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INTRODUCTION

Le riz est la deuxième culture mondiale et principale denrée alimentaire de près de la moitié de la population mondiale, le riz contribue à plus de 20% à la fourniture mondiale en calories consommées. Le riz est la nourriture de base pour environ 2,4 milliards de personnes et il est prévu que le nombre de consommateurs de riz sera de 4,6 milliards en 2050 (Arraudeau, 1998).

En effet, la production des maniocs et bananes au Sud-Kivu est en déclin en raison de la dégénérescence variétale et de l’attaque des maladies virales et cryptogamiques endémiques au  pays.  la  promotion  et  l’accroissement  de  la  production  nationale  du  riz permettraient  de  réduire  les  dépenses  en  devises  rares  que  le  pays  doit  consentir  pour l’importation du riz destiné à compenser le déficit de production certes faible mais structurel (Buchekuderwa, 2005).

La production de la RDC  ne suffit pas pour couvrir les besoins du pays et celui-ci doit en importer de grosses quantités. Le riz constitue un des produits alimentaires autour desquels la spéculation est la plus forte, situation anormale quand on sait que la RDC et le Nigeria, compte tenu de leurs ressources en eaux d’irrigation, devraient être les greniers du riz pour l’Afrique (Walangululu et al; 2003cité par Amuli 2015).

Bien que les rendements en paddy  reste faible, (oscillant entre 2 et 1,5 t/ha), le Sud-Kivu offre en raison de son étendue et son relief, une grande diversité des zones écologiques très favorables  à l’agriculture et particulièrement à la riziculture d’autant plus qu’il présente des précipitations et un réseau hydrologique bon pour cette fin. Ces faibles rendements impliquent des besoins accrus en paddy, qui sont passé de 295 t en 1993 à 560 t en 1995 soit un accroissement de 75% en 2 ans (Nyamangyoku 1999, Cité par Buchekuderhwa 2005).

Le problème est essentiellement d’ordre technique et  politique car la culture traditionnelle du riz est inefficace et souffre d’un manque d’infrastructure, d’intrants, et en particulier de semences à haut rendement (Anonyme, 2009).

Pour certains auteurs, si les précédentes tentatives de faire évoluer la culture du riz en Afrique ont échoué, cela tient compte plus de l’absence des variétés améliorées adaptées aux conditions de culture en Afrique (Anonyme 2008).  

Cependant dans la province du Sud-Kivu la culture du paddy est une particularité des territoires de Shabunda, Mwenga, Fizi et d’Uvira dans la plaine de la Ruzizi où se pratique la culture du riz irrigué. (Buchekuderhwa 2005).

La plaine de la Ruzizi présente un sol sablonneux enrichi de limon, favorable à la riziculture. En plus dans cette plaine, les riziculteurs  utilisent  un nombre très réduit des cultivars, qui par la suite enregistrent des rendements ne pouvant pas faire face au coût de production élevé (Anonyme 2005). 

Face  à cette situation, la crise du riz en Afrique ne peut être résolue que par une augmentation de la production locale, grâce à une augmentation des rendements (Anonyme, 2009).    

Il convient alors de trouver les meilleurs  compromis entre d’une part  des aménagements efficaces privilégiant les « meilleurs » variétés irriguées et d’autre part la recherche des variétés convenant aux milieux hydro pédologiques (Buchekuderhwa, 2005).

Car le développement de la culture du riz dans la région, passera par la sélection et l’introduction des variétés adaptées à haut rendement, qui se sont adaptées aux conditions agro écologiques similaires à celles du Sud-Kivu et de la plaine de la Ruzizi en particulier.            Ainsi à chaque condition de culture correspond un type variétal et la sélection variétale doit être affinée en fonction des systèmes et des techniques de culture locaux, des agressions climatique et parasitaires spécifiques de la région et aussi en fonction des demandes du marché de grains : consommation alimentaire, industrielle et exportation (Arraudeau M., 1998).

 La question principale posée est donc la suivante:

v les nouvelles variétés introduites auraient-elles  des caractères agro-morphologiques et commerciaux plus compétitifs comparés à ceux des variétés vulgarisées ?

Pour répondre à cette question ce travail s’assigne comme objectif  global de contribuer à l’amélioration de la filière riz  au Sud-Kivu.  L’objectif spécifique est d’évaluer les performances de six nouvelles variétés introduites, en provenance de l’IRRI Burundi dans les conditions agro-climatiques de la plaine de la Ruzizi spécifiquement à Kiringye.

L’intérêt de ce travail est de contribuer au développement des chaines des valeurs alimentaires plus basés sur le riz.

Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet PICAGL de la banque mondiale en RDC en partenariat avec l’UCB,  l’UEA, le SENASEM et l’INRA dans l’intensification de la culture du riz dans la plaine de la Ruzizi.

Mis à part  l’introduction et la conclusion, ce travail compte 3 chapitres notamment: les généralités, le milieu d’étude, le matériel végétal et les méthodes utilisées et enfin les résultats et la discussion y  relative.

             

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