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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Ce travail portant sur l’impact de l’anthropisation sur les ressources forestières de la réserve naturelle d’Itombwe au Sud-Kivu dans le territoire de Mwenga avait pour objectif de déterminer et documenter les ressources forestières les plus préférées par les communautés vivant tout autour de la RNI, En outre dégager les impacts d’une forte anthropisation sur les ressources forestières de la RNI et par conséquent ceux de la vie socio-économique de la communauté locale. 

Dans le but d’atteindre les objectifs fixés, des enquêtes auprès des ménages riverains de la réserve naturelle d’Itombwe dans le territoire de Mwenga ont été effectuées dans la période allant du 26 Juin au 03 Juillet 2017.  L’enquête a été effectuée auprès de 120 ménages répartis respectivement dans 8 villages appartenant à 7 des chefferies différentes dont 2 à Basile et 6 à Wamuzimu, au nombre de ces villages se trouvent Isogo, Kinga, Byonga, Tchona, Kitumba, Katimbo, Kalinzya, Kitamba.

Au sortir de cette investigation les résultats ont indiqué que les produits forestiers non ligneux parmi lesquelles figurent les animaux sauvages, les champignons, miel, les lianes, les minerais sont les ressources les plus convoitées par la population locale compte tenu leur utilité dans le vécu quotidien et cela a permis la confirmation de l’hypothèse selon laquelle les produits forestiers non ligneux seraient la ressource la plus convoitée par la population vivant autour de la RNI.  Les activités humaines exercées dans et autour de la RNI présentent d’impacts négatifs sur cet écosystème car certaines espèces animales et végétales étaient visibles dans l’ancien temps mais ils ne le sont plus présentement.  Parmi ces espèces figurent l’éléphant, le lion, le léopard, l’aigle, le buffle, lubrunia bushaie, piper nigrum, canarium schweinfurthii, prunus aficana. Ce résultat conduit à la confirmation de l’hypothèse selon laquelle la forte anthropisation dans la RNI y entraine la disparition et met en danger certaines espèces animales que végétales sans pour autant améliorer de façon significative la vie socioéconomique des ménages qui sont restés en précarité des conditions sociales dont ils ne cessent de se plaindre.

Au regard des résultats obtenus, la présente investigation suggère ce qui suit à l’égard des gestionnaires du site, des autorités politico-administratives tant nationales que provinciales, aux partenaires au développement ainsi qu’aux communautés locales :

  • Que le mode de gestion de la réserve tienne en compte l’implication et la participation des communautés locales à la prise de décisions ainsi qu’à l’exécution de mesures de conservations efficaces ;
  • Que les communautés locales s’approprient la gestion de la RNI dans l’objectif d’en faire profiter à leurs générations futures ;
  • Que de séances de sensibilisation et de formation soient initiées à l’égard des communautés locales afin de rendre efficace leur participation à la gestion de la RNI ;
  • Que des inventaires de la diversité biologique soient initiés dans l’objectif de dresser un état de lieu des ressources de la RNI ;
  • Que l’appui direct aux communautés à travers le développement des activités génératrices des revenus (élevage, agriculture biologique, …) soit rendu possible afin de réduire leurs pressions sur les ressources naturelles de la RNI ;
  • Que la sécurité de la RNI soit renforcée par la multiplication des postes de contrôle et de patrouille afin de réduire le plus possible l’illégalité pratiquée dans la cette dernière ;
  • Que des programmes d’intégration des acteurs majeurs des menaces soit initiés afin de les impliquer en tant qu’acteurs plutôt au développement au travers par exemple l’intégration et/ou le regroupement dans de mutuelles de solidarité et/ou de comités de conservation communautaire.

             

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