II.1. PREVE PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU

II.1.1. ASPECTS GEOGRAPHIQUES

1. Localisation:

La ville de Bukavu est située à l’extrême Sud du lac Kivu, entre 230° de l’altitude et 28°51’ longitude. Perché à une altitude de 1652 mettre, elle est la ville la plus élevée de la RDC, immédiatement suivie par celle de Goma dont l’altitude est de 1493 mettre, la ville de Bukavu couvre une superficie de 60 Km2. Elle est limitée :

• Au Nord par le lac Kivu,
• A l’Est par la rivière Ruzizi qui la sépare de la province Rwandaise de Tchangugu ;
• Au Sud et à l’Ouest, par le territoire de Kabare

1. Relief et sol

• Relief: le relief de la ville de Bukavu est très accidenté étant donné qu’il est caractérisé par des failles et des fortes pentes sur tout dans la commune de Kadutu. Ce relief est étroitement lié à celui du graben Africa auquel il appartient et plus précisément à celui de Wester Rift Valley qui est le résultant d’une intense activité tectonique de l’ère précolombienne et cambrienne. La ville de Bukavu a la forme d’une main battue sur des collines et des plateaux dont les versants ont des pentes allant de 16 à 30% pour la commune d’IBANDA, 30 à 60% pour celle de KADUTU, et 6 à 40% pour celle de BAGIRA. Les pentes de moins de 20% devraient être réservées aux couvertures végétales et au reboisement. La ville de Bukavu plonge ses doigts qui ne sont pas autre que prescule dans le lac Kivu qui le beigne : labotte, Ndandere, Nyofu, Muhumba, et Nyalukemba, Panzi. Le point plus bas se situe au niveau du lac Kivu, à 1460 mettre, et le plus haut sur les hauteurs de Kadutu à Ciriri en 1800 mettes ; et de Bagira à Manga, est de 1850 mètres.[1]
• Sol: les sols dans la ville de Bukavu sont essentiellement constitués de basaltes. Il s’agit de basculâtes à olivine épais de 360 mètres et d’origine volcanique. Ses baltes sont fortement en clin à l’érosion par les eaux d’infiltration. Celle-ci altère abondamment la roche et fragilise les basaltes, un phénomène très fréquent à Bukavu.

1. Climat et végétation

• Climat: d’après plusieurs sources, la ville de Bukavu jouit d’un climat tropical humide tempéré par l’altitude c’est-à-dire qu’elle connait une alternance de saison. Voici les facteurs qui contribuent à l’adoucissement du climat de la ville de Bukavu :
• altitude ;
• Lac Kivu. La température varie au tour de 20°, mais les températures nagent entre 28,2 et 34°C au début de la saison de pluie. Enfin les précipitations annuelles se lèvent à 1320 millimètres.
• Végétation: comme tenu de son climat, et de son relief de montagne, la ville de Bukavu devrait avoir une végétation forestière jadis cette végétation existée mais actuellement elle est entrain de disparaitre suite à l’action de l’homme sur l’environnement : déboisement incontrôlé, construction en archaïque des parcelles.

1. Hydrographie : située aux environs du lac Kivu. La ville de Bukavu appartient à son bassin hydrographique.

II.1.2. ASPECTS SOCIO-CULTURELS

1. Population 

La répartition de la ville de Bukavu, d’après le recensement de la mairie de Bukavu.

Tableau N°1.

N°	SUBDIVISION ADMINISTRATIVE	POPULATION				TOTAL
		H	F	G	F
01	BAGIRA	29979	32782	49296	51296	163634
02	IBANDA	48425	53060	64682	75576	241743
03	KADUTU	58668	59383	73726	74345	266122
TOTAL		137072	145225	187985	201217	6714299

Source : la mairie de Bukavu.

1. Education

Il est présentement difficile de répertorier avec exactitude le nombre d’écoles : primaires, secondaires, et supérieurs dans la ville de Bukavu tant que celles-ci poussent comme des champignons ça et là à travers la file par fois sans même remplir les normes pédagogiques exigées pour cette fin. En 2008, la division de l’EPSP du Sud-Kivu, 400 écoles primaires ; 160 écoles secondaires ; pour un total de 5639 classes en matière d’enseignement primaire et secondaire. Nous ne pouvons pas manquer de citer l’institut d’Ibanda, Bagira, collège Alfajiri, Lycée Nyakavogo, Wima, Chirezi, Institut Bahati, Kasali, et Institut Kadutu, Nyakalimba, Byayene, EP Kadutu Centre, EP des filles Elo Nyamugo, EP Buholo III, EP des filles Cimpunda, etc.

S’agissant des institutions de l’enseignement supérieurs, l’on peut signaler : l’ISDR, l’ISTM, l’ISP, l’UOB, l’UEA, l’UCB, l’ULPGL, l’ULGL, l’ISPF, l’ISTGI, l’université CPROMAD (ex institut supérieur de gestion des affaires) ISGEA.

1. Santé :

Les zones de santé correspondent aux limites administratives de la ville de Bukavu,. Ainsi Bukavu a trois zones de santé : la ZS de Kadutu ; ZS de Bagira, et enfin la ZS de santé d’IBANDA ; et  trois hôpitaux généraux de référence : KADUTU, BAGIRA, et IBANDA. Puis un hôpital provincial générale de référence, cinq hôpitaux secondaires ; 27 centres de santé ; 10 polycliniques ; 2 cliniques, 7 centres médicaux ; 1 cabinet, et 26 dispensaires privés ; toutes ces maisons médicales, ont des médecins et infirmiers ; A1 : 128, A2 : 129, au total ils sont au nombre de 387 infirmiers dans la ville de Bukavu.

Les maladies fréquentes à Bukavu sont les suivantes : malaria, fièvre typhoïde, tuberculose, lèpres, choléra, épidémie du SIDA frappe aussi la population de Bukavu. L’incapacité de l’Etat à pouvoir supporter la gérance des certains de ces hôpitaux l’a obligé de confier la gestion au BDOM. Notons ainsi, l’expérience de centre nutritionnel à l’hôpital de Ciriri, à la paroisse de Kadutu, et à l’hôpital de référence de Bagira.[2]

1. Religion

Dans la ville, on assiste à une multitude des religions, mais on trouve des religions suivantes :

• Les christianismes, qui sont pratiqué de 80% de la population (catholicisme, protestantisme, anglicanisme,…) la religion qui domine toute la ville, c’est la religion catholique qui est présentée dans la commune d’IBANDA par la cathédrale notre damme de la paix, et beaucoup d’autres chapelles : Muhungu, Nguba, labotte, collège alfajiri, … ; à Kadutu, elle est représentée par l’église Saint François Xavier Maroyi et celle de Cimpunda, Doms, Etc. ; Bagira c’est la sainte famille comme l’église qui représente la religion catholique. Aussi, au niveau de chaque catholique, on connait la présence de CEV.
• A la deuxième position vient la religion protestante qui connait la présence des plusieurs communautés : CACA, CELPA, CEPAC, ainsi à leurs tour connaissent des petites subdivisions.
• La troisième place c’est la religion musulmane qui a ces mosquées : à Kadutu, précisément à Nyamugo et à Ibanda. Les musulmans sont moins nombreux par rapport aux catholiques et aux protestants dans la ville de Bukavu.
• A la quatrième position, une série des secteurs éparpillés dans la ville de Bukavu : les témoins de Jéhovah, les Brahmanistes, etc.

II.1.3. ASPECTS ECONOMIQUES

1. Artisan :

Quand des activités artisanales, celles-ci s’organisent en association tout comme en privé dans les pays étrangers et autres provinces du pays, dans le milieu, sur place pour venir le transformer en des articles à Bukavu. Tel est le cas de la confédération du monde des artisans (CAMA) qui fabrique les savons, des meubles des habits qui encadrent à son sein un nombre considérable des moulins.

1. Industrie :

Les transformations des matières font pour avoir un produit fini ou semi fini. C’est le cas des industries manufacturés ou des ateliers artisanats. Les secteurs industriels sont peu développés à Bukavu, on y trouve certaines industries de transformations des produits agricoles tels que les maïs, par la BRALIMA qui s’occupe principalement de la bière et boisson gazeuse ainsi que le quinquina par la PHARMAKINA, qui s’occupe de la fabrication de la quinine et autres. D’autres industries sont dans la ville de Bukavu, mais n’utilisent pas un grand nombre de personnel comme les deux premières.

La TOLINKI : pour la fabrication de tôles onduleuse, les groupes industriels à Bukavu pour la fabrication de martelât et coussins à mousse sans omettre plusieurs boulangeries (IDEAL, LA PROVIDENCE, OLIVE, YVES) malheureusement, toutes ces industries sont à caractère privé, toute fois, il faut noter que Bukavu regorge quelques industries publiques de l’Etat, qui travaillent à pas de tortis, nous pouvons cité à titre d’exemple :  la REGIDESO, pour la distribution et le traitement de l’eau, et la SNEL, qui s’occupe de la production et distribution du courant électrique.

1. Commerce

La ville de Bukavu se trouve en majorité dans les mains des grands opérateurs économiques car c’est la seule activité qui donne suite au manque du travail, et autre occupation. Dans les marchés, se trouvent par tout à travers les communes et tiennent chaque jour. Ces marchés sont les suivants :

• Commune de BAGIRA :
• Marché Nkafu à Brasserie ; marché central de Bagira, marché Mulwa,
• Commune d’Ibanda :
• Marché feux rouges, marché Nguba, marché Nyawera, marché Major Vangu.
• Commune de Kadutu :
• Marché Urbain de Kadutu, marché Beach Muhanzi ; marché Limanga ; marché cimpunda, marché carrière. Il est signalé que dans la commune de Kadutu où se trouve le marché le plus grand de la ville de  Bukavu, et qui est le marché central.

1. Transport et communication

• Transport : les bateaux de la SNCC et du particulier, assurent le transport des biens et des personnes entre Bukavu ET Goma sur le Lac Kivu. Le bateau Emmanuel 1&2 et d’autres bateaux de transport sont sur tout empruntés par des personnes à faible revenu à cause de coût médiocre de voyage. Les mêmes bateaux ravitaillent la ville de Bukavu en différents produits vivriers (pommes de terre de Masisi, et Rutchure, haricots, et maïs, etc.). l’aéroport national situé à 35Km au Nord de la ville de Bukavu, permet aux hommes d’affaires et aux fonctionnaires de l’administration de joindre rapidement les autres villes du pays. C’est le transport le plus couteux. L’axe route Bukavu-Goma est souvent gênée par les éboulements pendant la saison de pluie. La route Bukavu-Kasongo, province de Manima, vient d’être réhabilitée par l’entreprise chinoise. La route Bukavu, Shabunda, Kindu, est impraticable pendant la saison pluvieuse. L’axe Bukavu-Uvira, est renommé sur tout pour le ravitaillement de la vile de Bukavu sur tout les maniocs. L’axe Bukavu-Bujumbura, est renommé sur tout par  le ravitaillement des poissons et par foi des biens. Tous ces moyens de transport permettent aux personnes et à leurs biens de ce déplacé d’un endroit à un autre. Toutes les trois communes sont fréquentées par ces moyens de transport malgré le temps de dégradation des routes qui par certains conducteurs de Taxi, moto, bus, voiture, et Tac.

1. Communication

Bukavu regorge cinq sociétés de communication : Vodacom, Airtel, Orange, Tigo, et communication par Internet dans différentes maisons notamment : DADCO, UCB, ISDR-BUKAVU, HORISON. Ces moyens de communication permettent à la population de Bukavu d’entrer en communication  avec le monde entier sans difficulté.

II.2. PRESENTATION DE L’ONGD KIMON

L’ONGD KIMON se trouve dans la province du Sud-Kivu, ville de Bukavu, dans la commune d’Ibanda, AV. Vamaro.

II.2.1. HISTORIQUE DE KIMON

Celle-ci est une organisation qui commencée ses activités en RDC depuis 2008. Elle a deux projets :

• Avec les enfants de la rue à Bukavu. Ce projet est appelé « TOKA BARABARANI» à ce projet, sont associé également les enfants vulnérables.
• Projet appelé « TUMAINI» qui consiste à assister les enfants victimes de violes et des violences dues surtout aux guerres en répétition en RDC.

Ce projet a plutôt débuté en 2009, et est opérationnelle à Kalehe, ou KIMON a une antenne à Ihusi centre ; et ce projet au départ consistait à donner de la bouillie et la nourriture aux enfants qui étaient victime de viole. Cependant leurs mamans bénéficièrent d’un microcrédit pour l’assistance à leurs enfants. Vers les années 2010, KIMON a conçu un programme de location des champs que les mamans de ces enfants cultivaient pour satisfaire les besoins des enfants. Dans l’avenir, comme KIMON le fait avec les enfants à Bukavu, il compte organiser un programme de réinsertion scolaire au niveau de Kalehe ; et en général, s’il y aura un moyen financier dans l’avenir, KIMON pourra attendre ce projet sur d’autres entités territoriales de la RDC.

II.3.  APPROCHE METHODOLOGIQUE

II.3.1. METHODES DE RECHERCHE

II.3.1.1. Définition de la méthode

La méthode est définie comme un ensemble d’opération intellectuelle par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontrent et les vérifient.

II.3.2. METHODES UTILISEES

1. Méthode descriptive

Cette méthode consiste à présentée,  décrire un fait ou un phénomène donné. Elle nous a permis de décrire notre milieu d’étude et de présenter les généralités.

1. Méthode historique

Elle consiste à reconstituer l’effet passé pour éclairer le présent et le futur. Elle nous a permis de retracer les grandes lignes de l’histoire des enfants de la rue dans la ville de Bukavu.

1. Méthode comparative

Elle consiste à établir des ressemblances et des dissemblances dans le fait étudié. Elle nous a été utile dans les comparaisons des enfants de la rue encadrés par KIMON.

1. Méthode analytique

Cette méthode décompose un tout en ses parties. Grace à cette méthode, nous avons élaboré notre troisième chapitre intitulé « Analyse et interprétation des résultats de l’enquête».

1. Méthode synthétique

Elle consiste à recomposer le fait décomposé par l’analyse. Dans un premier temps, nous l’avons utilisé lors que nous avons retenu l’essentiel et rejeter  l’accessoire dans l’interprétation des résultats. Dans le second temps, nous avons recourir à la synthèse dans la rédaction de notre travail.

1. La méthode statistique

Elle consiste à récolter les données qualifiées, c’est-à-dire : chiffrées. Ces sont les données chiffrées qui constituent  l’essentiel des tableaux de notre troisième chapitre réservé à l’enquête.

II.3.3. TECHNIQUES DE RECHERCHE.

• Définition de technique

La technique est attendue comme moyen permettant au chercheur d’accéder à la réalité de traiter les données de cette réalité dont il a besoin, en vue de comprendre et d’expliquer un phénomène.

• Observation directe

Cette technique nous a permis d’observer directement au centre d’apprentissage de métier de l’ONGD KIMON.

• Interview

Elle nous a été utile d’interviewé ces enfants de la rue au sujet de notre recherche. Elle nous a aidée à communiquer avec les enquêtés.

• Questionnaire

Nous nous sommes servis d’un questionnaire d’enquête lors qu’il fallait nous rendre compte de l’opinion des enfants de la rue.

• Echantillonnage (voir troisième chapitre)
• Analyse de commentaire

Elle nous a permis de regrouper toute la documentation relative à notre sujet d’étude en vue d’en tenir  des données fiables et objectives.

[1] Murhula Maroyi Endré : la problématique des accidents de circulation dans la ville de Bukavu.

[2] Guy Hawerd, 2004, P27, guide à l’intention des communautés et agents de santé : OMS Genève.