Arrow Table de matières
2908600

INTRODUCTION

 

  • Etat de la question

Le développement est un processus de changement positif intégrant tous les aspects de la vie de l’homme. C’est encore selon KASUKU KABALA (2001) : « toute démarche de l’homme dans le sens d’équilibrer la société, s’attaquant à toute entrave pour la réalisation (de l’avoir plus, de l’être plus) bref, du bien être général » pour promouvoir le développement d’une communauté, il convient de susciter la participation ou mieux l’implication des toutes les couches de la population, les hommes, les femmes, les garçons et les filles aux actions d’autopromotion touchant les différents secteurs de la vie socio-économique : l’agriculture, l’élevage, la santé, l’éducation, le logement, l’environnement etc…

           Il y a 10 ans les dirigeants des différents pays sous l’égide de l’OMS et l’UNICEF, réunis à l’occasion du sommet mondial pour les enfants, se sont engagés à garantir aux femmes un accès universel aux soins de santé maternelle avant l’an 2000 pourtant, 44 millions des femmes dans les pays en voie de développement n’ont toujours pas accès aux soins prénatales. Les quelques 600.000 cas de mortalité maternelle et les  5.000.000 de bébés meurent juste avant la naissance, ou dans la semaine qui suit, enregistrés chaque année, sont largement imputables à l’insuffisance de soins durant la grossesse et l’accouchement.

           Des générations d’adultes en bonne santé doivent la vie à des vaccins qui les ont protégés dans leur enfance contre les maladies meurtrières. Selon l’OMS, les progrès économiques et humains qui font la fierté de tant des sociétés dépendent largement de l’amélioration de santé publique dont la vaccination est un pilier. Pourtant, la vaccination n’est pas reconnue à sa juste valeur particulièrement dans les pays industrialisés, où elle fait partie des acquis dans le monde en développement. Elle ne reçoit pas d’attention qu’elle mérite même si son effort a été remarquable au cours de 15 dernières années

           L’état de santé et l’état nutritionnel de la femme pendant la grossesse constituent des facteurs très importants pour la croissance fœtale et le développement de l’enfant durant les premières étapes de la vie. On peut dans les politiques de santé séparer la dyade : «  mère-enfant » ceux-ci ont des conséquences si on analyse les besoins fondamentaux des femmes dans les domaines de la santé du point de vue strictement médical ; on peut remarquer certains facteurs passant inaperçus qui sont très importants pour la santé maternelle et infantile : le statut social, le surmenage physique et nerveux, la fatigue chronique, non seulement sur sa santé à venir et sa capacité à  effectuer les nombreuses taches auxquelles elles doivent répondre mais également sur le développement et la santé de son enfant. En terme de santé et de développement le couple mère – enfant ne peut –être séparé.

           Les problèmes de santé et des activités ménagères des femmes doivent être considères dans les programmes visant à améliorer l’état sanitaire de la population dans leur spécificité et leur complexité.

           Il est nécessaire tout d’abord de les reconnaître et d’en étudier les particularités dans un milieu donné. La planification familiale pourrait sauver la vie de certaines de milliers des femmes chaque année. La plupart des naissances non désirées relèvent de la catégories à haut risque, elle pourrait éviter une forte proportion des décès matériels consécutifs à des avortements réalisés dans de mauvaises conditions mais aussi éviter les causes d’insuffisance pondérale des enfants à la naissance, elle pourrait améliorer la qualité générale de vie des femmes et aider à prévenir : « l’épuisement maternel » causé par des grossesses trop nombreuse et trop rapprochées et permettre aux mère de récupérer après la naissance. Bref, elle contribuerait à promouvoir la santé maternelle et infantile ,qui est le substratum de tout développement humain.

  • Problématique

Hier comme aujourd’hui, l’Afrique connaît des difficultés économiques majeures qui affectent gravement le quotidien de la population.

Les enfants naissent avec des poids insuffisants et en pays sous développés (rapport Unicef situation des enfants dans le monde 1998) en République Démocratique du Congo où les femmes sont soumises à la mal nutrition, violence sexuelle, la guerre, le manque de santé primaire.

Les femmes ménagères des pays en voie de développement sont astreintes à une succession de travaux pénibles et fatigants de longues journées. Elles ne s’accordent aucun moment du repos, prises par leurs soucis constants de rendre heureux leurs ménages et satisfaire leurs besoins.

Les risques que court aujourd’hui une femme africaine est de mourir sous des complications survenues en cours d’accouchement   (1sur20), alors qu’en Europe ou en Amérique du Nord il est d’environ 1sur36000. La limitation des risques de complications une fois  l’accouchement commencé, dépend dans une large mesure de la disponibilité de soins obstétricaux d’urgence, de la surveillance prénatale et de l’hygiène des activités ménagères.

Selon ADOLPHE PINARD, la surveillance prénatale nécessite une consultation prénatale mensuelle jusqu’au 7eme mois, une fois tous les 15jours, les 2 derniers mois. Les consultations prénatales, préscolaires de planning familial, la fréquentation régulière du centre de santé en cas de maladie, la connaissance de la médication sont des recommandations applicables à bon escient par la femme ménagère en faveur de la santé de la population.

En RDC en générale et au Nord-Kivu en particulier précisément dans la commune de KARISIMBI la situation n’est guerre différente. Cependant en dépit de toutes ces observations, les ménages où vivent les femmes enceintes dans ma commune de KARISIMBI demeurent les foyers des plusieurs maux et risques pour la santé entre autre : les soins médicaux non assurés, les travaux pénibles, l’hygiène corporelle, le faible revenu, la mauvaise alimentation ou nutrition, l’insalubrité, les consultations prénatales et préscolaires et les soins obstétricaux sont négligés ou ignorés.

Tous ces problèmes de santé en rapport avec le rôle de la femme enceinte restent très courants dans la commune de KARISIMBI  et sont dus et aggravés par son manque d’encadrement adéquat et son impréparation à les résoudre dans le ménage. Les grossesses trop fréquentes et les activités ménagères intenses, la nutrition, l’alimentation, les avortements provoqués, le non respect de l’espacement de naissances sont autant des problèmes de la dégradation de l’Etat de santé chef la femme en générale et de la femme enceinte en particulière.

Par rapport à la problématique posée, les questions ci-après nous viennent à l’esprit :

  • Pourquoi dans la commune de KARISIMBI, il y a-t-il d’insuffisance pondérale chez le nouveau-né pour les femmes enceintes lors de l’accouchement ?
  • Les ménages peuvent-elles entreprendre une relation sanitaire avec les centres hospitaliers pour suivre le cours évolutif de la grossesse chez les femmes dans la commune de KARISIMBI ?
  • L’encadrement des femmes enceintes par un programme sanito-nutritionnel ne contribue t-il pas à relever le niveau d’implication de la femme enceinte dans l’amélioration de sa santé et celles des membres de son ménage ?
  • L’éducation des femmes enceintes ne serait-elle pas un préalable efficace pour réduire l’incidence d’insuffisance pondérale des enfants sur les risques qu’elles courent pour leur santé et celles des nouveau-nés ?

   A ce propos, le Prof VIS a démontré que la femme en Afrique centrale est régulièrement enceinte et présente des besoins énergétiques élevés et ne réduit pas ses activités physiques. Sa consommation alimentaire étant insuffisante, elle puisse dans ses réserves pour combler ses besoins en énergie. Enfin le gain pondéral pendant la grossesse devient bas ; ce qui entraîne l’insuffisance pondérale chez les nouveaux nés.

La femme enceinte doit faire attention pendant la période de la grossesse, ou veiller à sa nutrition, sa santé etc.

Nous techniciens en Développement Rural (TDR) allons essayer de résoudre ce problème avec les capacités que nous avons.

  • Hypothèse du travail

        L’hypothèse est par définition : « une proposition de réponse aux questions que l’on se pose à propos de ‘objet de recherche, formulée en des termes tels que l’observation et l’analyse puissent fournir une réponse ».

Pour notre travail, nous émettons les hypothèses suivantes :

  • La mise en place d’une structure de prise en charge des femmes enceintes avec un minimum de contribution pourrait aider à assister ces femmes enceintes en besoin sanito-nutritionnelle.
  • Les mutuelles de santé et comité de santé pourraient multiplier leur point de contact et contribuerait efficacement à l’évolution de la grossesse.
  • La création d’un centre d’accompagnement sanitaire des femmes enceintes pourrait améliorer leur situation socio-sanitaire et réduire l’insuffisance pondérale sur leurs nouveau-nés.
    • Choix et intérêt du sujet

En choisissant ce sujet nous avons été frappés par le fait que les femmes de Goma en générale et celle de commune de KARISIMBI en particulier sont victimes d’une lourde charge, post-natale avec les enfants malades et présentant des problèmes sanitaires et hygiéniques à la naissance.

Ce travail permettra de connaître réellement la raison de cette anomalie dans cette région du pays et permettra au monde scientifique d’avoir des objectifs clairs dans l’apport de la solution.

  • Objectifs du travail

En confectionnant ce travail, notre objectif est de produire un travail scientifique qui va servir d’exemple en répondant aux questions suivantes :

  • Il y a-t-il un moyen de mener une action pour améliorer la sanitaire de la femme enceinte dans la commune de KARISIMBI ?
  • L’éducation de femmes enceintes ne serait-elle pas un préalable efficace pour réduire l’incidence d’insuffisance pondérale des enfants sur les risques qu’elles courent pour leur santé et celle des nouveau-nés ?
    • Méthodologie de travail
      • Méthodes utilisées

D’après M. GRAWITZ (1971) « La méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu’elle doit démontrer et qu’elle doit vérifier ». En ce qui nous concerne, nous allons utiliser les méthodes suivantes :

  • La méthode descriptive

Elle est comprise comme celle qui cherche à décrire les faits et les situations tels qu’ils existent, ainsi que les phénomènes sociaux. Cette méthode nous permettra de décrire les réalités de la commune de Karisimbi qui est notre milieu d’étude, sur le plan géographique, socio-sanitaire, nutritionnelle politico-administratif et culturel.

  • La méthode analytique

Elle consiste à analyser les données récoltées en vue de relever et expliquer les causes des faits et leurs conséquences. Celle-ci nous aidera à analyser la situation-problème de la faible implication de la femme enceinte dans l’amélioration de sa santé et de sa nutrition ainsi que l’incidence ou l’impact sur l’insuffisance pondérale.

  • La méthode statistique

Elle consiste à interpréter les données chiffrées en possession de l’enquêteur. Celle-ci sera utile dans l’interprétation des données chiffrées récoltées lors de notre enquête sur le sujet du présent travail. Ce sont les données monographiques du milieu d’étude, les données d’enquête et les données du sujet conçu comme solution aux problèmes relevés.

  • Techniques utilisées

Selon M. Grawitz (1971) « les techniques sont définies comme des outils mis à la disposition de la recherche et organisées par la méthode dans le but de la recherche.

Les techniques sont les moyens utilisés pour récolté les données ».

Les techniques sont :

  • Interview
  • Echantillonnage
  • Questionnaire d’enquête
  • Plan sommaire du travail

Outre l’introduction générale et la conclusion générale, notre travail comprend 3 chapitres.

Chap1 : Présentation du milieu d’étude

Chap2 : Analyses et interprétation des résultats d’enquête

Chap3 : Projet de Développement

Partager ce travail sur :