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E. QUELQUES NOTES SUR LA FAMILLE DES CICHLIDAE

Les Cichlidae constituent une famille extrêmement répandue en Afrique et particulièrement abondante dans les lacs, surtout dans le lac Tanganyika et Malawi(Nyassa) où on trouve un nombre élevé d’espèces endémiques. On connait 22 genres africains des rivières au lacs non compris dans les lacs Tanganyika et Malawi.

Ces derniers possèdent respectivement 39 genre dont 35 endémiques et 23 genres dont 22 endémiques ( Brichard, 1989). Au lac Tanganyika, Pool (1986) distingue 12 tributs de Cichlidae.

Dans les grands lacs africains, les Cichlidae sont bathypélagiques ou batybenthiques avec des adaptations morphologiques  qui rappellent  des poissons marins. Les régimes alimentaires sont aussi variés (Nshombo, 2004).

Leur corps est de forme variable, très allongé et plus ou moins comprime, couvert d’écailles bien développées, cycloïdes ou ctenoides. La nageoire dorsale a une région épineuse très développée. L’anal est court et pourvue de trois épines chez certaines espèces. Les nageoires pectorales sont paires et les pelviennes sont superposées et pourvues d’épines.

Ligne latérale est rarement réduite et généralement double chez les Cichlidae en dehors de quelques rares exceptions (Nshombo, 2004).

E.1.  GENRE HAPLOCHROMIS

               Selon SNOEKS (1994), le genre Haplochromis appartient au Règne : Animal, sous-règne : cordés ; embranchement : Vertébrés,  sous-embranchement : Gnatostomes, superclasse : poisson ; classe : ostéichtyens ; sous-classe : Actinoptérygiens ; Super-ordre : Teleosteichtyeens ; ordres : Perciformes ; Sous- ordres : Percoides ; familles : Cichlidae.

Parmi les 18 espèces des Cichlidae du lac Kivu, sont composées 15 espèces d’haplochromis.

Les Haplochromis du lac Kivu sont caractérisés par la présence des écailles ctenoïde sur le corps et l’absence de tâche tilapiine à la nageoire dorsale ce qui les différencient des tilapia. Leurs mâles portent les aisselles jaunes très distinctifs sur la nageoire anale.

Les Haplochromis sont reconnus comme des incubateurs buccaux (SNOEKS et al., 1991). Au lac Victoria, d’après les expériences réalisées, le diamètre maximal des œufs est de 3,6mm et la taille maximale des  larves incubées buccalement est d’environ 10mm pour les Haplochromis iris et Haplochromis hiatus. La taille des alevins incubés est de 11mm au maximal. En général ils sont libérés une fois qu’ils ont atteint la taille d’environ 10mm (HOOGERHOUD et WITTE, 1981 cités par PLISNIER, 1990)

D’après THYS et al. (1982, cités par PLISNIER, 1990). L’habitat préféré des Haplochromis est d’habitude fonction de l’espèce, types des substrats et de régime alimentaire. Durant leur déplacement, ils peuvent descendre à une profondeur de 3m et 30m. Au lac Kivu ils peuvent aller au delà jusqu’aux environ de 70m de profondeur.

E.2 notes sur le tilapia du lac Kivu

Les tilapia fond partie de la famille cichlidae  et comprennent environ 40 espèces originaires  de la zone Ethiopienne à identification difficile. Le genre oreochromis qui jadis était considéré comme un sous genre de Tilapias est actuellement admis comme un genre à part (POOL, 1986 in J. Lushombo 2004).  Le genre Tilapia a d’abord était divisé en 3 sous genres sur base des différentes morophologies : Tilapia saratherodon et Néo-Tilipia (Regan 1920 in Lushombo 2004) mais l’évolution systématique et la découverte des nouvelles espèces de Tilapia ont conduit les systématiciens à revoir la taxonomie. Ainsi dit, la taxonomie actuelle divise la tribu des tilapia en 4 genres selon les caractéristiques anatomiques, originalité en taxonomie et le comportement reproducteur ainsi que la nutrition. Ainsi on a :

*   les incubateurs sur substrats avec garde bi-parentales (couples) macrophytophages : genres Tilapia ex : Tilapia rendalli, T.spermanii

* les incubateurs buccaux avec garde bi-parentales (couple) planctonophages : genres Sarothérodon galileus

        * Sarothérodon mossambicus

  1. les incubateurs buccales avec garde uni-parentale maternelle planctonophages (phytophanophages).
  2. Genres
  3. Ex : Oreochromis niloticus, Oreochromis macrochir (REWAVAS, 1973 in Lushombo 2004 Cikwanine).

Caractéristiques taxonomiques et morphologiques                            

  1. A) caractéristiques morphologiques

Généralement, les  trois espèces de Tilapia  capturées au lac Kivu se distinguent l’une de l’autre.

- Orechromis niloticus ou Tilapia nilotica se caractérise par :

* la présence de plus ou moins 7bandes blanches alternant avec des bandes grises sur la nageoire caudale

* elle possède des microbranchiospines nombreuses (±18 à 28) sur le premier arc branchial, ce qui lui permet de filtrer le phytoplancton dont elle se nourrit spécialement dans le milieu du naturel.

* couleur grise brune avec une teinte verdâtre plus foncée sur le dessus et plus claire sur le dessous. La femelle a une couleur légèrement plus foncée et bleuâtre sur dessus et plus claire sur le l’incubation buccale.

* la pupille urogénitale (un organe qui sert à l’exécution de l’urine et à l’expulsion des produits sexuels) est légèrement  différente chez le mâle (forme conique) et arrondie avec fente transversale chez la femme.

* Oreochromis macrochir : celle-ci se distingue d’Oreochromis niloticus par une lisière rouge  (surtout chez le mâle) sur bord extérieur de la nageoire dorsale et caudale. Elle ne présente ni des bandes verticales ni l’aspect bleuâtre  d’Oreochromis niloticus. Sa tête a une teinte rougeâtre sur la dessous.

* Tilapia rendalli : par contre se caractérise par des branchiospines courtes, trappeuses et peu nombreuses plus ou moins 12 sur le premier arc branchial. Sa gorge présente habituellement une tâche rougeâtre et son corps possède 5 à 6 bandes noires verticales. Ce Tilapia est reconnu aussi par ses lèvres épaisses (P.D. PLISMIER et al. 1988)

Selon SNOEKS, 1994 in Franc BUSANE, 201), Oreochromis niloticus edwardinus est le seul Tilapia autochtone du lac Kivu.

Tilapia rendalli communément appelé « vanno » par les pêcheurs et Oreochromis machrochir ont été introduites accidentellement dans le lac Kivu en échappant des étangs piscicoles.

  1. b) caractéristiques taxonomiques

Oréochromis niloticus, Oreochromis machrochir et Tilapia rendalli appartiennent tous à la famille des Cichlidae regroupés dans la tribu des Tilapiini sous trois genres différents et occupent la position systématique suivante :

Règne : animal

Phyllum ou embranchement : cordés

Classe : osteichtyens

Sous-classe : actinopterigiens

Infraclasse : téleostéens

Ordre : perciformes

Famille : cichlidae

Tribu : tilapiini

Genre : oreochromis : ex : oreochromis niloticus, oreochromis macrochir

Genre sarothérodon : ex : sarothérodon mossambicus

Genre tilapia : ex : tilapia rendalli (NSHOMBO, 2008) TRELUAVAS, 1973 in LUSHOMBO, 2004)

  1. c) importance nutritive des Tilapia

Le Tilapia est un poisson de consommation par excellence pour l’homme qui souffre de la faim. C’est un poisson très riche en protéine ne valeur nutritive aussi bonne meilleure que celle d’une viande. Sa consommation est un moyen facile de fournir des protéines d’origine animale pour améliorer l’alimentation des personnes malnutries (www google.fr). La chair de tilapia a un goût agréable avec une valeur alimentaire très élevée.

100g de Tilapia correspond à :

  • 25 à 30g de matière sèche (sa chaire présente un goût agréable et moins des os ou cartilages)
  • 16 à 24g de protéines (c’est une espèce plus protéique que la plupart d’autres du règne animal)
  • 0,5 à 3g de lipide (20 à 50% polyinsaturés). Elle contient des lipides facilement biodégradables dans l’organisme. Les acides gras sont également insaturés
  • 500 à 600 kj (c’est un poisson à haute valeur énergétique (CIKWANINE, 2008).

F. Le genre clarias et l’espèce clarias gariepinus

Description morphologique

                     Le clarias a une tête plus ou moins rectangulaire aplati dorsalement, son crane est formé des plaques osseuses dures. Le museau est arrondi, il a des petits yeux placé en positions supéro-latérales, sa croissance est allométrique négative (les individus les plus petits portent les barbouillons les plus longs).

26-106 branchiospines sur le premier arc branchial, 58-62 vertèbres non soudées, 65-74 rayons dorsaux, 48-56 rayons anaux, 6 rayons pelviens, 179-11rayons pectoraux, le bord extrême de l’épine pectorale et serratule et le bord interne est dépourvu de serratule ALOMBA AKETA (1995). La peau est mélancoliquement pigmentée en générale sur le dos et partie latérale du corps. La couleur est uniformément marbrée et chargée vers les sombres olives blanche accouplé au substrat. A la lumière la couleur de la peau devient généralement péniche. Chez les spécimens, coloration marbrée des tâches foncées irrégulières dispersés sur le corps, le vert étant bleuâtre.

Dimension : l’espèce de la taille variable jusqu’à 1.5m de longueur totale et parfois plus.

II. ORGANISATION COMMUNE DES MARCHES DE PRODUIT DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE

Créer dans le cadre de la politique agricole commune, elle comprend 4 éléments :

  • Les normes communes de la commercialisation des produits de pêche (qualité, emballage et étiquetage)
  • Le soutient de prix qui fixe des minimums au-dessus desquels il est interdit de vendre les produits de pêche.
  • Les organisations des producteurs destinés à contribuer à la stabilisation des marchés.
  • Les règlements portant sur le commerce avec les pays tiers.

Le 12 juillet 2005, la cours de justice européenne a condamnée, à la demande  de la commission européenne, la France a une amande pour la violence de la législation communautaire concernant la protection de stock de poisson risquant de disparaitre.

La France doit régler une forme forfaitaire de 20 millions d’euros, pour avoir failli "de façon grave et persistante à des obligations communautaires en matière de pêche".

Nationale

Tous les pays disposent d’une réglementation particulière.

La réglementation de la pêche, relève du ministère de l’environnement et celui de l’agriculture, élevage et pêche.

On peut notamment citer :

  • Le permis de pêche
  • La licence de pêche
  • Les autorisations de pêche
  • Les engins de pêche
  • Fixation des mailles
  • Listes des espèces protégées
  • Liste des espèces indésirables.

PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

                     La ville de Bukavu est notre milieu d’étude.

Milieu abiotique

Situation géographique

                     Bukavu est situé à 2o3’ de latitude Sud et 28 o50’ de longitude Est, à une altitude moyen de 1600m.

Elle est la ville la plus élevée de la République Démocratique du Congo.

Selon Chamaa  et al (1981) Bukavu chef lieu de la province du Sud- Kivu a le rang d’une région urbaine et est divisée en quatre communes : Kadutu, Ibanda, Kasha Et Bagira.

La ville de Bukavu est limitée à l’ouest et au sud par la zone de kabare, au nord par le lac Kivu et à l’est par la vallée de Ruzizi, rivière permettant d’échange des eaux entre le lac Tanganyika et le lac Kivu et formant une frontière naturelle avec le Rwanda et le Burundi.

Climat

                     Bukavu jouit d’un climat tropical humide à courte saison sèche, dont la température est pondérée par la présence du lac Kivu. Les températures quotidiennes moyennes sont très irrégulières d’un mois à l’autre (MUGISHO 1996).

Selon chamaa et al (1981) le climat de la ville de Bukavu est conditionné par deux éléments essentiels, à savoir la proximité de l’équateur et l’altitude. Il est divisé est deux saisons :

  • La saison sèche qui est la plus courte, de 3 à 4 mois.
  • La saison de pluie qui est la plus longue de 8 à 9mois.
  • Les précipitations moyennes varient entre 1000 et 1700mm.

                     La ville de Bukavu est balayée par deux vents principaux :

  • L’alizé austral ou vent sud-est qui a un courant froid provenant de l’océan indien.
  • L’alizé boréal ou vend nord-est : c’est un vent chaud provenant des régions désertiques.

Milieu biotique

Végétation

                     En rapport avec le climat humide normalement la ville de Bukavu aurait une végétation forestière. Il est probable que les espèces de forêt tropophile que l’on rencontre dans certains endroits tels qu’à  l’hôpital général, à MUHUMBA, à MURHUNDU…justifie cette végétation. La disparition de cette dernière est due en grande partie à l’action de l’homme, au déboisement systématique et à l’annulation du rôle de peine de végétation dont l’action érosive de l’eau est tributaire.

Population humaine

                     Il convient de signaler que  Bukavu est installé sur le territoire des Bashi. Ces derniers sont donc une ethnie que l’on retrouve dans toutes les communes de la ville.

On remarque aussi l’hétérogénéité des peuplements dans la ville de Bukavu : les Lega, les Bahavu, les Tutsi, les Hutu, les Bembes, les bafulero,….

Le recensement de la mairie de Bukavu pour l’année 2010 évaluait la population de la ville de Bukavu à 632.158 habitants répartis dans toutes les communes de la ville.

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