I.1. Brève Historique
Le terme GOMA semble tirer ses origines de « NGOMA » qui signifie en langues locales Tambour, règne d’où il parait que les anciens conséquents (Rwandais) habitaient sur cette colline magique à façade multiple où toute communication se passait au moyen du tambour. Par ailleurs, à l’époque coloniale, vers les années 1930 existait un village des pécheurs et un camp de travail de la compagnie de chemin de fer des grands lacs Africains (AFL en Sigle) qui deviendra la société de fer de l’Est.
En ce temps là, il constituait un point d’aboutissement du réseau routier et seul port d’étape pour le transport des produits agricoles et des matériels de construction provenant de Bukavu. Cette ville a connu son épanouissement sous diverses formes : le développement des échanges économiques avec différents milieux, la croissance démographique, l’installation des certaines usine telle que l’office nationale de café (ONC) et l’usine de super match…Par le décret du 08/09/1954, Goma a eu son statut d’un centre extra coutumier qui se développera pour devenir le chef lieu du Nord-Kivu (actuellement province)grâce à l’ordonnance loi n°88/176 du 15/11/1988.
Le dernier aspect de l’évolution de Goma s’inscrit étroitement en ligne de la dernière reforme de l’administration du territoire en RD Congo ; reforme portant sur le découpage territorial de l’ancienne province du Kivu en trois entités administratives autonomes : le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et le Maniema. Comme chef lieu de la nouvelle province du Nord-Kivu et nécessitant d’être soutenu en conséquence, la ville de Goma a bénéficé, juste au début, d’un investissement publique d’urgence. Cet investissement lui a permis d’améliorer sa modeste voirie urbaine, son réseau électrique et son éclairage public, son système de distribution d’eau et son système de santé.
I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2.1. LOCALISATION
La ville de GOMA est située à l’Est de la RD Congo en province du Nord-Kivu.
Elle se situe à une altitude de 1640m au bord du lac Kivu à 29° 14’ de longitude est et à 1° 45’ de latitude Sud.
Elle est limitée :
- Au Nord par le territoire de Nyiragongo ;
- Au Sud par le lac Kivu,
- A l’Est par la république du Rwanda ;
- A L’ouest par le territoire de Masisi.
I.2.2. SUPERFICIE, CLIMAT ET RELIEF
La ville de Goma s’étend sur une superficie de 66450,18km², son climat est tempéré et adouci par les vents qui soufflent du lac Kivu et des montagnes situés dans le parc de Virunga.
Deux saisons s’y présente avec ses sous périodes :
- Du Ier janvier au 15 février : une petite saison sèche ;
- Du 15 février au 15 mai : une petite saison de pluie ;
- Du 15 mai au 15 septembre : une grande saison sèche ;
- Du 15 septembre au 15 décembre : une grande saison de pluie.
Quant au relief, Goma est une plaine entourée de part et d’autre par les monts Goma, une chaine des montagnes volcaniques (environs 8 volcans).
I.2.3. HYDROGRAPHIE ET SOL
La ville de Goma ne possède ni rivière, ni source ni ruisseau. Ceci est lié à l’éruption volcanique qui vers les années 1800 a couvert toute la ville des laves faisant ainsi disparaître presque toute hydrographie de la ville à l’exception du lac Kivu qui alimente la ville en eau. Cependant, en plus de cette éruption primitive la ville de Goma connu d’autres telles que celle du 17/01/2002.
A l’instar d’autres entités administratives, la ville dispose d’une végétation et d’un paysage riche.
I.3. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
A Goma, il existe une diversité des cultures et d’ethnies tant nationales qu’étrangères.
En effet, centre d’attraction commerciale et des services, la ville est à la base d’un important exode rural et constitue un point de refuge des peuples venant des zones rurales et des zones de conflits armées (Walikale, Masisi, Rutchuru, Lubero, Beni, Bukavu, ……) et d’un afflux des gens non originaires de la région. Son aéroport international et son port la relient aux grandes villes du pays et d’autres coins du monde. Avant l’enquête, plus de 30.000 personnes avaient été contraintes et changer d’adresse suite à la coulée de lave, certaines ont dû être hébergées sur le site ESCO.
Tableau 1 : Répartition de la population par communes.
|
Nombres
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Effectif total
|
|
Commune de Goma
|
39314
|
39949
|
49409
|
4949
|
133621
|
|
Commune de Karisimbi
|
60646
|
73290
|
87029
|
99139
|
320104
|
|
Total
|
99960
|
113239
|
136438
|
104088
|
453725
|
Source : Mairie de Goma, tableau synthétique du recensement de la ville de Goma par commune 2008.
I.4. Subdivision administrative
Comme susmentionné, Goma est le chef lieu de la province du Nord-Kivu. Cette ville compte deux communes :
- La commune Urbaine de Goma comprend les quartiers : MIKENO, les VOLCANS, MAPENDO, KATINDO, HIMBI, KESHERO et Lac Vert.
- La commune Urbaine de Karisimbi ayant les quartiers : MURARA, KAHEMBE, MAJENGO, VIRUNGA, MABANGA NORD et SUD, KASIKA KATOYI, NDOSHO, MUGUNGA, et BUJOVU
Chaque commune est dirigée par un bourgmestre secondé par un assistant et chaque quartier est divisé en avenue et cellule. Les deux communes sont coordonnes par le maire de la ville qui lui aussi secondé à son tour par le maire assistant.
I.5. Aspect économique
5.1. Commerce et industrie
Le commerce est l’un des principales activités pratiqué dans la ville de Goma. Cette activité se développe de plus en plus et tend à occuper la plupart des femmes et des jeunes non scolarisés. Ceci est favorisé essentiellement par les voies routières Goma-Rutshuru, Goma-Sake, Goma-Rwanda, Goma-Bukavu et c’est à travers ces routes que s’approvisionne la ville de Goma. Signalons que les pratiques de commerce en produits vivriers sont moins fréquentées par les hommes. Dans cette même réalité, soulignons aussi que différentes transactions commerciales en produits vivriers sont effectuées entre la ville de Goma et les autres régions et même avec les pays étrangers par l’intermédiaire des voies lacustres et routières.
Les principaux produits qui viennent de l’extérieurs vers la ville sont : les haricots, le mais, le manioc, la banane, la viande, les légumes, les tomates, les pomme des terre, les céréales….. Et cela précisément des zones rurales environnantes : Masisi, Rutshuru, Kalehe, Nyiragongo, et Idjwi. Dans le domaine industriel, la ville de Goma compte des petites industries manufacturées et de transformations parmi lesquelles nous pouvons citer : la DIM (Diffusion Industrielle des Matières Plastiques) et BIG (Boulangerie Industriel de Goma).
5.2. Les échanges commerciaux
La location stratégique de la ville de Goma et très favorable aux échanges commerciaux avec les pays des grands Lacs les ports de Dar-el-salam et de Mombasa. Situé respectivement à 1721 et 1980 Km de la ville de Goma et bientôt la construction d’un marché moderne de l’Afrique central….. (Pays de grands lacs). La ville de Goma est la porte d’entrée des marchandises manufacturées pour la province Est de la RD Congo et même pour les pays des grands lacs, car elle contribue aussi comme une porte de sortie des explorations, cet atout n’est pas négligeable pour les opérations économiques.
5.3. Le potentiel touristique
La pratique des volcans actifs et éteint, l’abondance et la variété de la faune et de la flore du parc National de Virunga à proximité de la ville de Goma avec des espèces rares, voire unique au monde, de la présence du Lac et de certain sites touristiques aux bords lui donnent une valeur extra ordinaire.
5.4. Hôtel et logement
Goma étant une ville touristique comporte beaucoup d’hôtel ainsi que des centres d’accueil pour recevoir les touristes, visiteurs (Voyageurs). Quant au logement, il reste précaire ; 78,4% de logement sont en planches, les logements construit en dur sont nombreux en ville : plus au moins 53,1% alors que au Lac vert et dans les camps de militaires les maisons en dure n’existent presque pas, la population vit dans des cabanes.
5.5. Les infrastructures économiques
La ville de Goma dispose de quelques infrastructures permettant d’entreprendre des initiatives économiques à petite échelle notamment les réseaux d’énergie d’eau de transport et de télécommunication.
Trois sortes d’énergies sont consommées à Goma : le Charbon de bois, le pétrole et l’énergie électrique aui sert 1/3 de la population.
Constitue la source d’énergie la plus répandue dans la ville de goma, ce qui implique une pression de l’homme sur la nature, l’environnement. On estime que 65 pourcent de la population consomment le charbon de bois.
Il est particulièrement consommé pour l’éclairage dans les ménages, le soin et quelque peu pour les travaux de la cuisine en raison de l’absence et de l’irrégularité de courant électrique car même les ménages raccordés à la SNEL consomment aussi du pétrole. Pour les autres produits pétroliers, l’essence, le mazout sont aussi utilisé pour alimenter les groupes électrogènes et pour la consommation des véhicules.
- L’énergie électrique : elle provient de la centrale hydro-électrique de RUZIZI dans le Sud-kivu, alimentation installé depuis 1985, ayant une puissance 20 MW et soumise à beaucoup d’aléas.
- Fourniture d’eau : outre la satisfaction des besoins privés (boisson, cuisine, nettoyage...), l’eau reste un problème majeur, en ce qui concerne son transport et sa fourniture à la population, sa qualité ainsi que sa quantité.
- Transport et communication : la ville de Goma disposait d’un réseau de voie de circulation compte malgré une praticabilité relative, mais l’éruption volcanique du 17 Janvier 2002 avait presque tout emporté. Cependant avec l’appui de l’union Européenne, à travers l’ONG Agro Action Allemande (AAA), et les accords avec les Ougandais, on essaie de couvrir et d’asphalter la voirie urbaine.
Les voies routières, lacustres et aériennes sont exploitées pour désencadrer et faire valoir la ville de Goma dont les principaux axes sont :
- GOMA-MASISI-WALIKALE 230 Km ;
- GOMA-BUTEMBO-BENI 395Km ;
- GOMA-BUKAVU 208 Km
- GOMA-GISENYI 2Km
Le transport sur le lac était assuré par la SNCC en premier lieu et les particuliers en second lieu mais ces derniers temps, d’autres bateaux privés font les navettes GOMA-BUKAVU. Quant au transport aérien. Il est géré par la RVA et comportait une piste de 3000 m de longueur et d’une largeur de 45 m. Cependant, aujourd’hui 1000m ont été englouti par les laves. Cet aéroport des installations fixes. Il a une capacité de recevoir 300 passagers par heure. Il a en suite une chambre froide de 62m² équipée pour la mise sur bateau (plate pour le Cargo). Lors de la tragédie Rwandaise de 1994, l’aéroport de Goma avait d’ailleurs fait la preuve de sa capacité à recevoir des quantités énormes d’aides humanitaire au mois 30.000t des marchandises par année. Il relie également GOMA plusieurs villes : (KINSHASA, KISANGANI, LUBUMBASHI, KENYA, KAMPALA, KIGALI…) ainsi qu’à d’autres pistes situées dans les pays, ne remplissant pas les conditions d’aéroport (Walikale, Butembo, Bukavu).
- Les réseaux de communication et télécommunication
Nous avons plusieurs réseaux téléphoniques à Goma : VODACOM, AIRTEL, CCT, SUPERCELL, TIGO mais l’OCTC continue a être fonctionnelle (office congolaise de télécommunication) avec une puissance de 2000W (Rayon de diffusion de 35km à vol d’oiseau) le radio MJCW, OKAPI, SAUTI YA INJILI, LA COLOMBE, KIVU ONE et RAO FM…
Nous y retrouvons l’insuffisance des infrastructures sportives.
Il y a seulement trois staffes de football, le stade de l’unité, le stade Afia et le stage de volcan. Il y a aussi d’autres sports pratiqués par les individus tels que le karaté, la boxe, Basket, la course, tennis…
I.6. LES INSTITUTIONS FINANCIERES
Quelques banques sont opérationnelles dans la ville :
- BCC : Banque Commerciale du Congolaise
- BCCE : Banque Congolaise du Commerciale de l’Extérieur
- NBK : Nouvelle Banque de Kinshasa
- BIC : Banque internationale de crédit
- BIAC : Banque internationale en Afrique au Congo.
A côté de ces banques fonctionnent aussi des coopératives et caisses d’épargnes notamment : la COOPEC IMARA, COOPEC TUMAINI, CADECO, MECREGO (Mutuelle d’Epargne et de Crédits du Congo)... Actuellement, ces institutions financières connaissent des difficultés pour satisfaire leurs clients autant qu’elles fonctionnent à peine.
I.6.1. L’agriculture et l’élevage
La ville de Goma à un sol volcanique favorable à l’agriculture mais compte tenue de l’espace presque envahi par des constructions et vu la prédominance des roches volcaniques, la production agricoles est devenu inférieure aux besoins alimentaires actuels de la population. Nous rencontrons dans la ville de Goma un élevage surtout du petit bétail et de la race locale. Il s’agit des caprins et parfois des porcs.
I.6.2. Aspect social
I.6.2.1. Religion
Nous avons le catholique, le protestant, l’Islam, le kimbanguisme ainsi que les églises des réveils qui sont très nombreux.
I.6.2.2. Quelques organisation non gouvernementales de développement et les initiatives locales de développement
Le conseil régionale des organisations non gouvernementales de développement du Nord-Kivu ( CRONGD) compte une trentaine d’ONG dont la majorité ont leur siège dans la ville de Goma, parmi ces ONG nous pouvons citer :
- CAJED : concert d’action pour jeunes et enfants défavorisés ;
- GEAD : Groupe d’étude et d’action pour le développement intégral.
- ACODI : Action communautaire pour le développement Intégré.
- APIBA : Appui aux initiatives de bases ;
- DDD : Département de la Diaconie et développement
- BEED : Bureau d’étude et d’expertise de développement ;
- UWAKI : Umoja wa wamama wakulima wa kivu.
- FCN : Family care Network.
- DOCS : Doctor on call service
- COONKI : Coopération centrale du Kivu
- PAIDEK : Projet d’Appui aux initiatives de développement
- PGT : Projet des Gorilles de Taina ;
- ASODE : Association solidarités pour le développement ;
- UCOOPANOKI : Union des coopérations du Nord-Kivu outre en ces organisations bien structurées, on rencontre des ILD telles que l’ACCO.
6.2.3. EDUCATION ET FORMATION
La ville de Goma regorge plusieurs institutions scolaires mais qui demandent d’être réhabilitées.
En ce qui concerne les instituts et universités nous avons :
ISC : Institut supérieur Rural de commerce ;
ISDR/GL : Institut Supérieur de développement Rural de Grand Lac ;
CUNK : Centre Universitaire du Nord-Kivu ;
ISIG : Institut Supérieur d’informatique et de gestion ;
IST : Institut Supérieur de tourisme ;
ISGA : Institut supérieur de gestion et aménagement ;
ISA : Institut Supérieur Agronomique ;
ULPGL : Université Libre de Pays de Grand Lacs ;
UNIGOM : Université de Goma.
ISP /MACUMBI : Institut Supérieur Pédagogie de MACUMBI ;
EFOBANC : Ecole de formation Bancaire.
Table de matières
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