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Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

 

     2.1. Brève présentation du groupement d’Irhambi-Katana

Le groupement d’Irhambi-Katana se situe dans le Kivu montagneux, à l’Est de la RDC en chefferie et territoire de Kabare province du Sud-Kivu à environ 45Km vers le Nord de la ville de Bukavu. C’est l’un des 14 groupements de la chefferie de Kabare.  Avec les collectivités de Nindja et celle de Kabare constituent le territoire de Kabare, il est de 960km2.  Ce groupement se situe entre 2° et 2°30’ de Latitude Sud, et 29°30’ et 29° de Longitude Est. Il s’étend sur une altitude située entre 1460m au bord du lac Kivu et 2200m à Tshibati sur les alentours du Parc national de Kahuzi Bièga (CRSN/LWIRO, janvier 2013).

Ses limites sont :

  • Au Nord : le territoire de Kalehe par la rivière Nyabarongo ;
  • Au sud : le groupement de Bugorhe ;
  • A l’Est : le lac Kivu et enfin
  • A l’Ouest : le parc national de Kahuzi Bièga.

Il est composé de six localités qui sont : Mwanda, Kahungu, Kabushwa, Kabamba, Mabingu et Kadjucu.  Le groupement d’Irhambi –Katana jouit d’un climat tropical d’Altitude, le Bushi dont il fait partie a en moyenne une température variant entre 19° et 20.8°C, une pluviométrie moyenne annuelle située entre 1200mm et 1700mm des pluies. A Katana, l’amplitude thermique journalière peut atteindre 10 à 12°C. Son relief est généralement accidenté. Il est du type montagneux parce que le groupement d’Irhambi-Katana a été affecté dans son ensemble par des mouvements tectoniques qu’a subi l’Afrique orientale.

Le lac Kivu est son niveau de base avec 1460m d’altitude.  Sa topographie présente trois paliers étages qui sont des anciens fonds du graben.  Il s’agit successivement :

  • Au centre commercial de Katana (1580m d’altitude)
  • Au CRSN-Lwiro (1800m d’altitude)
  • Tchibati (2200m d’altitude) où on note la traversée des chaines Mitumba sur lesquelles s’étend le parc national de Kahuzi Bièga.

On observe la présence des plateaux, des collines à travers le groupement. Entre les collines sont situées des larges vallées parfois marécageuses, les surfaces planes sont moins nombreuses à cause du relief accidenté que connait le milieu, notamment le Sud-Kivu en général sur toutes les rives surplombant le lac Kivu et Tanganyika entrainées par la chaine des Mitumba. Le sol est généralement du type volcanique et comporte beaucoup l’humus. Un sol argilo-sablonneux qui accepte plusieurs cultures mais sensible à l’érosion. Les légumineuses lui rendent les éléments azoteux sur le plateau où la couche humifère est forte, la fertilité est bonne. Dans le bas-fond, la qualité d’humus est considérable grâce aux matières organiques arrachées sur le versant des collines. Les sols des collines sont rougeâtres, argileux et compacts. Les sols des marrais sont hydro morphes exigeant nécessairement un drainage. Ces sols diffèrent de ceux des collines par la nature des matières originales plus souvent alluvionnaires. Le sol de l’Ouest est noirâtre souvent petit à petit on remarque une dégradation du sol suite au non emploi des systèmes de fumure et de rotation des cultures.

2.1.1. Aspect foncier

Il était au départ attribué au Mwami toutes les terres bien que la tradition lui reconnaissait le devoir de partage équitable des terres entre les membres de la tribu.

Aujourd’hui, 4 formes de contrat foncier sont établis et existent également à Kabare, chefferie dans laquelle se trouve le groupement d’Irhambi-Katana et sont :

  • Le Kalinzi : il est un droit de reconnaissance à l’occupation d’une terre attribuée par le Mwami. Le Kalinzi est héréditaire au Bushi mais lorsque le Mwami change de personnalité, son successeur est en droit de réclamer un nouveau Kalinzi.
  • Le Bwasa : c’est un contrat de location entre deux cultivateurs par lequel une des parties autorise l’usage à des fins agricoles d’un terrain contre une certaine rémunération. Cette rémunération se fait généralement en bétail (chèvres, moutons, …) au propriétaire du champ donné en location.
  • Le Bugule : ce régime était très rare au Bushi, c’est le régime d’acquisition de la terre à titre définitif qui confère à l’acquéreur tous les droits fonciers sans référence à l’autorité foncière. Seuls les grands riches, les grandes communautés religieuses, les organisations nationales ou internationales l’ont emprunté dans l’ancien temps.  Actuellement ce régime foncier est accessible à tout le monde,  il consiste en une forme d’achat de la terre.
  • L’héritage : action d’hériter ; biens transmis par succession ; ce qui est transmis de génération en génération.

2.1.2. Aspect démographique

Sur le plan démographique, le groupement d’Irhambi-Katana présente une population totale estimée à 52 454 (groupement d’Irhambi, K, 2015).

Des toutes les six localités de ce groupement, la localité de Mwanda est la plus peuplée.  Ce surpeuplement est dû au fait que le centre commercial est situé au centre de celle-ci.  Une autre raison de ce surpeuplement est que la population se déplace en provenance d’autres milieux pour cette localité fuyant l’insécurité.  Il s’agit des localités situées aux alentours du Parc National de Kahuzi Bièga.

Tableau n° 6. Les localités du groupement d’Irhambi-Katana.

Localités

MILIEU COUTUMIER

Mwanda

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

3 109

2 492

3 553

3 782

12936

Kadjucu

1 354

1 658

2 732

2 747

8491

Kahungu

1 453

1 632

2 593

2 584

8262

Kabamba

1 309

1 657

2 619

2 437

8022

Mabingu

1 690

1 638

2 732

2 754

8814

Kabushwa

836

1 192

1 958

1 943

5929

Total

102369

16187

16247

52454

52454

Source : Bureau Etat-civil de Katana, Janvier 2013

2.1.3. Aspect économique du milieu

L’agriculture : est la principale activité du milieu, la population vit des activités agricoles. L’agriculture est d’auto subsistance mais aussi des principales sources de revenu familial des ménages qui la pratiquent. Les principales spéculations de cultures pratiquées dans le groupement d’Irhambi-Katana sont notamment : haricots, le soja, les arachides, les maniocs, le sorgho, la pomme de terre, les patates douces, les tomates, le taro et les légumes  tels que les choux, les amarantes,... La grande partie de la production agricole sert à la commercialisation car l’agriculture est la principale source de revenu, presque 95% de la population d’Irhambi-Katana vit de l’agriculture.

Elevage : la population d’Irhambi-Katana, outre l’agriculture, élève les animaux. Les plus élevés sont : les bovins (vaches), les caprins (chèvres et moutons), les porcs, les lapins, les chiens, les chats etc.

En plus des ces mammifères, l’élevage des volailles est aussi pratiqué par certains paysans. Toutes ces pratiques d’élevage sont pour d’une importance capitale, premièrement pour l’autoconsommation, deuxième pour la vente et troisièmement pour l’obtention de l’engrais. Ce secteur pastoral connait une avancée significative à cause des interventions socio-économiques (ONGD et ASBL) qui y apportent leur soutien, malgré qu’il ya certaines races qui sont en voie de disparition par le manque des pâturages.

I2.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Pour la réalisation du présent travail, nous avons recouru à l’usage des méthodes et techniques qui nous ont aidé tant dans la recherche sur le terrain que dans la recherche en dehors du terrain.  Nous avons ainsi utilisé :

0.       Méthode descriptive

Cette méthode a essentiellement été la base méthodologique de notre travail.

Nous l’avons utilisée quand nous avons décrit le café et tous les éléments qui y sont liés.  Nous avons aussi fait recours à cette méthode dans la description de notre milieu d’étude sur les quelques aspects ayant trait à notre thématique de recherche.

1.       Techniques  

Les techniques sont instruments de collecte des données de recherche avant de les analyser (Aimé Jules, M., 2013).

Les techniques suivantes ont été utilisées au cours des nos recherches :

  1. L’échantillonnage

Il a consisté en la détermination de la population cible de notre enquête.

Nous avons donc fait usage de la formule suivante pour trouver le nombre de ménages pratiquant la culture du café dans notre milieu d’étude :

Pour répondre aux exigences scientifiques liées à la détermination de l’échantillon, nous avons été obligé de recourir à la formule statistique suivante mise au point par le Prof. Alain de BOUSHARD applicable à une population inférieure à 1 million d’habitats.

Nc=   avec : N : population totale

               n : 96

               Nc : échantillon corrigé 

Nc== = 95,8 soit 96

Pour éviter les erreurs dans les calculs, on arrondit le 95,8 à 96 c'est-à-dire la taille pour notre échantillon est de 96 individus.

  1. Les interviews libres ou dirigées

En usant de cette technique, nous avons été en contact direct avec le producteur du café en groupement d’Irhambi-Katana auprès desquels nous avons recueilli les informations dont nous avions besoins pour l’élaboration de notre travail.

Lors de nos enquêtes, nous nous présentions avec notre questionnaire auprès des enquêtés auxquels nous posions des questions, ces derniers répondaient et à notre tour nous écrivions sur le questionnaire  les réponses données.

  1. La technique documentaire (documentation)

Elle a été pour nous la technique incontournable tout au long de l’élaboration de ce travail.  Grâce à la documentation, nous avons accédé à différentes sources écrites notamment les ouvrages, les travaux de fin d’études, les travaux de fin de cycle, les journaux, articles scientifiques, rapports et autres documents ayant trait à notre sujet intitulé….auxquels  nous avons accédé.

  1. Les observations

De manière désengagée, nous avons observé sur terrain les différentes pratiques en rapport avec le café, pratiques que nous avons notées dans notre carnet de chercheur.   Ces informations ainsi notées ont fait objet d’une analyse qualitative et ont aidé dans l’explication des faits tels qu’ils ont été trouvés sur terrain dans le groupement d’Irhambi-katana.

Outils utilisés dans la recherche

Durant notre recherche nous avons recouru aux outils suivants :

  1. Questionnaire d’enquête

Celui-ci a été  conçu au préalable.  Il a été administré sur le terrain par nous –même auprès de nos enquêtés, les producteurs du café en groupement d’Irhambi-Katana.

  1. Le carnet du chercheur (bloc-notes) ;

C’est aussi l’un des outils que nous avons utilisés dans la récolte des données pour la rédaction du présent travail ; il a été utilisé concomitamment avec la technique d’observation.  Il a été utilisé chaque fois que nous avions observé un élément qui n’a pas été intégré sur le questionnaire.

  1. Le stylo pour prendre notes ;
    1. L’appareil photo que nous avons utilisé pour tirer des images dans les exploitation des caféiculteurs en groupement d’Irhambi –Katana.

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