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INTRODUCTION

Dans  le continent africain plus particulièrement dans sa partie subsaharienne, les organisations paysannes ont toujours été au centre des politiques de lutte contre les défis sociaux et de développement de l’agriculture dont la contribution au produit intérieur brut est estimée à 22,1%( FAO).

 Aujourd’hui, les différentes orientations des politiques agricoles mises en œuvre dans différents pays mettent  un accent sur la promotion des organisations des producteurs agricoles comme moyen efficace de vulgarisations des bonnes pratiques agricoles.   En effet, ces  politiques   basées sur l’hypothèse que  les organisations paysannes permettent aux producteurs de trouver des  solutions collectives aux problèmes auxquels les agriculteurs pris individuellement n’arrivent pas à trouver des solutions durables  pour améliorer leurs activités de production.  (ACHANCHO, 2012).

Selon Yves Jean Martin (2013), les organisations paysannes sont pour la plu part axées sur le développement du secteur agricole dont dépend la majorité des populations.  Mais cependant, celles-ci ne constituent pas une solution de long terme garantissant à la fois la satisfaction des besoins des  générations présentes et futures.

Malgré ce regroupement, les associations paysannes rencontrent divers problèmes qui empêchent la réalisation de leurs objectifs qui contribueraient à la promotion de développement pour la satisfaction des besoins de la génération présente et future celles-ci tenant compte de la protection de l’environnement(écosystème), la dimension sociale et économique qui assurent les bénéfices pour les générations futures : Accès limité aux appuis financiers, insuffisance des intrants, manque d’assistance des différentes structures intervenant dans le secteur agricole.

Au Sud-Kivu, il ressort que depuis plus d’une décennie, il y a naissance des multiples organisations paysannes prônant le développement agricole et le bien-être des populations en milieux urbains et ruraux.

Selon des nombreuses études menées, il ressort que des associations paysannes à l’instar de la FOPAC, RAEK, UPDI, ADI-KIVU, PROJET KABARE et bien d’autres jouant un rôle important  dans le territoire de Kabare  en général et en particulier dans le groupement d’ Irhambi -Katana, sont non seulement impliquées dans les  activités des productions agricoles, mais certaines d’entre elles dans le domaine de développement durable selon qu’ils s’intéressent aux aspects environnementaux et de protection de l’écosystème.

Cependant  les associations paysannes du Sud-Kivu, bien que motivées à s’impliquer  dans les activités qui s’inscrivent dans l’approche de développement durable ; connaissent des défis majeurs empêchant l’atteinte des objectifs comme la protection de l’écosystème et autres dimensions de développement à la fois sur le plan social et économique.   Le manque d’accompagnement du gouvernement et d’autres structures appelées à cette fonction, les associations paysannes de la RDC en général et du Sud-Kivu en particulier éprouvent des limites à contribuer efficacement au développement durable au niveau de la province du Sud-Kivu en général et dans le groupement d’Irhambi- Katana en particulier.  De même, faute d’accompagnement, il serait évident que ces associations paysannes éprouvent  des limites à contribuer efficacement au développement durable.

L’objectif de la présente étude consiste à comprendre le niveau auquel les associations paysannes dans le groupement  Irhambi- Katana en particulier s’intéressent aux questions du développement durable dans leurs stratégies d’intervention, les défis et les atouts pour y arriver ainsi que les stratégies recommandables  pour que les actions développées sur le terrain prennent en compte la protection de l’écosystème et autres dimensions du développement durable sur le plan social et économique.

Partant de cette problématique relevant les défis des associations paysannes à contribuer efficacement au développement durable, les questions suivantes constituent le fil conducteur de notre recherche:

  • Quels sont les facteurs qui motivent les petits producteurs du groupement d’Irhambi katana à se regrouper en association paysanne ?
  • Comment les paysans perçoivent-ils les rôles de leurs associations dans la promotion du secteur agricole dans leur milieu ?
  • Quelles sont les activités les plus développées dans ces associations et comment ces activités contribuent-elles aux objectifs de développement durable ?
  • Quelle forme d’appui reçoit ces associations paysannes dans la réalisation efficace de leurs activités, quelles sont les forces internes et limites rencontrées par ces associations à promouvoir les activités de développement durable dans leurs milieux ?

Au regard de ces questions constituant le fil conducteur de notre recherche les hypothèses suivantes peuvent être émises :

  1. Les petits producteurs du groupement d Irhambi- katana se regroupent en associations pour améliorer leurs exploitations familiales en vue de maintenir un rendement croissant.
  2. Le non accompagnement du gouvernement et autres structures habilitées et autres défis constituent des limites pour les associations paysannes à promouvoir les questions de développement durable dans leurs interventions.
  3. Les activités de reboisement, de l’accroissement de la fertilité du sol et sa résistance à l’érosion, d’encadrement du paysan, d’appui en intrant agricole contribuent au développement durable dans le milieu.
  4. Les associations paysannes bénéficient des appuis financiers et matériels des différentes structures œuvrant dans le secteur agricole et se heurtent à un problème de gestion et tracasserie du pouvoir en place.

Hormis l’introduction la présente étude se subdivise en trois chapitres à savoir :

-La revue de la littérature sur les Associations paysannes et le développement durable

-Le milieu et la méthodologie de l’étude

-Présentation des Résultats

En fin une conclusion et recommandations  viendront clore cette présente étude.

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