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INTRODUCTION

 0.1PROBLEMATIQUE

En RDC, le paludisme est la cause de plusieurs décès des enfants, à peut près 3% des enfants meurent de cette maladie avant l'âge de 5 ans.

 Cette maladie parasitaire potentiellement mortelle est transmise par le moustique appelé « anophèle » qui affecte 40% de la population mondiale soit près de 3,2 milliards de personnes infectées pour 1 à 3 millions de décès par an ; plus de 75% de ces victimes infectées sont des enfants africains de moins de cinq ans. Particulièrement, les enfants africains au Sud du Sahara sont les plus infectés avec 3000 décès par jour soit un décès par seconde. Sur le plan clinique, on distingue le paludisme simple ou accès palustre qui peut être causé par les quatre espèces de plasmodium. Le retard dans le traitement ou le diagnostic du paludisme simple peut conduire au paludisme grave lequel peut être mortel ou laisser de séquelles graves, notamment chez les enfants de moins de cinq ans. En effet, le paludisme grave ou cérébral chez ces enfants non immuns a pour conséquence l'insuffisance pondérale à la naissance, l'anémie, l'épilepsie et les difficultés d'apprentissage en cas de survie de ces enfants. En outre, les infections paludéennes répétées rendent les jeunes enfants plus sensibles aux autres maladies courantes de l'enfance telles que la diarrhée et les infections respiratoires, favorisant indirectement la mortalité.[1]

En 2015, 3,2 milliards de personnes environ – soit près de la moitié de la population mondiale – étaient exposées au risque de contracter le paludisme. La plupart des cas de paludisme et des décès dus à cette maladie surviennent en Afrique subsaharienne. Toutefois, l’Asie, l’Amérique latine et, dans une moindre mesure, le Moyen-Orient sont également affectés. En 2015, 95 pays et territoires étaient confrontés à une transmission continue du paludisme.

Certains groupes de la population courent un risque beaucoup plus élevé que d’autres de contracter le paludisme et d’être gravement atteints: les nourrissons, les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les personnes porteuses du VIH ou atteintes du sida, les migrants non immunisés, les populations itinérantes et les voyageurs. Les programmes nationaux de lutte contre le paludisme doivent prendre des mesures particulières pour protéger ces groupes du paludisme, en tenant compte de leur situation.

Géographiquement, l'infection à paludisme varie d'une région à une autre sur le continent Africain. Dans les zones de forte endémie pendant la période où la transmission atteint son paroxysme, près de 70% d'enfants d'un an ont le paludisme dans leur sang faisant ainsi 1,6 à 5,4 accès palustre chaque année (RBM, 2001). Avec six à neuf mois de pluviométrie, l'Afrique tropicale notamment le Congo, se caractérise par une forte prévalence du paludisme essentiellement à plasmodium falciparum presque toute l'année. Selon la première Enquête Démographique et de Santé, à la question de savoir les principales maladies de leurs enfants de moins de cinq ans, le paludisme apparait en premier dans 90% des réponses des mères. La prévalence moyenne annuelle de l'infection à plasmodie chez les enfants fébriles âgées de 0 à 10 ans sur l'ensemble du territoire varie de 31 à 71% et les formes graves surviennent chez 45% des enfants fébriles hospitalisés.

Selon les dernières estimations de l’OMS, publiées en décembre dernier, on a compté en 2015, 214 millions de cas de paludisme et 438 000 décès.

Entre 2000 et 2015, l’incidence du paludisme a reculé chez les populations exposées de 37% à l’échelle mondiale tandis que le taux de mortalité a baissé de 60%. On estime que 6,2 millions de décès dus au paludisme ont été évités dans le monde depuis 2001.

L’Afrique subsaharienne supporte une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015, 88% des cas de paludisme et 90% des décès dus à cette maladie sont survenus dans cette région.

80% des cas de paludisme et 78% des décès dus à cette maladie surviennent dans 15 pays – principalement en Afrique subsaharienne. Depuis 2000, la baisse de l’incidence dans ces 15 pays (32%) a été plus faible que dans les autres pays (53%).

Dans les régions où la transmission du paludisme est intense, les enfants de moins de 5 ans risquent tout particulièrement de contracter l’infection, de tomber malades et de mourir; plus des deux tiers (70%) des décès dus au paludisme surviennent dans cette tranche d’âge. Entre 2001 et 2015, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a baissé de 65% à l’échelle mondiale, ce qui signifie que 5,9 millions d’enfants environ ont été sauvés.

En RDC, le paludisme est la cause de plusieurs décès des enfants, à peu près 3% des enfants meurent de cette maladie avant l'âge de 5 ans.

Selon le directeur du PNLCP «97% de la population vit dans les régions où la transmission est permanente. Toutefois, la RDC s’appuie sur quelques stratégies de base pour réduire de 50% la mortalité spécifique due au paludisme dans les structures sanitaires d’ici fin 2015 ».

 Le paludisme tue chaque année en RDC 180 000 personnes et touche près d'un tiers de la population. On estime que cette maladie coûte à la RDC 1,3% de croissance par an.

Une situation aggravée par la faible capacité d’accueil des centres de santé et le coût élevé d’hospitalisation qui peut atteindre les 50 dollars pour des personnes qui vivent parfois avec 10 dollars par mois.

Depuis un temps, MSF a pris la situation en main, avec pour objectif de traiter le plus rapidement possible les enfants atteints de paludisme simple pour éviter qu’ils ne développent la forme sévère de la maladie. « Aujourd’hui la stratégie est assez simple : permettre l’accès, de la manière la plus précoce, aux traitements oraux pour traiter les cas simples et éviter les rechutes à répétition qui conduisent à la célérité du paludisme puis à des situations critiques »

MSF assure également la gratuité des soins dans 32 centres de santé de la région en les approvisionnant de médicaments contre le paludisme. Néanmoins, pour vaincre la maladie, tout cela est loin de suffire sans l’implication accrue des autorités sanitaires congolaises, reconnait MSF.

Pour élaborer notre travail de fin de  cycle, nous partirons de quelques questions à savoir:

  • Les tests utilisés pour le diagnostic du paludisme sont-ils efficaces?
  • comment sont pris en charge les malades à l'hôpital général de référence de Bagira?

0.2. HYPOTHÈSES

Notre travail a comme hypothèses :

  • Les tests utilisés pour diagnostiquer le paludisme seraient efficaces,
  • Le paludisme simple est la forme la plus fréquente à l’HGRB,
  • La tranche d’âge la plus touchée par cette endémie dans notre milieu d’étude est celle comprise entre 14 et 24 ans,
  • A l’HGRB le paludisme est traité par la quinine et les ACT selon le schéma OMS.

0.3. Objectifs

      0.3 .1  Objectif global

L’objectif global de notre travail est de contribuer  à l’amélioration de l’état de santé de la population, surtout dans notre milieu d’étude

      0.3.2 Objectifs spécifiques

  • Déterminer la prévalence mensuelle du paludisme à l’HGRB
  • Déterminer les maladies souvent associées au paludisme.
  • Evaluer l’efficacité de la prise en charge du paludisme à l’HGRB.

0.4.  Choix et intérêt du sujet

Le paludisme tue plus de 500000 personnes en Afrique par an.

Vu la propagation des infections palustres dans le temps et dans l’espace, nous avons eu la nécessité d’étudier l’évolution de la propagation de cette pandémie dans notre milieu d’étude afin de contribuer à la lutte contre celle-ci.

O.5. Délimitation du sujet

Notre travail sur le diagnostic et la prise en charge du paludisme dans la ville de Bukavu est  mené à l’HGRB sur une période allant du 1ère janvier 2015 au 31 décembre 2015. Ces recherches vont concerner les patient ayant été hospitalisés à l’HGRB pour le paludisme, et cela dans le service de MI.  

0.6 Subdivision du travail

Outre introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en chapitre dont :

Chapitre I. Généralités sur le paludisme

Chapitre II. Matériels et méthodes

Chapitre III. Présentation des résultats.

Chapitre IV. Discussion des résultats.

               Quelques recommandations seront proposées pour terminer notre travail


[1]Rapport sur le paludisme, 2003.

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