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CHAPITRE III. L’AB OUTISSEMENT DU CONFLIT

La société africaine post coloniale est marquée par l’autoritarisme, le népotisme la dictature et par beaucoup d’autres maux qui caractérisent la classe au pouvoir.

Les peuples africains s’attendent à une vie beaucoup plus aisée, mais leur rêve va s’est tromper pour laisser  la place  à la misère.  De ce fait, la production littéraire de cette génération se renait par : « la démagogie, la tyranie, le gaspillage,… et bien d’autres fléaux »  (Ndachi Tagne D.1986 p.194)

Qui sont l’apanage de la classe au pouvoir.

           La Côte-D’ivoire est un pays africains comme les autres pays africains.

  • Elle a été colonisée par la France et elle a été proclamée indépendante le 17/août/ 19960. Comme tout pays africain, elle compte plus de 64

Ethnies regroupées en grands assembles. Chaque   groupe  ethnique se distingue par un ensemble de codes, d’une et de coutumes traditionnelles :

  • Au nord-ouest : Les sénoufos (dont les différentes langues sont de famille «  gur », autre fois désigné par « voltaïque » leurs langues et traditions sont très différentes de celles des Malinké(des mandingues).
  • A l’Ouest : les Krous (Bétés, Didas, Wés,…) et des peuples Mandes, Gouros dans Yacoubas et les Garous,
  • Au centre et au Sud-est : les Akans (Abron, Agnis,Appoloniens (Nzima) Baoulés….).

 Ces 4 groupes occupent de zones spatiales relativement grandes et soit composés de peuples hétéroclites, mais non antagonistes.

           L’islam et le christianisme sont très importants et des pratiques animistes traditionnelles sont toujours présentes. L’œuvre romanesque d’       Ahmadou KOUROUMA «  Quand on refuse on dit non » qui est comme un complément d’Allah n’est pas obligé »  apparaît ainsi comme un témoignage vivant de la nouvelle tragédie africaine.

L’écriture s’impose dans ce sens comme un moyen de lutter contre l’absurde.

Après avoir analysé le conflit politique dans le deuxième chapitre, nous proposons dans ce troisième  chapitre de montre ou même le présenter les résultats aux quels ce  deux partis en conflits sont arrivés. Dans les analyses ci-haut,  nous avons relève différents points que nous  avons appelés des thèmes. Alors dans ce chapitre  nous allons   étudier ces thèmes développés pour tenter de donner la symbolique de l’œuvre.

  • ABOUTISSEMENT DU CONFLIT COLONIAL

Nous l’avons déjà dit dans le deuxième chapitre, pendant la période coloniale ce sont les Dioulas qui sont  formés pour exécuter  les travaux dans tout le pays, en Côte-D’ivoire.

Pendant cette période l’auteur affirme dans ce roman que le  pays est    rempli «  des sages jusqu’à 19 septembre, pour dire que pendant cette période le pays est en  paix. En d’autres termes, le pays n’a pas  de problème de conflits.

En 1904, le colonisateur Européen fixe les frontière de la Côte-D’ivoire. La population se trouve ainsi divisée, mais elle est dans le même pays. Les  fictions littéraires s’inscrivent ainsi dans une logique singulière dans laquelle des individus s’acharnent sur d’autres, décident de l’exterminer ou de le faire disparaitre en raison d’appréhensions subjectives. Une telle subdivision ou distinction  ethnique parmi des habitants d’un même pays fait déjà l’objet de ce conflit. Cela est affirmé par l’extrait ci-dessous :

«  La Côte-D’ivoire a une  population de 15,5 millions. Avec une moyenne de quarante    sept habitants au kilomètre carré. Mais  cette population est mal repartie,  faible au nord et forte au sud,… »p 103

Comme nous le voyons, les populations se repartissent selon  les ethnies. L’opposition entre ethnies provient d’une même logique de sédentarisation des différences. C’est-à-dire que chaque groupe ethnique s’occupe surtout de leur origine. D’où l’opposition entre ethnie a une même logique de défendre son ethnie par la recherche de son originalité.  Cet extrait   montre que la population ivoirienne est   plus nombreuse au sud, mais l’auteur nous  affirme que ce sont  les populations  du Nord qui travaillent dans tout le pays.

Etant donné que la population du Nord est très faible, les travailleurs dans ce  pays sont moins nombreux. Compte tenu de la politique coloniale  le  fait de recruter seulement les habitants du Nord dans les travaux forcés, les Dioulas se  distinguent des autres  (Bétés) par le fait qu’ils se caractérisent par l’orgueil.  Mais nous l’avons déjà dit ci-haut, les Dioulas sont musulmans alors que les Bétés sont  chrétiens. Les conflits loin  d’être seulement ethnique se transforment en conflits entre deux religions.

          Pour la première  fois, le problème de non recrutement  aux travaux forcés est posé au niveau de l’AOF. Ce conflit  ethnique  entre Bétés et les Dioulas  éclate  ouvertement. Cela nous amène à affirmer le conflit entre groupes ou conflit culturels dans ce pays, parce qu’il oppose deux peuples de culture différente.  Comme Paul BYAMUNGU NAKALIJUMBU (2007 :10) le dit que,

 « Notre vision du monde, nos valeurs, nos formes de penser, nos modes de vie et de comportement sont constitutifs  de notre culture, culture que nous  partageons avec les gens qui appartiennent aux même milieux que nous.

 Lorsque nous sommes confrontés  à des individus ayant une culture différente de la notre, il s’en suit très souvent  un « choc culturel » dont le racisme, la xénophobie et le rejet de la différence ne sont que les formes extrêmes. Les conflits interculturels  sont aujourd’hui de plus en plus fréquent avec la multiplication de situation de cohabitation culturelle ».

Dans le cadre de notre travail, notre  population se trouve aussi noyée dans cette idée de BYAMUNGU par ce que ces deux groupes n’ont pas  la même culture. Déjà à partir de cette période, les Bétés se  révoltent pour la première foi et parlent de vrais ivoiriens et de faux ivoiriens. Ils parlent du premier  occupant de la terre ivoirienne. Les Bétés se prennent   pour le vrais Ivoiriens alors que les Dioulas sont considérés comme faux Ivoiriens à cause de leur origine Burkinabe.

Compte tenu de leur voisinage de la Haute Volta actuellement BURKINAFASO, on les juge qu’ils sont aussi de Burkinabés.

Tous   ces problèmes de conflits ethniques sont provoqués par la subdivision administrative du pays. Le fait  que le  Nord soit occupé par une ethnie  et le sud par une autre, chaque ethnie va s’approprier et lutte pour son ethnie.

Bref, nous pouvons dire que, pendant la période de la colonisation, les Ivoiriens vivent déjà  le conflit ethnique  des intégrations d’une seule partie du pays dans les travaux forcés.

Ce conflit s’est élargis au niveau de la religion. Le conflit est déjà là à l’époque coloniale. Comme se problème ne concerne pas seulement la Cote d’Ivoire, étant donné que c’est le cas de toute l’Afrique, nous pouvons faire aussi allusion au conflit «  belgo-belge ou flamand Wallon conflit tribal en R.D.C. ».Par ce conflit,

 « certains affirment que le Belge a exploré son contentieux linguistique (flamand-wallon) au Congo, au Rwanda et au Burundi tout en la déclinant autrement ou en le transposant dans la réalité de l’Afrique Centrale (Hutus contre TUTSIS, KATANGAIS contre les BALUBAS, etc.) .Cette réalité est vraie et confirmée  par les historiens africains et européens, mais ces mêmes personnes oublient de mentionner que l’histoire congolaise (l’histoire qui unie les Congolais et les Belges depuis un peu plus d’un siècle) s’est nourrie de mouvements de population, de guerres tribales, de conflits pour la conquête de territoires. Donc le phénomène de guerres tribales n’est pas récent et l’ignorer revient à renier sa propre histoire. Cette division ethnique, le colonisateur Belge y a apporté sa petite touche en voulant, pour des raisons qui lui sont propre, accentuer les différences (exemple : privilégier les Tutsis au détriment de Hutus en affirmant que les Tutsis sont intellectuellement supérieurs).  Ceci me conduit à rajouter, en contre-point des propos actuels de certains, que la réalité ethnique du Congo n’est pas immuable. Qui peut oser affirmer que ses ancêtres ont toujours vécu sur le même territoire, qu’il n’y a jamais eu de déplacements, de mouvements de population dans l’histoire du Congo, vieille de plusieurs milers d’années. Les Banyamulenges parce qu’ils seraient d’une immigration récente, n’auraient pas le droit d’être congolais ».(WWW.congonline.com /coant02.htm).

Voila, nous avons voulu montrer que l’origine du conflit tribal à l’époque coloniale n’est pas seulement en Cote d’Ivoire, mais dans tous les pays africains qui ont subi la colonisation.                   

CONFLIT en 1960, HOUPHOUET-BOIGNY, Premier Président

                       La Côte-D’ivoire accède à l’indépendance  en 1960. Félix Houphouët-Boigny est proclamé premier président de la nation Ivoirienne. Il est intelligent, un vrai leader non seulement de la Côte-D’ivoire mais aussi de l’Afrique en général. C’est  ce que l’auteur nous affirme dans l’extrait ci-dessous :

« Quand vint l’élection de député pour la première  constitution, Houphouët se présente et ses amis exercent sa campagne sur la suppression des travaux forcés » (p.90).

Cet extrait nous montre que Houphouët  est très souple et très intelligent. Pendant son règne, il rend compte qu’il faut commencer par la suppression des travaux forcés, car il sait que les peuples en souffrent. Il faut commencer par les libérer  de travaux forcés. L’auteur nous affirme que c’est avec une telle affiche ou une telle propagande  qu’il a été voté comme  premier président de la Côte-D’ivoire. Houphouët -Boigny a acquis une popularité exceptionnelle dans toute l’Afrique francophone et même au-delà. C’est    la raison  pour laquelle il est  désigné  comme président du Rassemblement Démocratique Africaine lors de la création de ce parti à Bamako (R.D.A). Ce parti jouera ainsi un rôle primordial dans l’émancipation de l’Afrique.

                       Pendant son règne, le Pays atteint l’âge, c’est-à-dire  que  le pays est en  paix, il se développe, les citoyens  se déplacent librement dans d’autres pays et  qu’imitent  ce qu’il voie ailleurs.

                       Malgré tout, une question se pose : quelle est la nature  du conflit pendant cette période ? Pouvons-nous affirmer que pendant cette période que le pays est déjà divisé en deux régions, le nord et le sud.

Alors que nous trouvons Houphouët comme premier président, la nature du conflit  est que  Houphouët Boigny  laissé continuer ou  développer le conflit dans son pays.

L’auteur nous affirme  que pendant  la période coloniale, il y a  des résistants qui ont  fait face aux colonisateurs mais Houphouët Boigny a fait abstraction à ces résultats.

Nous estimons que Houphouët Boigny  allait  revivre cette histoire et ses peuples devraient se retrouver  même se situer. C’est ce que nous lisons dans l’extrait ci-dessous :

                       « Il  a parlé des vainqueurs et il a oublié  les  vaincus. Il  laissé les vaincus dans  l’ombre de l’oublie » p. 85

Cet extrait nous renseigne que Houphouët Boigny ne fait aucune allusion aux vaincus pour ne pas froisser les anciens maîtres (les colonisateur). Pendant  le règne de Houphouët Boigny, le conflit que nous parlons « conflit ethnique s’est transformé  en conflit politique. Nous parlons du confit politique parce que, c’est un conflit du pouvoir.

En effet, le conflit du pouvoir découle en partie des conflits d’intérêt et échappe à leur pression. Chacun cherche à accroitre son pouvoir   pour échapper à celui des autres. Les conflits sont donc souvent basés sur  un rapport de force. Houphouët Boigny   ne parle pas du conflit ethnique mais plutôt du conflit politique pour défendre son pouvoir.

En plus  de cela, nous pouvons dire que Houphouët Boigny la  transformation de conflit ethnique en conflit politique que nous pouvons même appeler chez  lui que c’est un conflit personnel ou même interpersonnel.

Le conflit interpersonnel traduit des situations d’antagonisme  plus ou moins violents entre deux ou plusieurs individus. En effet, chez Houphouët Boigny ne   s’est  ressenti que lorsque les anciens combattants d’Indochine approchèrent de la Côte-D’ivoire,  Houphouët  prit peur.

La  peur  le pousse  ainsi à consulter ses olivines. Ceux-ci lui relèvent qu’en Côte-D’ivoire   un complot se prépare. Il crée aussi une «  immolation d’un achat noir dans un puits ». Pour se défendre contre le complot  des anciens combattants, cette conspiration eut pour nom «  le complot du chat noir ». Beaucoup de cadres du nord et quelques turbulent sont accusés dans ce complot. Ils  sont torturés et même exécutés. Ici,  Houphouët développe aussi ce que  nous pouvons appeler aussi conflit individuel qui peut  même être  qualifié comme conflit psychique.

Un conflit psychique est une opposition pouvant exister soit entre des tendances instinctives contradictoires, soit entre ces  tendances et les exigences ethnies-sociales, ce type de ce conflit peut paraître  extériorisé, il tend à devenir un conflit interne quand l’individu a assimilé des contraintes morales qui, initialement, lui était extérieures. (Grand La Rousse encyclopédique p.386 1ère édition).

                       Nous sommes toujours dans ce cadre du conflit individuel que Houphouët développe lorsqu’il crée le «  complot d’un chat  noir » c’est  ce que l’auteur nous dit :

« Le  président Boka, président de la cours suprême, est mort  sous le torture et beaucoup de cadavres du nord sortirent de l’endroit marqué et traumatisé à la vie » p.86

Toutes ces tortures et morts sont accusés par les devins chargés de désigner les  comploteurs.  Pour dire, à cette période les peuples ont vaincu un temps stable et un temps perturbé suite au conflit politique du président en place

                       Voila comment le conflit ethnique se transforme en conflit politique. Ce phénomène n’est pas spécifique seulement  en côte d’Ivoire  mais il gangrène la politique  de toute l’Afrique

  • LE CONFLIT APRES HOUPHOUET

Après le règle de Houphouët –Boigny, le pays connait des coups d’Etats.  Nous l’avons déjà signalé, Houphouët  meurt  le 7 décembre, cette  année là,  Alassane Ouattara  qui est  premier ministre, prépare un coup d’Etat. Mais Houphouët, lui qui  est Bétés comme Gbagbo, Bédié… ne  doit pas laisser  le pays dans les mains d’Ouattara, un Dioula. Ainsi, le conflit continue toujours à s’entendre  et s’installe dans le monde politique.

                       Comme Ouattara est un Dioula, il ne doit pas accéder ou pouvoir. En plus il est un musulman alors q’ Houphouët Boigny   est un chrétien. Cela élargit davantage la fosse qui sépare les deux hommes. Méfiant envers Ouattara, Houphouët  avait déjà préparé un autre Bété (Bédié), chrétien et corrompu comme lui, pour  lui succéder. Ainsi, après la mort du « vieux » Bédié se fait  accompagner par des gendarmes armées, se présente  à la télévision  et se proclame deuxième président de la Côte-D’ivoire.

Ces conflits, nous pouvons le qualifier des conflits cognitifs. Par conflit cognitif, on entend les conflits qui portent souvent sur la représentation que chacun se fait de la réalité. C’est-à-dire, chacun croit le monde tel qu’il est par ce qu’il le voit tel qu’il l’imagine. Si l’autre  ne le perçoit pas de la même façon, c’est une raison de mésintelligence (défaut d’accord d’entente, d’harmonie entre les personnes).

 La circonstance ou l’on se bat pour imposer sa « vérité »sont  extrêmement fréquentes   et souvent très violentes : conflits d’opinions, de valeurs, conflit idéologiques, religieux,…

(BYAMUNGU  2007 :9)

                       Pendant le règle du deuxième président (Bédié) les Ivoiriens recommencent à  massacrer les Dioulas. Pour  justifier  sa décision, le président  Bédié crée le terme « ivoirité ». L’ivoirité est un concept politique ivoirien, définissant les caractères nationaux de la Côte -d‘Ivoire.

Ce concept vise à définir   la nationalité ivoirienne dans un processus de démocratisation d’unification nationale d’une société en manque d’imagination « globalement national » (Wikipedia).

Bédié  s’appuie sur des notions culturelles et  vise à promouvoir les cultures et les productions nationales.

                 Même si le terme d’ivoirité à été crée par Bédié en  Côte-d’Ivoire, nous trouvons qu’il est apparu en 1945 à  Dakar avec  les étudiants ivoiriens (Wikipedia)

Donc, il réapparait avec Henri Koman Bédié en 1994 dans un contexte de la crise économique. Pour dire que Bédié continue toujours à développer  le conflit politique  comme nous l’avons vu chez Houphouët, c’est-à-dire qu’il développe les conflits qui sont dus aux rapports de forces.

                       Nous pouvons affirmer que  les sources de ces conflits proviennent de la hiérarchie et l’inégalité des statuts,  c’est-à-dire  que les conflits sont des luttes pour occuper la « position  haute » ou se défendre en « position basse » ; pour dire  l’un voulant obtenir la soumission  et l’autre  voulant s’affranchir de la domination. Le terme est ainsi crée par le président Bédié pour mobiliser  les Bétés contre les Dioulas.

Le mot est employé d’abord par Bédié, celui-ci développe le concept  selon le quel «est ivoirien   seulement celui dont ce quatre grands parents sont nés en Côte-D’ivoire, ce  qui permet d’écarter son opposant Ouattara. Ce rejet d’Ouattara est facilité par le contexte de « méfiance  identitaire ». A la différence ethnique s’ajoute, en effet,  la différence de religion ; les ivoiriens du Nord musulman et sont rejetés par les Ivoiriens du Sud.

                        La Côte-D’ivoire   a  une  population cosmopolite du point de vue culturel et ethnique. L’auteur nous affirme qu’au recensement de 1998, elle compte 26% d’étrangers. Mais  la mixité ne se fait pas uniquement entre nation mais aussi en entre groupe  ethnique  et même entre nation  mais aussi entre groupes ethniques et même entre religion. Très peu de famille à Abidjan, la capitale Economique, sont entièrement, de même ethnie ou de même religion. Une partie du pays est victime d’exclusion dans le pays.

Cette notion d’ivoirité est dénoncée par la FIDH comme étant à la base d’un « système xénophobe » qui dénonce également la loi sur la nationalité et la loi foncière.

Un problème de manque accru d’organisation anime les sociétés dans le pays en voie de développement,  pour le président Bédié, il  pense qu’après avoir créé le terme de « l’ivoirité », les bétés auront   la paix et qu’ils seront riche que  les Dioulas.

Dans  ces  fictions littéraires traitant du conflit ivoirien, des individus s’acharnent sur d’autres, décident de les exterminer ou de les faire dis paître  en raison d’appréhension subjective. Le personnage Birahima situé les raison du confit ivoirien dans la même  perspective puis que l’occupation du territoire ivoirien dans le même   par les différents groupes  ethniques est à l’origine de l’idéologie d l’ivoirité.

                       En effet,

                                     « l’ivoirité c’est être ivoirien avant les autres ce n’est  avoir versé son sang pour la partie »(Kourouma 2004 :100)

Qu’il s’agisse des Bétés, de Dioulas, des Malinkés voire des knus, les différentes  ethniques  s’expriment sur le fond  d’appartement à la nationalité ivoirienne.C’est ainsi que les Bétés sont définis par leur orgueil voire par la fierté d’avoir pleine d’ « ivoirité » ce qui signifie qu’ils sont les premiers occupants de la terre ivoirienne et ils cultivent de la haine pour les Dioulas qualifiés de faussaires d’usurpateurs d’identité.    

Il ya par conséquent une logique ethnique qui consiste à accuser l’appartenance identitaire de l’autre au même territoire. Cette appartenance  nie la nationalité de l’autre et favorisé la xénophobie qui à son tour encourage l’exclusion. Cette politique d’exclusion entraine  ainsi des tensions entières ethniques, tensions aboutissant souvent aux guerres ethniques et aux guerres civiles. L’ivoirité apparait donc comme nationalisme étroit, raciste et xénophobe qui nait dans tous les pays de grande immigration en proie du chômage. Dans le même angle d’idée du conflit tribal, nous pouvons même évoquer aussi l’Ouganda, là où les attaques meurtrières à la machette ont été déclenchées par des Raids lancés par une tribu majoritaire contre une minorité locale.

«  Certains chez les Bakonzo ne veulent pas que les groupes minoritaires soient reconnus comme des royaumes à l’intérieur de ce qu’il considère comme le plus vaste « royaume de Rwenzori », dont les Bakonzo sont la tribu dominante » (wikipedia).

c’est dans cette même idée que nous pouvons affirmer que le conflit tribal qui cause le chaumage en Afrique n’est pas à spécifier seulement dans un seul pays comme le cas du pays dont nous parlons (la cote d’ivoir ). Nous le trouvons presque dans tous les pays de l’Afrique ou même du monde entier. Rentrons dans notre roman en disant qu’en cote d’ivoir, l’idéologie de l’ivoirité devient une doctrine d’Etat.  

                       Sur le plan d’ivoirité, le conflit  ethnique évolue  en conflit politique qui engage notre société et qui finalement aboutit à la guerre tribale. Le conflit politique provoque la crise économique en Côte-D’ivoire dans le sens   qu’il  évolue jusqu’à engendre des guerres tribales  en répétition.

Celle-ci entrainent les pillages, les tortures, les morts et le pays tombe dans la  crise économique, morale,  intellectuelle…

 Les ivoiriens qui s’échappent, se dirigent vers Bouaké. Ils créent une  rébellion au nord et cette rébellion est constituée des Dioulas et elle est appelée MPIGO qui signifie « Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest ». Après le premier affrontement, cette rébellion amène les jeunes massacreurs  du Liberia et   tous les militaires du Général Guei. Avec ces jeunes étrangers,  les Dioulas  ont ainsi massacré les Bétés dans les villes et villages  du sud de la Côte-D’ivoire. Mais  lorsque  le pouvoir officiel voit cela, lui qui dispose d’infiniment  plus de moyens  et de tout le budget ivoirien, il a réagit. Il fait déboucher les massacreurs en leur offrant des salaires cinq fois supérieur et des machettes, des kalachs et des munitions  à profusion.

  Dans ce sens, que nous pouvons affirmer ce terme de la crise économique par ces guerres en répétition. Le conflit politique  qui  ruine cette nation, about aux actes suivants : violes, tueries, massacres, guerres,…

Tous ces actes, conséquences de la guerre civile, entraine une crise générale dans ce pays.

Le récit de la guerre pose les différences ethniques en termes d’opposition dans un  univers ou au nom de la tribu,  de la haine irrationnelle des uns  contre les autres, est une réalité dans le monde moderne.

 Les particularismes et  les intolérances ravivés par certains pouvoirs politiques affectent les systèmes sociaux. L’indispensable pour offrir aux motivations intéressées des acteurs ethniques, cadre de perception autan tique de légitimation de leurs actes.

          Ainsi, ces conflits ne manquent pas de présenter les responsabilités des pouvoirs politiques. Ils servent toujours d’alibi dans les logiques  destructives. Dans ce sens, la trame de fiction littéraire de la guerre (le déroulement de la guerre comme un fil) et les rivalités ethnique, qu’elle entraine,  dénonce toutes les aberrations causées par la haine, le refus de saisir l’autre à partit de ses acquis  socio- culturels.  Dans ce sens  les méchants sont toujours les autres. Au besoin, on anticipe leurs nocivités en leur prêtant  des intentions crapuleuses, les présentant comme  de futurs agresseurs particulièrement retors. Pour dire, le fait de ne pas considérer l’autre est très dangereux parce qu’il est vu toujours comme un agresseur.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce troisième chapitre, qui porte  sur l’aboutissement du conflit  qu’a connu ce pays, nous constatons que le conflit   commence par l’opposition de deux ethnies et évolue en conflit politique, après engendre des guerres civiles. Nous  arrivons à  conclure que ce pays a connu une grande crise économique et sociale pendant la guerre civile. Les Bétés ont  créée ou inventé  le terme  « d’ivoirité » dans le seul but d’écarter les  Ivoiriens du Nord. Donc c’est après  tous ces actes (pillages, tortures, tueries, massacres, guerres,…), la Côte-D’ivoire  se trouve noyée dans une crise générale.

Enfin, nous remarquons que le conflit ethnique ou même tribal n’est pas seulement un cas spécifique de la Côte d’ivoire, mais plutôt un cas de toute l’Afrique en général.

 

 

 

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