociale |
89% |
83% |
87% |
Dimension environnementale |
56% |
17% |
40% |
source : enquête effectué à Irambi-Katana en date du 25/08 au 26/08/2015
Nous remarquons que : 78% d’intérêts d’actions menés par les associations de KABAMBA sont orientées vers l’intérêt économique dans l’objectif d’améliorer les revenus agricoles des ménages membres des Associations et 33% à Mwanda. Nous remarquons que le centre d’intérêt des OP de KABAMBA recherche un intérêt par les actions posées tel n’est pas le cas des OP à Mwanda.
De nos résultats ci-dessus il se remarque que 89% des Associations à KABAMBA oriente les actions vers la dimension sociale à la recherche de la solidarité et entraide entre membres des Associations et 83% des Associations à MWANDA ; ce qui veut dire que les OP de Kabamba recherchent une cohésion et solidarité entre membres et dans le milieu car une fois unis, rien n’est impossible.
De ces résultats nous remarquons que 56% d’Associations à KABAMBA orientent les actions dans la dimension environnementale dans le sens de maintenir un environnement sain et profitable à tous dans le milieu et 17% d’Associations à MWANDA. De ce résultats il se remarque que les OP de Kabamba mènent beaucoup d’action dans le sens de l’environnement par rapport aux OP de Mwanda car les OP de Kabamba présentent déjà plusieurs boisement, sensibilise les membres et les non membres sur la préservation des ressources naturelles comme par exemple la protection de la flore au bord du lac Kivu.
L’intérêt d’orientation d’actions des OP devrait s’orientent dans la dimension économique pour améliorer le revenu agricole de paysan dans le milieu rural en plus dans la dimension environnementale pour la protection de l’écosystème, par contre on remarque que les OP n’orientent pas leurs intérêt d’action dans ce dernier soit parce que l’environnement ne résout pas à l’immédiat les besoins du paysans, soit parce que les OP ne sont pas sensibilisées de ce dernier. Par exemple l’infertilité des sols du à plusieurs facteurs dont nous citons par exemple, l’usage habituel de champs sans pour autant restaurer la fertilité ce qui baisse la production ; d’où la nécessité de sensibiliser les OP à œuvrer plus dans la dimension environnement ; la dimension sociale tout en n’étant pas exclu car dit-on l’union fait la force.
Ce tableau nous montre l’implication de différents genres dans les activités des OP
LOCALITE |
Nombre de femme |
Pourcentage femme |
Nombre d'homme |
Pourcentage homme |
|
KABAMBA |
1301 |
87 |
533 |
88 |
|
MWANDA |
203 |
13 |
71 |
12 |
|
Grand Total |
1504 |
100 |
604 |
100 |
Source : enquête effectuée à Irambi-Katana en date du 25/08 au 26/08/2015
De ce tableau nous remarquons que 87% des femmes de la localité de Kabamba s’intéressent aux activités de développement durable par les activités qu’ils développent notamment la protection de l’environnement, l’équité sociale et la réduction de la pauvreté, la promotion de mode des productions/consommation durable ainsi que différente stratégies mise en œuvre pour que les actions développés sur terrain prennent en compte la protection de l ‘écosystème et autre dimension de DD sur le plan social et économique et 88% des actions de développement durable menés par les associations de Mwanda sont la contribution des hommes. Ces derniers contribuent à 88% à la réalisation des objectifs définis par les OP.
Ce tableau résume la durée des activités déjà effectuées par les OP
Intervalle durée d’action |
Nombre associations localité de Kabamba |
% |
Nombre associations localité de Mwanda |
% |
Moins de 5 ans |
2 |
22% |
1 |
17% |
Entre 5-10 ans |
3 |
33% |
2 |
33% |
Entre 10-15 ANS |
4 |
44% |
3 |
50% |
Plus de 15 ans |
0 |
0% |
0 |
0% |
TOTAL |
9 |
100% |
6 |
100% |
De ce tableau nous remarquons que l’association que 44% des activités effectuées par les OP dans la localité de KABAMBA ont déjà durées entre 5 à 10 ans et 50% des actions à Mwanda ont déjà durées entre 5-10 ans.
Ce tableau présente l’intervalle d’âge des membres des Associations qui interviennent dans les activités de DD
Intervalle d’âge des membres des OP |
LOCALITE |
Grand Total |
|
KABAMBA |
MWANDA |
||
Moins de 18 ans |
22% |
17% |
20% |
Entre 18-25 ans |
89% |
17% |
60% |
Entre 25-35 ans |
100% |
17% |
67% |
Entre 35-40 ans |
100% |
67% |
87% |
Entre 40-45 ans |
100% |
67% |
87% |
Entre 46- 65 ans |
56% |
83% |
67% |
Plus de 65 ans |
33% |
67% |
47% |
Source : enquête effectué à Irambi-Katana en date du 25/08 au 26/08/2015
D’après le tableau précèdent nous remarquons que la capacité de productivité et des contributions aux activités de développement est fonction d’âge des membres des OP ; ainsi nous remarquons que dans Kabamba la majorité des membres des OP ont l’âge variant entre 25 et 45 ans et de 35 à 65 ans dans Mwanda. Ce pendant l’on remarque que les personne de moins de 18 ans n’interviennent pas souvent dans les activités de développement car ces derniers n’étant pas informés
Ce tableau montre les membres qui assimilent les BPA vulgarisées par les OP
LOCALITE |
KABAMBA |
MWANDA |
Grand Total |
|
ASSIMILATION ET APPLICATIONS DES BPA |
Membres de OP qui assimilent et appliquent des BPA vulgarisées |
22% |
100% |
53% |
Membres des OP qui n’assimilent pas totalement les BPA vulgarisées. |
78% |
0% |
47% |
De ce tableau il ressort que selon la perception des responsables des associations paysannes 100% des membres des OP dans la localité de Mwanda assimilent et appliquent les bonnes pratiques agricoles vulgarisées parce que les responsables des OP font de visite dans les champs de paysan pour se rassurer s’ils ont adoptés la technique vulgarisées et cela sous la supervision des vulgarisateurs agricoles en plus de cela ils possèdent un champ de démonstration des pratiques agricoles tel par exemple le semis en ligne, la rotation des cultures et 22% des membres des OP à Kabamba appliquent les BPA vulgarisées ce qui est encore à relever.
Graphique IV.1 : Impact en termes de changement objectifs apportés par les actions des OP
Ce graphique définit l’impact en termes de changement objectifs apportés par les activités des OP
De ce graphique nous remarquons que 67% des associations paysannes dans les deux localités mènent des actions qui ont un impact en terme de changement objectifs apportés par les actions des OP qui contribuent au DD tel par exemple le reboisement/CE dont 80% des membres des OP de deux localités œuvre dans ce domaine, la lutte antiérosive 80% des membres des OP de deux localités s’occupent de cette question et la sauvegarde de la biodiversité par les activités de maintien de l’équilibre planétaire, l’intégration des thématiques environnementale 44% des OP des KABAMBA mais ceux de Mwanda n’intervient pas encore dans ce domaine soit par manque de sensibilisation d’où une sensibilisation des OP d’intervenir dans ce dernier. Tout en connaissant que le DD impliquent les actions de la sauvegarde de l’écosystème, le reboisement/CE et la lutte antiérosive dont les actions sont orientées vers : l’équité sociale et la réduction de la pauvreté, l’amélioration d’efficacité économique, l’intégration des thématiques environnementales dans les politiques de planifications, la promotion de mode des productions/consommations durables dont les résultats sont repris dans le graphique 2.
Graphique 2 : Actions menées par les O.P contribuant au DD
Les associations paysannes développent plusieurs activités menées dans le sens de contribuer au DD. Ces activités sont résumées de la manière suivante dont certaines sont analysées dans le graphique 2 :
Quatre variables dont : la protection de l’environnement, l’équité sociale et la réduction de la pauvreté, l’amélioration d’efficacité économique et la promotion des modes de production/consommations durables vont être analysés dans ce graphique ci-dessus. :
De ce graphique il en ressort que 87 % des OP dans les deux localités mènent des actions contribuant à la production des modes des productions et consommations durables en maintenant une production croissante et une consommation continue dont une partie de la récolte est consommée et une autre est vendue pour subvenir aux besoins du ménage puis s’en suit la protection de l’environnement, l’amélioration d’efficacité économique, l’équité sociale et la réduction de la pauvreté. Ces actions ayant pour vision l’amélioration du social, de l’économie et le maintien de l’écosystème ceux-ci tournant vers le Développement durable.
Graphique 4 : Actions déjà réussies depuis l’existence des OP
Ces actions résumées dans le tableau ci-dessus ont déjà réussies mais nous avons analysés seulement Cinque dans le graphique 4.
De ce graphique il ressort que 60% des OP dans les deux localités ont déjà réussies la protection de l’environnement (lutte contre la déforestation, lutte antiérosive…), la promotion de modes de production (vulgarisation des BPA), le reboisement (installation des pépinières des différentes espèces) puis se relaient au second plan : l’amélioration des revenus des producteurs et l’équité sociale et la réduction de la réduction de la pauvreté. Sachant que ces activités ont trait au développement durable.
Graphique 5 : Contrainte pour le bon fonctionnement des O.P
Ce graphique présente différent contrainte de fonctionnement des OP dans la réalisation des actions
De ce graphique il ressort que 80% des OP dans les deux localités n’ont pas de marché rémunérateur pour écoulement des produits agricoles par ailleurs se relaient au second plan : Le manque d’appui financier, non accompagnement du gouvernement, le non engagement actif des membres, le manque d’appui technique, l’insécurité/conflits communautaire, faible capacité d’adoption des BPA vulgarisées. Ces résultats trouvés se marient à ceux de (Marie-Rose Mercoiret, 2006) qui a trouvés aussi que les organisations paysannes sont limitées par manque de marché, le désengagement de l’état par manque d’appui à l’agriculture, affaiblissement des appuis techniques et le manque des appuis financiers…
Graphique 6 : Facteurs motivant les petits producteurs à adhérer à une O.P
Ce graphique présente différents facteurs d’adhésion des petits producteurs dans une OP
De ces résultats, il ressort que la principale raison justifiant l’adhésion des paysans à une association dans les deux localités est l’esprit de solidarité et entraide entre membres dont 78% des OP l’on témoignées. Par ailleurs se relaient au second plan : Bénéficier des formations sur les BPA vulgarisées, l’accès au crédit solidaire et le souci d’accroitre la production. Ces résultats trouvés nous permettent de soutenir cet adage « Dans une communauté locale se développe plusieurs formes d’entraide et de solidarité entre membres pour faire face à des évènements heureux ou malheureux de la vie » (Defourny, Develtere et Fonteneau, 1999 : 17).
Graphique5 : Perception des paysans quant aux rôles des Associations pour la promotion du secteur agricole dans le milieu
Ce graphique montre la perception des paysans quant aux rôles des Associations pour la promotion du secteur agricole
De ce graphique il ressort que les paysans perçoivent les rôles des Associations pour la promotion du secteur agricole à 44% pas du tout positif à Kabamba et 100% positif à Mwanda. A Kabamba les rôles des OP n’est pas du tout perçu positivement car souvent les initiatives locales ne durent suite aux manques d’appuis et la mal gestion des responsables. A Mwanda les rôles des OP pour la promotion du secteur agricole sont perçues positivement à cause du dynamisme des paysans ayant déjà compris le désengagement de l’état et autres structures intervenant dans le secteur agricole, les paysans se font alors des cotisations pour approvisionnement des intrants agricoles, des champs d’essaies des BPA vulgarisées
Graphique 6 : Forme d’appui extérieur reçu par les O.P dans la réalisation des activités
Ce graphique montre les différents formes d’appuis reçu par les OP dans le cadre de promouvoir leurs actions.
De ce graphique il ressort que 53% des associations ne bénéficient aucun appui de l’extérieur à cause d’un manque de volonté des structures intervenant dans le secteur agricoles parce que ces OP ne cessent de chercher des appuis chose n’est pas accomplie par ailleurs d’autres reçoivent les appuis technique, les appuis financiers et d’autres activités comme les formations de renforcement de capacité pour accompagner leurs actions de développement.
De nos enquêtes nous avons remarqués que 80% des OP ne payent pas des taxes dans les deux localités ceci n’étant pas un frein au développement des Associations qui ne sont pas taxées sur les bénéfices des activités génératrices de revenus.
Ce tableau résume les différentes propositions des responsables des OP pour améliore leurs activités.
LOCALITE |
KABAMBA |
MWANDA |
Grand Total |
Appui extérieur |
100% |
67% |
87% |
Adhésion massive des membres |
33% |
50% |
40% |
Implication des autorités en place |
33,33% |
50,00% |
40,00% |
De ce tableau il ressort que dans le cadre d’améliorer les activités, 87% des OP veulent un appui extérieur par ailleurs se relaient au second plan l’adhésion massive des membres et l’implication des autorités en place. La raison de ces différentes formes d’appui est que les paysans n’ont pas assez de moyens pour la promotion de leurs activités, ils ont besoins des multiples formes d’aide pour la continuité de leurs actions de développement. Les différentes formes d’appuis extérieurs seraient un contexte qui contribuerait au développement durable dans le milieu.