Arrow Table de matières
9880989

INTRODUCTION

  • ETAT DE LA QUESTION

Nous ne sommes pas le premier à aborder cette thématique dans les recherches. Que ce soit au niveau mondial, continental, régional, national ou local des chercheurs nous ont précédé et ont abordé des aspects liés à la culture caféière. Ceux que nous avons trouvés sont entre autres :

  1. NYAMWIRAHIRA B.J. (2015) : a mené une recherche sur la « Commercialisation du café et son impact socio – économique dans les ménages du groupement de Bushumba et Lugendo en territoire de Kabare : état des lieux et perspectives ». Il a soulevé que les systèmes fiscaux et parafiscaux sont particulièrement complexes car ils se caractérisent par une superposition de règlements et de textes conduisant à une multiplicité des impôts et à des possibilités d’interprétations divergentes et contradictoires des dispositions légales. Comme conséquence directe, l’économie se retrouve dans un cercle vicieux de dégradation continue de sa compétitivité dont la perte de marchés, le manque d’investissements, ...

Il a également trouvé une situation de déséquilibre entre l’offre et la demande qui a provoqué une chute historique des prix et la qualité globale du café marchand. En termes de réponse à cette crise, il a envisagé une identification des contraintes et des facteurs d’accroissement du circuit économique du café pour assurer la sécurité socioéconomique des ménages des groupements de Bushumba et Lugendo pour espérer bâtir un développement économique solide et une amélioration des activités dans le secteur dans le but d’impulser une sécurité alimentaire des producteurs à Bushumba et Lugendo et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté des ménages.

  1. ASSOUMA T et al. (2007), dans leur ouvrage, soulèvent l’hypothèse selon laquelle la filière café est en crise dans les pays producteurs depuis plusieurs années dont notamment  un déséquilibre permanent entre l’offre et la demande provoquant une baisse des prix. Dans nombreux de ces pays, les niveaux de revenu atteints ne permettent plus de couvrir les coûts de production, et ont exacerbé la pauvreté. En conséquence, la qualité globale du café marchand décroit. Un côté positif est évoqué par ces auteurs et montre que la caféiculture qui concerne près de 440000 planteurs et leurs familles, participe à la création de nombreux emplois et est la principale source de revenus, et contribue ainsi donc à la réduction de la pauvreté et augmente l’économie nationale.
  2. Une étude de la FAO en 1991 affirme que les niveaux des prix plus raisonnables pour  les denrées alimentaires et les cultures de rente, fixés dans le cadre d’une véritable politique de pouvoir public, favorisent un accroissement de la production et poussent à investir dans l’agriculture  très souvent. Les producteurs cherchent à se protéger des risques liés  à leur environnement  en diversifiant leurs cultures, leurs zones de production, en pratiquant des cultures intercalaires, en utilisant des techniques de productions nouvelles, et ne répondent que faiblement aux incitations de prix (FAO,1991).
  3. NTAKUNDI Z.J. (2011) : a fait sa recherche sur « l’apport des activités agricoles sur la sécurité alimentaire dans le  groupement d’           Ikoma ». Il souligne  en disant que la principale préoccupation de la femme rurale est de nourrir son ménage.   Elle le fait à l’aide de ses activités agricoles dont,  de fois la production est insignifiante par rapport à la charge de son ménage.  Elle pratique cette agriculture  pour contribuer à la sécurité alimentaire

Cependant, nous appuyons l’idée de l’auteur en étudiant l’apport de la culture caféière sur la sécurité alimentaire dans  le ménage d’Irhambi katana, où la sécurité alimentaire semble être un casse tête sur la population suite au faible revenu de la culture caféière.

Signalons que la femme paysanne se trouve actuellement dans des difficultés de répondre aux besoins primaires et secondaires dans leur ménage comme jadis.

En effet, la culture caféière était le moyen d’une ferme conviction qui répondait aux besoins vitaux des ménages, suite à cette disparition de la culture caféière avec une baisse considérable des  revenus, la sécurité alimentaire est sabotée et n’occupe plus une place considérable pour assurer la survie de la population dans les ménages.

Vu de ce qui précède,  nous voulons étudier à quel niveau la culture caféière répond encore au besoin de la population en considérant son impact sur la vie socio-économique de la population dans le ménage ; et voir à quelle proportion de satisfaction que s’apporte actuellement sur la vie de notre cible.

Ainsi, la présente étude contribuera en outre des différents aspects  qui seront liés à la culture caféière dans le groupement d’Irhambi-Katana,  en mettant un  aspect particulier sur son apport à la sécurité alimentaire.

  • PROBLEMATIQUE

La sécurité alimentaire demeure de nos jours une préoccupation dans les pays du monde, et qui sont en plus confrontés aux problèmes de perturbations climatiques, catastrophes naturelles et à une crise économique. La couverture alimentaire demeure insuffisante.

Selon la FAO avance le nombre de 923 millions de personnes souffrant de la faim en 2007, soit une augmentation de plus de 80 millions de personnes par rapport à la période de référence 1990-1992. La production céréalière mondiale a chuté de 3,6% en 2005 et de 6,9% en 2006 avant de se rétablir en 2007. La grande majorité des ménages urbains et ruraux des pays en développement comptent pourtant sur des achats alimentaires pour se nourrir. Des prix alimentaires élevés aggravent l'insécurité alimentaire et la malnutrition au sein de la population pauvre en diminuant la quantité et la qualité des aliments consommés. (FAO, 2008)

Le café est l’une des principales denrées d’origine végétale échangé sur les marchés internationaux et souvent une contribution majeure aux exportations des régions productrices.  Il est souvent présenté comme le 2ème bien de consommation dans le monde (www.wikipedia.org/wiki/café, consulté, le 23/12/2015 à 18h30’).

La  production du café  contribue de manière significative au produit intérieur brut agricole et aux revenus d’exportation de la RDC. Générant 7 millions à 1 million de dollars entre 2000 et 2010, mais la demande pour un café haïtien de haute qualité a augmenté sur le marché mondial.

Une étude récemment menée par le Centre International pour l’Agriculture Tropicale (CIAT) et Catholic Relief Services (CRS) a révélé que les changements futurs de températures et de précipitations auront des impacts significatifs sur l’aptitude climatique du pays pour la production de café devenue l’un des produits de consommation exportés les plus importants. L’évolution des conditions climatiques pourrait également  réduire la qualité et les rendements des régions productrices de café. Afin de lutter contre les chalenges que les  producteurs de café devront probablement affronter, la diversification des systèmes agricoles devra être encouragée, de même que l’introduction de variétés de café améliorées, l’offre d’une prime financière pour les pratiques durables d’utilisation des terres, la formation des petits exploitants et le partage des connaissances dans la région (www.ciat.cgiar.org, consulté le 23/12/2015 à 18h30’).

Au Sud-Kivu, la caféiculture produit au niveau des producteurs des flux monétaires considérables.  Ainsi, la production dans des zones caféicoles est arrivée à 529 740 tonnes de café parche correspondant à 476340 tonnes de café marchand en 2001 (Inspection Provinciale de l’Agriculture, Pêche et Elevage, 2014)

Cette culture doit avoir produit des effets dans les ménages où elle a été produite, influant ainsi sur les conditions socio-économiques des ménages et par ricochet sur la sécurité alimentaire des ménages d’une manière ou d’une autre.

Dans le territoire de Kabare, l’insécurité alimentaire en général et en particulier dans le groupement d’Irhambi-Katana constitue un défi à l’aube du 21ème siècle.  Actuellement, les caféiculteurs sont heurtés au problème de vieillissement des souches des caféiers et qui ne produisent presque plus. 

En réponse à cela, le CRS et la CARITAS ont conjointement implanté un projet dénommé « Kahawa bora » pour permettre aux paysans d’accorder de la valeur à la culture et leur permettre d’améliorer le revenu familial. Ce projet fait participer la population à la chaine de valeur de la culture caféière car ont octroyé gratuitement des plantules, implanté une usine de transformation des produits dans la localité de Kabamba où la population amène le produit frais tels que sorti dans les champs.

La situation socio-économique des exploitants de la culture caféière en groupement d’Irhambi-Katana est entrain de s’améliorer avec l’appui d’autres cultures comme celles de subsistance, la culture des maniocs, des ignames, des patates douces mais aussi des légumineuses.

Bien qu’aidés dans l’amélioration de la production de la culture caféière, les ménages dans lesquels est pratiquée la culture, il s’observe une insécurité alimentaire.

La situation précédemment évoquée en groupement d’Irhambi-Katana au vu de la pratique de la culture caféière et la sécurité alimentaire dans le milieu nous pousse à nous poser les questions suivantes :

  1. Quel est l’apport réel de la culture de café sur la sécurité alimentaire dans les ménages du groupement d’Irhambi-Katana ?
  2. Quelle est la situation socio-économique des caféiculteurs dans le groupement d’Irhambi-Katana ?

0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL

Pour anticipativement répondre aux questions posées dans la problématique, nous pensons que la culture du café aurait un apport positif sur les conditions socio-économiques des ménages, et par conséquent sur la sécurité alimentaire dans les ménages du groupement d’Irhambi-Katana ; (Hypothèse renfermant les questions de recherche 1 et 2)

0.4. OBJECTIFS DE TRAVAIL

0.4.1.  Objectif global

De façon globale, la présente étude veut contribuer à l’étude des différents aspects liés à la culture caféière dans le groupement d’Irhambi-Katana, accent particulier mis sur son apport à la sécurité alimentaire.

0.4.2. Objectifs spécifiques

Spécifiquement cette étude se voudrait :   

  • D’évaluer l’apport de la culture de café sur les conditions de vie et la sécurité alimentaire dans les ménages du groupement d’Irhambi-Katana ;
  • De proposer une stratégie dans le but d’améliorer les conditions de vie et indirectement la sécurité alimentaire des ménages du groupement d’Irhambi-Katana.

0.5. CHOIX ET INTERETS DU SUJET

Cette étude, en plus d’être un exercice de rédaction et une exigence pour franchir notre premier cycle des études supérieures, va nous permettre d’acquérir également des notions approfondies concernant la thématique que nous y abordons ;

Sur le plan scientifique, cette étude contribue à ressortir d’autres aspects non encore élucidés par les recherches précédentes et faire paraitre du nouveau quant à ce dans le groupement d’Irhambi-Katana dans la mesure où elle constitue une source d’information pour tout individu qui s’intéresse à la culture de café sur la sécurité alimentaire dans le milieu sous étude. Aussi les recommandations issues de notre étude aideront une fois mises en application à l’amélioration de culture de café et aux conditions de vie et la sécurité alimentaire dans le groupement d’Irhambi –Katana car comme le dit d’ailleurs F. DE PELTEAU, (2000) ; le choix d’un sujet est fonction de l’expérience du chercheur, son historique, sa formation, voire l’environnement dans lequel il évolue.  En effet, originaire du groupement d’Irhambi-Katana, nous y assistons à faible de culture de café.

0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL

Le présent travail a pour champ de recherche le groupement d’Irhambi-Katana dans les localités de Mwanda, Kabushwa, Kahungu, Kabamba, Mabingu et Kadjucu.  Cette étude s’étend sur une période allant de 2015 à 2016,

0.7.   SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Mises à part l’introduction qui débute et la conclusion générale qui le clôture ce travail, il s’articule autour de quatre grands chapitres à savoir :

Le premier chapitre qui traite des généralités et de  la revue de littérature sur la culture du café et la sécurité alimentaire ; 

Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie utilisée dans le travail ; le troisième chapitre quant à lui, sera consacré à la présentation, l’analyse et interprétation des résultats d’enquête et enfin ; le quatrième chapitre portera sur le projet de développement qui comme précédemment dit proposera des mesures pour une amélioration et modification positive des conditions de vie et la sécurité alimentaire dans les ménages du groupement d’Irhambi-Katana.

Partager ce travail sur :