Nous ne sommes pas le premier à aborder cette thématique dans les recherches. Que ce soit au niveau mondial, continental, régional, national ou local des chercheurs nous ont précédé et ont abordé des aspects liés à la culture caféière. Ceux que nous avons trouvés sont entre autres :
Il a également trouvé une situation de déséquilibre entre l’offre et la demande qui a provoqué une chute historique des prix et la qualité globale du café marchand. En termes de réponse à cette crise, il a envisagé une identification des contraintes et des facteurs d’accroissement du circuit économique du café pour assurer la sécurité socioéconomique des ménages des groupements de Bushumba et Lugendo pour espérer bâtir un développement économique solide et une amélioration des activités dans le secteur dans le but d’impulser une sécurité alimentaire des producteurs à Bushumba et Lugendo et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté des ménages.
Cependant, nous appuyons l’idée de l’auteur en étudiant l’apport de la culture caféière sur la sécurité alimentaire dans le ménage d’Irhambi katana, où la sécurité alimentaire semble être un casse tête sur la population suite au faible revenu de la culture caféière.
Signalons que la femme paysanne se trouve actuellement dans des difficultés de répondre aux besoins primaires et secondaires dans leur ménage comme jadis.
En effet, la culture caféière était le moyen d’une ferme conviction qui répondait aux besoins vitaux des ménages, suite à cette disparition de la culture caféière avec une baisse considérable des revenus, la sécurité alimentaire est sabotée et n’occupe plus une place considérable pour assurer la survie de la population dans les ménages.
Vu de ce qui précède, nous voulons étudier à quel niveau la culture caféière répond encore au besoin de la population en considérant son impact sur la vie socio-économique de la population dans le ménage ; et voir à quelle proportion de satisfaction que s’apporte actuellement sur la vie de notre cible.
Ainsi, la présente étude contribuera en outre des différents aspects qui seront liés à la culture caféière dans le groupement d’Irhambi-Katana, en mettant un aspect particulier sur son apport à la sécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire demeure de nos jours une préoccupation dans les pays du monde, et qui sont en plus confrontés aux problèmes de perturbations climatiques, catastrophes naturelles et à une crise économique. La couverture alimentaire demeure insuffisante.
Selon la FAO avance le nombre de 923 millions de personnes souffrant de la faim en 2007, soit une augmentation de plus de 80 millions de personnes par rapport à la période de référence 1990-1992. La production céréalière mondiale a chuté de 3,6% en 2005 et de 6,9% en 2006 avant de se rétablir en 2007. La grande majorité des ménages urbains et ruraux des pays en développement comptent pourtant sur des achats alimentaires pour se nourrir. Des prix alimentaires élevés aggravent l'insécurité alimentaire et la malnutrition au sein de la population pauvre en diminuant la quantité et la qualité des aliments consommés. (FAO, 2008)
Le café est l’une des principales denrées d’origine végétale échangé sur les marchés internationaux et souvent une contribution majeure aux exportations des régions productrices. Il est souvent présenté comme le 2ème bien de consommation dans le monde (www.wikipedia.org/wiki/café, consulté, le 23/12/2015 à 18h30’).
La production du café contribue de manière significative au produit intérieur brut agricole et aux revenus d’exportation de la RDC. Générant 7 millions à 1 million de dollars entre 2000 et 2010, mais la demande pour un café haïtien de haute qualité a augmenté sur le marché mondial.
Une étude récemment menée par le Centre International pour l’Agriculture Tropicale (CIAT) et Catholic Relief Services (CRS) a révélé que les changements futurs de températures et de précipitations auront des impacts significatifs sur l’aptitude climatique du pays pour la production de café devenue l’un des produits de consommation exportés les plus importants. L’évolution des conditions climatiques pourrait également réduire la qualité et les rendements des régions productrices de café. Afin de lutter contre les chalenges que les producteurs de café devront probablement affronter, la diversification des systèmes agricoles devra être encouragée, de même que l’introduction de variétés de café améliorées, l’offre d’une prime financière pour les pratiques durables d’utilisation des terres, la formation des petits exploitants et le partage des connaissances dans la région (www.ciat.cgiar.org, consulté le 23/12/2015 à 18h30’).
Au Sud-Kivu, la caféiculture produit au niveau des producteurs des flux monétaires considérables. Ainsi, la production dans des zones caféicoles est arrivée à 529 740 tonnes de café parche correspondant à 476340 tonnes de café marchand en 2001 (Inspection Provinciale de l’Agriculture, Pêche et Elevage, 2014)
Cette culture doit avoir produit des effets dans les ménages où elle a été produite, influant ainsi sur les conditions socio-économiques des ménages et par ricochet sur la sécurité alimentaire des ménages d’une manière ou d’une autre.
Dans le territoire de Kabare, l’insécurité alimentaire en général et en particulier dans le groupement d’Irhambi-Katana constitue un défi à l’aube du 21ème siècle. Actuellement, les caféiculteurs sont heurtés au problème de vieillissement des souches des caféiers et qui ne produisent presque plus.
En réponse à cela, le CRS et la CARITAS ont conjointement implanté un projet dénommé « Kahawa bora » pour permettre aux paysans d’accorder de la valeur à la culture et leur permettre d’améliorer le revenu familial. Ce projet fait participer la population à la chaine de valeur de la culture caféière car ont octroyé gratuitement des plantules, implanté une usine de transformation des produits dans la localité de Kabamba où la population amène le produit frais tels que sorti dans les champs.
La situation socio-économique des exploitants de la culture caféière en groupement d’Irhambi-Katana est entrain de s’améliorer avec l’appui d’autres cultures comme celles de subsistance, la culture des maniocs, des ignames, des patates douces mais aussi des légumineuses.
Bien qu’aidés dans l’amélioration de la production de la culture caféière, les ménages dans lesquels est pratiquée la culture, il s’observe une insécurité alimentaire.
La situation précédemment évoquée en groupement d’Irhambi-Katana au vu de la pratique de la culture caféière et la sécurité alimentaire dans le milieu nous pousse à nous poser les questions suivantes :
0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL
Pour anticipativement répondre aux questions posées dans la problématique, nous pensons que la culture du café aurait un apport positif sur les conditions socio-économiques des ménages, et par conséquent sur la sécurité alimentaire dans les ménages du groupement d’Irhambi-Katana ; (Hypothèse renfermant les questions de recherche 1 et 2)
0.4. OBJECTIFS DE TRAVAIL
0.4.1. Objectif global
De façon globale, la présente étude veut contribuer à l’étude des différents aspects liés à la culture caféière dans le groupement d’Irhambi-Katana, accent particulier mis sur son apport à la sécurité alimentaire.
0.4.2. Objectifs spécifiques
Spécifiquement cette étude se voudrait :
0.5. CHOIX ET INTERETS DU SUJET
Cette étude, en plus d’être un exercice de rédaction et une exigence pour franchir notre premier cycle des études supérieures, va nous permettre d’acquérir également des notions approfondies concernant la thématique que nous y abordons ;
Sur le plan scientifique, cette étude contribue à ressortir d’autres aspects non encore élucidés par les recherches précédentes et faire paraitre du nouveau quant à ce dans le groupement d’Irhambi-Katana dans la mesure où elle constitue une source d’information pour tout individu qui s’intéresse à la culture de café sur la sécurité alimentaire dans le milieu sous étude. Aussi les recommandations issues de notre étude aideront une fois mises en application à l’amélioration de culture de café et aux conditions de vie et la sécurité alimentaire dans le groupement d’Irhambi –Katana car comme le dit d’ailleurs F. DE PELTEAU, (2000) ; le choix d’un sujet est fonction de l’expérience du chercheur, son historique, sa formation, voire l’environnement dans lequel il évolue. En effet, originaire du groupement d’Irhambi-Katana, nous y assistons à faible de culture de café.
0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL
Le présent travail a pour champ de recherche le groupement d’Irhambi-Katana dans les localités de Mwanda, Kabushwa, Kahungu, Kabamba, Mabingu et Kadjucu. Cette étude s’étend sur une période allant de 2015 à 2016,
Mises à part l’introduction qui débute et la conclusion générale qui le clôture ce travail, il s’articule autour de quatre grands chapitres à savoir :
Le premier chapitre qui traite des généralités et de la revue de littérature sur la culture du café et la sécurité alimentaire ;
Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie utilisée dans le travail ; le troisième chapitre quant à lui, sera consacré à la présentation, l’analyse et interprétation des résultats d’enquête et enfin ; le quatrième chapitre portera sur le projet de développement qui comme précédemment dit proposera des mesures pour une amélioration et modification positive des conditions de vie et la sécurité alimentaire dans les ménages du groupement d’Irhambi-Katana.