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Chapitre II : MILIEU, MATERIEL ET METHODE

II.1 : MILIEU
II.1.1 : Localisation géographique
Le territoire de Kalehe est l’un de 8 territoires de la province du Sud Kivu. Sa superficie est de 4082 km² et a une population estimée à 775.798 habitats (soit 3,6 % de la province). Le territoire de Kalehe comprend les chefferies de Bahavu et de Buloho. La chefferie de Buhavu compte 7 groupements : Buzi, Kalima, Kalonge, Mbinga Nord, Mbinga Sud, Mubugu, et Ziralo (Anonyme, 2015b).
II.1.2 : Conditions édapho-climatiques
Le territoire de Kalehe jouit d’un climat équatorial de moyenne et haute altitude. Le sol est généralement riche près des côtes du lac Kivu et moins riche sur les terrains en pente. (Ndungo, 2008). Les données climatiques durant l’essai sont reprises dans le tableau 2.
Tableau 2: Données climatiques durant l'expérimentation
Mois
Température en ° C
précipitation en mm
Nombre de jours de pluies Sept-2015 21 124,8 13
Oct-2015
20
275,3
20 Nov-2015 19 186,6 22
Déc-2015
20
280,4
18 Janv-2016 20 150,9 16
Fév- 2016
20
122,9
12 Total 1140,9 101
Source :(CRSN-Lwiro, 2016) Les résultats du tableau 2 montrent que Kalehe est favorable à la culture du haricot car les précipitations enrégistrés durant le deroulement de l’essai sont sufisantes pour garantir une bonne croissance. Au fait le haricot nécessite des pluies modérées, bien distribuées au cours du cycle variant entre 300 à 400 mm d’eau (Anonyme, 2004). Après les analyses des laboratoires, les données des analyses du sol sont résumées dans le tableau 3. Le prélèvement des échantillons pour l’analyse a été effectué avant le décapage.
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Tableau 3:Analyses physico-chimique
Analyse
pH
N(%)
P (ppm)
K (méq/100g)
CEC (cmol)
COrg(%)
MO(%)
Da à 5cm
Da à 10cm Résultat 5,94 0,22 16,94 1,40 10,094 3,22 5,56 1,17 1,24
Source : Laboratoire des sciences du sol de la faculté des sciences agronomiques de l’UCB, 2016. Du tableau 3, il ressort que le milieu convient à la culture du haricot vu son pH est supérieur à 5,5. Le pH se trouve dans une gamme où la toxicité aluminique n’est pas redoutée. On a aussi un pourcentage de matière organique suffisant pour le haricot en particulier et pour un sol de culture en général, un pourcentage supérieur à 2%. Le phosphore assimilable est faible, d’où la nécessité de fertiliser. La quantité d’azote présente est suffisante car dépassant le seuil de 0,1% qui est la limite acceptable pour un sol de culture. La quantité de phosphore présente à l’hectare est d’environ 50kg, une quantité qui nécessite un apport extérieur de phosphore.
II .2 : MATERIEL
La variété de haricot biofortifiée CODLMB 001 fournie par le projet Haverstplus a été utilisée comme matériel végétal. La variété CODLMB001 de haricot est une variété à type de croissance déterminée avec une bonne vigueur. Sa tige a une hauteur de 42,2 cm. La couleur des feuilles est d’un vert moyen, la graine a une couleur rouge tachée de blanc, sa gousse est de couleur verte mais devient jaune à la maturité, avec une longueur de 13cm, 4,4 graines par gousse et 8,3 gousses par plant. C’est une variété de moyenne altitude. La maturité physiologique de la variété est de 78 jours et un poids de 100 graines de 32,4 g (INERA, 2011). La durée moyenne du cycle de culture est de 85 jours, le rendement moyen est de 1502 kg/ha, une teneur en fer de 81-90 ppm et une teneur en zinc 38ppm (Bahati et al, 2014).
II.3 : METHODOLOGIE
Pour atteindre les objectifs fixés plus haut, une expérimentation au champ a été effectuée. II.3.1 : Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental est le split plot, avec deux facteurs : la fertilisation comme facteur principal et le décapage était le facteur secondaire. Les parcelles étaient rectangulaires avec
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des dimensions de 1,8×1,6m. Elles contenaient 48poquets qui contenaient à leur tour 2graines chacun. L’expérimentation avait 12traitements. La figure 1 montre le dispositif expérimental.
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1m 0,5m 1,6m 27,2m
Bloc 1 1,8m
1m 8,4m Bloc 2
Bloc 3 Figure 1 : Dispositif expérimental. Où D0 : sans décapage D5 : 5cm du sol décapés D10: 10cm du sol décapés
D0
Témoin
Engrais+Fumier
Fumier
Engrais
D5
Engrais
Engrais+Fumier
Témoin
Fumier
D10
Fumier
Engrais
Témoin
Engrais+Fumier
D5
Engrais+Fumier
Témoin
Engrais
Fumier
D10
Témoin
Fumier
Engrais+Fumier
Engrais
D5
Engrais
Fumier
Témoin
Engrais+Fumier
D10
Engrais+Fumier
Fumier
Témoin
Engrais
D5
Engrais
Témoin
Fumier
Engrais+Fumier
D5
Engrais+Fumier
Témoin
Fumier
Engrais
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L'expérimentation s’est faite avec un dispositif en split plot à deux facteurs à savoir un facteur principal (la fertilisation) et un facteur secondaire (le décapage du sol). Le facteur principal avait trois niveaux : -une parcelle T1 avec comme traitement le (NPK+TSP) avec une dose de 30kg N, 50kg P et 25kg K/ha. Ces doses ont été formulées en se basant sur les recherches faites au Sud Kivu et qui ont montré que des faibles doses d’engrais pour le haricot étaient plus rentables sur des champs relativement fertiles à Kabamba (Pypers et al, 2011). -une parcelle T2 avec comme traitement la matière organique à une dose de 10T/ha, - une parcelle T3 avec comme traitement la matière organique de 10T/ha et (NPK+TSP) avec une même dose que celle de T1, - Et une parcelle T4 qui servira de témoin, Le facteur secondaire comportait deux niveaux : - un niveau où on a décapé le sol à 5cm avant l'installation des traitements, - un niveau où on a enlevé 10cm de la couche superficielle avant l'installation des traitements. -un niveau où on n’a décapé le sol (0cm), A l’issue de la combinaison des niveaux du facteur principal et ceux du facteur secondaire, 12 traitements ont étés obtenus.
II.3.2 : Conduite de l’essai
Au début de l’essai, les analyses physico-chimiques ont été effectuées : 1°) on a commencé par le prélèvement de l'échantillon du sol pour connaître la composition chimique et physique de la solution du sol en vue de la formulation des doses d’engrais à apporter. Un échantillon composite à été pris sur une profondeur de sol de 0-20cm. Ensuite on a pris deux échantillons non perturbés respectivement sur les parcelles décapées à 5cm et 10cm. Ces échantillons ont été portés à l’étuve pendant 24hoo pour mesurer leurs densités apparentes respectives. La densité apparente a servi dans l’estimation de la quantité des terres perdues.
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Le premier labour a été effectué deux semaines avant le semis, le deuxième labour a suivi à une semaine avant le semis. Les deux labours ont été effectués à la houe. Après le labour, ont suivi les travaux de décapage du sol superficiel sur 5 et 10cm de profondeur respectivement pour la simulation de l’érosion (décapage artificiel). Pour parvenir à enlever le sol on a mesuré des sticks de 5 et 10 cm de longueur à l’aide d’un mètre ruban. Puis on a enfoncé ces sticks verticalement dans le sol jusqu’à ce que leur extrémité supérieure ait le même niveau que la surface du sol et on a enlevé le sol jusqu’au niveau où l’extrémité inférieur du stick soit au même niveau que le sol superficiel qui avant cette opération se situait soit à 5 ou 10cm de profondeur. L’application des engrais était faite dans les poquets de semis tout en évitant le contact direct entre le fertilisant et les graines avec quelque cm de sol et cette application a été effectuée le jour de semis. Le semis était effectué à raison de 2 graines par poquet et à un écartement de 30×20cm. Ces deux opérations ont été effectuées le même jour. Les travaux d’entretien : Les opérations de sarclage et binage ont été effectuées à un mois après le semis et un autre sarclage a été effectué à la neuvième semaine après semis. Les paramètres suivant ont été observés : 1°) Le taux de levée : calculé à l’aide dénombrement de plantules qui ont levée deux semaines après le semis, 2°) Les paramètres végétatifs -le diamètre au collet : mesuré à l’aide d’un pied à coulisse -la hauteur du plant : mesurée à l’aide d’un mètre ruban, en mesurant la hauteur des plants du collet à la fin de la tige -le nombre de feuilles : par dénombrement des feuilles. Ces paramètres étaient observés un mois après le semi, ensuite six semaines et la dernière fois huit semaines après le semis.
3°) Paramètres de rendement
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On a pu observer les paramètres suivants : -Nombre de gousses par plant : on a pris l’ensemble de gousses des plants qui ont subi les observations puis on les a divisées par le nombre total de plants observés(échantillon de 20plants) par parcelle, -Nombre de graines par gousse : on a pris le nombre total de graines obtenu sur l’échantillon par parcelle qu’on a divisé par le nombre total de gousses du même échantillon, -Poids de 100graines : on a pris 100graines issues de l’échantillon qu’on a pesé sur une balance à précision , -Et le rendement qu’on a calculé par la formule suivante :
Rendement= 𝑷𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒅𝒆 𝒈𝒓𝒂𝒊𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒂𝒈𝒓𝒊𝒄𝒐𝒍𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆(𝒆𝒏 𝒕𝒐𝒏𝒏𝒆)𝑺𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆𝒍𝒍𝒆(𝒉𝒆𝒄𝒕𝒂𝒓𝒆) • Et enfin la perte de terre ainsi que celle de nutriments due au décapage ont aussi été estimées selon la formule suivante : -Quantité de terre perdue=Volume×Da Avec Da : la densité apparente -Quantité de nutriments perdu=Quantité de terre×la concentration de l’élément chimique dans l’échantillon du début de l’essai. Les analyses du sol ont été effectuées dans le laboratoire des sciences du sol de la faculté des sciences agronomiques de l’UCB au début de l’essai : -Le pH a été mesure à l’aide d’un pH-mètre. -L’azote a été déterminé par la méthode Khedal, -Le phosphore à été déterminé par la méthode d’Olsen et le dosage par spectrophotomètre à flamme, -Le potassium par photomètre à flamme Analyse des résultats L’encodage des données a été effectué grâce au Tableur Excel ainsi que l’établissement des moyennes. L’analyse des résultats a été effectué par le logiciel Genstat Discovery Edition 4, 27 October 2014 16:12:31Copyright 2011 et la séparation des moyennes par le teste de Duncan.

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