INTRODUCTION

Abdulay, 2009).

Les villes des pays du Sud comme ceux du Nord, les activités humaines de toute nature s’intensifient de plus en plus et génèrent des quantités importantes de déchets. Parmi ces activités, La mondialisation des échanges, l’émergence des nouvelles sociétés de consommation, le développement des techniques de production des produits variés contribuent énormément à l’augmentation tant qualitative que quantitative des déchets. La quantité des déchets produits par les grandes villes africaines, en l’occurrence les capitales, n’a cessé d’augmenter depuis 1960 à nos jours et risquent d’atteindre pour l’an 2015, 100 à plus de 300% de la production initiale (Kapepula, 1996).

Ces pays africains aspirent à une dynamique de développement susceptible d’améliorer leur futur et pourtant  confrontés aux conséquences néfastes des déchets sur la qualité de vie, l’environnement et la santé publique, d’où la question de la gestion des déchets municipaux constitue dès lors un élément clé de leur stratégie de développement (Adepoju , 2001).

Les grandes agglomérations des pays en développement sont sujettes à l’insalubrité qui  constitue le grand fléau menaçant  l'environnement. Cette dernière apparait comme un contraste dans ces pays  caractérisés par le manque d'infrastructures et d'équipements de gestion des déchets ménagers, l'incivisme et le poids des traditions des populations face aux pratiques d'hygiène et d'assainissement, le manque de synergie d'action des acteurs d'assainissement (Sane , 2009).

En autre, 1/3 à 2/3 des habitants vivent dans des quartiers sans services adéquats d'hygiène  dans les villes du tiers monde et où plus de 50 % de déchets produits par l'activité humaine ne sont pas ramassés. Ils sont accumulés dans les rues, les espaces laissés libres entre les habitations et sur les terrains non exploités devenant ainsi une source de la pollution et du développement de nombreux microbes ainsi que d'agents vecteurs de plusieurs maladies (Adepoju, 2001).

La production des déchets ne cessent de croître en République Démocratique du Congo (RDC), phénomène qui ne laisse personne indifférente. A l'instar des autres villes de la RDC, la ville de Bukavu  est exposée  à l’insalubrité, une  situation qui devient  de plus en plus inquiétante, et qui entraine un état  sanitaire précaire lié aux maladies épidémiques et endémiques (Ntabugi , 2006).

Les analyses épidémiologiques effectuées dans la ville de Bukavu plus particulièrement dans la commune de Kadutu ont démontrées que les principales causes de décès sont des maladies liées à un mauvais assainissement et à l’absence d’eau potable (Ntabugi, 2006) parmi lesquelles on peut citer : le choléra, la diarrhée, le paludisme, la fièvre typhoïde etc.

La ville de Bukavu ; La gestion des déchets ménagers est un défi majeur pour la commune de Kadutu  confrontée à une forte croissance de la population, à un manque de moyens techniques et financiers ainsi qu’à une absence de plan de gestion durable de déchets l’exposant à une augmentation importante des volumes de déchets  (Ntabugi, 2006).Cette situation dont les effets sont visibles engendre des nuisances importantes pour les habitants et a des conséquences néfastes sur la santé des populations et leurs biens ainsi sur l’environnement.

Comme hypothèses de cette étude sont que ; la participation de la population de Kadutu dans la gestion des déchets ménagers serait-elle faible ? L ? La création d’une structure des femmes axée sur la gestion des déchets ménagers, le renforcement des séances d’éducation, des travaux communautaires, d’information, sensibilisation et communication sur la gestion des déchets ménagers seraient-elles les stratégies à adopter  pour une meilleure gestion et évacuation des déchets ménagers par la population de Kadutu ?

L’objectif global de cette étude est de contribuer à l’amélioration  de

.

Le présent travail comporte trois chapitres hormis l’introduction et la conclusion. Le premier chapitre s’axe sur le cadre théorique de la généralité sur la gestion durable des déchets. Le deuxième chapitre décrit le milieu d’étude et ainsi que la méthodologie et enfin le troisième  chapitre présente l’analyses, les interprétations ainsi que les discussions des résultats récoltés sur le terrain.