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CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION

Ce chapitre présente les différents résultats trouvés au cours de la recherche, lesquels vont contribuer à l’atteinte des objectifs et vérifier les hypothèses énoncées.

3.1. PROFIL SOCIO DEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES

Le tableau 2 montre le niveau d’instruction des enquêtés.

Tableau 2. Répartition des enquêtés en fonction de leur niveau d’étude

Niveau d’étude 

Effectifs 

Pourcentage 

Primaire 

45 

37,5 

Secondaire     31        25,8

Supérieur

2

1,7

Aucun

42 

35 

Total

120 

100 

De ce tableau 2 il ressort que (37,5%) des enquêtés ont un niveau d’étude primaire, (35%)n’ont pas fait l’école contre (25,8%)qui avaient un niveau d’étude secondaire et (1,7%)du niveau supérieur à la troisième année des humanités. D’où, aucun enq0uêté n’avait le niveau supérieur au diplôme. Cette situation est justifiée par le manque des institutions supérieures et universitaires autour de leur milieu.  Cependant, il est aussi à remarquer qu’une grande partie de la population de Mwenga entourant la réserve naturelle d’Itombwe se désintéressent aux études pour des activités d’exploitation des ressources naturelles, Ces résultats sont en accord avec (Mugisho,2014) à Kamituga qui a trouvé aussi que la grande majorité de la population de cette contrée est dans les activités minières au point qu’elle se désintéresse des études. En plus une étude menée par (Zagabe, 2016) a montré aussi que la majorité de la population riveraine des aires protégées n’étudie pas beaucoup par manque d’infrastructures éducatives améliorées. Le tableau 3 montre la profession des différents enquêtés

Le tableau 3 repartit la profession des différents enquêtés

 

Tableau 3. Répartition des enquêtés en fonction de la profession

Catégories d’activités            Effectifs          Total 

Homme

%

Femmes

%

Nombre

Agriculteurs   0          0          64        53,3     64        53,3

Scieurs          24        20

0  

0          24        20

Chasseurs       14        11,7     0          0          14        11,7

Pisciculteurs 

2  

1,7 

0  

0  

2  

1,7 

Artisan minier           11        9,2       0          0          11        9,2 

Herboriste 

1  

0,8 

0  

0  

1  

0,8 

Enseignant et autres 4          3,3       0          0          4          3,3 

Total

56

46,7

64

53,3

120

100 

Il se remarque, du tableau 3, que 53,3% des enquêtés font l’agriculture qui, plus, est itinérante sur brûlis et se pratique par des femmes et cela autour de la RNI. Ils sont suivis des scieurs des bois (20% de cas) qui font cette activité autour de la réserve grâce à la scie à long et la tronçonneuse, des chasseurs (11,7%) qui font cette activité dans la réserve à la recherche des petits animaux pour l’alimentation et des artisans miniers (9,2%) qui recherchent l’or, la cassitérite et le wolframite à l’intérieur et/ou autour de la RNI. Seuls, sont en petits nombres, les enseignants (3,3%), les pisciculteurs (1,7%) et les herboristes (0,8%) font ces activités dans et autour de la RNI. Les herboristes quant à eux sont faiblement représentés à (0,8%). Ce résultat soutien (Balezi, 2017) qui montre que l’agriculture itinérante sur brulis pratiquée autour des aires protégées conduit dans le temps à une savane periforestière. Pour Rogers et al

(1983) il démontre que le brûlis s’utilise pour les défrichements des espaces forestières autour du parc national de la Garamba, mais cela conduit dans le futur à une savane.

3.2. CATEGORIES ET CONSEQUENCES D’ACTIVITES EXERCEES DANS LA RNI

Le tableau 4 montre l’ancienneté des activités exercées dans et autour de la RNI.

Tableau 4.  Ancienneté des activités des enquêtés exercés autour et dans la RNI

Ancienneté   des       activités exercées dans la RNI 

Effectifs 

Pourcentage 

Moins de 5 ans 

7,5 

Entre 5 et 10 ans 

16 

13,3 

Entre 10 et 15 ans 

18 

15 

Entre 15 et 20 ans 

20 

16,7 

Plus de 20 ans 

57 

47,5 

Total 

120 

100 

Du tableau 4, il ressort que 47,5% des enquêtés pratiquent l’agriculture autour de la RNI, la chasse dans et autour de la RNI et l’exploitation artisanale minière dans et autour de la RNI ont déjà plus de 20 ans dans leur activité quotidienne cela s’explique par leur ancienneté dans le milieu, (16,7%) des enquêtés pratiquent la pisciculture depuis près de 15 à 20 ans et (15%) des enquêtés font la recherche des médicaments entre 10 et 15 ans. Seulement, (7,5%)des enquêtés pratiquent les sciages des bois autour de la RNI disent n’avoir que moins de 5 ans. Ainsi, il en ressort que la majorité des activités exercées dans et autour et de la RNI sont anciennes ; ce qui pourrait expliquer la persistance et la continuité des menaces, dues à l’agriculture, l’exploitation artisanale des minerais, la chasse, l’exploitation des PFNL (à l’exemple de la recherche des lianes pour la confection des paniers), l’exploitation artisanale de bois, …, sur cet écosystème. Le tableau 5 présente les différentes perceptions de la population face à la réserve naturelle d’Itombwe.

Tableau 5. Perception de la population face à la RNI

Catégories des activités 

Effectifs 

Pourcentage 

Agriculture  

20 

16,7 

Sciage du bois  

21 

17,5 

Chasse et piégeage  

12 

10 

Exploitation artisanale des minerais            2          1,7

Récolte de bois de chauffe

4

3,3

Recherche des médicaments  

0,8 

Agriculture et autres  

28 

23,3 

Sciage de bois et autres  

3,3 

Chasse piégeage et autres  

22 

18,3 

Exploitation art. des minerais et autres  

3,3 

Recherche de la liane

1

0,8 

NA      1          0,8 

Total

120

100 

D’après le tableau 5 ci-dessus, (23,3%) des enquêtés exerce l’agriculture combinée avec la chasse, l’exploitation artisanale des minerais, la recherche des lianes pour la confection des paniers.  Les enquêtes disent de n’est pas effectué une seule activité à la réserve justifiant qu’il faut tirer profit des services et fonctions de la forêt ; ces activités constituent à cet effet une surcharge à la réserve naturelle d’Itombwe contre (18,3%) des enquêtés qui effectuent la chasse et piégeage combiné avec l’exploitation artisanale des minerais, la recherche des lianes pour emballage de leur gibier, la recherche des médicaments pour des éventuelles maladies, espace récréatif dans le lieu qu’ils appellent Ilambo ; également qui sert d’un abreuvoir pour la faune de la réserve, (17,5%) des enquêtés pratiquent seulement le sciage du bois autour de la réserve pour alimenter la ville de Bukavu et la cité de Kamituga, (16,7%) des enquêtés pratique l’agriculture seulement autour de la réserve et 10% fait seulement la chasse et le piégeage, (3,3%) pour la récolte et le bois de chauffe et l’exploitation artisanale des minerais combiné avec la recherche des lianes et médicament. 1,7% des enquêtés font seulement l’exploitation artisanale des minerais et 0,8% faisant la recherche des médicaments et lianes et une autre proportion a ignoré la réponse.

Ce pendant par rapport à ce résultat on constate que la majorité des enquêtés exerce plusieurs activités, les quelles activités pouvant conduire à la dégradation et disparition des ressources forestières de la réserve naturelle d’Itombwe. Le tableau 6 présente le rythme de ces activités exercées dans la réserve naturelle d’Itombwe

Tableau 6. Rythme des activités exercés dans la RNI

Rythme des activités dans la RNI 

Effectifs 

Pourcentage 

Régulier

85 

70,8 

Occasionnel    30        25

Rare

1

0,8

NA      4          3,3 

Total   120      100 

Du tableau 6, il ressort que (70,8%) des enquêtés exercent leurs activités à un rythme régulier (pendant toute l’année). Il s’agit des activités telles que l’agriculture, l’exploitation artisanale des minerais, le sciage des bois ; ce qui fait de ces activités les plus dominantes du milieu. Par contre (25%) des enquêtés font leurs activités (chasse, collecte des PFNL, …) à un rythme occasionnel. Par ailleurs 0.8% des enquêtés exerce leurs activités rarement dans la RNI. (3,3%) des enquêtés ont ignoré la réponse. D’où la figure 1 illustre les ressources convoitées par la population riveraine de la RNI.

De la figure 1, il se remarque que (73,3%) des enquêtés, convoitent les produits forestiers non ligneux (viandes de brousse, champignons, chenilles, miels) qu’ils recherchent généralement pour l’auto-consommation. S’ajoutent à ces PFNL, la recherche des lianes pour la confection des paniers et chaises pour la vente, la recherche des minerais pour la commercialisation. 25% des enquêtés eux recherchent les produits forestiers ligneux, principalement le bois, pour le sciage, la construction et le bois énergie. Cela s’expliquerait par le fait que les ménages riverains sont situés à une distance un peu éloigné par rapport à la RNI. La distance serait pour ce faire déterminant pour le transport des bois et/ou de ses produits dérivés. 1,7% a ignoré la réponse. Ainsi, la RNI fournit un nombre des produits diversifiés aux communautés locales comme l’a aussi affirmé Ndona (2003) qui, parlant de la forêt a dit : « la forêt est une mère nourricière qui offre les conditions à la population riveraine de récolter les produits de la cueillette : des champignons, le miel, les chenilles, les termitières, etc. ». Ndoye (2012) note, quant à lui, que les PFNL sont importants pour l’économie locale dans la mesure où, dans certaines localités rurales, en particulier dans les zones sans infrastructures de base ni accès au marché, la collecte des PFNL est une source de subsistance fondamentale (nourriture, médicaments, habitat, outils, plantes et animaux à valeur culturelle).Mais de fois, ces ressources sont souvent menacées fortement du fait d’une exploitation excessive qui souvent tend à en faire une parfaite activité lucrative, source des revenus pour les ménages, comme l’ont démontré Balagizi et al.(2013) qui constatèrent que les ressources alimentaires sauvages (plantes sauvages, petits animaux, fruits sauvages) du PNKB font aussi face à des pressions fortes. Pour Weeks et Mehta, (2004) déclarent que les communautés riveraines des aires protégées de la plupart des pays en développement sont souvent plongées dans un état de pauvreté très aiguë avec comme corollaire une forte dépendance aux ressources naturelles pour leur survie : soit en termes de nourriture ou de combustibles, soit pour les plantes médicinales et les matériaux de construction.

Certaines ressources peuvent alors avoir connu une forte pression si bien que la perception par la communauté serait vue à leur diminution (figure 2) et ainsi être considérée comme en danger. La figure 2 montre l’évolution des ressources forestières de la RNI durant le 10-20 dernières années passées,

Figure 2. Perception de l’évolution des ressources forestières sur les 10 à 20 dernières années

La figure 2 ci-dessus révèle que (73,3%), pensent que les ressources de la RNI sont en diminution comparé il y a 20 ans contre une petite partie (14,2 %) qui pense plutôt à l’augmentation. Cette diminution aurait affecté plusieurs ressources de la réserve comme par exemple la faune (figure 3) et la flore (figure 4). La figure 3 montre les espèces animales de la RNI qui seraient en danger.

Figure 3. Espèces animales en danger dans la RNI

De la figure 3, il ressort que(35%) ne voient plus l’éléphant, le lion, le léopard, l’aigle, le buffle cela s’expliquerait par la présence des milices dans cette réserve qui ont envahi ces espèces pour la recherche de l’argent et l’alimentation, c’est le cas par exemple de l’éléphant pour la recherche de l’ivoire, le léopard et le lion pour la recherche de leur peau, soit (31,7%) ont ignoré la réponse, (7,5%)  ont dit également qu’ils ne voyaient plus le gorille recherché pour  vendre dans d’autres pays, le singe, aigle, et le grand pangolin, recherché pour la consommation., (6,7%) ont dit qu’ils ne voyaient plus le buffle, le gorille, le porc pic, le léopard (4,2%)  des enquêtés ne voyait plus le grand pangolin. De ces résultats nous pouvons dire que la majorité des enquêtés ne voyait plus l’éléphant, le lion, le léopard, le gorille, le grand pangolin, le singe, l’aigle.  En plus des raisons précédemment avancées de voie de disparition de ces espèces s’ajoutent également l’agriculture itinérante sur brûlis, les vibrations des tronçonnages des arbres, exercés dans et autour de la réserve seraient également cités comme étant l’une des causes de mise en danger de ces espèces, s’ajoute également le braconnage. Dans le parc national de Zakouma(Tchad) les activités du braconnage ont éradiqué près de 70% de la population d’éléphant du parc sur une période de cinq ans (Poilecot, 2010). Par ailleurs au Kahuzi Biega, le nombre des gorilles est passé de 258 à 130 en 2000, à 100 en 2004 et à 119 en 2009 ; celui des éléphants est passé de 350 à 2 traces en 2004 dans la seule partie de haute altitude. La situation en basse altitude est restée très peu maitrisée, suite à la présence des groupes armés qui y sèment une forte insécurité

(Nishuli, 2009).  La figure 3montre les espèces végétales que la population voyait et qu’ils ne voient plus elles seraient en danger.

Figure 4. Espèces végétales en danger dans la RNI

Au regard de cette figure 4 il se remarque (66,7%)des enquêtés ont ignoré la réponse car ils reconnaissent que les espèces végétales seraient encore dans la réserve, contre (5)% qui ne voyaient plus lubrunia bushaie, piper nigrumcanarium schweinfurthiiprunus aficana,

(3,3%) disent qu’ils ne voyaient plus  Piper nigrum,  Myrianthus holstii,(3,3%) disent qu’ils ne voyaient plus  canarium schweinfurtii, Albizia gumifera,(2,5%) ne voyaient plus Milecia dura, Prunus africana, (2,5%) ne voyaient plus Canarium schweinfurthii, (1,7%) ne voyaient plus sapium elipticum, (1,7%) ne voyaient plus Ocotea usambarensis. Les causes de disparition de ces espèces peuvent être de plusieurs sources telles que perçues par les enquêtés au tableau 7 qui suit.

Tableau 7. Causes de disparition des espèces

Causes de disparition des espèces 

Effectifs 

Pourcentage 

Défaillance des mesures de conservation 

Expansion des champs agricoles 

11 

9,2 

Guerre 

42 

35 

Utilisation non rationnelle    20        16,7

Méconnaissance de l’intérêt

4

3,3

NA

37 

30,8 

Total

120 

100 

Du tableau 7, il ressort que (35%) des enquêtés affirment que la guerre qui s’est vit dans la région depuis l’année 1997 jusqu’à nos jours ainsi que les poches d’insécurités, seraient la principale cause de diminutions voir de disparition de plusieurs espèces phares de la RNI, (30,8%) ignorent la réponse , (16,7%) ont estimé que la diminution de ces espèces seraient dit à un usage non rationnel par les communautés, supposant que les ressources naturelles renouvelables ne peuvent pas s’épuiser.(9,2%) ont également dit que la cause des disparition des espèces serait l’expansion des champs agricoles par les communautés locales qui sont toujours à la recherche des nouvelles terres plus fertiles pour leurs productions (manioc, haricots, riz, …), cause qui peut s’accompagner de la défaillance des mesures de conservations, estiment (5%) des enquêtés, à travers le manque de réalisme pour les communautés locales, d’une part, et le non-respect et/ou la moindre mise en œuvre des mesures règlementaires établies en la matière, d’autres part.(3,3%) des enquêtés affirment en fin que ces espèces aurait disparu à cause de la méconnaissance de leurs intérêts et/ou de leurs statuts qui aggraveraient la pression sur elles. Ce résultat se rapporte à ceux d’Isumbisho et al.

(2013) qui montrent que les guerres à répétition et les conflits armés qui s’en ont suivis dans la région de grands lacs ont négativement affecté les ressources naturelles de la région. Ces guerres ont occasionné l’occupation du parc de Kahuzi Biega par les hutus Rwandais. La présence de ces réfugiés hutus dans le parc a occasionné la destruction de la biodiversité car ces dernières y pratiquent l’agriculture, tuent les animaux, provoquent des feux, creusent les minerais, etc. (Mudinga, 2011).  La figure 5, montre les connaissances de la population sur la dynamique des ressources forestières,

Il ressort de la figure 5 que (50,8%) pensent que les ressources forestières peuvent diminuer. Mais, il se dégage également une fraction importante de la population (près de 49 %) qui ont estimé le contraire, une perception qui ne pas sans risque sur les ressources naturelles. En effet, cette mauvaise connaissance de la dynamique des forêts et des ressources pourrait être due au très faible niveau d’instruction des communautés locales (tableau 2) mais, probablement, aussi au niveau de sensibilisation par l’action de ces dernières qui n’a pas atteint le cap (seulement 50% des enquêtés ont une belle perception). Selon (Paludisu et Iwele, 2003) les ressources forestières quoique naturellement renouvelables sont toutefois épuisables. Elles devront donc être exploitées méthodiquement pour pourvoir de manière permanente aux besoins de l’humanité. Le tableau 8, présente les conséquences des activités menées sur la RNI et visibles dans le milieu

Tableau 8. Conséquences de la surexploitation des ressources dans le milieu

Conséquences des menaces visibles dans le milieu 

Effectifs 

Pourcentage 

Rareté de pluie

16 

13,3 

Manque de gibier      48        40

Erosion des sols

8

6,7

Eloignement des bois

19 

15,8 

NA

29 

24,2 

Total

120 

100 

Le tableau 8 montre que 40% des enquêtés perçoivent déjà le manque et/ou la rareté du gibier

(24,2%) ont ignoré la réponse, (15,8%) des enquêtés disent qu’il y a éloignement des bois, plus on est proche du village, (13,3%) ont signalé la rareté de pluie et la perturbation des climats ; donc la pluie la pluie ne vient plus à temps.

3.3 MODE DE GESTION DE LA RNI

La figure ci-dessus 6 montre l’appréciation de la communauté locale au mode de gestion de la

RNI

De cette figure 6, il se dégage que (48,3%) disent que la gestion de la RNI est efficace car ils participent à la gestion de la RNI à travers la représentativité des chefs qui sont impliqués,

(35,8%) ont ignoré la réponse disent de n’est pas savoir à qui revient la gestion de la RNI contre (15,8%) qui ont dit que la mode de gestion de la RNI est inefficace car depuis la création de cette réserve les limites restent encore inconnues au vue de la communauté locale.

La proportion non négligeable de la perception de l’efficacité est une démonstration des efforts fournis par les gestionnaires avec l’implication d’autres organisations qui apportent leurs appuis techniques et/ou financiers. Mais ces efforts sont encore à améliorer avec une très bonne implication de la population et des impacts socio-économiques concrets car, plus de la moitié des enquêtes a donné une impression autre de l’efficacité dans la gestion de la RNI.

Ainsi, les enquêtés ont donné leurs avis quant à l’usage qu’il conviendrait d’accorder à la réserve (figure 7).

Figure 7. Préférence d’utilisation des ressources forestières de la RNI

De cette figure 7 il ressort que 65% disent qu’ils préfèrent que toute les ressources de la RNI soient soumises à l’exploitation pour la survie des communautés locales. Contre 34,2 % des enquêtés disent qu’il faut conserver les ressources de la RNI d’une part pour assurer la pérennité des ressources et d’autres part pour permettre la jouissance tant aux générations présentes que futures sans compromettre les fonctions de la forêt. Selon Triplet, 2009 la faune, la flore, les habitats que les aires protégées permettent de sauvegarder présentent une valeur universelle non seulement en tant qu’espèces et espaces originaux, mais également en raison du rôle actuel ou potentiel qu’ils peuvent jouer pour l’homme.  Selon l’ICCN (2007) les aires protégées génèrent d’importants avantages économiques, écologiques et sociaux aux niveaux local, national et mondial. Malheureusement, les communautés locales assument une part disproportionnée du coût des aires protégées.

3.4 PROFIL DE LA CHASSE DANS LA RNI

La figure 8 montre les différentes méthodes de chasses utilisées dans la RNI

De cette figure 8 il ressort que (39,2%) reconnaissent que la chasse se fait dans la RNI mais sans en savoir grande chose sur les méthodes utilisées ;(27,5%) des enquêtés utilisent les pièges avec les filets, fossés, armes qu’ils appellent calibre douze, le chien et le lances flèches. (7,5%) des enquêtés utilisent seulement l’arme de chasse (calibre douze) pour la chasse, (5,8%) utilisent les fossés, armes de chasse et les lances flèches, chien pour la chasse, (4,2%) utilisent les filets, fossés, lances flèches (4,2%) utilisent seulement les fossés pour la chasse celles-ci consistant à creuser un trou dans la zone giboyeuse, (4,2%) utilisent les pièges seulement pour attraper les gibiers, (0,8%) utilisent les filets et les lances flèches avec le chien. Le tableau 9 montre la finalité de chasse effectuée dans la RNI

 Tableau 9. Finalité de la chasse dans la RNI

Finalité de la chasse 

Effectifs 

Pourcentage 

Consommation 

31 

25,8 

Commercialisation 

6,7 

Consommation commercialisation 

et

37 

30,8 

Domestication commercialisation 

et

0,8 

NA 

43 

35,8 

Total 

120 

100 

Il ressort du tableau 9 que 43 soit (35,8%) ont ignoré la réponse, 37 enquêtés soit (30,7%) font la chasse dans la RNI à la fois pour la consommation de subsistance et la commercialisation (source des revenus). 31 enquêtés soit (25,8%) font la chasse uniquement pour le besoin de consommation. Bref, plus de la moitié des répondants font la chasse de subsistance soit uniquement, soit parfois combinée à la commercialisation des produits de la chasse. Seuls 8 enquêtés (6,7%) font la chasse lucrative dont les produits sont essentiellement destinés à la commercialisation. La chasse effectuée dans la RNI est une chasse à la fois commerciale et de subsistance. C’est ainsi que la figure 9 présente la détention de permis de chasse.

Figure 9. Détention de permis de chasse

De cette figure 9 il ressort que (43,3%) des enquêtés ne possèdent pas le permis de chasse ils disent de ne pas être informé sur l’octroi de permis de chasse dans le milieu, (32 ,5%) des enquêtés ignorent la réponse, et (24,2%) possèdent un permis délivré par le chargé de l’environnement de la chefferie de validité de 6 mois à 12 mois renouvelables. Ce résultat montre que les activités de chasse qui se font dans cette réserve sont illégales de par le statut de la réserve qui est une aire protégée stricte sans exploitation des ressources naturelles et constituent donc du braconnage. Bien que les permis sont délivrés aux chasseurs d’une manière frauduleuse.

3.5 PROPOSITION DE REDUCTION DE LA PRESSION SUR LA RNI

Le tableau 10 présente les différentes propositions pour la réduction de la pression exercée sur la RNI

Tableau 10. Propositions pour la réduction des menaces

Proposition   pour

réduction des menaces 

la

Effectifs 

Pourcentage 

Renforcer les éco gardes 

5,8 

Application de la loi 

12 

10 

Réglementer les activités 

41 

34,2 

Comité local de suivi 

1,7 

Créer l’emploi 

24 

20 

Renforcer les éco gardes et autres 

10 

8,3 

 Réglementer les activités et autres 

10 

8,3 

Application de la loi et autres 

2,5 

Comité local de suivi et autres 

1,7 

NA

Créer l’emploi et autres        3          2,5

Total   120      100

6

5

Au regard de ce tableau il ressort que sur 120 enquêtés 41 soit (34,2%) disent que l’ICCN et ses partenaires établissent des mesures des réglementation des activités exercées sur la RNI,

24 soit (20%)pensent qu’il faut que l’ICCN et ses partenaires encadrent et appuient la communauté locale à travers des activités génératrices des revenus pour qu’ils abandonner ces activités.12 soit (10%) des enquêtés disent qu’il faut que les lois relatives en matières des forêts soient applicables dans leur intégralité, 10 soit (8,3%) disent qu’il faut que l’ICCN et ses partenaires établissent des mesures de réglementation des activités sur la RNI et créer l’emploi à la population,   10 soit (8,3%)pensent qu’il faut renforcer les écogardes et l’application de la loi, 7 soit (5,8) disent qu’il faut renforcer les écogardes parce que ce qui sont-là sont moins nombreux par rapport à la superficie de la RNI et surtout qu’il n’y pas des postes de patrouille implémenter autour de la réserve, 6 soit (5%) ont ignoré la réponse, 3 soit

(2,5%) disent qu’il faut appliquer  la loi et règlementer les activités, 3 soit (2,5%) disent qu’il faut créer l’emploi et l’installation du comité de suivi local.

             

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