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CHAPITRE II. MILIEU, MATERIEL ET METHODE

MILIEU

A.GEOGRAPHIE ET CONDITIONS CLIMATIQUES GENERALES

L’essai a été installé dans la plaine de la Ruzizi, plus précisément au centre de développement communautaire de Kiringye, au sud de la province du Sud Kivu. La plaine de la Ruzizi est comprise entre 2°50 minutes latitude sud et 29°22 minutes longitude Est.

Sa superficie est d’ordre de 17750km² l’altitude est comprise entre 773m dans le delta Ruzizi et l’isohypse de 100m qui marque le début des reliefs assez rapide situé dans les faussée du lac Tanganyika.  La plaine de la Ruzizi est une région naturelle qui s’étend du côté congolais sur une superficie de 80000hectares. (Ndikobwayo ,2012). La plaine de la

Ruzizi fait partie du vaste complexe formé par le Graben effondrement de l’Est Africain (tractbell, 1993). Elle est limitée au nord est par la plaine d’Imbo (Burundi) dont elle est séparée par la rivière Ruzizi, au Sud par le lac Tanganyika, à l’ouest par la chaine de MITUMBA (Mashika 1994).

D’après la classification de Koppen, le climat de la plaine de Ruzizi appartient au type(AW4) c’est à dire un climat de 4 mois (juin en septembre) au cours des quels les précipitations n’atteignent pas 500mm (germain 1952), la température varie entre 18° minimum et 29° maximum. La saison de pluie s’étend d’octobre en mai et la saison sèche de juin à septembre. La répartition annuelle des précipitations est irrégulière. En effet il n’est pas rare que la saison sèche se prolonge jusqu’en novembre et lorsqu’il arrive de pleuvoir l’agressivité des première précipitations ainsi que le ruissèlement ne permettent pas au sol l’apport en eau (Mango 1996 cité par zadia, 2015). 

L’humidité relative moyenne annuelle est d’environ 70% ; on rencontre une saison à faible humidité relative (55 à 66) de juin en octobre et une saison à haute humidité relative supérieur à 70% d’octobre en mai. Le régime de l’humidité relative est à synchrone avec le cycle de la précipitation ce qui veut dire que ce n’est ne pas le moi le plus sec ou le plus humide qui détermine le plus faible ou le plus fort taux d’humidité relative, mais le mois qui suit. L’insolation moyenne annuelle dans la plaine de la Ruzizi est de l’ordre de 50% de l’insolation atmosphérique possible. Ainsi la période d’insolation maximale (>50%) coïncide avec la saison sèche. Elle est suivie par une période d’insolation minimale (41%) en novembre et décembre (Mashika, 1994).

  1. ASPECT ECONOMIQUE RIZICOLE

 Cette plaine, grande étendue de terre qui s’étend sur 80km de long entre Kamanyola au Nord et Uvira au Sud, est traditionnellement connu comme l’un des greniers du Kivu. On y trouve aussi bien des vaches que le riz, les arachides, des légumes, des fruits (mangues) et même du coton d’excellente qualité reconnue mondialement (de FAILY, 1991).

MATERIEL 

Le matériel végétatif est constitué de vingt différentes variétés de riz dont

  • Six variétés élites issues de l’IRRI Bujumbura
  • Quatre variétés prises localement dans la plaine de la Ruzizi qui serviront de témoins.

METHODES

Cette étude est une expérimentation de 6 nouvelles variétés comparées à 4 variétés locales prise comme témoins. Le facteur étudié était le comportement de ces 6 variétés dans les conditions de la plaine de la Ruzizi, avec dix variantes correspondant aux dix variétés en étude. L’essai a été réalisé en période d’avril 2017 à juillet 2017. Dispositif utilisé  

L’essai est en blocs complets randomisés et comporte trois blocs de 24m de longueur et 11,5m de largeur). Ces blocs séparés entre eux par des allées de 1m de large. 

Chaque bloc comporte 10 parcelles de 1,20m x 2,25m (représentant des traitements c’est à dire les variétés utilisées) isolés ou séparées les unes des autres par des allées de 1m de large. Chaque parcelle comporte quatre lignes et chacune de celles-ci comporte dix plants, soit 40 plants au total pour chaque parcelle expérimentale. 

Les plants ont été repiqués aux écartements de 40cm x 25cm, à raison d’un plant par poquet. L’utilisation de ces écartements permet à chaque matériel (variété) de s’exprimer sur le plan de la vigueur et de la croissance.

Le dispositif est illustré par la figure ci-dessus.

24 m

- 14 -

V= VARIETE 

 V1 : RUKARAMU,  V2 : KOMBOKA,  V3 :MAKASSANE, V4 :GWIZI-MWIMBU, V5 :KIGOMA, V6 :TAI,  V7 :FASHINGABO, V8 :

VUNINZARA, V9 : YASHOYASHO, V10 : MUGWIZA

Conduite de l’essai 

La préparation du terrain 

La préparation du terrain a eu lieu tout au long du mois de mars, elle a suivi les étapes suivantes : 

  1. un défrichement qui a consisté à couper les mauvaises herbes suivis du premier

labour; 

  1. drainage de l’eau dans le champ, inondation du terrain après le premier labour, aboutissant à la mise en boue du terrain ;
  • deuxième labour qui est intervenu deux semaines après le défrichement et une semaine après le premier labour. Le deuxième labour consistait à l’enfouissement des herbes et a aboutissement d’un lit suffisamment plat pour permettre une répartition uniforme de l’eau dans le champ ;
  1. construction de digues pour séparer les différentes parcelles de l’essai pour bien contrôler et gérer l’eau de l’irrigation ;
  2. le nivellement et hersage qui consistaient à mettre à plat le terrain et à rendre la terre prête à recevoir les plantules à repiquer; ils ont eu lieu à la veille du repiquage soit le

31 mars 2015;  vi. le piquetage qui a consisté à placer les piquets pour séparer les parcelles et lignes de semis.

La pépinière 

La pépinière était installée à proximité du champ expérimental et était divisée en dix parcelles selon les dix différentes variétés utilisées. Le semis s’est effectué dans la boue. La quantité d’eau nécessaire correspondait aux travaux de préparation du sol et au besoin de la plante pour la période comprise entre 1 et 14jours. 

Les principaux travaux ont comporté un nettoyage préalable des drains, canaux et diguettes pour assurer une bonne circulation de l’eau et lutter contre les insectes et les rats. Le semis avait suivi immédiatement ces travaux de finition. 

Le semis était fait en lignes et les grains ont été couverts d’une couche de paille pour lutter contre le soleil et les oiseaux.

Le repiquage 

Le repiquage a été réalisé en date du 01 avril 2017, soit deux semaines après le semis. Il s’est effectué en sol boueux et au même moment dans toutes les parcelles  à un écartement de 40cm x 25cm. La densité de repiquage était de 40 plants par parcelle, et un plant était repiqué par poquet, à une profondeur de 3 à 4cm. Cette profondeur moyenne permet une bonne reprise et un bon tallage des plantules après repiquage (Anonyme, 1991).

Le sarclage

Le sarclage était réalisé au fur et à mesure de l’évolution de la mauvaise herbe dans le champ d’expérimentation, il était effectué à trois reprises tout au long de ce dernier, et il était question à chaque fois d’un désherbage manuel à l’aide d’une petite houe.

La récolte

Elle est intervenue d’une manière échelonnée en fonction de la maturité da chaque variété.

Elle a était faite dans la période allant consistant à couper les plants à l’aide d’une faucille à dix centimètres de la surface du sol. Le moment de la récolte se remarquait par le jaunissement des panicules, la résistance des grains à la pression entre les doigts et le desséchement des feuilles.

Paramètres observés

Les paramètres végétatifs

  1. taux de reprise : il a été établi deux semaines après repiquage, période à laquelle les plantules ont repris une bonne structure et une feuille leur permettant de rompre le stress de la transplantation, il a consisté à observer et compter le nombre de plants qui ont et qui n’ont pas continué leur développement normal deux semaines après repiquage.
  2. La hauteur des plants : elle a été prise un et deux mois après la reprise effective des plants; la mesure a consisté à prélever la hauteur des plants depuis le collet jusqu’au sommet de la feuille la plus développée. Toutes les mesures ont été effectuées sur les

16 plants observables par dans chaque parcelle, au moyen d’un mètre ruban de 5m(en éliminant les plantes de bordure).

  1. La durée du cycle cultural: a été évaluée par le temps nécessaire qu’à mis chaque variété pour accomplir la maturation complète. Ce paramètre a permis d’apprécier la précocité des différentes variétés.
  2. Nombre de talles par poquet (tallage total) : il a concerné sur 16 plantes observées dans chaque parcelle à la montaison, le tallage étant supposé terminé. Il a consisté à compter le nombre total de talles pour chaque poquet.

Paramètres de rendement

  1. Nombre de talles utiles par plant : il a été déterminé après la floraison par comptage du nombre de talles fertiles par plant.
  2. Nombre de panicules par plant : il était déterminé après l’épiaison par comptage du nombre de panicules par plant.
  3. Nombre total de grains par panicule : il consistait à compter le nombre de grains pleins et vides par panicule.
  4. Taux de stérilité : c’est le pourcentage des grains vides dénombrés sur un échantillon de panicules exemptes de toutes maladies. Ce paramètre affecte grandement la production selon qu’il est élevé ou pas.
  5. Poids de 1000 grains frais et séchés à l’étuve : il a été obtenu en pesant 1000 grains pleins à l’aide d’une balance de précision.
  6. Rendement variétal: après pesage de riz paddy, le rendement a été calculé en rapportant les poids obtenus par parcelle utile à l’hectare.

Paramètres qualitatifs et phytosanitaires.

  1. Evaluation phytosanitaire : elle consistait à l’observation des maladies et attaques éventuelles des ravageurs sur les variétés en étude.
  2. Le taux de matière sèche : elle a été obtenue en divisant le poids de milles grains frais sur le poids de milles grains séchés à l’étuve pendant 6 heures afin de déterminer le pourcentage des matières sèches.

Analyse des données

Le logiciel Genstat  édition4 a servi à l’analyse statistique des données et dans le cas où il y avait des différences significatives, on passait à la comparaison des moyennes par la plus petite différence  significative (Ppds), en les classant en groupes homogènes. 

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