Actuellement les pressions et menaces causées à l’environnement sont surtout d’origine anthropique. Le bien-être humain dépend largement de l’état de son environnement. Tel est le principe qui guide le processus du développement durable.
En effet, les ressources de l’environnement dont l’humanité est tributaire sont limitées. De ce fait, il faut les utiliser de façon judicieuse en vue de réaliser les objectifs du développement durable.
Cela est possible si les écosystèmes restent avec les capacités de produire et que les hommes soient capables de recycler les déchets en vue de maintenir la qualité de vie.
Pour ce faire, la sensibilisation par la préservation de l’environnement a été au centre du 14 e sommet de l’organisation internationale de la francophonie où les menaces causées à l’environnement du littoral n’ont pas été négligées.
L’objectif environnemental de la protection du littoral et de préserver la biodiversité et les paysages des rivages. Depuis 2007, le conservatoire du littoral et l’association concordiale se sont engagé dans un partenariat actif dont l’objet est de contribuer à inscrire durablement l’économie en soutenant des initiatives sur l’ensemble du littoral. (www.google.com)
Les sociétés ont évolué plus vite, engendrant une pression croissante de leurs activités sur l’environnement.
Trouver un moyen pouvant concilier la conservation de la biodiversité, la quête vers le développement économique, social et le maintien des valeurs culturelles serait un idéal.
Dans les pays en développement, la situation se présente avec acuité par manque des politiques appropriées et des moyens pouvant leur permettre de prendre des mesures efficaces pour la bonne gestion des forêts, d’urbanisation et des eaux (Matthieu P. 2001).
Au littoral du lac Kivu, certaines plages destinées au debarcadere des pêcheurs sont transformées en des marchés de vente des produits de la pêche et autres marchandises les transformant ainsi en sites dénuchés et pollués.
Ces sites sont non seulement exposés à l’érosion mais aussi ce sont des zones de retrait du lac suite à la mutation des matières solides diverses.
Actuellement certains habitants ont entrepris de détruire le littoral, ils érigent des clôtures en bois ou en fût remplis de béton dans le littoral et remblaient au moyen des sacs chargés de terre, l’espace entre ces clôtures et les rives.
Ils obtiennent des parcelles et étendent leurs bâtiments dans le lac.
A certains déversoirs comme ceux des rivières Kawa, Mugaba, Nyamuhinga et Murhundu, le lac perd jusqu’à 0,5 ha. Les paysans comme les citadins aménagent des champs ou érigent des maisons d’habitation sur ces sédiments. Cette banalisation du lac a des conséquences néfastes sur les humains (Vision verte, Feuillet N°3/Décembre 2005).
Sur le long du littoral du lac Kivu, il ya une émergence des établissements portuaires opérationnels dans le domaine lacustre érigent ces sites surtout ceux chargés de transport lacustre qui rendent le littoral en un lieu d’entreposage de déchets car n’ayant pas de politique pour la gestion des déchets.
L’accroissement démographique suite aux migrations internes urbanise le littoral du lac Kivu, les usines pharmaceutiques et brassicoles hébergent le long du lac emmagasinent le littoral en produits toxiques suite à leurs déchets de diverse nature. Etant toxiques ils changent la structure des eaux et il ya perte de la biodiversité lacustre par asphyxie (Buhendwa C. 2004).
Les fortes pluies couplées aux mauvaises pratiques culturales et aux pentes raides occasionnent dans le lac via de grands ravins orientés au fur du temps, des talwegs et/ou cours d’eau, les baies du lac Kivu envasées connaissent le phénomène d’eutrophisation (Rapport du Ministère Rwandais de l’Environnement, 2006).
Les zones côtières sont très importantes car elles constituent un habitat nature de multiplication des poissons mais aussi elles sont des zones sensibles à l’activité humaine.
La dégradation intempestive de l’environnement du littoral cause ses pertes des espèces importantes du lac suite à la dégradation des zones frayères pour la production de ces espèces aquatiques et autres des avantages qui sont associés.
A Bukavu, la situation du littoral est préoccupante et doit attirer l’attention de tout citoyen congolais.
Les embouchures des rivières qui se jettent dans le lac sont favorables à la production des zooplanctons qui sont les premiers aliments aux larves des poissons.
Les larves des limnothrissa miodon se concentrent pendant la journée en zone côtière près des rives à moins de 1,5m de profondeur où elles se concentrent à l’aube et au crépuscule (FAO, 1996).
Son utilité sur la vie socio-économique n’étant pas à justifier il est concevable de de répondre à ces questions pour l’utilisation rationnelle des ressources et le maintien durable de la protection du littoral du lac Kivu.
Eu égard à ce qui précède, nous nous posons la question de savoir les acteurs impliqués dans la protections du littoral.
Quel est le niveau d’implication de ces acteurs dans la protection du littoral mais aussi les difficultés rencontrées.
Quels sont les moyens susceptibles de protéger le littoral et reconstituer ses écosystèmes d’intérêt mondial pour un développement durable.
La négligence des autorités publiques sur l’application de gestion du littoral du lac Kivu devrait préoccuper tout le monde par la crainte de voir sa puvre biodiversité en dégradation.
La sensibilisation de chaque acteur à jouer son rôle dans la protection du littoral constituerait un moyen sûr de sauvegarder les écosystèmes lacustres pour un développement durable
Les pressions et menaces exercées au littoral du lac Kivu devraient attirer l’attention de toute le monde. Le littoral est devenu l’entrepôt de tous les déchets, le bon milieu de construction de grands châteaux dans ses différents coins alors que cette pratique est strictement interdite par la loi congolaise relative à l’aménagement et infrastructures au bord des cours d’eau en RDC. Cette situation alarmante est due à la négligence d’implication des acteurs concernés sans ce domaine à travers différents services.
Sur le plan social, la protection de la biodiversité lacustre permettra son exploitation rationnelle pour un développement durable.
Sur le plan scientifique, le résultat du présent travail permettra de connaitre le niveau d’implication de chaque acteur concerné dans la protection du littoral vis-à-vis des menaces observées sur ce site d’intérêt mondial. Mais aussi les moyens envisagés par chacun de ces acteurs dans la protection du littoral dans l’exercice de leurs différentes fonctions.
Sur le plan spatial, notre étude porte au littoral du lac Kivu dans les baies de Bukavu sur l’axe allant de Kazingo jusqu’au niveau de la SNCC dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu en RDC.
Sur le plan temporel, il est avéré de délimiter la recherche sur une période spécifique afin d’éviter la disparité des sources d’informations nécessaires à cette étude. C’est ainsi que cette notre partira de la période allant de 2011-2013.
Conformément à mes idéaux, le présent travail a 4 objectifs qui sont les suivants :
Etant donné que la gestion humaine est toujours entachée de certaines imperfections : ces principe n’a pas été loin de la réalisation de ce présent travail. Ces imperfections perturbaient le climat lors e la récolte des données au niveau des personnes (physiques et morales) porteuses de la réalité.
Ces imperfections sont surtout liées à l’indisponibilité de certains chefs porteurs des données importantes.
Les responsables de certaines institutions concernées cachaient plusieurs renseignements significatifs et surtout ceux pouvant menacer leurs intérêts.
Nous ne pouvons pas oublier de citer les grandes distances effectuées à pieds pour atteindre nos enquêtés. Les rendez-vous manqués et au refus des autres de s’entretenir avec nous.
Malgré toutes ces difficultés nous avons cherché à les surmonter par notre endurance et persévérance car dit-on « A cœur vaillant, rien d’impossible ».
Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre chapitres suivis d’une bibliographie et d’une annexe du questionnaire.