Il semble exister un consensus sur besoins conjoints de restauration, protection et gestion ainsi que d’utilisation rationnelle des zones humides très riches mais vulnérables. Le génie écologique* permet de restaurer les zones humides disparues ou dégradées (SEEIDD, 2010) ;
L’évolution démographique couplée aux activités humaines ont des conséquences néfastes sur l’environnement du littoral. Ils provoquent des contaminations des cours d’eau, la saturation en azote et d’autres éléments minéraux néfastes à la vie de la biodiversité aquatique.
Le problème d’arrachement de haie, la destruction des paysages historiques, la déteriorisatin de l’environnement des zones littorales et des bassins versants mettent e, danger la vie des animaux et végétaux aquatiques (COSANDEY C. et ROBINSON M.2000, inédit par MABILO SWEDI, 2008).
Le géni écologique permet de restaurer des zones humides disparues ou dégradées.
En 2012, l’Afnor* a publié pour la France une première norme (NFX10-900) pour les zones humides et cours d’eau sur la méthodologie de conduite de projet. (CGDD, 2012).
De manière générale, on cherche à concilier les activités sociales et économiques avec le maintien durables des équilibres naturels, ce qui n’est plus vécu comme une utopie écologiste, mais souvent comme un devoir civique et citoyen dans l’intérêt de tous et des générations à venir, que consacrent la convention de Ramsar et la directive cade européenne sur l’eau (MayoneBodiguel, 1997).
Ainsi étant donné que les éléments de l’environnement sont en relation inalienable , les menaces causées à un élément provoquent une situation non supportable par tout le système.
A ce 21ème siècle avec l’évolution non égalée de la technologie l’homme a détruit l’environnement sur tous les plans visant ainsi le développement. Pour cette raison on ne peut faire l’économie de la nature dans une société technoscientifique.
En définitive, des principes de précaution , de la responsabilité et de prévention pour un développement durable sont pris avec enthousiasme et sont fondamentaux. (MABILO SWEDI, 2008).
La prise de conscience de l’incertitude et de la nécessité d’une gestion des risques a conduit notamment à connaitre dans les années 30 le risque qui comporte l’utilisation comme objectif du rendement maximal, équilibré, la nécessité d fixer un ensemble d’objectifs d’aménagement plus vaste et plus prudent correspondant à des niveaux d’effort inférieurs au rendement maximal équilibré que l’effort de pêche ou autre activités humaines ne doit pas dépasser. (Eric Dat.al).
Constituant des espaces d’épuration des eaux usées, offrant des réserves vitales pour l’alimentation en eau potable , constituant un habitat important pour les espèces végétales et animales, outils de régulation du débit d’un cours d’eau, les zones dites humides sont souvent impropres aux cultures et insalubres.
Ce sont aussi des espaces privilégiés pour le développement de la biodiversité. On distingue généralement les zones humides, côtières et marines différenciées par la proximité de lac mer (des lacs salés peuvent exister à l’intérieur des terres).
La convention de Ramsar a retenu dans sa définition les zones littorales « où l‘eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marines dans la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.
La végétation poussant dans les zones humides est dite hélophte. Les variations des niveaux d’eau liées aux barrages artificiels ou de castor* provoquent une mortallité épisodique de la ceinture au lac Kaindy. (Jean-Pierre, 2008).
Nous citons deux types de zones humides
Ces zones comprennent :
Les zones humides sont des milieux de transition entre la terre et l’eau ; elles remplissent diverses fonctions des valeurs biologiques hydriques, économiques et sociologiques remarquables.
Les zones humides participent à la régulation du débit des cours d’eau (attenuation des crues, prévention des inondations et souliers d’étiage). Leur capacité de stocker et de restituer progressivement de grandes quantités d’eau, permet l’alimentation des nappes d’eau souterraines et superficielles.
En favorisant l’épuration grâce à leur riche biocénose, elles participent à la preservation de la qualité de l’eau.
Les zones humides sont des milieux de vie remarquables pour leur biodiversité*.
De nombreuses espèces végétales et animales y sont inféodées. Ce sont des lieux d’abri, de nourrissage et de reproduction pour de nombreuses espèces, indispensables à la reproduction des batraciens.
Elles constituent des étapes migratoires, des lieux de reproduction ou d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques et des poissons.
Les zones humides dépendent de nombreuses activités économiques telles l’élevage, l’agriculture des crustacés, des mollusques ou des poissons, la pêche ou la production d’osier, de sel ou de tourbe.
De par leur grande qualité paysagère, les zones humides sont des lieux de détente, de couverture et de loisir propices à de nombreuses activités recréatrices, telles la navigation, la chasse ou la pêche.
De tout temps, les zones humides ont attiré les populations : la majeure partie de l’humanité vit encore près des côtes des lacs ou des fleuves et l’eau est omniprésente dans les tractions culturelles et sociales.
Du fait de leur productivité considérable elles ont longtemps été considérées comme des ressources intarissables et également souvent comme des zones insalubres et pestilentielles !
Les raisons qui ont servi de prétexte à leur destruction continue comme les forêts, ces zones peu accessibles aux armées ont souvent abrité ceux qui voulaient ou devaient se cacher des autorités, les forêts ont été fragmentées, les marais ont été drainés , ces deux milieux ayant parfois conservé les séquelles de guerre.
Le drainage, curage, industrialisation, pollution, remblaiement et urbanisation n’ont cessé ont réduit la superficie des zones humides. Alors que plus de 50% de la population mondiale vit dans les zones côtières à moins de 100 km du rivage au début du 21ème siècle, les projections démographiques prévoient que plus de 75% y vivra d’ici 2035.
Dans le monde et en Afrique, les communes littorales et des arrière-pays présentent un taux d’urbanisation et de périurbanisation généralement beaucoup plus élevé que la moyenne.
Ainsi au début du 21ème siècle, près de 25% des canadiens et environ 55% des habitants des USA vivent déjà dans des zones côtières et aux USA la population côtière croit quatre fois plus rapidement que celle de l’intérieur.
Partout dans le monde, ce sont souvent des villes côtières qui détiennent les records de croissance urbaine. (ONT/CEC, Commission for Environnemental Coopération, 2000).
Divers facteurs contribuent à vulnérabiliser les littoraux :
Des déplacements de nappes ou bisseau salé peuvent entrainer une salinisation
Le rapport de la commission environnementale pour la coopération des nations unies en 2000 montre que partout ce sont souvent des villes côtières qui détiennent les records de croissance urbaine (ONU/CEC, 2000).
C’est aussi que plus de la moitié de l’humanité vit le long des côtes, des deltas, des marrées et des embouchures.
On peut dire que :
De part les causes des pollutions évoquées au niveau mondial et ses efforts, il ya celles qui sont provoquées par certaines activités identifiées au lac Kivu.
Parmi ces activités nous pouvons citer :
Le droit international , incluant le droit de la mer délimite les eaux territoriales ou concerne le droit et la sécurité maritime avec des implications littorales.
Diverses conventions internationales, chartes, déclarations concernent les littoraux mais les définitions juridiques du littoral varient selon le temps.
I.3.6.1. ACTION AU NIVEAU INTERNATIONAL
La convention relative aux zones humides d’importance internationale signée à Ramsar (Iran en 1971) vise à assurer l’utilisation rationnelle et durable des ressources en zones humides et à garantir leur conservation.
Ce texte fondamental déclare que « les parties contractantes , reconnaissant l’interdépendance de l’homme et de son environnement, considérant les fonctions écologiques fondamentales des zones côtières en tant que régulateur du régime des eaux et en tant qu’habitants d’une flore et d’une faune caractéristique et particulièrement les oiseaux d’eau.
b ; la convention de Berne (19 Novembre 1979)
le préambule de la convention relative à la conservation de la vie sauvage e du milieu naturel donne le ton :
« reconnaissant que la flore sauvage constitue un patrimoine naturel d’une valeur esthétique, scientifique, culturelle, recréatrice, économique et intrinsèque , qu’il importe de préserver et de transmettre aux générations futures, reconnaissant la raréfaction de nombreuses espèces d la flore et de la faune sauvages et la menace d’extinction qui pèse sur certaines d’entre elles, conscients de ce que la conservation des habitants naturels est des éléments essentiels e la protection et de la préservation de la flore et de la faune sauvage.
Article 1 :
Article 2 : les parties contractantes prennent les mesures nécessaires pour maintenir ou adapter la population de la flore et de la faune sauvages à un niveau qui correspond notamment aux exigences écologiques, scientifiques et culturelles, tout en tenant compte des exigences économiques et reationneles et des besoins des sous-espèces, variétés ou formes menacées sur le plan local
Article 3 :
Elle a eu lieu en 1995, elle avait comme préoccupation la protection et la conservation du milieu marin contre la pollution ; la protection et dans le plan mondial d’action pour la protection du milieu marin à l’égard des activités terrestres comme dans le rapport de la deuxième réunion de la conférence des parties à la convention sur la biodiversité biologique établie en 1995 (FAO,1996)
Il ya eu ces dernières années de nombreuses initiatives des pouvoirs publics pour instituer une certaine forme d’aménagement du littoral. De nombreux pays , notamment européens, sont dotés de programmes de recherche et des effets du rayonnement ultraviolet sur le milieu marin, et nombreux d’entre eux se mettent au point par ailleurs des évolutions de vulnérabilité à la pollution marine.
C’est le cas d’une pluralité d’initiatives inspirées par des courants aromatiques, écologiques, apparait dans la déclaration de Porto allègre sur l’eau (Marc et Al. 1986).
I.3.6.2. ACTION AU NIVEAU NATIONAL
L’environnement côtier est dans un état de dégradation et il faut le protéger afin de promouvoir un développement durable dans un environnement sain.
Ma prerogative de protection de l’environnement côtier date de l’époque coloniale. La protection de la faune du lac est faite pour maintenir une source d’alimentation qui constiue un appoint indispensable à la nourriture des populations.
Ainsi, le décret du 21 Avril 1937 relatif à la réglementation de la faune au Congo Belge stipule dans se articles :
Article 30 : il est interdit de pêcher au moyen d’engins électriques, à l’aide d’exports, des subsistances propres à empoisonner les eaux et à provoquer la destruction massive des poissons.
Article 60 : la destruction du frais et des alevins, ainsi que la pêche dans es frayères sont interdites.
L’ordonnance du 1er juillet 1914 portant sur la pollution et contamination des sources , lacs, cours d’eau ou partie des cours d’eau dans :
Article 1 : les administrateurs territoriaux déterminent les zones de protection des sources, les lacs, les cours d’eau ou parties d’eau pouvant servir à l’alimentation en eau potable.
Article 2 : les décisions des administrateurs territoriaux portant description des limites pour l’affichage des actes officiels, à la portée de l’habitation de l’administrateur territorial.
Article 3 : dans les limites des zones de protection décrites ainsi qu’il est dit à l’article 2 ci-dessous et sous réserve des dispositions formant les articles 17, 18 et 19 du décret du 30 juin 1913 sur les biens et les différentes modifications de la propriété (code civil titre II) il est interdit :
Article 7 de l’ordonnance du 13 mai 1963 relatif au mesurage et bornage des terres stipule : on considère comme clôture disposant du placement des bornes.
Les limites naturelles qui suivent le cours d’eau et les lacs qui sont déterminés comme suit :
Les rives, sur une largeur de 10 mètres à partir de la ligne formée par le niveau le plus élevé qu’atteignent les eaux dans leurs crues périodiques normales, s’il s’agit d’un lac ou d’un cours d’eau navigable ou flottable.
Article 55 : (de constitution de la RDC) le transit , l’importation le stockage , l’enfouissement, le déversement dans les eaux continentales et les espaces maritimes sous juridiction nationale, l’épandage dans l’espace aérien des déchets toxiques, polluant radioactif où tout autre dangereux, en provenance ou non de l’étranger.
I.3.6.3. AU NIVEAU PROVINCIAL
L’arrêté N°401/013/BUR/BUKV/2006 du 5 février 2006 portant protection des rives du lac Kivu ;
Article 1er : il est strictement interdit de lotir le 1à mètres du lac Kivu sur toute l’étendue de la ville de Bukavu
Article 2 : il est rendu prohibé : le remblayage par sacs, boues, fer, clôtures en bois ou planches et par la terre dans le littoral du lac Kivu.
Article 4 : il est strictement interdit d’abattre dans n’importe quelle condition les arbres plantés dans les 10 mètres de la rive
Article 5 : une commission mixte composée de coordinateur urbain de l’environnement, chef de bureau de l’urbanisme des affaires foncières, cadastre, police nationale d’assainissement et la condition des écologistes de la ville avec la vision verte sera mise à pied d’œuvre dans la ville pour veiller à l’application stricte du présent arrêté qui soit ses effets à la date de sa signature.
Quel que soit la tentative de protection émise par les différents acteurs, l’environnement du littoral reste toujours en état de dégradation et son impact sur la biodiversité est quantifié.