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Chapitre II : GENERALITES SUR LA REGULATION DES NAISSANCES.

II.1 : DEFINITION DES CONCEPTS

II.1.1 : LA REGULATION DES NAISSANCES.

            Selon la Rousse médicale, ce terme est égal à la contraception, ainsi la contraception se définit comme étant l’ensemble des moyens et des techniques médicaux ou non mis à la disposition des individus et des couples pour leurs permettre d’assurer leur sexualité de façon responsable de manière à éviter les grossesses non désirées, espacer les naissances, avoir le nombre d’enfants désirés au moment voulu.[1]

L’espacement de naissance visera les recommandations de l’OMS pour la protection de la santé de la mère et du nouveau-né et même de la famille par l’offre des méthodes contraceptives reconnues en RD Congo pour faire respecter :

  • Un intervalle entre la dernière naissance et la prochaine grossesse d’au moins 24 mois (soit 2 ans),
  • Au 8ème mois après un avortement,
  • Un âge de 18 ans pour une adolescente avant la première grossesse.[2]

II.1.2 : LA PLANIFICATION FAMILIALE.

            L’OMS la définit comme étant la possibilité pour les individus et les couples de choisir librement le nombre de leurs enfants et moment de les avoir. C’est une manière dispenser et de vivre que l’on adopte sur la base d’informations précises et utiles aboutissant à un changement de comportement favorable à l’état de santé et aux bien être des personnes du groupe familial et de la collectivité et du développement social du pays.

            Sur le plan opérationnel, la planification familiale se définit comme un ensemble de moyens et de techniques permettant d’éviter la grossesse non désirée, d’avoir des enfants désirés, de décider du nombre d’enfant que l’on veut avoir, d’espacer et ou de limiter les naissances, et de les programmer aux meilleurs moments et de lutter contre l’infidélité.

II.2 : AVANTAGES DE LA PLANIFICATION FAMILIALE.

  • La planification familiale contribue sensiblement à la réduction des décès et maladies chez les nouveau-nés et les enfants de moins de 5 ans ainsi qu’aux mères (OMS),
  • Lorsque les services de planification sont de bonne qualité, accessibles et durables, ils contribuent au bien être de la famille et de toute la communauté,
  • Les avantages de la planification familiale sont très nombreux mais parmi eux nous citons :
  • La planification donne aux mères deux années pour se préparer physiquement, émotionnellement et financièrement à leur prochaine grossesse, si elles décident d’avoir un autre enfant,
  • Elle améliore la santé de la mère et de l’enfant car bien pratiquée, elle est à la base d’une réduction importante de la morbidité et de la mortalité maternelle et infantile,
  • Elle prévient les infections sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA,
  • Eviter les grossesses non désirées chez les adolescentes et par conséquent les avortements spontanés,
  • Elle aide à faire reculer la pauvreté et à améliorer la qualité de la vie des membres de la communauté,
  • Elle donne aux hommes un sentiment de satisfaction puisqu’ils aident leur partenaire à prendre une bonne décision concernant la planification familiale, contribuant ainsi à la santé de leur famille.

II.2.1 : LA PLANIFICATION FAMILIALE ET LES HOMMES.

            Il importe de souligner que les récentes données publiées par les enquêtes démographiques et de santé que les hommes sont en fait plus favorables à la planification familiale et mieux informés sur la contraception qui ne suggère les stéréotypes actuels dans le tiers monde.

            Parler de la planification familiale associe l’homme ? Peu de chance pour atteindre les objectifs probants. Les hommes jouent un rôle important et souvent dominant dans la prise de décision pour la santé reproductive des femmes.

II.2.2 : LA PARTICIPATION DES HOMMES A LA PLANIFICATION FAMILIALE.

            Les hommes ont des besoins très particulières en matière de la planification familiale et méritent une attention particulière des prestataires afin d’être motivés à faire le choix responsable en matière de santé reproductive.

La revue de la littérature nous donne trois grands points pouvant aider à accroitre la participation des hommes à la planification familiale :

  • Apporter au public masculin les messages appropriés,
  • Utiliser la communication pour promouvoir le changement des comportements des hommes,
  • Obtenir les informations et des services que les hommes souhaitent.

II.2.3 : LES METHODES CONTRACEPTIVES SPECIFIQUES AUX HOMMES.

            Avant d’arriver aux méthodes contraceptives spécifiques aux hommes faisons un rappel d’abord sur les méthodes contraceptives utilisées.

Les méthodes barrières.

  • Spermicides,
  • Condoms (préservatifs masculins et féminins),

Les méthodes basées sur la connaissance de la fertilité.

  • Méthode de calendrier,
  • Méthode de la glaire cervicale,
  • Méthode des jours fixes,
  • Méthode de retrait ou coït interrompu,
  • Méthode de l’aménorrhée et allaitement (MAMA)

Les méthodes modernes ou médicales.

  • Dispositif intra-utérin (DIU),
  • Méthode hormonale (contraceptifs oraux et injectables),
  • Contraception chirurgicale volontaire (ligature des trompes et vasectomie).

Il est à noter que la connaissance de ces méthodes est nécessaire aux couples qu’à eux seul le père à droit de prendre la décision de fréquenter le service de planification familiale d’une manière spécifique nous constatons peu de méthodes observées aux hommes à savoir :

1. La vasectomie.

            Elle consiste en une ligature et section des deux canaux déférents. La vasectomie empêche les spermatozoïdes de se retrouver dans l’éjaculation créant ainsi azoospermie complète et totale, très efficace et permanente aucun effet secondaire commun efficace après 20 éjaculations ou 3 mois après intervention sans danger.

2. La méthode du retrait ou coït interrompu.

            Cette méthode est basée sur le retrait de l’homme avant l’éjaculation mais elle présente un risque d’échec en cas de coïts répétés.

3. La méthode barrière.

Cette méthode présente un double avantage :

Empêcher les spermatozoïdes d’accéder aux voies génitales de la femme,

Empêcher le passage de germes d’un organisme le passage de germes à un autre et protège ainsi contre les IST/VIH/SIDA y compris le VHB.

II.2.4 : LES QUALITES REQUISES POUR UNE METHODE CONTRACEPTIVE.

Les qualités requises pour une méthode contraceptive sont :

  • Efficacité: empêche la grossesse dans plus de 75 %,
  • Sécurisé: absence d’effet secondaire nuisible pour la santé,
  • Tolérance: présence possible d’effets secondaires inconfortables mais moins dangereux,
  • Acceptabilités: tolérance psychologique, socioculturel.

II.2.5 : OBSTACLES AUX ACTIVITES DE PLANIFICATION FAMILIALE POUR LES HOMMES.

Les attitudes socioéconomiques.

            Telles que l’éducation, la pauvreté et le chômage celles-ci ne contribuent pas à la participation activités des hommes à la régulation des naissances.[3]

Attitudes pro-natalistes.

            Dans la plupart des pays de l’Afrique et du Moyen-Orient, il existe une attitude nataliste assez forte. C'est-à-dire attribuer une valeur à la mise au monde d’un grand nombre d’enfants soit disant que l’enfant fait d’honneur de ses parents.[4]

Croyances religieuses.

            Les croyances religieuses encouragent la mise au monde de nombreux enfants pour exaucer la volonté de Dieu. Les religieux ne rejettent pas en bloc toutes les méthodes contraceptives mais comme l’Eglise catholique préconise l’utilisation des méthodes naturelles. A l’heure actuelle, le ton change dans le monde religieux pour demander à leurs fidèles de n’avoir le nombre d’enfants qu’une famille peut prendre en charge : le soigner et éduquer.[5] (Genèse 1 :27-28)

[1] Cours de la santé publique en deuxième année de graduat.

[2] Selon le code civil de la RDC fils majeur, fils moyen code de la famille d’un pays.

[3] Selon l’économie politique.

[4] UNICEF

[5] Selon la Bible.

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