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Chapitre. II : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

II.1. MILIEU

Le groupement d’Irambi-katana est situé dans le territoire de kabare au sud-kivu.  Il est composé de six localités (Mwanda, Kabamba, Mabingu, Kabushwa, Kahungu et Kadjucu).

Il est limité :

  • Au nord par le territoire de Kalehe
  • Au sud par le groupement de Bugorhe
  • A l’est par le lac Kivu
  • A l’ouest par le parc National de Kahuzi-Biega

Il est situé à plus au moins 5O km de la ville de Bukavu sur la route qui mène vers Goma.

II.1.1. RELIEF ET VEGETATION

Le groupement d’Irambi-katana s’étale sur le bord ouest du lac Kivu ; celui-ci est l’un de lacs qui occupent le grand fossé d’effondrement partant du lac Malawi jusqu’à la Mer noire.  Du lac Kivu en allant vers l’ouest, on traverse successivement 3 paliers qui sont plus ou moins larges et dégagés.  Ces paliers s’étalent à 1600m (centre commercial de Katana) et à 1800m (CRSN/LWIRO).

Ce groupement et couvert des collines, des plateaux des vallées encaissées ou coulent des rivières mais aussi la présence  de 3 plaines marécageuses respectivement à l’embouchure de la rivière Lwiro, Mugeri et à Buhengere (KASAMIRA, 2007).

II.1.2. CLIMAT ET SOL

Ce groupement jouit d’un climat tropical d’altitude avec une température moyenne annuelle de 15 à 20°C et une amplitude thermique journalière qui peut atteindre 10 à 20°C.   Les précipitations moyennes annuelles varient  entre 1300 et 1800 mm, généralement influencées par le lac Kivu.  La répartition pluviométrique mensuelle est inégale au cours de l’année.  Elle a une influence sur les cultures et sur les animaux, une saison plus ou moins longues allant du mois de juin jusqu’à la fin du mois d’Aout peut affecter les cultures par la manque d’eau de réserve dans le sol (KASAMIRA, 2007).   Le sol de Katana est argileux et lourd (PERCOTA A. et LEONARD, 1960).  Les sols appartenant à ce groupement sont des sols ferralitiques, ils sont profonds, lourds, perméables et riches en humus. 

D’une manière générale ils sont riches et peuvent porter des légumineuses qui leur restituent la fertilité.  Ces sols bénéficient de fumier ou d’ailleurs presque pas d’engrais minéraux d’où le risque continuel d’une dégradation accentuée de fertilité et cela affecte la diminution des rendements de plusieurs cultures ( KASAMIRA, 2007).

II.1.3.  HYDROGRAPHIE

 Le groupement d’IRHAMBI-KATANA est irrigué par un réseau  de rivière d’importance  dimensions variées.

  • La rivière  LWIRO qui prend sa source dans le PNKB, loge le CRSN-LWIRO  et sépare le groupement  D’IRHAMBI-KATANA de celui de Bugorhe. Celle-ci se déverse dans le lac Kivu.
  • La rivière Hoga qui prend sa source  vers le dipping tank de katana, se situe dans la localité de Mwanda et nourrit la centrale hydroélectrique du petit séminaire de 
  • La rivière Nyabarongo qui sépare la zone de santé de Kabare et celle de Kalehe.
  • La rivière Cirhagobwa venant de Bunyakiri, traverse le Bushi, le Buhavu et se jette dans le lac Kivu. Celle-ci baigne la localité de Mabingu et    Toutes ces rivières citées ci-haut se jettent dans le lac Kivu.

II.2.  DEMOGRAPHIES ET ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES

II.2.1 DONNEES DEMOGRAPHIQUES

  1. Composition de la population

La présence d’un sol fertile et sa proximité avec le lac Kivu ont fait d’Irambi-Katana une région peuplée par excelle est l’une des régions les plus décemment peuplée de Bushi. Alors  que la densité de la population était de 1habitant par kilomètre carré en 1950, elle  est  passée à 250hab/km² en 1975.

Une étude  menée au Bushi en 1971 estime que la densité  de la population pourrait doubler tous les 20 ans  et que  l’accroissement  démographique annuel se situe aux environs de 2,6%.

L’implantation  à IRHAMBI d’un grand Hôpital  Fomulac Katana et de la paroisse catholique à Mwanda et  Mugeri   y attirent  beaucoup  d’immigrants.

  1. Organisation foncière

La société  Shi est  faite  une société  féodale, le Mwami est le propriétaire  des terres de Bushi. Il peut    en donner  et en récupérer.  Les paysans accèdent  à la terre au Bushi en donnant le KALINZI au Mwami  ou à son  représentant. Ce  dernier  peut être chef  de groupement  ou de localité.

  • LE KALINZI : c’est un prix  pour la reconnaissance du droit  d’occupation d’une terre attribuée par le Mwami  à son sujet. Le  Kalinzi n’assure  aucune propriété définitive au  paysan exploitant qui reste considérer comme usufruitier.

Le paysan  doit donc s’acquitter de « ISOKO » au cours de chaque année, c’est-à-dire une partie  de récolte réservée au propriétaire  de la terre exploitée  par l’usufruitier.

  • LE BWASA: c’est un contrat foncier entre deux cultivateurs donnant  droit  à l’utilisation d’un terrain  pour  une courte durée, période allant d’une saison à plusieurs saisons culturelles. Il n’est pas permis d’y planter des arbres sauf par convention entre les contractants.
  • LE BUGULE: c’est un régime  d’acquisition d’une terre  à titre difficile qui confère tous les droits fonciers  à l’acquisition sans réserve de référence  à  l’autorité foncière.
  • L’OBUHASHE: est un contrat qui concerne les terres de marais données  pour les cultures vivrières, les pâturages des saisons sèches, les cultures potagères.
  1. La santé

Les soins de santé sont assurés par l’Hôpital général de référence de Fomulac avec des centres de santé dont : CS de Mugeri, CS de Katana centre, CS de Buhera, CS de Chofi, CS de Kadjucu, CS de Mabingu et CS d’Ihimbi

II.2.2. DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES

  1. L’agriculture

 La population de Katana vit essentiellement de l’agriculture comme  partout  dans le territoire  de Kabare.  L’agriculture sert de moyen de subsistance, mais aussi source de revenu  familial.

La  présence de la bananeraie se fait remarquer partout mais surtout  dans la localité de Kadjucu ; en détail les cultures les plus dominantes sont :

  • Bananiers
  • Maniocs
  • Haricots
  • Sorgho
  • Arachides
  • Mais
  1. L’élevage 

 Cette activité existe mais connait une perturbation suite  à l’insuffisance d’intrants vétérinaires mais aussi  à la rareté des pâturages. Malgré la réduction des terres pastorales en faveur  des cultures vivrières, l’élevage  des volailles et des lapins se pratique dans ce milieu. Cependant, l’élevage des bovins tend à disparaitre par manque .des pâturages et l’insécurité. L’élevage  des lapins, des cobayes se pratique dans la plus part des familles. La guerre a contribué à  la régression de cet  élevage, le cheptel moyen d’un paysan est de  deux chèvres, une dizaine de  poules, deux  porcs  et très rarement une vache.

  1. La pêche

 La pêche au tilapia et aux petits poissons « Ndugu » se pratique au moyen  des petites pirogues traditionnelles tandis que la pêche artisanale qui  produit les petits poissons du type  sardine (Sambaza) se pratique au moyen des pirogues des grandes dimensions.

  1. commerce, transport et communication

Le groupement d’Irhambi-Katana a deux grands marchés  à savoir :

  • Rukungwa
  • Cabwinemwami

Ces  marchés, des paysans  d’Irambi -Katana écoulent leurs produits agricoles et les produits qu’ils ramènent  de la  ville de Bukavu  et Goma. Le commerce exercé par les femmes sert à contribuer à la survie des membres  de la famille.

Tableau no 4 : Les marchés du groupement

No

Nom  du marché

Localité

programme

Importance

01

Rukungwa (katana)

Mwanda

Mercredi et samedi

Régionale

02

Bidabanga (cibimbi)

Mwanda

 Mercredi Samedi

Locale

03

Ihimbi

Kadjucu

Lundi  et vendredi

Régionale

Dans  les marchés  de Rukungwa et  d’Ihimbi, on vend les produits manufacturés tandis qu’au marché de Bidabanga à Cibimbi, on vend des bovins. L’on  trouve  également d’autres petits marchés et qui sont communément appelés « Limanga » et d’habitude ils sont fonctionnels le soir et cela chaque jour. Le groupement d’Irambi-Katana est situé au bord du lac kivu et traversé par la grande route Bukavu-Goma. Un contact permanent est permis entre vendeurs et acheteurs grâce à cette route.

Il faut signaler les routes des dessertes agricoles facilitant  la commercialisation inter localité. Le groupement d’Irambi-Katana est relié aux  îles : d’Idjwi, Ihoka, Ishovu et Iko et au reste du territoire de Kabare par le lac Kivu.

  1. Energie et  Industries

La principale source d’énergie est le bois comme partout dans les milieux ruraux. On l’utilise pour la préparation des aliments mais il devient de plus en plus rare à cause des déboisements continuels. Les centres commerciaux de katana et kabamba sont électrifiés depuis 1992 et 2006. On y trouve également des briqueteries  dans la localité de Kabamba, une carrière des pierres et du sable. On y trouve quatre industries  notamment : la Cimenki, la savonnerie de la Fomulac et deux industries pour le traitement du café à Kakondo et à Kabamba centre.

III.  APPROCHE METHODOLOGIQUE : MATERIELS ET METHODES

La méthodologie de cette recherche  traitait des choix concernant : les sites, l’échantillonnage, la méthode des collectes des données, les méthodes d’analyses des résultats.

Ce chapitre décrit la démarche méthodologique utilisée pour arriver aux résultats de notre recherche. Globalement, la démarche méthodologique s’est basée sur une approche mixte de collecte des données. Au moyen d’un questionnaire d’enquête, les données de source primaire ont été collectées auprès des informateurs clés, notamment les membres et représentants des associations de développement d’Irambi- katana. Les données de sources secondaires ont été collectées au moyen d’une revue documentaire pour plus de complémentarité dans l’analyse et interprétation des résultats. Les sections ci-dessous présentent les sites d’enquête, la technique d’échantillonnage et le mode de traitement des données.

III.1.  Les sites

Dans le groupement d’Irhambi-katana deux localités ont fait l’objet de nos enquêtes, dont la localité de Kabamba et  Mwanda.  Dans chaque localité nous avons pris trois villages dont dans  MWANDA : village de Mwanda, village de Cahoboka et village de Ntagalulwa et dans KABAMBA : le village de Nganzo,  le village de Mugobora et le village de Buhagazi. Le choix de ces villages se justifie par le fait qu’ils sont à forte densité d’associations de développement  et sont situés autour de différent centres du milieu.

III.2.  Echantillonnage

Les échantillons  considéraient dans le cadre de cette recherche ont été les Associations paysannes œuvrant dans le groupement d’Irambi-katana.

Au total, un choix aléatoire de 15 Associations paysannes a été fait dans l’ensemble de ces deux localités départ leur proximité des centres commerciaux et l’influence qu’ils ont dans le milieu d’étude.

Les associations enquêtées se répartissent comme suit par localité et par nombre de personnes ou répondant des associations interviewées.

Tableau. 1.3. Répartition des Associations par Localité et Personnes interviewées.

Localité de  Kabamba

Localité de Mwanda

Nom association

Nombre personnes interviewées

Nom association

Nombre personne interviewées

ACTPK

1

Bazirerhulwir’eka

1

Kamole II

2

APSEMEPAD

1

Kamole III

1

AMAVENO

2

Rhuyololoke

1

Babusi rhulungane

2

Paysan sans terre

1

CICOMI

2

PAD

1

Ntalekana

2

Rhuheke kuguma

2

Majirane

2

Umoja ni nguvu

3

Total personnes

14

Total personnes

10

III.3. Technique d’enquête et outils de collecte des données.

Pour collecter les données auprès des associations échantillons ciblées, un questionnaire d’enquête a été un guide d’entretiens est a servi de fil conducteurs des interviews menées dans les localités de Mwanda et de Kabamba.

Les questions développées ont permis de renseigner sur :

  • Les domaines prioritaires dans lesquels travaillent les associations de développement
  • Le domaine d’intervention
  • La dimension d’orientation d’intérêt d’action
  • Le nombre d’années d’existence des associations
  • L’Impact des actions des O.P sur le DD
  • Les actions déjà réussies depuis l’existence des OP
  • Les Contraintes pour le bon fonctionnement des O.P
  • La proposition d’amélioration des activités des O.P pour contribuer au DD
  • Comment les activités développées par les associations enquêtées contribuent-elles au développement durable

III.4.  Traitement des données et contrôle qualité.

Après la phase de collecte des données sur le terrain, une base des données a été mise au point en place au moyen du  logiciel Excel  dans lequel des fiches d’enquête ont été encodées sous forme des variables à analyser.  Des questions ont été encodées dans un langage binaire et codées suivant les paramètres de classifications des facteurs définis.

L’analyse de données a permis de classifier les résultats sous formes des tableaux croisés dynamiques pour une lecture des statistiques croisés par localité et par variable de classification retenue.

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