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CHAPITRE II : ENQUETE PARTICIPATIVE

II.1. MILIEU, MATERIEL ET METHODE

  1. milieu

                Notre étude s’est effectuée dans le groupement de WALUNGU en date du 11 au 16 mai 2015.

Le groupement de WALUNGU est l’une des 16 entités politico-administratives qui composent la collectivité chefferie de NGWESHE dans le territoire de WALUNGU, province du Sud-Kivu.

Il est situé à 45km de Bukavu sur la route allant vers MWENGA et s’étend sur une superficie de 100km². Il est limité :  

  • Au Nord par le groupement d’IZEGE
  • Au Sud par le groupement de LURALA
  • A l’Ouest par le groupement NDUBA
  • A l’Est par le groupement d’IKOMA

A.1. Le climat.

Le climat dominant dans cette contrée est tropicale humide avec deux saisons : saison sèche et saison de pluie.

La saison de pluie s’étend sur 9mois (septembre-mai et dominée par des précipitations moyennes annuels varient entre 1700 à 2000mm et une saison sèche des trois mois (juin-août). La température annuel est de 20°C : elle varie entre 19°C en Juillet est 24°C en Octobre. 

A.2. Le Relief.

Ce dernier nous offre trois aspects géomorphologiques à savoirs : les montagnes, les collines et la plaine marécageuse.

A.3. Le Sol

Les sols sont basaltiques dont les caractéristiques communes sont les sols argileux, compacte et imperméables. La densité de la population, les piétinements du bétail et les techniques culturaux conduisent à l’érosion avec ses conséquences sur l’appauvrissement du sol.                                                                                                                                                                                           A.4. La Végétation

La végétation, dépendante de ses reliefs et du climat est constituée par la savane homogène, des cultures des montagnes ou plus de 60% d’espèces vertes sont dominées par les cultures des Bananiers.

A.5. Hydrographie

Les potentiel hydrographique de ce groupement est suffisent. On note la présence de cours d’eaux suivent : MUBIMBI, KASHANJA, CISHEKE, CIDUBO…

A.6. Situation sociale et organisation

Le groupement de WALUNGU est un ensemble des localités (village) organisées au tour de l’autorité coutumier du chef de groupement dépendant directement du MWAMI, chef de collectivité.

      La prise de la décision dans l’administration coutumière est organisée comme suit :

MWAMI autorité suprême

BANJINJI descendants de premier BAMI

BAGULA : Vieux sages

 
       
     
 
   

Ce là constitue même l’organigramme du groupement de WALUNGU, où l’administration est collégiale depuis la mort de chef du groupement de défunt TEGANYI en avril 20010.

Le MWAMI chef de collectivité avait alors institué les postes intérimaires suivants ; chef de groupement chargé de l’administration, chef de groupement charge des affaires coutumières, chef de groupement chargé du développement. 

A.6.1. régime foncier

       La terre est une propriété privée du mwami  et distribuée par celui-ci à ses notables et à ses sujets selon différents droit de jouissance sur la terre qu’accorde de mwami ou les notables à un individu ou à ses sujets.    

Le BUGULE ; c’est  l’achat d’un terrain au chef coutumier. Il est payable en espèce ou en nature. L’occupant actuel du terrain peut l’exploiter à sa guise. C’est  sur terrain qu’on installe les plantations et les fermes.

 Le BWASSA; c’est une forme de contrat donnant à l’exploitant le droit de l’usage d’un terrain pour une courte durée.                                                                                     BWIGWABIRHWE ; c’est un domaine collectif dépendant de l’autorité politique qui en cède gratuitement à l’usager. Cette  autorisation d’usage est précaire et évocable.

Le BUHASHE ; c’est une autorisation d’usage d’un terrain appartenant à l’autorité féodale. Il dévier  permanent et individuel. C’est le cas des terres des bas-fonds et collines cédées aux éleveurs par les chefs fonciers à titre de BUGISHA (pâturage transhumance).

A.6.2. démographie.

Le rapport annuel du bureau de l’état 200du groupement de Walungu relève que sa population atteint un effectif de 42286 habitant. Cette  population est repartie sur 100 KM , la densité est d’environ ; 429 habitant par KM2.

Tableau n° 1, évolution de la population du groupement de WALUNGU de 1996-2004.

ANNEE

POPULATIN CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

TOTAL

hommes

femmes

garçons

filles

hommes

femmes

1996

6214

8212

10738

1300O

20

35

38219

1997

6247

8227

10863

1399

6

9

38450

1998

6281

8264

10991

13145

6

9

38696

1999

6298

8281

10923

13281

1

2

38689

2000

6345

8365

11023

13281

1

2

39017

2001

6393

8431

11091

13388

-

-

39303

2002

6588

8486

12290

15025

-

1

42390

2003

6662

8767

12428

15428

-

1

43285

Nous constatons dans ce tableau les femmes sont plus nombreuses que les hommes.

Effet, en beaucoup d’hommes ont  perdu la vie pendant les deux guerres  successives, les autres paris dans les mines d’or échappent  aux  recensements.

A.6.3.  Les  confessions religieuses.

C’est surtout  la confession catholique qui est célèbre avec la paroisse sainte Bernadette de Walungu, puis les autres confessions et sectes ; la religion protestante (CELPA Malangiro et Cibanda).

La fraternité  des pentecôtistes en Afrique  centrale (FEPACO/Z ambe malamu), mission pentecôtiste au Congo (MIPECO/mudusa, association des témoins de Jéhovah (makwale) et confession bahaï.

Appart  ces confessions religieuses, il existe quelques croyances traditionnelles (le Lyangombe) malheureusement, cette catégorie et en perte de vitesse cause du modernisme croissant,  (bureau  de la  chefferie de Ngweshe)

A.6.4. L’éducation

Elle effectue à deux niveaux ;

Niveau de base ; dans les familles,

Niveau  scolaire ; la quelle renforce l’éducation au niveau de la base. Elle demande les concours de partie impliquée (parent et éducateur), ais ce sont les parents qui payent la prime aux enseignants. (Bureau de la chefferie de ngweshe).

Tableau n° 2 ;   tableau récapitulatif  des écoles.

NOM DE LECOLE

ANNEE DE CREATION

RESEAU

SECTIONS

EFFECTIFS

garçons

filles

Les E, P.

E.P2.walungu

1971

Officie

-

131

155

total

286

E.P1 Walungu

1942

catholique

-

733

-

733

KANYAMULANDE

1959

catholique

-

-

609

509

KAHEMBARHI

1947

catholique

-

283

234

517

CAGOMBE

1992

catholique

-

234

264

498

CANJAVU

1990

catholique

-

179

121

300

MUKUNGWE

1974

catholique

-

174

133

307

NAMBO

1957

catholique

-

138

92

229

CIRUKO

1946

catholique

-

162

133

295

IBONA

1957

catholique

250

214

464

BIKEKE

1949

protestant

-

415

394

809

MALANGIRO

1954

protestant

-

421

392

872

I.T.V/ MAKA

1985

catholique

Vétérinaire

149

11

160

I.T.M/UWIMA

1960

catholique

hospitalière

39

33

72

LYCEE MULEZI

1962

catholique

Pédagogie, coup couture

-

202

2003

INST. 27 OCTOBRE

1967

catholique

Littéraire

239

58

297

INST. IBONA

1978

protestant

sociale

74

29

104

LYCEE BIDEKA

1962

protestant

pédagogie

155

99

254

I.P.WA

1992

Privé

biochimie

99

76

196

Inst. CUBAKA

1999

Privé

pédagogie

‘4O

9

45

Inst ; MALANGIRO

1978

protestant

pédagogie

129

57

186

I.T.N/WALUNGU

2002

Privé

nutrition

16

11

27

Inst.Super. ISGD

1997

Privé

Gestion et développent technique agrovétérinaire

20

-

20

Institut supérieur

 I.S.T.M.

2003

public

Nutrition etc.

14

1

15

I.S.P.

public

anglais, français, gestion info, etc.

-

-

-

                                                             (Rapport annuel  2004, groupement de WALUNGU).

 Ces écoles avec la seule participation des parents ce qui rend  la tâche difficile cause  les revenues mais occasionné par les guerres. Revenues les familials  moyens est de 17,4 dollars, un chiffre extrême qui n’est atteint que par les minorités de la population.

A.6.5.   La  santé

Le groupement de Walungu est doté d’un hôpital  General de référence ; F.S.K.  Créée  en 1929. Son siège se trouve en Bruxelles ; cet hôpital sert de références  à 5 postes de santé, 27 centres de santé et 8 centres  de santé de références  et trouve sous l’administration de  la zone de santé rurale de Walungu.

A .7. Situation économique

A.7.1. l’agriculture

           L’agriculture constitue  l’activité principale de la population. On distingue deux principaux types d’agriculture ;

  • Les cultures vivrières ; elles sont exploitées sur des superficies très réduites envie d’assurer l’auto substance et moindre proposition des tractions  permettant de ses procurer de certains biens première nécessité.  la superficie moyenne par habitant est de 0,04ha ou     Il est vrai ce peu très disponible  par habitant n’est pas exploitée rationnellement faute de maitrise des technique d’exploitation rationnelles de terre dans ces région peuplées. Les cultures cultivées comprennent ; les bananes ; sorgho, mais, patates douces haricots, manioc…..

A Côté des ceux-ci, la population entretien des arbres fruitiers et

Des jardins maraichers.

  • Les cultures industrielles ; il s’agit d’une agriculture centrée sur les productions commerciales   au niveau   elle est représentée  par le quinquina et le théier (exploité par la société GOMBO).

Ces cultures occupent la partie la plus importante des cultivables. La superficie occupée par la société GOMBO est de 894har5.

Actuellement, cette société réduit sensiblement ses activités suite à la conjoncture politico-économique actuelle que connait notre pays, ce qui a augmenté le chômage dans le milieu.

A.7.2. l’élevage.

Tributaire de l’agriculture cette activité a été traditionnellement  pratiquée par le MUSHI, par prestige.

Elle  commençait à s’améliorée dans le groupement de walungu suit à la présence dans ce milieu des certains ONGD et surtout d’une école vétérinaire.

On a  assisté ces dernières années à une diminution du cheptel. Ceci cause de la réduction des terres réservées aux pâturages, des maladies et surtout des troubles guerres.

Tableau n° 3 ; statistique de gros et petit bétail dans le groupement de Walungu.

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

GROS BETAIL

Taureaux

101

65

99

142

58

-

72

69

Femelles

782

391

172

1004

504

-

281

182

Taurillons

69

70

69

101

49

-

70

99

Génisses

89

122

89

289

86

-

84

90

Veaux

95

87

85

229

90

-

84

90

TOTAL

1137

736

515

1767

785

-

690

541

PETIT BETAIL

Capridés

1170

1612

1164

478

1614

-

1706

675

Ovidés

754

807

757

467

875

-

816

90

(Inspection territoriale de l’agriculture,  rapport, 1996 –2004)

L’année1999 connue des élévations du cheptel cause  des déplacements massifs des populations d’un groupement à l’autre (Kaniola, Izege, Burhale….) et de l’insécurité.  L’année 2001 a connue de grand déplacement  des  bétails (vols, pillages…) et une instabilité générale de groupement, raison  pour laquelle de recensement du bétail n’a pas été réalisé.

A.7.3.  Artisanat.

              Les activités sont diversifiées dans le groupement. On y rencontre des sièges des cordonneries, des menuiseries, etc.  Toutefois, nous noterons que ces activités ne sont pas pratiquées en association.

Le  constat a fait état de lieu de :

18 ateliers et coutures

10 boulangeries, et  12 ateliers menuiseries.

A.7.4.  Le  commerce.

            Les activités artisanales s’exercent dans le  groupement de Walungu et concernent que les articles de premières nécessités. Les ventes se fond dans diverses marchés publics, des jours et lieux différents. D’une manière générale les activités commerciales ont connu une régression suite à la situation inflationniste et les hostilités des 1996 et 1998 qui avaient créés soit la rareté des produits et articles divers sur les marchés, soit la rareté de la monnaie  dans la circulation.

C’est une situation dont les répercussions pèsent encore grandes sur la vie économique.

A.7.5. transport et communication

               Il existe une route de d’intérêt  général traversant le territoire de Walungu, le reliant à la ville de BUKAVU, au territoire de KABARE et MWENGA. Les autres routes des désertes agricoles sont défectueuses à cause de l’érosion et du manque de canton nage  pour l’entretien régulier.

Le transport est fait quelques fois les véhicules légers très souvent sur la tête ou à dos d’homme.

En ce qui concerne la communication la population est informée de ce qui se passe  dans le pays et dans le reste du monde en suivant les émissions des radions locales, nationales (OKAPI, MAENDELEO et MARIA….) et internationales.  Pour les émissions  locales signalons qu’il existait j’adis une radio  locale dénommée ; MULANGANE, implantée à  l’initiative du mwami pierre NDATABAYE, mais malheureusement les guerres n’ont pas permis à celui-ci de poursuivre ses activités.

A.8.   institutions de développement et organisations sociales

Quelques  organisations locales et internationales de développement opèrent dans le groupement de Walungu.

Les principaux sont les suivantes :

Tableau n°4 : organismes internationales et locaux œuvrant dans le groupement de Walungu.

ORGANISMES

ACTIVITESPRINCIPALES

Internationaux

lutte contre la malnutrition, la sécurité alimentaire

F.H.I :Food  for Henry international

activités agricoles, la sécurité alimentaire

IRC (international  rescu comity)

Hydraulique rural,

Save the children,

Démobilisation, désarmement et réintégration des enfants soldats,

MONUC: mission d’observation nations-unies au Congo,

démobilisation, désarmement et réintégration et rapatriées militaires

rwandais (hutu),

LOCAUX

Artisanat, agriculture, élevage et amélioration de l’habitat,

ADC : association de développement communautaire,

Soins de santé, agriculture et élevage,

ALUMAC; association de lutte contre les maladies chroniques

Agriculture, élevage, artisan,

BADI : bonne action pour le développement,

Elevage,  artisanat,

BAM ; bonne action muzusa,

Promotion de l’environnement,

MESEP : messager  pour l’éducation à la paix,

Education à la paix,

SOBRIKA : solidarité des briquetiers de Kahembarhi,

Amélioration de l’habit,

VODE : volontaire pour le développement rural

Education

VISION TEQOA

De traumatisassions des victimes viols et violences sexuels

P.A.A : programme d’alphabétisation des adultes,

Alphabétisation,

CAPRU : centre d’animation pour la promotion rural,

Activités agro-pastorales, éducation à la paix, soins de santé, et amélioration de l’habitat.

       

                                                                                                                                                                                                          (BEM : collectivité- chefferie de Ngweshe, rapport 2004)

Commentaire, le nombre des ONG augmente d’année en année mais les résultats de leurs activités ne sont pas visibles par des financements ou initiatives privées. Il faut noter cependant que de 1996 à nos  jours,  un grand élan se dessinait à cause des troubles, ces associations ont été essoufflées.

  1. B. Le matériel.

Pour la réalisation de notre travail, nous nous sommes servis des matériels suivants : stylo, fiche d’enquête, le  mètre ruban, block not piquet, le kilo.....

  1. C. Méthodologie

Notre étude est porte sur la caractérisation de système de production des bovins dans le territoire de Walungu, groupement de Walungu. Elle a été mené dans les localités de ; nshesha, makwale, ibona, chagombe et Thanjavur. Nous avons pu enquêter 60 fermiers, les méthodes que nous avons utilisé sont ;

  1. Méthodes

       Le terme méthode signifie ; l’ensemble des opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, le démontrer et les vérifier.

C.1.   la méthode descriptive

Elle nous permet de décrire le milieu de notre étude

C.2.  la méthode comparative

Cette méthode nous a permis de comparer la situation pastorale avant les guerres et près les guerres.

Par ailleurs, elle nous a permis de faire la comparaison entre la situation socio-économique actuelle de la population Pa rapport à d’autres populations ayant vécue la situation analogue.

C.3.   la méthode statistique

La représentation des résultants et leurs interprétation ont été rendu possibles grâce à cette méthode’.

C.4.  Technique

La technique est comme le note R. Pinto et M. GRAWITZ, un outil mis à la disposition de l’enquêter, et organiser par la méthode dans le but, les techniques sont Alor des moyens utilisés pour la collecte de données.

C.5.  l’observation participative

 Etant originaire du milieu, nous partageons la vie actuelle avec la population pour être mesure d’évaluer les effets de la guerre sur l’élevage.

C.6. la documentation

Faisant usage de cette technique, nous sommes servis de sources écrites ; les ouvrages, les TFC, les mémoires et les journaux, pour enrichir notre réflexion et bien mener notre étude.

C.7.  l’interview

Cette technique nous a permis d’obtenir des informations auprès  de nos enquêtes, qui étaient des fermiers des vaches.

A cet effet, nous avons utilisé l’interview dirigée. Un questionnaire d’enquêter confectionnée à cet effet nous a permis d’entrer en contact avec les paysans.

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