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Chapitre II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

 

            

II.1. MILIEU

II.1.1. LA VILLE DE BUKAVU

La ville de Bukavu est l’une de grands métropoles de la République Démocratique du Congo. Sa forte agglomération est dite à sa ssituatio par rapport au niveau  du lac ; elle est située  à 28°50’ de longitude Est, 2°30’ de latiude et une altitude variant  entre 1612 et 1685m./ suite à sa situation géographique, Bukavu est la ville  la plus élevée de la RDC et le chef lieu de la province du Sud-Kivu.

Elle est limitée par :

  • Au Nord et au Nord-est par la lac Kivu
  • A l’Est par la rivière Ruzizi, frontière avec le Rwanda
  • A l’Ouest et au Sud par le territoire de Kabare

II.1.1. APERCU HISTORIQUE

            Au début du 20ème siècle, un champ militaire fut installé dans la  partie Sud de la presqu’île  de MUHUMBA. La population autochtone sera alors déplacée et installée vers la commune urbano-rurale actuellement localité de KASHA.

Cette population est composée d’une majorité de Bashi, le problème d’intégration au sein de la localité  ne se pose pas car KASHA était peuplé de Bashi.

            Quand  au camp militaire MUHUMBA , il devrait  chercher refuge à Labotte au cours de la première guerre mondiale.

La presqu’île de MUHUMBA faisait face au Rwanda colonie allemande, était très exposée aux tirs de canons ennemis installés  à Cyangugu au Rwanda.

La ville connaitra  son expansion de ses noyaux  de Labotte, les autochtones de la périphérie de la nouvelle vielle vont obliger les autorités urbaines  de l’époque d’annexer  une partie de la sous-localité  de Kasha, ces limites nouvelles de 1948.

            En 1951, la ville de Bukavu comprend  un circonscription urbaine et une zone limitrophe dans laquelle sont inclus le centre extra coutumier  de Kadutu, la  chefferie de Kasha et les domaines de Bagira.

            En 1958, la ville s’agrandit avec une annexion du domaine de PANZI et la création du centre extra coutumier  de KANOSHE à Kasha.

            En 1958, les travaux de construction de la nouvelle commune de Bagira sont mis  en œuvre. En 1971 est marqué par l’agrandissement  de la commune de Kadutu  et détachèrent du village de CAHI  de la zone annexe  de KASHA.

            En 1971, les communes prennent les noms de zone, IBANDA se prolonge vers le Sud pour englober  PANZI.

En 1975 la zone de KADUTU s’étend  au détriment de la zone d’IBANDA qui rend  les sous-localités de NKAFU et NYALUKEMBA  à celle de MULWA.

Le projet de 1976 prévoyait la création d’une 4ème zone  urbaine, la zone  de KASHA qui n’a jamais vu le jour alors le projet semblait réaliste et pratique.

            Signalons que la chefferie de Kasha, créée en 1945 fut érigée zone annexe  en 1959, dépendait ainsi de la ville de Bukavu en application de l’article 2 de l’ordonnance du 26 Mars 1957 portant organisation et création  des villes  du Congo Belge (Byamungu KASHEGA, 2012).

II.1.2. Aspect démographique                         

COMMUNE

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

POURCENTAGE

 N

%

N

%

N

%

N

%

N

 %

IBANDA

KADUTU

BAGIRA

TOTAL

II.1.3. HYDROLOGIE ET MORPHOLOGIE

La dynamique actuelle est fonction de la nature  des terrains et d’un substratum plus ou moins poreux et de la  …………..des précipitations.

            Situé aux environs du lac Kivu, la ville de Bukavu appartient  à son bassin hydrographique.

Les cours d’eau  qui parcourent cette ville déversent leur eau  dans e lac  et les autres  dans la rivière Ruzizi.

            Dans la commune d’IBANDA, nous avons les affluents Mukukwe, Lubimbe et Mubengere qui déversent leur eau dans la rivière Ruzizi.

            En commune de KADUTU, l’hydrographie est constituée  par  la rivière Kashwa et ses affluents Funu, Ngora, Kadurhu, Nyakaliba et Kabuye  qui ont direction vers l’Ouest  et l’Est.

            Pour la commune de BAGIRA, il ya  la rivière Wesha, Ngamushanga, Bwindi, Chula, Mugaba, Chorwe, Mulere, Kabaye, Nyabadubo.

            La plupart des cours d’eau tirent  leurs sources des collines voisines. Ce sont des cours d’eau  torrentiels qui débordent  souvent après une forte pluie  qui s’abattent sur la ville  et causant de véritables  dégâts matériels e huamins sur leur passage (CHAMAA et a. 1981).

II.1.4. RELIEF ET SOL

La ville de Bukavu se situe à de fortes pentes. C’est  un handicap  certain sauf pour le quartier d’IBANDA.

Du nord vers le Sud, l’altitude est de 1460m au niveau du lac à 2000m au niveau de Cimpunda, le point le plus élevé de la ville.

            Bukavu a la chance d’voir ses sols et un substratum basaltique, les sols de Bukavu ne sont  pas du tout des sols argileux au sens propre du terme.

Si le sol était  argileux , ils seraient beaucoup plus compact, beaucoup moins perméable, beaucoup moins poreux et à la moindre sécheresse Bukavu manquerait d’eau (CHAMAA et al. 1981).

II.1.5. VEGETATION

 Le long du lac Kivu, existait une végétation naturelle donnée par des espèces d’herbes qui, pour la plupart sont aquatiques et quelque arbre, l’homme  à travers ses actions anthropiques a pleinement contribué  à la disparition  de cet écosystème.

Cependant certains  auteurs affirment que la végétation  naturelle et quasi inexistant car elle a été remplace  par la végétation arbustive et artificielle.

  II.1.6. ASPECT SOCIO-ECONOMIQUE

La situation de la population de la ville de Bukavu reste chaotique, le revenu des ménages restent modiques.

Le taux du chômage est très élevé car Bukavu compte peu d’emplois  par rapport  à sa population.

            A Bukavu, la population  est hétérogène, la tribu  Shi est majoritaire. Cela s’explique par  le fait que la majorité des pêcheurs sont des bashi et les bahavu. Quant à leur origine, ils proviennent de Kalehe, Birava et Katana (BACHOKEL, 1989).

            Le commerce est devenu  l’activité qui absorbe la majorité de la population, le lac  Kivu sert de voie pour les échanges  commerciaux entre le Nord et le Sud-Kivu.      

            Signalons  que la  pêche  sur le lac Kivu repose principalement sur l’exploitation des limnothrissa miodon et utilise  les techniques rudimentaires.

Les poissons pêchés  sont consommés localement et constituent des sources de revenu pour plusieurs ménages.

Les installations de quelques usines de transformation, notamment la Pharmakina  et la Bralima influencent l’économie provinciale.

II.2.2. LE LAC KIVU

  1. Historique du lac Kivu

Le lac Kivu  a pris naissance dans la région de fossés tectoniques Est Africain  précisément dans le Wester Rift Valey

Le chercheur PEETERS montre que cette région est l’objet d’une sélection  de bouleversements tectoniques qui sont caractérisés par des écoulements du relief de la région  et conduisent  aux perturbations du réseau hydrographique.

            Outre cet apport  de PEETERS, les discussions de certains  auteurs ont soutenu l’hypothèse qui se penche sur l’existence  d’une époque  où le lac  Kivu coulait vers le Nord.

Aucune  preuve n’est établie pour affirmer cette hypothèse de l’orientation Nord des rivières et des pentes inversées  du fonds actuel du lac Kivu vers le lac Idi-Amin.

            En commun accord entre les chercheurs s’est trouvé sur l’origine volcanique  du lac Kivu due à l’écoulement des laves du mont Virunga.

La barrière des laves du Virunga en aval a interrompu l’écoulement du fond de la cuvette, futur lac , vers le nord et cette  cuvette s’est mise  à remplir .

Les sondages effectués  dans le lac ont confirmé que on fond est incliné vers le nord (Damas,…).

Les eaux du lac ont continué  à monter  pour atteindre  le niveau 1650m (Denaeyer, 1952) et ont fini par trouver un exécutoire vers le sud en créant la rivière Ruzizi.

Ainsi le niveau  du lac a commencé  à baisser jusqu’à atteindre le niveau actuel de 1462m. on estime l’âge du lac entre 10 mille et 20 mille ans.

  1. Situation géographique

Le lac Kivu est situé  à l’Est de la RDC, il est compris entre 1°94 de latitude sud au point le plus septentrional de l’extremité du nord du baie de Kabana et 19°53’ de longitude Est.

Il est patagé entre deux pays africains le Congo et le Rwanda situé à une altitude de 1463.

C’est un lac de montagne qui est le plus levé de tous les lacs du Congo et d’Afrique Centrale (HCCKY, 1987).

La différence des tempratures  à la surface varie au cours de l’année  entre 23, 10°C avec comme moyenne 23°C.

C’est un lac de barrage volcanique, il comprend 5 bassin dont l bassin de Bukavu, d’Ishungu, le bassin de Kalehe, le bassin de l’Est et du Nord d’Idjwi.

La superficie du lac varie autour de 2370km².

Sa longueur est de 96km, la largeur moyenne est de 45km, sa profondeur est de 240 m.

Le volume  total des eaux est de 315m. il comprend 150 îles couvrant une superficie de 315km².

  1. Caractéristiques physico-chimiques

Un volume de 53milions de km3   de gaz méthane mise en évidence sur son existence au dessus des eaux profondes du lac Kivu provenant probablement d’une part  de la  fermentatin anaérobique des matières organiques de plancton sédimentaire après leur mort (SCHMITZ et KUFFERATH, 1956).

            Les eaux du lac présentent une signification et ses conditions physico-chimiques varient avec la profondeur. Ainsi la densité des eaux de surface est de 0,999 et passe à 1,00& à 350m de profondeur (Schmitz et Kufferath, 1955). Les différentes couches d’eau reparties sur une profondeur  importante (485m) empêchent le mouvement des masses dus aux vagues internes sont possibles  et sont engendrés grâce à l’action du vent  de surface.

            Les eaux superficielles du lac sont carbonatées, magnésiennes  et alcalines et déposent un calcin sur les rives.

            Il priu y avir localement des variations  des teneurs  en ces constituants. Les gens de Bukavu ont par exemple difficile à bire l’eau  du même lac à Goma à cause de sa salinité élevée empruntées aux larves de Goma riches en feldspathoïdes et minéraux riches en calcium (calcite, zedite).

             A part sa teneur en méthane, le lac Kivu a aussi 190 millions de m3  de CO2 , 4 millions de m3  de N2  et 1,4 millions de tonnes de soufre.

En plus de  ces substances, les analyses de l’eau du lac par l’équipe de l’Institut Océanographique Words-Hole de Massachisetts en collaboration  avec l’IRSAC Lwiro ont relevé  la présence curieuse  de l’éthane, propane butane e l’hexane.

  1. Biodiversité du lac

De par ses origines estimées à 16000 ans, le lac est relativement pauvre, sa biodiversité est essentiellement récente  à peine modifiée par les conditions lacustres.

Sa faune comprend :

  1. Les mollusques : une espèce de bivalve, deux espèces de prosobranche dont le plus répandu est le mélanoide  tubercualta  et espèces de pulmanes.
  2. Les pissons : 17 espèces dont :9 espèces de barbus, 7 espèces d’haplochromus et 1 espèce de limnothrissa introduit à partir du lac Tanganyika.
  3. Les ostrocodes : 3 espèces
  4. Les copépodés : harcapacticoides : 2 espèces

Tableau N°2     : L’ichyofaune du lac Kivu

F44

Espèces

habitat

clariidae

Clarias liocephalus

littoral

Clarias goreipnus

Littoral

Clarias conasia

littoral

Bagrus doenae

littoral

CICHLIDAE

Oreichromis niloticus (tilapia nilotica)

Littoral

Oreichromis macrochir

Littoral

Tilapia  rendali

Littoral + pelogique

Haplochromis vittatus

Littoral + pelogique

Haplochromis odolphifrederici

Littoral + pelogique

Haplochromis pencidens

Littoral + pelogique

Haplochromis nigroides Haplochromis occultidens 

Littoral

Haplochromis olivaceus

Littoral + pelogique

Haplochromis crebridens

Littoral

Haplochromis microcrysomelas

Littoral

Haplochromis crebidens

Littoral

Haplochromis insidiae

Littoral

Haplochromis rubescens

Littoral

CLUPEIDAE

Limnothrissa miodon

Littoral + pelosique

 Source : Sammy Wilondja Sump, étude comparative de la pêche sur lelac Kivu, TFC-ISEC/Lwiro cité par ……………..

 Parmi les espèces de poissons identifiées au lac Kivu, plus de 8°% des espèces   des poissons du lac Kivu vivent  au littoral.

20% seulement ont un stade e vie large.  Les poissons nidifient dans la végétation  littoral. Les crabes et les amphibiens sont tous aussi  littoraux (Busane B. 2003).   

        

    II.2. PROCEDURES DE COLLECTE ET D’ANALYSE DES DONNEES

II.2.1. METHODES

  1. Méthode historico-comparative

Elle consiste à recourir au passé et à travers les faits  tels qu’ils se sont déroulés jusqu’à une période  déterminée  et les comparer  à la réalité  du moment.

Cette méthode nous a  permis de remonter  l’histoire pour comprendre  la situation et l’évolution des problèmes de l’environnement lacustre et les mesures susceptibles  de protection envisagée par les acteurs dans notre milieu.

  1. Méthode descriptive

Cette méthode a permis de faire une étude descriptive des aspects monographiques du littoral du lac Kivu en insistant sue les mesures à prendre  pour la protection de ses écosystèmes.

  1. La méthode analytique      

Cette méthode  nous a aidé  à examiner les faits  relatifs aux problèmes environnementaux sur le littoral mais  aussi tout ce qui empêche chaque acteur à jouer son rôle pour une  meilleure gestion de ce site d’intérêt mondial.

  1. Méthode statistique

Elle désigne l’ensemble de méthodes mathématiques relatives à la collecte, à la présentation, à l’analyse  et à l’utilisation des données chiffrées.

Ces opérations  permettent de tirer  des conclusions et de prendre des décisions dans la situation d’incertitude qu’on rencontre dans d’autres sciences sociales et physiques (le Robert micro poche, Paris, 1993).

Cette méthode nous a permis également  de qualifier, de présenter  et d’interpréter les données recueillies sur le terrain.

II.2.2. TECHNIQUES

  1. L’analyse documentaire

Des ouvrages, des revues, des travaux de fin d’études, des rapports, des feuillets ayant trait  à notre sujet ont été exploités pour enrichir  notre recherche et combler les éventuelles insuffisances.

  1. Observations

Des observations  ont été faites tout au long du littoral avec la participation de certains habitants riverains.

  1. Entretien

Nous avons eu  des entretiens et des discussions  avec certaines personnes vivant  au bord du lac afin de comprendre  leurs opinions  en rapport avec les problèmes de l’environnement  lacustre et le niveau  d’implication de chaque acteur engagé dans sa protection.

  1. Interviews

C’est un entretien  ou procédé  particulier d’investigation  scientifique utilisant un  processus  de communication verbale  pour recueillir des informations liées à notre objet d’étude.

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