Le groupement d’Irambi-katana est situé dans le territoire de kabare au sud-kivu. Il est composé de six localités (Mwanda, Kabamba, Mabingu, Kabushwa, Kahungu et Kadjucu).
Il est limité :
Il est situé à plus au moins 5O km de la ville de Bukavu sur la route qui mène vers Goma.
Le groupement d’Irambi-katana s’étale sur le bord ouest du lac Kivu ; celui-ci est l’un de lacs qui occupent le grand fossé d’effondrement partant du lac Malawi jusqu’à la Mer noire. Du lac Kivu en allant vers l’ouest, on traverse successivement 3 paliers qui sont plus ou moins larges et dégagés. Ces paliers s’étalent à 1600m (centre commercial de Katana) et à 1800m (CRSN/LWIRO).
Ce groupement et couvert des collines, des plateaux des vallées encaissées ou coulent des rivières mais aussi la présence de 3 plaines marécageuses respectivement à l’embouchure de la rivière Lwiro, Mugeri et à Buhengere (KASAMIRA, 2007).
Ce groupement jouit d’un climat tropical d’altitude avec une température moyenne annuelle de 15 à 20°C et une amplitude thermique journalière qui peut atteindre 10 à 20°C. Les précipitations moyennes annuelles varient entre 1300 et 1800 mm, généralement influencées par le lac Kivu. La répartition pluviométrique mensuelle est inégale au cours de l’année. Elle a une influence sur les cultures et sur les animaux, une saison plus ou moins longues allant du mois de juin jusqu’à la fin du mois d’Aout peut affecter les cultures par la manque d’eau de réserve dans le sol (KASAMIRA, 2007). Le sol de Katana est argileux et lourd (PERCOTA A. et LEONARD, 1960). Les sols appartenant à ce groupement sont des sols ferralitiques, ils sont profonds, lourds, perméables et riches en humus.
D’une manière générale ils sont riches et peuvent porter des légumineuses qui leur restituent la fertilité. Ces sols bénéficient de fumier ou d’ailleurs presque pas d’engrais minéraux d’où le risque continuel d’une dégradation accentuée de fertilité et cela affecte la diminution des rendements de plusieurs cultures ( KASAMIRA, 2007).
Le groupement d’IRHAMBI-KATANA est irrigué par un réseau de rivière d’importance dimensions variées.
La présence d’un sol fertile et sa proximité avec le lac Kivu ont fait d’Irambi-Katana une région peuplée par excelle est l’une des régions les plus décemment peuplée de Bushi. Alors que la densité de la population était de 1habitant par kilomètre carré en 1950, elle est passée à 250hab/km² en 1975.
Une étude menée au Bushi en 1971 estime que la densité de la population pourrait doubler tous les 20 ans et que l’accroissement démographique annuel se situe aux environs de 2,6%.
L’implantation à IRHAMBI d’un grand Hôpital Fomulac Katana et de la paroisse catholique à Mwanda et Mugeri y attirent beaucoup d’immigrants.
La société Shi est faite une société féodale, le Mwami est le propriétaire des terres de Bushi. Il peut en donner et en récupérer. Les paysans accèdent à la terre au Bushi en donnant le KALINZI au Mwami ou à son représentant. Ce dernier peut être chef de groupement ou de localité.
Le paysan doit donc s’acquitter de « ISOKO » au cours de chaque année, c’est-à-dire une partie de récolte réservée au propriétaire de la terre exploitée par l’usufruitier.
Les soins de santé sont assurés par l’Hôpital général de référence de Fomulac avec des centres de santé dont : CS de Mugeri, CS de Katana centre, CS de Buhera, CS de Chofi, CS de Kadjucu, CS de Mabingu et CS d’Ihimbi
La population de Katana vit essentiellement de l’agriculture comme partout dans le territoire de Kabare. L’agriculture sert de moyen de subsistance, mais aussi source de revenu familial.
La présence de la bananeraie se fait remarquer partout mais surtout dans la localité de Kadjucu ; en détail les cultures les plus dominantes sont :
Cette activité existe mais connait une perturbation suite à l’insuffisance d’intrants vétérinaires mais aussi à la rareté des pâturages. Malgré la réduction des terres pastorales en faveur des cultures vivrières, l’élevage des volailles et des lapins se pratique dans ce milieu. Cependant, l’élevage des bovins tend à disparaitre par manque .des pâturages et l’insécurité. L’élevage des lapins, des cobayes se pratique dans la plus part des familles. La guerre a contribué à la régression de cet élevage, le cheptel moyen d’un paysan est de deux chèvres, une dizaine de poules, deux porcs et très rarement une vache.
La pêche au tilapia et aux petits poissons « Ndugu » se pratique au moyen des petites pirogues traditionnelles tandis que la pêche artisanale qui produit les petits poissons du type sardine (Sambaza) se pratique au moyen des pirogues des grandes dimensions.
Le groupement d’Irhambi-Katana a deux grands marchés à savoir :
Ces marchés, des paysans d’Irambi -Katana écoulent leurs produits agricoles et les produits qu’ils ramènent de la ville de Bukavu et Goma. Le commerce exercé par les femmes sert à contribuer à la survie des membres de la famille.
Tableau no 4 : Les marchés du groupement
No |
Nom du marché |
Localité |
programme |
Importance |
01 |
Rukungwa (katana) |
Mwanda |
Mercredi et samedi |
Régionale |
02 |
Bidabanga (cibimbi) |
Mwanda |
Mercredi Samedi |
Locale |
03 |
Ihimbi |
Kadjucu |
Lundi et vendredi |
Régionale |
Dans les marchés de Rukungwa et d’Ihimbi, on vend les produits manufacturés tandis qu’au marché de Bidabanga à Cibimbi, on vend des bovins. L’on trouve également d’autres petits marchés et qui sont communément appelés « Limanga » et d’habitude ils sont fonctionnels le soir et cela chaque jour. Le groupement d’Irambi-Katana est situé au bord du lac kivu et traversé par la grande route Bukavu-Goma. Un contact permanent est permis entre vendeurs et acheteurs grâce à cette route.
Il faut signaler les routes des dessertes agricoles facilitant la commercialisation inter localité. Le groupement d’Irambi-Katana est relié aux îles : d’Idjwi, Ihoka, Ishovu et Iko et au reste du territoire de Kabare par le lac Kivu.
La principale source d’énergie est le bois comme partout dans les milieux ruraux. On l’utilise pour la préparation des aliments mais il devient de plus en plus rare à cause des déboisements continuels. Les centres commerciaux de katana et kabamba sont électrifiés depuis 1992 et 2006. On y trouve également des briqueteries dans la localité de Kabamba, une carrière des pierres et du sable. On y trouve quatre industries notamment : la Cimenki, la savonnerie de la Fomulac et deux industries pour le traitement du café à Kakondo et à Kabamba centre.
La méthodologie de cette recherche traitait des choix concernant : les sites, l’échantillonnage, la méthode des collectes des données, les méthodes d’analyses des résultats.
Ce chapitre décrit la démarche méthodologique utilisée pour arriver aux résultats de notre recherche. Globalement, la démarche méthodologique s’est basée sur une approche mixte de collecte des données. Au moyen d’un questionnaire d’enquête, les données de source primaire ont été collectées auprès des informateurs clés, notamment les membres et représentants des associations de développement d’Irambi- katana. Les données de sources secondaires ont été collectées au moyen d’une revue documentaire pour plus de complémentarité dans l’analyse et interprétation des résultats. Les sections ci-dessous présentent les sites d’enquête, la technique d’échantillonnage et le mode de traitement des données.
Dans le groupement d’Irhambi-katana deux localités ont fait l’objet de nos enquêtes, dont la localité de Kabamba et Mwanda. Dans chaque localité nous avons pris trois villages dont dans MWANDA : village de Mwanda, village de Cahoboka et village de Ntagalulwa et dans KABAMBA : le village de Nganzo, le village de Mugobora et le village de Buhagazi. Le choix de ces villages se justifie par le fait qu’ils sont à forte densité d’associations de développement et sont situés autour de différent centres du milieu.
Les échantillons considéraient dans le cadre de cette recherche ont été les Associations paysannes œuvrant dans le groupement d’Irambi-katana.
Au total, un choix aléatoire de 15 Associations paysannes a été fait dans l’ensemble de ces deux localités départ leur proximité des centres commerciaux et l’influence qu’ils ont dans le milieu d’étude.
Les associations enquêtées se répartissent comme suit par localité et par nombre de personnes ou répondant des associations interviewées.
Tableau. 1.3. Répartition des Associations par Localité et Personnes interviewées.
Localité de Kabamba |
Localité de Mwanda |
||
Nom association |
Nombre personnes interviewées |
Nom association |
Nombre personne interviewées |
ACTPK |
1 |
Bazirerhulwir’eka |
1 |
Kamole II |
2 |
APSEMEPAD |
1 |
Kamole III |
1 |
AMAVENO |
2 |
Rhuyololoke |
1 |
Babusi rhulungane |
2 |
Paysan sans terre |
1 |
CICOMI |
2 |
PAD |
1 |
Ntalekana |
2 |
Rhuheke kuguma |
2 |
||
Majirane |
2 |
||
Umoja ni nguvu |
3 |
||
Total personnes |
14 |
Total personnes |
10 |
Pour collecter les données auprès des associations échantillons ciblées, un questionnaire d’enquête a été un guide d’entretiens est a servi de fil conducteurs des interviews menées dans les localités de Mwanda et de Kabamba.
Les questions développées ont permis de renseigner sur :
Après la phase de collecte des données sur le terrain, une base des données a été mise au point en place au moyen du logiciel Excel dans lequel des fiches d’enquête ont été encodées sous forme des variables à analyser. Des questions ont été encodées dans un langage binaire et codées suivant les paramètres de classifications des facteurs définis.
L’analyse de données a permis de classifier les résultats sous formes des tableaux croisés dynamiques pour une lecture des statistiques croisés par localité et par variable de classification retenue.