Le nouveau-né peut s’infecter à trois moments :
La transmission materno-fœtale survient à différentes périodes de la vie intra-utérine. Elle peut être précoce ou tardive.
Dans ce cas, le tableau clinique est celui d’une septicémie précoce.
Le nouveau-né est contaminé par les germes qui proviennent de la mère, de l’entourage ou du milieu hospitalier. C’est également à partir du matériel utilisé, les mains souillées des visiteurs, etc. D’où viennent les infections qui peuvent attaquer le nouveau-né et lui provoquer un danger. (18).
En raison du mode de contamination, on distingue schématiquement deux circonstances cliniques :
D’autres arguments sont évocateurs et doivent conduire à une enquête acharnée :
- GB 5000/mm3 ou GB 25000/mm3 (une leucopénie hyperleucocytose franche) ;
- Le polynucléaire neutrophile 1500 à 2000/mm3 la proportion de forme germe 10 % ;
- Plaquette 100.000/mm3 ;
- Anémie inexpliquée ;
- Fibrinogène 3,5 g/litre avant la 48è heure.
Les prélèvements doivent être effectués sur le nouveau-né, le placenta et la mère.
Parmi les autres examens paracliniques, on peut citer :
Il intervient à deux niveaux, au niveau préventif et au niveau curatif.
1.5.1. Traitement préventif
- Traitement des épisodes infectieux maternels pendant la grossesse : amoxycilline en cas de syndrome fébrile évocateur de listénose, antibiothérapie adaptée des infections cervicovaginales et des voies urinaires ;
- Dépistage des portages génitaux de SBHB pendant la grossesse ;
- Dépistage et traitement du SbHB urinaire pendant la grossesse ;
- Antibiothérapie per-partum intraveineuse des femmes fébriles 38° C ou porteuses de SbHB : cette attitude diminue le nombre des formes précoces graves d’infections materno-fœtales (septicémie, méningite) mais interfère sur les résultats bactériologiques des nouveau-nés. (19).
Elle repose sur le respect strict d’hygiène et d’asepsie : lavage des mains avec des antiseptiques efficaces, isolement des enfants, infectés, utilisation de matériels à usage unique, limitation des prothèses de soin.
1.5.2. Traitement curatif
L’antibiothérapie doit être administrée par voie intraveineuse, avoir un spectre élargi initialement, puis une adaptation spécifique secondaire, être bactéricide vis-à-vis des germes responsables, avec une vitesse de bactéricide maximale, utiliser des associations d’antibiotiques synergiques, diffuser dans les méninges, être de toxicité réduite et de durée suffisante adaptée à la nature de l’infection. (19).
Le traitement des infections bactériennes néonatales fait principalement appel aux a-lactamines associées le plus souvent à un aminoside.
Parmi les a-lactamines, l’amoxycilline est sur SbHB, la listeria et sur seulement 50 % des E-colis. Les Céfotaxine est actif sur le SbHB et sur E-coli, mais pas sur listéria.
L’association Amoxycilline-Acide clavulanique est sur le SbHB, la listéria et 75 % d’E-coli.
En cas de méningite, les a-lactamines sont administrées à la dose de 200 mg/kg/j en 2 injections. Elle est utilisée pour des infections pulmonaires ou septicémiques staphylococciques sur prothèses.
Les doses d’antibiotiques néphrotoxiques (aminosides, vancomycine) doivent etre adaptées à la fonction rénale et modifiées selon leur taux sanguin (pic et taux résiduels).
1.5.3. Durée du traitement antibiotique
Elle dépend de la nature de l’infection : 10 jours pour une infection simple ; 10 à 15 jours une septicémie, une entérocolite, une pyélonéphrite, 21 jours pour une méningite et 3 mois pour une ostéomyélite.
La durée d’utilisation des aminosides est aussi fonction du type d’infection, mais tend à se raccourcir. (19).