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CHAP I PRESENTATION DU GROUPEMENT DE BUSHUMBA

Ce chapitre va traiter des éléments d’ordre physique, démographique, économique et culturel.

I.1. Situation géographique

Le Groupement de Bushumba est situé au Nord du Territoire de Kabare. Il est l’un de quatorze groupements formant la chefferie de Kabare, dans la Province du Sud-Kivu.

Bushumba est le cinquième groupement, des groupements du Territoire de Kabare avec une superficie de 180Km². Ce groupement est subdivisé en villages et les villages en sous-villages dirigés par les chefs communément appelés « MPANYIROMUSINGO » « NYUMBA KUMI » Le dit groupement regorge onze villages présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau N° 1 : répartition des chefs du Groupement de Bushumba par village.

Villages

chef

01

Bushumba

KAMANZI CIZA VICTOR

02

Mulengeza

NGUNDA MBAGIRA WILLY

03

Muganzo

MUSENGO KAJIBWAMI

04

Kishoke I

RUSHINGWA RUVUNANGIZA

05

Kishoke II

KABI MASTAKI

06

Muramu

BAYONGWA MUSENGO

07

Lwangoma

MWERWE BIHOGO

08

Buhehe

RUVUNINGOMA MURHESA

09

Itara

RUMARACISHIKA MUROHA

10

Lushendu

BIGARUKA KANYWENE

11

Nyabulongwe

MUKUMIRO KAHUSI

Commentaire : il ressort de ce tableau que la subdivision administrative du Groupement de Bushulba se fait par la répartition des chefs dans les différentes entités administratives qui sont des vrais villages. Les villages sont à leur tour subdivisés en sous villages sous les responsabilités de NYUMBA KUMI qui soumettent des rapports aux chefs des villages et ceux-ci les soumettent à leur tour au chef de Groupement.

  • Le Groupement de Bushumba est situé à 33 Km de la ville de Bukavu. Il est limité :
  • Au Nord : par les Groupements de LUHIHI et D’IRABATA KATANA
  • Au Sud : par le Groupement de MUDAKA et la RIVI7RE MUSHUVA, qui sépare ces deux Groupements Voisins ;
  • A l’Est : par les Groupements de LUGENDO, d’ISHUNGU et le lac Kivu
  • A l’Ouest : par les Groupements de MITI et de BUGORHE

L’homme de Bushumba vit avec sa culture traditionnelle, surtout la catégorie des sages, les autres n’ont pas, notamment ceux qui sont soucieux du développement du milieu.

Ces  derniers  travaillent   sur l’initiative  privée mais ne sont pas  bien appréciés par le centre  hospitalier de Birava. Les petits centres  de Bushumba   de Mabgo et d’Itara sont aussi  quelque fois  importants car ils donnent   des médicaments capables de calmer certaines maladies jusqu’à ce qu’on atteigne  le centre hospitalier, malgré l’insuffisance de  moyens de déplacement  dont  souffrent ces derniers.

I.4.4. ASSOCIATIONS  DE DEVELOPPEMENT

Avant  de passer  en revue  les associations  que regorge le Groupement de Bushumba, signalons  que ses villages, excepté Kishoke II, ne disposent pas d’eau potable.

C’est  seulement  dans les vallées   qu’on trouve de l’eau grâce à  des projets d’eau  qu’a exécutés le comité Anti-Bwaki (CAB).

Voici quelques  réalisations  du BDD  et du CAB

  1. Bureau Diocésain de Développement

Il  a déjà  construit  plus  de  45  sources dans le Groupement  de Bushumba depuis  1982 jusqu’en 2005.

  1. Le Comité Anti-Bwaki

Il a déjà construit   et aménagé  plus de 22 tuyaux, bornes fontaines qui alimentent   jusqu’à présent  la population locale.

Quelques dépôts  pour permettre aux agriculteurs de mieux  conserver leurs produits. Malgré ces  œuvres, la population de Bushumba  souhaiterait  que le CAB puisse faire encore son mieux   possible pour aboutir à la réalisation des projets  de l’eau potable sur les lignes principales du groupement.

  1. Les associations et Comités de développement

La population de Bushumba se penche beaucoup sur les activités  de développement communautaire. Ces activités  permettent aux gens qui ne pratiquent pas  d’autres travaux  d’assurer leur  survie.

Ainsi, on  compte beaucoup d’associations à Bushumba appuyés par les ONG  locales. Voici  les plus célèbres : ADEPAD, AMOVED, FFP, FFP, AAV, ASADHU, PRIAM, ACOP,…

Nous avons  classé chacun de ces associations  par leurs sièges sociaux dans  le tableau suivant :

Tableau N°4 Répartition des associations  les plus  influentes dans le Groupement  de Bushumba suivant leurs sièges sociaux et leurs domaines d’intervention.

DENOMINATION

VILLAGE

DOMAINE D’INTERVENTION

SIEGE SOCIAL

01

ADEPAD

BUSHUMBA CENTRE

DEVELOPPEMENT

CIKOMA

02

ADEPU

BUSHUMBA CENTRE

DEVELOPPEMENT

KARHANDIKO

03

AMOVED

MUGANZO

MEDICAL

KAVUMBA

04

ACOP

BUSHUMBA CENTRE

AGRICULTURE

CIKOMA

05

PAV

MUGANZO

PECHE

NKANGA

06

CARS

KISHOKE I

ELEVAGE

MULAMBI

07

AAPE

BUSHUMBA CENTRE

ARTISANAT

KARHANDIKO

Source : Archives du Groupement

Commentaire :

Pour les sièges sociaux, signalons que toutes les associations visent  à installer  leurs bureaux au bord de la route pour permettre  aux fonds  et à d’autres personnes de les  localiser  et les atteindre  facilement. Ce tableau  aussi nous montre la plupart  des associations centralisées dans Bushumba centre. Suite à  sa position au centre   du groupement, ces associations ne travaillent pas avec les mêmes objectifs. Chacune  a son objectif à réaliser en  faveur  de la  population.

I.5. SITUATION ECONOMIQUE

Les activités les plus  pratiquée dans le Groupement de Bushumba sont : l’agriculture,  l’élevage, le commerce et la pêche.

I.5.1. L’AGRICULTURE

C’est la principale activité économique de la population de Bushumba. L’agriculture est considérée comme le point   central   de développement et de la  survie. L’activité   agricole est purement   traditionnelle et d’autosubsistance.

Signalons  que  l’agriculture dans le Groupement  de Bushumba connait    beaucoup de problèmes relatifs aux :

  1. Techniques culturales  traditionnelles

Le rendement   étant médiocre pour les cultures  maraichères et les  cultures industrielles dans tous les  villages du groupement, les cultivateurs cherchent  à utiliser des techniques industrielles. Malheureusement, on note la carence totale  des cadres  doués en cette matière.

  1. Conflits fonciers

Ces conflits  poussent  les habitants à  perdre  leur temps au tribunal ou au parquet  pendant  sot la période culturale. D’autres travaillent dans leurs champs, eux ont suivi des procès tribunal au parquet.

  1. L’épuisement du sol

Ce problème est dû au manque  d’engrais d’où la pauvreté  du sol. Depuis longtemps, les cultivateurs   de Bushumba utilisaient  la bouse des vaches qui rendaient  les sols  fertiles, mais cette   pratique   a été arrêtée par les  guerres à répétition.

  1. Querelles entre cultivateurs et éleveurs

Etant donné  que les animaux sont des éléments nuisibles aux plantes, ces problèmes poussent les cultivateurs  à se quereller  avec les éleveurs et cette difficulté pousse certains à faire  recours aux autorités  étatiques, d’où la naissance des conflits avec les voisins.

I.5.2. L’ELEVAGE

Il est  la seconde activité de l’homme de Bushumba. On  élève les bovins et les ovins. Les ovins sont généralement les cobayes, les lapins. Ajoutons aussi que dans  ce groupement nous  trouvons des animaux volailles comme les poules, les canards. Cet élevage se pratique  dans certains villages du  groupement, mais n’intervient pas  dans  la scolarisation des enfants. C’est un  élevage de prestige.

L’élevage des bovins  est pratiqué  par une minorité  de familles, qui portent le nom de « BAKAVE » ou « les grands éleveurs ». Ces familles sont minoritaires à raison  que d’autres ne veulent  pas cette  pratique, suite à la  frustration causée par l’insécurité et pillages organisés par les ennemis  de la paix. C’est pour cette raison, que nos investigations, montrent que sur 135  maisons  enquêtées, seulement 208 têtes des ovins, 28 têtes bovins et 30 des caprins ont été  identifiées.

          Notons que   les guerres  de libération  avec leurs  cortèges de pillards, insécurité, meurtres, ont porté un coup   fatal à l’élevage dans le Groupement de Bushumba. Les bandes armées venaient razzier à volonté dans toutes  les entités les FARDC et la POLICE ne ripostaient pas.

I.5.3. LA PECHE

Elle est pratiquée artisanalement dans tous les villages de l’Est du groupement : KISHOKE I, KISHOLE II, MURAMA, BUHENE et LWANGOMA.

 Ces villages  sont situés au bord du Lac Kivu. Dans  ces villages les habitants pêchent gougeons. Les produits  de cette pêche   sont  écoulés  en grande  partie sur le marché de Kakumbo à Birava, chaque mercredi et samedi, et marché de Mudaka chaque   jeudi et Dimanche, mais aussi dans de petits marchés (limanga), la quantité restante  est consommée par les familles des pêcheurs. Ajoutons aussi que dans ces coins, le  groupement connait  des problèmes suite au manque  des équipements appropriés pour la matière de pêche.

I.5.4.  COMMERCE ET TRANSPORT

Ce groupement  compte les marchés : CABWINE, MWAMI, BIRAVA et  MUSHWESHE, au total trois. Etant donné que  ces trois marchés semblent    insuffisants à la réalisation du commerce, quelques vendeurs ont jugé bon  de faire transiter  aussi leurs  biens  dans le marché de Mudaka chaque jeudi et dimanche.

Bref : le Groupement  de Bushumba compte trois  marchés fonctionnant  de manière suivante :

  • CABWINE-MWAMI : chaque jeudi et chaque dimanche. Auparavant, ce marché s’appelait  (CARWIDEGEMBYA) car son implantation  a eu lieu cependant le règne de RWIDEGEMBYA. Quand il  fut remplacé , le nom aussi   fut changé.
  • KAKUMBO : ce marché fonctionne chaque mercredi et samedi.

Ajoutons aussi que dans  le camp  militaire  de Nyamunyunyi se trouve  un petit marché fonctionnant  dans la soirée et cela chaque jour, c’est un marché de secours aux militaires  et à leurs  habitants voisins. Ce marché est l’œuvre de l’OIM, une organisation chargée  pour la réhabilitation de camps des militaires.

Tous ces marchés permettent  à la population de Bushumba d’accéder aux produits manufacturés de première  nécessité venant de la ville de Bukavu.

Actuellement, le transport est assuré par des bus privés faisant transit Bukavu-Mudaka ou Kavumu-Mudaka-Bukavu. Les villages de l’Est utilisent le transport  maritime, surtout les pirogues à moteur sur le Lac Kivu faisant  Birava-Bukavu ou Bukavu-Birava.

Signalons  que  dans ce groupement quelques  villages souffrent de manque  de moyens  de déplacement, car les habitants atteignent l’endroit pour le transport après avoir marché un long temps à pieds, Ce problème  frappe surtout les habitants de l’Ouest du groupement comme par exemple : Bushumba centre, Muganzo, …., les habitants  effectuent au moins une durée de 90 à 120 minutes  de marche à pieds pour atteindre  la route principale en cas d’un voyage  en ville.

CLIMAT, VEGETATION ET HYDROGRAPHIE

  1. Climat

Le climat tropical humide est dominant dans le Groupement de Bushumba.

Il est caractérisé par deux saisons malgré la perturbation qu’on observe d’un moment à l’autre : la saison sèche et la saison des pluies. Dans le Groupement de Bushumba, la saison sèche varie entre 3 et 4 mois (mai, Juin, Juillet, août).

          La saison des pluies varie entre 8 et 9 mois (Septembre, Octobre, Novembre, Décembre, Janvier, février, mars, Avril et Mai, quelques fois).

La température moyenne actuelle ne dépasse pas 19°C et demeure au cours de l’année. La température minimale est de 17°C et son altitude moyenne varie entre 1400 et 1500 mètres.

  1. Végétation

La végétation du Groupement de Bushumba est caractérisée par une savane herbeuse et boisée.

  1. Relief

Dans le Groupement de Bushumba, le relief présente une altitude de 1773 mètres, dominée par les pentes faibles qui s’abaissent vers le Lac Kivu et surtout par la montagne la plus élevée qu’on appelle « MPANDA », située dans le sous-village de MUKANDA à l’Est du groupement

  1. Hydrographie

Elle est pratiquement représentée par la rivière MUSHUVA. Cette rivière sépare le Groupement de Bushumba et celui de MUDAKA. Elle tire sa source dans le Parc National de Kahuzi Biega (PNKB) jusqu’au Lac Kivu après avoir reçu les eaux d’autres petites rivières comme : Kahisa, Langa, Nyalubira,….

D’autres rivières traversent le Groupement de Bushumba : Garhanywa, Garhashomwa, Kabufula, etc,… Toute ces rivière déversent dans le Lac Kivu et changent d’appellation selon  les milieux.

  1. LE SOL DU GROUPEMENT

Les sols du groupement de Bushumba sont de type agrilo-sablonneux, excepté quelques endroits près des marins où les terres sont tourbeuses.

Le sol résulte des couches sédimentaires localement recouvertes des coulées des laves généralement basiques.

I.2. SITUATION DEMOCRAPHIQUE

Le Groupement de Bushumba est le cinquième groupement du Territoire de Kabare avec  une superficie de 18km2 pour une densité de 45077 habitants. Ce groupement est majoritairement peuplé par le Bashi. On y trouvait aussi quelques immigrant composés des anciens Rwandais et surtout dans le camp de Nyamunyunye où vivent actuellement les militaires de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo. Quoi qu’il ne soit, on distingue dans ce groupement deux classes sociales :

  • Les dirigeants politiques et les notables, qui gèrent sans discrimination ;
  • La classe sociale des paysans la frange de la population sur quoi repose la charge du roi (Mwami) ;
  • La classe sociale des pygmées, qui sont intégrés sans discrimination par ces classes Les paysans dominent beaucoup par rapport aux pygmées et sont sédimentaires. Puis ils sont intégrés dans la classe des paysans.

LANGUES

Deux langues sont parlées dans le Groupement de Bushumba :

  • Mashi : langue parlée par les autochtones de Bushumba ;
  • Kiswahili : c’est une langue plus souvent parlée par les intellectuels, les commerçants et les visiteurs du groupement

Actuellement, il ya évolution du français et de l’anglais uniquement par les intellectuels

POPULATION

La population de Bushumba est venue des différents clans et milieux comme :

  • Les BANYAMOCA : descendants du Mwami clan régnant dans Bushumba ;
  • Les BISHAZA : sont venus de MPEMBE au Rwanda ;
  • Les BAZIRALO : sont venus dans la colline ZIRALO de BUTEMBO ;
  • Les WALENGA : sont venus de CISHARHI à l’Ouest des volcans.

Tableau N°2 : Répartition de la population de Bushumba suivant les villages pour l’exercice 2010

VILLAGE

HOMMES

FEMMES

GARÇONS

FILLES

TOTAL

01

BUSHUMBA CENTRE

720

980

1171

1273

4164

02

MULENGEZA

586

721

791

791

2895

03

MUGANZO

869

917

1164

1148

4098

04

KISHOKE I

994

1119

1425

1830

5868

05

KISHOKE II

684

1112

1094

1102

3992

06

MURAMA

799

756

117

1188

3918

07

LWANGOMA

745

870

1304

1368

4287

08

BUHEHE

570

675

925

939

3109

09

ITARA

509

569

725

848

2651

10

LUSHENDA

563

725

886

1009

3183

11

NYABULONGWE

506

667

856

988

3017

12

TOTAUX

7545

9111

12017

12510

41183

Ce sont les données qui datent du rapport annuel de 2010

Commentaire : au cour de cette année 2010, nous remarquons à travers ce tableau que la population de Bushumba a augmenté dans le village de KISHOKE I, toujours ayant un taux de masculinité et féminité plus élevé que les autres.

De même, les garçons et les filles deviennent plus nombreux dans ce village, les femmes apparaissent nombreuses dans KISHOKE II, mais aussi MUGANZO

Ceci explique une population concentrée dans ces deux KISHOKE suite à leur rapprochement avec le Lac Kivu

I.3. SITUATION POLITIQUE

Le Groupement de Bushumba est connu dans l’histoire de KABARE depuis sa création en 1919 juste après la première guerre mondiale, comme une concession administrative.

L’histoire de l’Afrique et du Congo nous affirme que les pygmées (BARHWA) sont les premiers  occupants du pays entre XIVe et XVe siècle.

Plusieurs noyaux de pygmées vivaient sur les versants occidentaux de la dorsale du Kivu. Ils pratiquaient l’économie de prédation (la chasse et cueillette).

Actuellement les BARHWA vivent dans la partie Ouest du Groupement de Bushumba ; plus précisément aux alentours du Parc National de KAHUZI BIEGA (PNKB).

Pendant la saison sèche, certains d’entre eux sillonnent dans les villages proches du  Bushi depuis longtemps et y jouaient un rôle primordial dans la succession au trône au cours de l’intronisation des « BAMI » au pouvoir.

Comme ils sont méprisés à Bushumba, il est presque difficile de dater avec précision l’année de leur arrivée. Cependant, ils seraient chauvîtes. Plusieurs groupes se sont détachés pour s’installer sur les rives du Lac Kivu. Ces vagues successives  de ces peuples migrateurs déferlèrent sur le Kivu vers le XVe et XVIe siècles

Le Groupement de Bushumba a été créé à  l’époque coloniale, belge en 1919 par l’Arrêté N°54 du CDD du 08 Octobre 1919 a près la première guerre mondiale

Il a été modifié par ces arrêtés :

  • N°87/CDD du 8 Octobre 1919 ;
  • N°87 CDD du 12 Avril 1929 ;
  • N°87/CDD du 10 Septembre 1944 ;
  • N°87/CDD du 28 Décembre 1953.

Dès sa création, il a été successivement dirigé par :

  1. MURHESA MUSHAZAMBWIGA Kasigula (1919-1930) ;
  2. MURHESA MUGARUKA Gommaire (1930-1936) ;
  3. KASHALABAGA RUVUNANGIZA (1945 -1956) ;
  4. MURHESA MUGARUKA Gommaire (1959 -1968) ;
  5. MURHESA LAMBERT (1968-1972) ;
  6. CISUMA KANYWENGE (1972-1980) ;
  7. MWASHITE YOHALI (1980-1985) ;
  8. MURHESA LAMBERT (1995-1999) ;
  9. MULIRA NTABAZA Cronel (1990-1995) ;
  10. MURHESA LAMBERT (1995-1999) ;
  11. RWIDEGEMBYA MURHESA (1999-2004) ;
  12. MURHESA LAMBERT (2004-2009) ;
  13. KAMANZI CIZA VICTOR ( 2010…).

Au Bushi, le Mwami est le seul propriétaire des terres selon la culture. Cela s’écarte de l’actuelle Constitution de la Troisième République qui laisse le plein droit des terres aux citoyens et à l’Etat.

Ceci s’illustre par l’article 34 de la constitution qui dit que : « la propriété privée est sacrée ». Malgré la constitution, nous avons su, lors de nos investigations,  que la succession des chefs du Groupement de Bushumba est héréditaire et cela se justifie par le fait que tous les chefs portent les noms de MURHESA ou soit de la famille royale.

I.4. SITUATION SOCIO-CULTURELLE

Ce point englobera la religion, l’éducation, les infrastructures  sanitaires et les associations de développement.

I .4.1. LA RELIGION

La religion dominante dans ce groupement est la religion catholique. Elle est la plus fréquentée de toutes les autres religions, même par rapport à d’autres coins du Territoire de Kabare.  La Paroisse  Saint PIEX de MURHESA  est considérée comme la plus privilégiée sur le plan religieux car on y compte beaucoup d’églises.

Murhesa est le nom de la paroisse du Groupement de Bushumba, en même temps le nom du chef de groupement. La paroisse était destinée à être implantée dans le Groupement de Bushumba sous le chef MURHESA, mais la place avait manqué, d’où il fallait la construire dans le Groupement de MUDAKA. Comme le nom de la paroisse était déjà proposé, il était difficile encore de le changer. La paroisse organise le grand séminaire et le petit séminaire (Philosophât et théologal), le Monastère, Dieu clarté, les frères serviteurs et communautés des sœurs, dans toute la République  (au Congo) c’est seulement à Murhesa qu’on trouve le monastère (la congrégation des sœurs angéliques et celle des sœurs de résurrection)

Tous les villages de l’Est du groupement pour les catholiques adhèrent dans la paroisse  de Birava et les villages constituant le Nord-Ouest dans la paroisse de Kavumu

A part les catholiques, d’autres églises sont présentes dans le Groupement de Bushumba, il s’agit de :

  1. L’Eglise protestante : elle est rependue dans tout le Groupement de Bushumba et est représentée par les communautés : la 5e CELPA, La 8e CEPAC, 40e CECA, la CEBRE, et.

Impact des religions dans le Groupement de Bushumba en Territoire de Kabare.

Avant de passer à ce point, parcourons d’abord de petites notions de l’existence des religions actuelles dans notre pays. La République Démocratique du Congo reconnait l’existence des religions grâce aux missionnaires  belges venant dans notre pays pour prêcher aux gens, mais hélas. Après ils ont fini par nous coloniser en découvrant la matière première   qui restait ignorée  par les Congolais.

Le Groupement de Bushumba est parmi les vastes groupement du territoire de Kabare ayant plusieurs secteurs religieux de communautés différentes. Les secteurs dominants au sein de ce groupement sont notamment les secteurs catholiques et protestantes.

L’impact des religions dans le Groupement de Bushumba est reparti positivement et négativement, malgré ces deux positions d’impacts. Les religions poursuivent  un objectif général notamment : apprendre aux habitants l’existence de Dieu notre Créateur et de son Fils  unique jésus christ de Nazareth. Ces religions veulent apprendre aux personnes que le bonheur  et la vie d’un être humain dépendant de  la crainte du Seigneur. Elles insistent beaucoup sur le bien à faire et mal à éviter.

D’autres impacts positifs des religions dans le groupement s’observent sur le plan du développement et sur le plan relationnel avec d’autres religions extérieures du groupement.

  • Sur le plan du développement

Les religions  ont apporté  plusieurs projets d’utilité capitale aux habitants, notamment : l’amélioration de quelques constructions traditionnelles des églises en construction. Aujourd’hui le Groupement de Bushumba vise un changement comme sa perspective d’avenir.

Les églises nous ont amené des écoles dans ce groupement. Nous avons plusieurs écoles à communautés différentes ; les écoles conventionnées catholiques  et protestantes. Actuellement nous observons quelques familles pauvres où les enfants restent scolarisés grâce aux démarches menées par les églises au sein du groupement. Ces enfants sont pris en charge par les organisations non gouvernementales comme CARITAS, Save the Children. A ceci  ajoutons aussi que les églises veulent donner une bonne image au milieu en voulant améliorer la qualité de construction des établissements (écoles) en matériaux durables.

  • Sur le plan relation avec d’autres communautés extérieures du groupement.

Dans le Groupement de Bushumba, les églises collaborent avec les autres, par exemple : les catholiques de Bushumba peuvent entretenir des relations. Avec les fidèles d’autres  religions.

Les chrétiens catholiques de Bushumba collaborent souvent avec d’autres chrétiens catholiques de l’extérieur du groupement. Ce cas s’observer aussi chez les protestants. Nous remercions beaucoup pour  cette collaboration car elle a entrainé une comparaison entre les chrétiens eux-mêmes, ce qui les  pousse à développer leurs mentalités.

L’impact négatif des églises au sein de ce groupement, s’observe sur le fonctionnement et les existences qui connus dans quelques communautés.

  • Chez les chrétiens catholiques s’observent des exigences qui semblent  un peu difficiles. Pour qu’un chrétien ait un sacrement quelconque comme le baptême il est soumis d’abord à des travaux ou des tâches à accomplir dans la paroisse.  Cette condition se remarque chez les enfants âgés de moins de 15 ans tout comme chez les adultes, ce qui entraine les accidents  de circulation aux enfants, la fatigue car ils effectuent une  longue distance avant d’atteindre leur paroisse de Murhesa. Mais l’existence de longue prière pour avoir accès aux sacrements entraine une paroisse pour quelques chrétiens, et risques de ne plus accomplir leurs objectifs. Sur ce je souhaiterais que tous les travaux à caractère communautaire soient exécutés à un moment court et cela aux secteurs proches des chrétiens concernés.
  • Chez les protestants s’observe une organisation de prière nocturne qui entraine des tapages  aux habitants environnants.  Ce genre de prière crée un laissez  aller  aux jeunes filles comme aux jeunes garçons ; avec le temps, de telles prières finiront par créer des événements malheureux. 

En outre pendant qu’une personne de leur communauté a eu un sacrement, tout les chrétiens  et pasteurs inclus doivent participer tous à la cérémonie de cette dernière. Même si le nombre des chrétiens augmentait, ils doivent faire de tours partout, cela pousse à ce que les pauvres se sentent ridicules quand vont manquer quoi donner comme manger ou boire.

I.4.2. L’éducation

Dans le domaine scolaire, le Groupement de Bushumba est bien fourni en institutions de l’enseignement primaire et secondaire. On y compte au total 28 écoles primaires, 10 écoles secondaires, 3 instituts supérieurs et 1uiversité.

Tableau N° 3 : répartition des écoles dans les villages de Bushumba

Villages

Ecoles primaires

Ecoles secondaires

université

Total

1.    

Bushumba centre

4

3

7

2.    

Muganza

4

2

6

3.    

Mulengeza

3

3

4.    

kishoke Ier

5

2

7

5.    

Kishoke II

3

4

6.    

Itara

1

1

1

7.    

Lwangoma

4

4

8.    

Lushenda

0

9.    

Buhehe

1

1

10.                 

Murama

2

1

1

4

11.                 

Nyabulongwe

1

2

3

12.                 

totaux

28

10

2

40

Sources : Recherches personnelles.

Commentaire :

D’après nos recherches, le Groupement de Bushumba connait un taux élevé de scolarité par rapport aux autres groupements, malgré la précarité économique qui le freine. Suivant l’estimation, sur 45077 habitants, 9966 sont scolarisés.

Le village de Kishoke 1er demeure le plus scolarisé, celui de Bushumba centre est retrouvé le premier sur le des  plan écoles secondaires.

Nous ne pouvons pas passer sous silence l’idée que le Groupement a eu la chance d’herber deux instituts supérieurs et universitaires, pourtant d’autres groupements du territoire n’en n’ont pas un. On y constate beaucoup d’abandon juste après l’école primaire, ce qui engendre le vagabondage dans les villages, le vol, le banditisme, car les enfants se retrouvent sans occupation à la maison durant toute la journée.

Ceci aura comme impacts à la population « : « L’exode rural ». Depuis longtemps le Groupement de Bushumba connait un déroulement de population, celui-là tirait sa source dans l’agressivité des jeunes. Cette agressivité s’observait surtout chez  jeunes non scolarisés, qui ont abandonné volontairement les études, d’autres par manque de  moyens et se donnent à déséquilibrer les habitants.

Sur ce, nous avons constaté que les plus poursuivis étaient les habitants ayant des moyens, intellectuels, et d’autres jeunes qui ne s’occupaient pas de cette agression, ou mouvement.

 Pour finir ce point, nous donnons une brève étape qu’à suivie l’agressivité par les jeunes non scolarisés dans le Groupement de Bushumba.

Les jeunes non scolarisés

Vagabondage

Création des jeux de clé (MIDERHE) et jeu des cartes pour   bénéficier de l’argent

Vol dans leurs domiciles notamment : argent, bêtes, Habits…

Vol simple surtout dans les champs (Plantes)

Le vol dans les maisons d’autrui avec armes blanches

Le vol à  mains armées

La structure ci-haut présentée a été à la base de l’exode rural des leaders dans le Groupement de Bushumba.

I.4.3. Infrastructures sanitaires

Dans le but de promouvoir et de restaurer la santé des habitants de Bushumba, il existe des infrastructures sanitaires placées sous la responsabilité des différentes zones de santé. Les principaux rôles de ces formations médicales sont :

  • Assurer les naissances désirables ;
  • Assurer la vaccination contre les grandes maladies infectieuses comme la tuberculose, la rougeole, la coqueluche, tétanos, poliomyélite, etc. ;
  • Faire l’éducation à la santé ;
  • Traiter les maladies et les lésions courantes.

Tous ces rôles ci-haut signalés sont exécutés à travers le centre de santé de référence de Birava (SCRB). Aujourd’hui, ce centre hospitalier est capable de soigner les cas graves surtout ceux relatifs aux accouchements des femmes. Ce centre hospitalier est actuellement équipé d’un matériel suffisant et d’un personnel qualifié.

A part ce centre hospitalier de Birava, d’autres petits centres comme GIPROCOME de BUSHUMBA centre, croix Rouge de Muganzo, d’Itara administrent des soins à la population. Les villages de Kishoke 1er, Lwangoma, Kishoke 2ème, et Nyabulongwe, souffrent beaucoup avant d’atteindre le centre de santé.

D’autres ne sont pas encore reconnus par l’Etat avec des postes de secours sanitaires « croix rouge ».

Quant à ce qui concerne le centre de santé de Bushumba centre, ce connait des grandes difficultés comme : l’absence du courant électrique capable de servir aux infirmiers pendant leurs travaux, le manque de moyen de déplacement pour secourir un cas grave vers le centre de référence, et l’absence de l’eau potable pour permettre aux maladies de bien répondre aux critères d’hygiène.

Etant donné que ce centre de santé arrive souvent à aider les femmes pendant l’accouchement, nous demanderons au gouvernement, en commun accord avec les bailleurs de fond, de le doter de tout équipement nécessaire pouvant permettre à ce dernier de bien faire son travail.

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