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EPIGRAPHE; DEDICACE; REMERCIEMENT; SIGLES ET ABREVIATIONS

  • Problématique

Des vastes régions du monde sont depuis des siècles et encore actuellement affectés par le paludisme appelé aussi la malaria parasitaire fébrile, causée par un protozoaire hématozoaire de genre plasmodium transmis à l’homme par un moustique anophèle femelle qui s’est lui-même infecté en piquant préalablement un sujet parasité([1]). En octobre 1991 l’OMS estimait le nombre de personnes atteintes à travers le monde à 270 millions. Il est donc très important de chercher instamment et de découvrir des nouveaux remèdes. Le paludisme constitue un facteur majeur de la morbidité et de la mortalité de la population en milieu tropical. Il tue chaque année 1,5 à 2,7 millions d’hommes dont 30% des enfants de moins de 5ans ([2]).

Le paludisme touche aujourd’hui la population mondiale, la majorité des cas surviennent dans les pays pauvres de la planète ; plus de 41% de la population mondiale sont exposés au risque de contracter le paludisme ([3]). Chaque fois que vous prononcez le mot « paludisme » 10 enfants contractent la malaria, il est la 4è cause de mortalité chez les enfants avant le SIDA et 9 cas du paludisme sur 10 surviennent en Afrique subsaharienne. Mais c’est une maladie évitable et guérissable. Chaque année près de 300 millions des personnes sont à un stade avancé du paludisme et 40% de la population mondiale sont dans des zones impaludées ([4]). L’approche de la mise en échelle des interventions est en droite ligne avec les orientations du plan stratégique mondial 2005-2015 du partenariat « Faire reculer le paludisme » et la Déclaration des chefs d’Etats Africains dite « Déclaration d’ABUJA » consiste à réduire de tiers le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5ans entre 1980 et 2015([5]) sur 98 pays qui ont pris de retard vers cet objectif, 45 accusent un retard important, ils réduisent ce taux à 1% par an en moyenne. Notre pays n’est pas épargné. Chaque jour 29.000 enfants meurent des maladies dont beaucoup auraient pu être évitées; le nombre de décès d’enfants s’élève aussi à 10,6 millions par an ([6]).

Les enfants de moins de 5ans  qui dorment sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide dans le monde industrialisé les indicateurs sont muets dans les pays en développement nous avons : Angola 2%, Azerbaïdjan 1%, Bénin 7%, Burundi 1%, Cameroun 1%, Colombie 1 %, Comores 9%, RDC 1%, Côte d’Ivoire 1%, Erythrée 4%, Gambie 15%, Guatemala 1%, Guinée Bissau 7%, Guyane 6%, Kenya 4%, Malawi 3%, Nigéria 1%, Ouganda 0%, Tanzanie 2%, Rwanda 5%, Sénégal 2%, Zambie 7%, les années consolidées en Afrique subsaharienne 3%, en Afrique de l’Est et Australe 4%, en Afrique de l’Ouest et Centrale 2%, les pays les moins avancés([7]).

Les mesures préventives du paludisme, en particulier l’utilisation des moustiquaires imprégnées c'est-à-dire, traitées à l’insecticide permettent de réduire de façon appréciable le taux de mortalité due au paludisme chez les enfants de moins de 5ans qui ont dormi sous une moustiquaire la nuit précédente d’enquête ; sur les 2454 enfants de moins de 5ans enregistrés lors de l’enquête, 12% soit 1,116 enfants ont dormi la nuit précédente de l’enquête sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide. Le faible taux s’explique par le fait que l’utilisation de la moustiquaire imprégnée n’est pas encore vulgarisée à grande échelle. En RDC, en effet, le Programme National de la Lutte contre le Paludisme est en train d’expérimenter depuis plus d’une année, l’utilisation des moustiquaires imprégnées. Selon cette enquête dans la province du sud-kivu le nombre d’enfants ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée est de 3,7% et 96,3% ont répondu négativement ayant dormi, sous moustiquaire imprégnée. est l’effectif était de 700 enfants ([8]).

Le paludisme est la cause principale de mortalité chez les enfants de 0-5ans, on estime entre 150.000 et 250.000, en RDC le nombre d’enfants de moins de 5ans qui meurent chaque année du paludisme. En 2001 la couverture en moustiquaire imprégnée d’insecticide était de moins de 19%([9]). Dans la zone de Santé Urbaine de Kadutu, la prévalence du paludisme s’élève à 28661 cas déclarés en 2009 et de 13 cas des décès et cela explique notre étude comment parvenir à réduire les problèmes et conséquences causées par le paludisme dans notre milieu d’étude. Les données statistiques de la ZSUK de l’année 2009, ont montré que le taux de d’utilisation des M.I.I a été de 6% dans toute la Zone de Santé ([10]). En effet, le moustique doit être considéré comme le plus grand ennemi de l’homme par conséquent l’homme a le devoir légitime de l’éliminer et parmi les armes efficaces, il peut user l’assainissement du milieu, le respect de la couverture universelle et l’éducation de masse qui paraissent être les plus importants.

Cette réflexion sur le paludisme soulève en nous les questions suivantes :

  • Quel est l’impact de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la réduction du paludisme dans la ZSUK ?
  • Quelles sont les mesures à prendre pour lutter efficacement contre le paludisme dans la ZSUK?
  • Comment promouvoir l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à grande échelle pour élargir la couverture et réduire la prévalence du paludisme dans la ZSUK chez les enfants de moins de 5ans ?
    • Hypothèses du travail

Le paludisme demeure un problème de santé publique chez les enfants de moins de 5ans en RDC en général et dans la Zone de Santé Urbaine de Kadutu en particulier et pourtant des MII sont distribuées en campagne de masse et aux séances des pesées communautaires et la sensibilisation se fait tant au niveau national, provincial que local. Le plan stratégique de la lutte contre le paludisme de 2007-2015 est qu’au moins 80% des personnes à risque du paludisme dorment sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide. Malgré ce programme, la prévalence du paludisme reste élevée chez les enfants de moins de 5ans, en outre le taux d’utilisation des MII reste toujours bas par la population cible. Nous pensons que cette situation s’explique par :

  • L’insuffisance en qualité et en quantité des MII,
  • La faible sensibilisation sur l’utilisation systématique des MII
  • L’ignorance des femmes enceintes sur l’importance d’utilisation des MII.
  • L’existence des obstacles et des pratiques négatives face à l’utilisation des MII.

Pour améliorer le taux d’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide dans la Zone de Santé Urbaine de Kadutu, la sensibilisation basée sur l’information, l’éducation et la communication aux femmes est une solution efficace.

  • Choix et Intérêt du sujet

0.3.1. Intérêt scientifique

Nous avons choisi ce sujet dans le but d’apporter notre modeste contribution aux solutions déjà proposées par d’autres auteurs dans le but de lutter contre le paludisme, nous sommes plus intéressés sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la prévalence de cette maladie. Car il est un problème très sérieux dans la Commune de Kadutu. A partir des hypothèses, la population sera capable de prévenir et de promouvoir son état de santé.

03.2. Intérêt personnel

Nous avons également choisi ce sujet pour contribuer à la résolution du problème qui nous préoccupe particulièrement en tant que TDR c'est-à-dire nous allons :

  • Déterminer la possibilité d’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide chez les enfants de moins de 5ans,
  • Evaluer le niveau de la sensibilisation des populations sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide,
  • Relever les obstacles et les pratiques négatives liées à l’utilisation des MII chez les enfants de moins de 5ans.
  • Méthodes et techniques utilisées

Afin de vérifier les hypothèses, l’utilisation des certaines méthodes et techniques s’avère indispensable pour le présent travail d’après PINTO et GRAWITZ.

La méthode est l’ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie ([11]).

Les mêmes auteurs définissent la technique comme étant l’outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode dans ce but, étant donné qu’elle présente des opérations limitées liées à ces éléments pratiques et adaptés à un but défini ([12]).

  1. Méthode

Pour la compréhension de la réalité, nous avons utilisé les méthodes suivantes :

  1. La méthode descriptive

Cette méthode a été utilisée pour appréhender les différents renseignements relatifs au niveau d’étude, concernant l’environnement et la santé, cela en vue de parvenir à cerner à examiner les aspects statistiques de notre milieu d’étude.

  1. La méthode Dialectique

Celle-ci nous a aidé à faire les discussions avec les groupes de la population, les agents de santé pour dégager les causes de l’inefficacité de lutte contre le paludisme dans la Commune de Kadutu.

  1. La méthode historico-comparative

Cette méthode nous a permis de cerner l’évolution de la prévalence et de l’incidence du paludisme dans la Zone de Santé Urbaine de Kadutu depuis 2009-2012.

  1. Technique

Dans ce travail nous avons utilisé quelques techniques principales qui sont :

  1. L’observation directe

Cette technique nous a permis d’avoir une idée sur le comportement de la population de Kadutu face à l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide sur la réduction du paludisme.

  1. L’entretien libre

Celle-ci nous a donné l’occasion d’échanger librement avec un certain nombre de personnes sur la réalité de la problématique du paludisme à Kadutu.

  1. Analyse documentaire

Cette technique nous a permis de faire la lecture des différents ouvrages, les rapports du Centre de Santé et les registres des malades dans les Centres de Santé de la Commune de Kadutu.

0.5. Délimitation du sujet

Vu l’évolution du paludisme dans la Zone de Santé Urbaine de Kadutu, notre travail se localise dans la Commune de Kadutu, Province du sud-kivu en RD.Congo quand à la délimitation temporaire, le présent travail porte sur une durée de 5ans c'est-à-dire une période allant de 2007 à 2012.

0.6. Difficultés rencontrées

Dans notre étude sur terrain, nous avons rencontré plusieurs difficultés notamment :

  • L’insuffisance des documents dans la bibliothèque de l’ISDR qui aborde notre problématique ;
  • Quelques personnes n’ont pas eu la volonté de donner les informations sur le problème lié à notre sujet.

Malgré toutes ces difficultés, nous avons fait de notre mieux pour récolter les données nécessaires qui appuyent la fiabilité de notre étude.

0.7 Subdivision du travail

A part l’introduction et la conclusion générale, notre étude comprend deux parties :

La première partie est composée de deux chapitres dont le premier constitue la monographie de la Zone de Santé Urbaine de Kadutu dans ses aspects politiques, économiques et socio-culturels.

Le deuxième présente l’impact des moustiquaires imprégnées d’insecticide dans la lutte contre le paludisme.

Le troisième chapitre constituant la deuxième partie du travail porte sur le projet de développement dans lequel nous allons trouver la solution durable à ce problème.

[1] Recherche Africaine sur le Paludisme  p1,  n°3, 1999.

[2] Idem p3.

[3] UNICEF : Rapport annuel, p41, 2005.

[4] OMS : Rapport annuel,  p17, 2005.

[5]  www.google.com:PNLP: Rapport annuel, 2010.

[6] www.google.com: Programme National de Lutte Contre le Paludisme, Idem

[7] FOLQUET AMORRISSANI (Médecin pédiatre) : www.google.com: L’amélioration de santé humaine dans l’écosystème rural, p7 année 2010.

[8] L’OMS : SAMUEL Amète ( le Président du conseil des Ministres), Rapport annuel,  2009.

[9] Ministère Provinciale de la Santé Publique, Rapport annuel, 2010-2011.

[10] Rapport annuel de la Zone de Santé Urbaine de Kadutu, année 2012.

[11] PINTO ET M. GRAWITZ, méthode de recherche en sciences sociales, 4è éd. Dalloz, Paris, 1997, p289.

[12] Idem, p 290.

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