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INTRODUCTION

Le sol est un corps naturel, structuré et dynamique. Il est le produit de l’air, de l’eau et de la vie agissant sur les roches. Il est de plus en plus influencé, transformé, par le développement des activités humaines. Pour le connaitre et le comprendre dans le but de mieux l’utiliser durablement, il faut savoir regarder et interpréter ses couleurs, ses structures, ses porosités ; la vie qui s’y développe et des transferts qui s’y produisent (Ruellan, 2011)

Les effets combinés de la dégradation des sols (accentuée par le relief et le climat), de la croissance démographique et de l’utilisation de techniques traditionnelles de production constituent de réelles contraintes à la production  alimentaire (IFDC, 2010a). L’accroissement continu  de la dégradation du sol rend indispensable la mobilisation de toutes les ressources disponibles pour maintenir la fertilité du sol et  pour la production des denrées alimentaires (Cizungu, 2001).

Mais aussi l’un des principaux problèmes agronomiques des pays subtropicaux est le maintien de la fertilité du sol. La solution à ce problème n’est pas évidente et elle est souvent étroitement liée à des questions plus complexes du domaine socio-économique. Néanmoins, le besoin de la population en information simple sur des méthodes qui pourraient aider à résoudre ce problème ou à le diminuer se fait toujours sentir (Anonyme, 1990).

Car les terres agricoles sont perdues en raison de leurs mauvaises exploitations (Steiner, 1996) engendrant des pertes annuelles moyennes de la couche arable en N, P et K respectivement de 22 kg ha-1, 2,5 kg ha-1 et 15 kg ha-1 (Stoorvogel et al., 1993). La disponibilité des éléments minéraux dans les sols africains constitue le principal obstacle à la productivité alimentaire (Sogbedji, 2006).

Ngongo (2000), souligne que l’influence de l’espace cultivable ainsi que la déficience des sols en éléments nutritifs disponibles pour les plantes de culture constituent une des principales contraintes à la production agricole dans le Kivu Montagneux. Musungayi et al. (1990) et Ngongo et al. (1995) indiquent que la faible fertilité de sols fait partie des principales contraintes à la productivité de cultures vivrières dans la région du Sud-Kivu. Aussi, cette faiblesse de rendement et par conséquent de la production du maïs est due entre autre au faible niveau de fertilité des sols due à la carence en phosphore qui est commune dans les sols ayant été cultivés durant des longues années, à l’insuffisance du matériel de propagation à haut rendement, à l’utilisation des techniques culturales peu performante, aux décisions politiques qui n’encouragent pas les développement de l’agriculture et aux problèmes de maladies et ravageurs des cultures (Semal et al cité par Cizungu, 2001).

Dans toutes productions végétales, les récoltes exportent des éléments minéraux entraînant un appauvrissement des sols en nutriments des plantes. Les études menées par  Allen et al. (1996) ont montré que parmi les contraintes agronomiques les plus graves du maïs, figure la faible teneur en Azote et la disponibilité du phosphore dans le sol. La carence en Phosphore est commune dans les sols ayant été cultivés depuis longtemps ou dont la teneur en Phosphore total ou en matière organique est faible.

L’un des trois éléments majeurs de la fertilisation des cultures est le phosphore et il est indispensable à la croissance des plantes. Il est reconnu comme l’élément clé du développement racinaire des cultures et de leur croissance en début de cycle. Le positionnement des démarreurs industriels est le facteur clé de l’efficacité du phosphore pour assurer un bon démarrage des plantules de maïs-grain.

Vu que la vitesse de réaction du phosphore minéral est très liée à la capacité de fixation en phosphore des sols, j’estime que le phosphore minéral doit être appliquer tôt c'est-à-dire plusieurs semaines avant le semis du maïs grain, pour que le phosphore soit disponible au moment où la culture en aura besoin.

L’agriculture tropicale et plus particulièrement l’agriculture congolaise a toujours été caractérisée par des rendements faible alors que les accroissements de la population ne cessent d’être enregistré; ce qui crée un déséquilibre permanent en la production agricole et en la consommation (Ciruza, 2002). L’agriculture florissante à l’avenir est celle qui répondra aux besoins de tous et qui occupera sainement et équitablement les habitants des campagnes africaines, sera fondé sur les connaissances et le savoir de la population (Duprier et all, 1983).

La production agricole, bien que remède incontournable pour le mieux-être de l’humanité est exposé à des multiples contraintes biotiques (maladies, ravageurs etc.) et abiotiques (acidité des sols, épuisement des éléments minéraux du sol). Parmi les pistes des solutions, on essayera d’apporter le phosphore à différente date pour déterminer le moment opportun de son application au sol et ainsi améliorer la croissance et le rendement du maïs ; Le phosphore étant l’un des trois éléments indispensables à la croissance des plantes.

Ce travail a deux objectifs :

  • le premier objectif est : par l’apport du triple super phosphore améliorer la croissance et le rendement du maïs.
  • le deuxième objectif est : déterminer le moment opportun pour appliquer le phosphore à la culture du maïs pour éviter des éventuelles pertes d’engrais en l’appliquant au moment où la plante en a besoin.

            Mis appart  l’introduction générale, ce travail est subdivisé en trois grandes parties : la première partie traite de la généralité sur le maïs, la seconde de la généralité sur la fertilisation, la troisième qui est le constituant l’essentiel de notre étude, porte sur l’expérimentation effectuée. Elle traite principalement du milieu expérimental, de la conduite de l’essai, de la présentation, l’interprétation et la discussion des résultats. En fin une conclusion pour clôturer ce travail.

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