I.1. PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUGORHE
I.1.1. Aspects géographiques
Le groupement de Bugorhe se situe dans la partie nord du territoire de kabare en province du Sud-Kivu.
Il est situé à une trentaine des kilomètre au nord de la ville de Bukavu sur le long de la route Bukavu-Goma. Bugorhe est l’un des 17 groupements dont il est constitué le territoire de kabare. Il a une superficie de 185,5 km2 et est limité :
Le groupement de Bugorhe compte huit localités à savoir :
KAMAKOMBE, KASHENYI, NYAMAKANA, LWIRO, BISHIBIRU, CEGERA, KANKULE et BUHANDAHANDA.
Les mouvements tectoniques qu’a subit l’Afrique orientale n’a pas laissé l’Est de la R.D.C. C’est ainsi que le groupement de Bugorhe a été touché, ce qui constitue un des facteurs de son relief qui est du type montagneux. Il devient de plus en plus prononcé avec des pentes fortes et des vallées profondes au fur et à mesure qu’on se rapproche des montagnes du PNKB à l’Ouest.
Les sols sont issus des roches basaltiques, ils sont du type ferralitique et volcanique, comprenant beaucoup d’humus et généralement fertiles. Les sols de marais reposent sur une argile issue d’une altération récente, ils sont hydro morphes e exigent le drainage avant toute pratique agricole.
Les données Géo-climatiques récoltées à la station météorologique du CRSN/LWIRO indiquent que le groupement de Bugorhe jouit d’un climat tropical de type Terrataplanda caractérisé par une longue saison pluvieuse qui s’étend de mi-septembre à fin mai et une courte saison sèche qi va de juin à septembre.
La végétation originale du groupement de Bugorhe a disparu, il ne reste que quelques savanes et massifs broussailleux dans certaines zones aux alentours du parc. Par l’œuvre humaine, la végétation du groupement de Bugorhe est couverte en grande partie du territoire, soit 60 à 80%. Vers les montagnes de l’ouest, aux alentours du PNKB, nous trouvons de vastes plantations de théiers, de quinquina, d’eucalyptus et d’autres. Les bananiers sont entrain de connaître la chute suite à l’attaque d’une maladie appelée Walt bactérien, qui est entrain de faire sécher les bananiers. Ils sont en voie de disparition dans presque tout le territoire de KABARE
Le groupement de Bugorhe est traversé par plusieurs rivières dont la plus part vont de l’ouest vers l’Est et se jettent dans le lac Kivu en passant par le groupement de BUSHUMBA et LUHIHI. Ces rivières prennent pour la plus part leurs sources dans les vallées des montagnes du PNKB et présentent plusieurs importances à la population : Elles marquent les limites entre les entités administratives, interviennent dans l’irrigation, servent d’eau de boisson, … Parmi les rivières traversant le groupement de Bugorhe citons : LANGA, KARABISHA, KALUSHIGE, BISHIBIRU, LWIRU et BIDAGARHA.
I.2.3. Aspects socioculturels
La population du groupement de Bugorhe est hétérogène, elle est caractérisée par la collaboration par la cohabitation de plusieurs tributs. Elle est constituée en grande partie par la tribut de bushi qui, selon l’histoire, s’est installée à KABARE depuis le premier millénaire avant jésus christ. Les tributs lega, Bahavu, et d’autres y sont présentes mais à faible proportion.
Le mashi est le principal dialecte parlé à Bugorhe, il est secondé par le kiswahili, le français et l’anglais étant parlé par les intellectuels.
Le groupement de Bugorhe est doté de plusieurs infrastructures scolaires pouvant assurer l’éducation de sa population. Cependant, les problèmes financiers ne font qu’un pourcentage élevé d’enfant ne sont pas scolarisés. D’autres arrêtent par le niveau du primaire car se disant que l’école secondaire est chère.
Le groupement de Bugorhe copte aussi plusieurs institutions supérieures et universitaires parmi lesquelles nous citons : ULPGL KAVUMU, ISTD KAVUMU, ISTM KABARE/ KAVUMU, ISP KAVUMU, ULGL, ISEC et l’université du cinquantenaire. Il y a également des centres de formation en informatique, anglais, mécanique-auto,…
Comme partout dans les pays sous développés, le groupement de Bugorhe connaît une crise sanitaire. Cette crise et due à l’inaccessibilité économique et géographique de la population aux soins de santé. Le groupement de Bugorhe est doté des structures et infrastructures sanitaires suivantes :
La grande partie de la population du groupement du groupement de Bugorhe est chrétienne. La religion catholique compte à peut près 72% de la population alors que l’église protestante en compte plus ou mois 25%. L’islam, le kimbanguisme et l’animisme comptent le reste. Le groupement est doté de plusieurs infrastructures religieuses parsemées dans les 7 localités.
Le groupement de Bugorhe regorge de beaucoup des talents sportifs, musicaux et poétiques mais le manque de sponsor s’annoncer comme le principal obstacle à l’évolution. Il est doté des terrains de football avec une vingtaine d’équipes de football parmi lesquelles nous citons : tout puissant espoir, FC KAVUMU ex LE MARQUIS, FC ALLIANCE, OC LA VICTOIRE, FC OURAGAN, TOUT GRAND MAGNETIQUE, 100 KILOS,…
Les jeunes du groupement de Bugorhe ne produisent pas moins d’œuvres musicales, de cinéma, de théâtre et de poésie.
I.1.4. Aspects économiques
L’agriculture reste l’activité principale de la population du groupement de Bugorhe. Plus de 80% de la population s’occupe de l’agriculture. Les cultures les plus pratiquées sont les cultures vivrières dont la production est souvent destinée à l’autoconsommation familiale. Les cultures traditionnelles de rente tels que le café et les bananes sont souvent considérées comme source de revenu monétaire, le sorgho, le maïs, le soja, et le haricot le sont aussi mais à un degré inférieur. Le caféier, le théier et le quinquina sont les principales cultures industrielles que nous trouvons également à Bugorhe. Nous y trouvons égalent la canne à sucre, la tomate, le choir et certains arbres fruitiers tels que l’avocatier, le manguier, l’oranger, le citronnier, … qui sont aussi source de revenu.
L’insuffisance des pâturages et la faiblesse du service vétérinaire sont à la base d’une régression notoire que connait l’élevage dans le groupement de Bugorhe. Toute fois, l’élevage y est caractérisé par les bovins, les caprins, les ovins, les porcs, les volailles, les lapins et les cobayes. L’élevage des bovins est localement considéré comme un signe de noblesse.
Grâce à la route BUKAVU-GOMA traversant le groupement de Bugorhe, l’exportation des produits locaux et l’importation des produits extérieurs sont garanties. Le commerce est aussi comme l’agriculture et l’élevage, un facteur important dans l’économie du groupement de Bugorhe, il est doté d’un grand marché opérant tous les jours de la semaine, le marché de KAVUMU. A Bugorhe il y a tant de petits marchés localement appelés LIMANGA dont la plus part sont situés sur le long du tronçon routier KAVUMU-KATANA.
Les activités artisanales telles que la coupe et couture, la menuiserie, la maçonnerie, la savonnerie et autres sont observables dans le groupement de Bugorhe, d’où la présence de plusieurs ateliers de couture, de menuiserie, etc. dans le centre commercial de Kavumu.
La route BUKAVU-GOMA garantit un transport paisible à la population de Bugorhe. Ceux qui veulent voyager vers la ville accèdent facilement aux taxis bus, motos, … et atteignent la ville dans moins de 45 Minutes. Nous trouvons un grand parking au centre commercial de Kavumu. L’aéroport de Kavumu offre aussi une facilité à ceux qui veulent voyager par avion.
I.2. LA CONSERVATION DES SEMENCES DE MAÏS ET DE HARICOT DDANS LE GROUPEMENT DE BUGORHE
I.2.1. Généralités sur la conservation des grains et graines
La semence représente le stade de repos d’une nouvelle plante à l’état embryonnaire qui reprendra sa croissance lors que certaines conditions ambiantes seront remplies [1].En générale, pour obtenir une bonne récolte il faut tout d’abord disposer de bonnes semences, il n’est pas possible d’obtenir des rendements optimaux simplement en employant des pratiques culturales appropriées ou des semences améliorées. Il faut une combinaison de ces conditions, d’où l’utilisation des semences améliorées et des techniques culturales appropriées conduit à une meilleure récolte. Le bon stockage et la bonne conservation des grains et graines ont pour but de préserver au maximum leurs qualités originelles[2].
Les conditions de stockage des produits semenciers se diffèrent selon qu’on se situe au niveau central dans le magasin ou au niveau villageois.
1°. Stockage des produits semenciers au niveau du magasin
Ici, le magasinier doit faire preuve d’une certaine hygiène. Cette hygiène devra se conformer aux étapes suivantes :
A ce stade, le magasinier prend soin de préparer le lieu où il pourra stocker ses produits. Il veuille à l’état du bâtiment et ses alentours, aux mesures sanitaires préventives (désinsectisation, propriété,…),à l’entretient du matériel (balances, humidimètre, chariot, transporteuses, …). Il devra aussi veiller à consigner les renseignements d’ordre général sur les produits à recevoir.
Toutes les conditions de la première étape étant remplies, le magasinier s’apprête à recevoir les produits (semences) à stocker. Les produits reçus devront être pesés et échantillonnés après vérification de leurs propriétés générales. La vérification est faite en prélevant au hasard des échantillons dans quelques sacs et permet de juger de la proportion d’éléments indésirables (pierres, saletés, terre, sable, poussière, …). Ace stade, on doit aussi vérifier la présence des insectes et la teneur en eau. Au bout de ce stade, on fait la lutte contre toutes les mauvaises propriétés constatées. Une fois les graines sont en mauvais état, le magasinier peut se décider de ne pas les stocker.
A ce stade, il devra prendre plus de soins à l’emplacement et à l’édification des piles des sacs. Les sacs ne doivent jamais être empilés contre les parois ou le sol. Un passage d’un mètre de large doit être prévu entre les piles, les parois et les travées séparant chaque pile doivent avoir 4mètres de larges. Les piles seront montées sur des palettes qui isoleront les sacs du contact du sol. Les sacs ne doivent pas être empilés dans le même sens car les piles sont alors instables et menacent de s’écrouler. Ces dispositions ont pour but de faciliter l’inspection régulière du stock, de permettre une bonne ventilation des produits, d’empêcher l’absorption de l’humidité du sol et de contrarier l’installation des rongeurs.
C’est une période très capitale pour la conservation, on doit alors veiller à maintenir le bâtiment en parfait état de propreté et effectuer des inspections régulières et fréquentes en vue de sauvegarder le bon état sanitaire des produits entreposés. S’il se présente une menace potentielle non négligeable d’infectassions par les insectes, on doit échantillonner le contenu des sacs et effectuer des fumigations si la denrée est attaquée ou, si non, à titre préventif. Pendant le stockage des grains et graines, ils sont attaqués par divers agents parmi les quels les insectes et les rongeurs sont les principaux. Pour lutter contre ceux-ci divers procédés sont mis sur pied6[3] .
Les procédés traditionnels de lutte phytosanitaires présentent certains avantages : simplicité, bon marché, innocuité, …
Leur efficacité est, dans le cadre du stockage au village, généralement suffisante, mais ils ne sauraient s’appliquer à la préservation des récoltes une fois celles-ci entrées dans les circuits commerciaux.
Parmi ces procédés citons :
La fumigation est un traitement insecticide curatif qui consiste à introduire un gaz ou fumigeant dans une enceinte et l’y maintenir à une concentration suffisante pendant un temps donné pour que tous les stades des ravageurs soient tués 7[4]. Parmi les fumigeants, certains sont gazeux à la température ordinaire tandis que d’autres le sont à des températures différentes. C’est ainsi que leurs modes d’application sont fonction des caractéristiques propres de chacun d’eux. Les fumigeants étant des produits toxiques, il faut de grandes précautions pour leur usage.
2°. Stockage des produits semenciers au niveau villageois
Au niveau villageois, les semences agricoles sont conservées de diverses manières 8[5].
Ici, alors que les maïs sont conservés en épis ou en vrac, les haricots sont conservés enlevés dans les gousses. Dans tous les cas, on peut dire que ces greniers n’assurent pas une bonne protection phytosanitaire. Les attaques des insectes y sont très fréquentes et sont à la base des pertes raisonnables.
Ici, le magasinier traditionnel doit prendre soin du local avant et pendant le stockage. Les denrées y sont conservées dans les sacs empilés. Cette technique est trop exigeante et appropriée à n’importe quel paysan.
Ces outils constituent actuellement les meilleurs systèmes de stockage et de conservation au niveau villageois. Le paysan devra prendre soin de la propriété de ses grains et graines, bien sécher ses outils, y ajouter des produits insecticides si nécessaires, avant de fermer l’outil. Une fois toutes ces conditions remplies, elles garantissent une bonne conservation. Ces techniques restent cependant mal connues par les paysans.
I.2.2. La conservation des semences de maïs et de haricot dans le groupement de Bugorhe
I.2.2.1. La conservation du maïs
Les méthodes de conservation des semences de maïs sont variées dans le groupement de Bugorhe, elles varient au fil du temps. Les méthodes anciennes se distinguent des méthodes actuelles.
Jadis, les grains de maïs étaient conservés de diverses manières et dans divers récipients selon les perceptions et jugement de facilité des paysans.
Cette conservation consistait à enlever les grains de maïs sur les épis avant de les mettre dans les calebasses. Les grains étaient bien séchés et triés avant d’être soumis à ce type de conservation. Les avantages de cette méthode étaient la facilité et l’accessibilité aux matériels à utiliser. L’inconvénient était que la durabilité des semences n’était pas garantie, les insectes ravageurs perforaient la calebasse et pouvaient atteindre les semences se trouvant à l’intérieur. Au bout de trois mois de conservation, plus du tiers des semences conservées était détruit.
Enduits ou non d’un revêtement d’argile ou de bouse, les greniers tissés aux tiges de bambous servaient de bons outils pour la conservation du maïs en épis. Une fois récoltés et bien séchés, les maïs étaient mis en vrac dans les greniers tissés sous forme des paniers. L’avantage de cette méthode était que les maïs y conservés résistaient aux attaques des insectes, son inconvénient est que les maïs y sont très attaqués par les rongeurs.
Cette méthode consistait à conserver les grains de maïs dans les feuilles de bananiers localement appelées « MURHONGA ». Les grains ainsi conservés étaient très exposés aux diverses attaques, d’où plus de la moitié des grains conservés étaient détruits pendant une conservation de trois mois.
Depuis quelques décennies, les méthodes de conservation des semences ont été remplacées par des nouvelles méthodes. Ces méthodes sont entre autres :
Une fois récoltés, les maïs sont séchés puis enlevés sur les épis et ensuite mis dans des sacs à des lieux frais et secs. L’avantage de cette technique est qu’elle est simple à appliquer. Son inconvénient est que les grains sont attaqués précocement par les insectes ravageurs et les rongeurs. Plus du quart de la quantité entreposée de grains est détruit au bout d’une période de trois mois.
Après la récolte, les maïs sont placés sur les toits de la maison pour le séchage durant 3 à 4 jours. Une fois le séchage complet, on réduit la quantité des spathes couvrant les épis puis on les noue au moyen d’une corde pour pouvoir les suspendre à l’intérieur de la maison. Comme la première, cette méthode a comme avantage la simplicité pratique, elle est cependant exposée aux attaques des insectes et des rongeurs.
Les méthodes ci-haut sont, avec tant d’autres que nous n’avons pas citées, les méthodes utilisées à Bugorhe pour la conservation du maïs, toute fois, les vieux agriculteurs continuent à utiliser les méthodes anciennes. Certains paysans utilisent des produits minéraux et végétaux insecticides pour réduire les attaques des insectes, il s’agit entre autre de la cendre, de l’huile de palme, du piment, du pyrèthre,…
I.2.2.2. La conservation du haricot à Bugorhe
Comme chez le maïs, les méthodes de conservation des semences de haricot à Bugorhe varient d’un temps à l’autre c’est ainsi que nous allons distinguer les méthodes anciennement utilisées des méthodes actuelles.
Dans l’ancien temps, les haricots étaient conservés dans divers outils :
-Greniers tissés en bois sous forme de panier ou dans la calebasse : Les haricots une fois récoltés, étaient séchés puis placés dans de grands paniers localement appelés « NKULUBA » ou quelques fois dans de grosses calebasses localement connues au nom de « NDAHA ». Les graines ainsi conservées étaient exposées aux attaques des insectes ravageurs qui détruisaient plus du tiers au bout d’une période de conservation de trois mois.
-Sacs en plastique : Longtemps avant la colonisation, cette méthode n’était pas pratiquée à Bugorhe, après l’arrivée des belges, cette méthodes y a été introduite. Les grains conservées dans les sacs, une fois d’autres précautions ne sont pas prises, elles étaient aussi exposées aux attaques des insectes.
Certains agriculteurs ajoutaient de la cendre, du tabac ou du piment à leurs graines conservées dans les greniers, dans les calebasses ou dans les sacs pour renforcer leur résistance aux attaques des insectes ravageurs des stocks.
Actuellement, les méthodes les plus pratiquées dans le groupement de Bugorhe sont :
-conservation des graines dans les sacs et bidons en plastique :
Ajoutées ou non aux produits insecticides, les graines de haricots bien séchée et parfois mesurées sont mis dans les sacs ou dans les bidons en plastiques. Les gaines mélangées aux produits insecticides conservées dans l’un ou l’autre outil résistent aux attaques des insectes. Au bout de trois mois de stockage, moins du quart de la quantité stockée est attaquée par les insectes. Les graines non mélangées à ces produits présentent d’énormes pertes, plus du tiers est détruit dans les sacs alors qu’à peu près le quart dans les bidons.
-Conservation des graines dans les fûts en métal ou en plastique :
Pour de grandes quantités de haricots, les agriculteurs recourent aux fûts en métal ou en plastique. Ceux-ci offrent une bonne conservation mais sont seulement appropriés aux grandes quantités et leurs prix ne sont pas accessibles à tous les agriculteurs. Quelle que soit la méthode utilisée, le paysan prend soin du lieu de stockage de ses semences pour lutter contre l’humidité et la chaleur car ces deux facteurs ont de l’influence sur la pourriture des semences et d’autres destructions majeures des semences.
[1] CREAT, Matériel de traitement de semences, 3ème édition, centre régional d’éditions techniques, Paris-France, P9.
[2] MULTON, J.L, Op. Cit, P6.
[3] Appert Jean, Le stockage des produits vivriers et semenciers, Edition maison neuve et la Rose, Paris, 1985, P196.
[4] Appert Jean, Op.cit., P177
[5] MULTON, J.L, Op.cit., P25