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Suite CHAP I. GÉNÉRALITÉS SUR LE TCE

  1. Radiographie du crâne :
  • Systématique
  • 1 cliché de face (F) en incidence standard.
  • 1 cliché de face en incidence de Worms et Brettons dégageant l’écaille occipital
  • 1 profil droit et gauche.

Ces clichés permettent de déceler les fractures dont on précisera les sièges et trajet.

Cet examen radiologique standard sera toujours complété par des clichés de la colonne cervicale.

  1. Électro-encéphalogramme pour suivre l’évolution électrique parallèlement à l’évolution clinique. Important donc dans la surveillance et le dépistage des complications subaigües et chroniques
  2. Artériographie carotidienne
  • Affirme la topographie et la nature de complication
  • Sa réalisation entraine la perte de temps en cas d’extrême urgence
  1. Écho- encéphalogramme
  • Permet le repérage ultra sonique des structures médianes ainsi renseigne sur un déplacement de la ligne médianes.
  • permet le dépistage précoce des complications secondaire de TCE.
  1. Fond d’œil(FO)
  • recherche les signes d’amorce d’une HIC c.à.d. œdème ou hémorragie des papilles.
  1. Gamma-encéphalogramme
  2. TDM ou scanner
  3. Examens de routine : Hb, GR, GB, FL, etc

I.6.3.1.Évolution

Notre traité, le TCE peut être spontanément réversible ou présenter des complications, ces dernières sont :

  1. Complications cérébro-méningées :
  • Confusion cérébrale avec attribution cérébrale hémorragique
  • Œdème cérébral localisé ou diffus.
  • Hémorragies :
  • Intra cérébrale, donnant lieu à des hématomes intra cérébraux
  • Sous dural, donnant des hématomes sous duraux
  • Extra dural, donnant lieu à des hématomes extra duraux
  • Méningées sous arachnoïdiennes par rupture d’une artère de l’espace sous arachnoïdien
  • HIC :
  1. Complications infectieuses :
  • Plaies crânio–cérébrales
  • Fracture de la base du crâne
  • Méningite ou méningo-encéphalite
  • Suppuration cutanéo- muqueuse
  • Abcès cérébraux
  1. Ulcère de stress / Ulcère de curling

En effet, le TCE constitue un stress important. Il stimule le nerf vague qui détermine au niveau de l’estomac une hypersécrétion d’acide chlorhydrique qui sera à la base d’ulcère gastrique     des ulcérations de toute la muqueuse avec hémorragie en nappe.

Abcès cérébral post traumatique

  1. Diabète insipide
  2. Infarctus cérébraux suite à des compressions des artères cérébrales par l’œdème cérébral ou les hématomes
  3. Fistules liquidiens :
  • Otorrhée post traumatique
  • Rhinorrhée post traumatique
  1. Complications de décubitus surtout chez les traumatisés comateux.
  • Escarres
  • Lésions trophiques (atrophie)
  • Pneumonie de stase.

I.6.4. Problème thérapeutique(10)

Ici nous tacherons de faire un résumé global du traitement sans entrer en détail.

Ainsi nous subdivisons le traitement d’un traumatisé crânio-encéphalique en deux volets :

  • Le premier traitement est constitué par les premiers soins avant l’arriver à l’hôpital, ici, le traitement nécessite un service de secours d’urgence dont le manque explique la mortalité élevée de traumatisés crânio encéphaliques tant sur le lieu d’accident qu’à l’hôpital
  • Le second est celui de l’hôpital, dans le traitement à l’hôpital on distingue :
  • Le traitement médical
  • Le traitement chirurgical

Le but du traitement médical est de prévenir la souffrance cérébrale secondaire, protéger le cerveau des effets nocifs de l’ischémie c.à.d. évitér l’ischémie cérébrale  et anticiper les poussées d’hypertension intra crânienne  et lutter contre l’œdème cérébral.

Dans ce traitement médical il existe plusieurs schémas thérapeutiques mais on recourt généralement :

  • Aux solutions hypertoniques (glucose de 10- 30%)
  • Aux diurétiques osmotiques (le mannitol) et non osmotiques (le furosémide)
  • Aux corticoïdes tel que la dexaméthasone 10-30mg/J
  • Aux barbituriques
  • Aux neuroplégies
  • Aux vitamines (vit B12…)
  • A l’analgésie et la sédation
  • Aux antis convulsivants prophylactiques tel que le phénobarbital
  • Au traitement curatif des crises comitiales

A la ventilation assistée, intubation et autres mesures tels que les soins de nursing et d’hygiène.

On prescrit également les antibiotiques pour prévenir les infections surtout en cas de fracture de la base du crâne.

Dans le traitement chirurgical, on procède : aux sutures des plaies, au levé d’embarrure, au drainage d’hématome. A titre illustratif nous signalons le cas des hématomes extradural et sous –dural aigue et les fractures du crâne.

I.6.4.1. Avenir et séquelles d’un TCE

Dans cette partie, nous exposons  les complications d’un traumatisé crânio- encéphalique. Ces complications peuvent être précoces ou tardives.

Elles proviennent d’une part de lésions immédiates et d’autre part des séquelles résiduelles subsistant après accident.

I.6.4.1.1. Les complications tardives

Nous ne nous intéressons  qu’aux complications tardives suite à ses conséquences manifestes.

  1. Les complications infectieuses

Les complications infectieuses intra crâniennes tardives font toujours suite à une effraction manifeste ou cachée de la dure- mère.

  • Les méningites post-traumatiques

Elles sont liées à la persistance d’ne communication entre les espaces sous –arachnoïdiens et les cavités septiques de la face.

Dans les traumatismes majeurs de l’étage antérieur, des méninges précoces ou tardives ne sont pas rares.

La plupart des méningites s’observent  après les traumatismes moins importants. Ces méningites surviennent de quelques heures à plusieurs mois après accident, le germe le plus souvent responsable est le pneumocoque.

  • L’abcès cérébral post traumatique

Il fait suite à une contamination du parenchyme cérébral par des fragments osseux souillés ou par des corps étrangers pénétrant. Le germe le plus commun ici c’est le staphylocoque doré, mais le germe le plus exceptionnel notamment des anaérobies  peuvent être responsables.

  1. Les hématomes sous-duraux chroniques

Ils apparaissent à l’inverse comme une complication tardive. Dans la majorité de cas sur le plan clinque, ce tableau est celui d’une lésion expansive cérébrale  avec installation progressive en quelques jours  ou semaines d’une dégradation neurologique : troubles de l’équilibre, déficit  unilatéral, troubles confusionnels  souvent accompagnés de céphalées et de somnolences. Ces signes peuvent s’installer à bas bruit, rester longtemps méconnus et s’accélérer brutalement  pour conduire à un coma de diagnostic difficile. L’antécédent traumatique est souvent oublié ou ne sera reconnus qu’à postériori. Les traitements des hématomes sous- duraux chroniques sont principe tout à fait simples par drainage et rinçage de la collection au travers un ou plusieurs trous de trépan. L’amélioration clinique immédiate est spéculaire, la guérison complète dans trois quart (3/4) des cas.

  1. L’épilepsie post- traumatique

On réserve cette appellation aux manifestations comitiales qui apparaissent toujours après un temps de latence d’au moins un à deux mois. La fréquence de survenue de cette complication redoutée et très variable selon le type anatomo- clinique du traumatisme : l’incidence est inférieur à 10% dans les traumatismes fermés simples, voisine de 25% dans les traumatismes fermés graves avec contusion parenchymateuse et ou hématome, elle atteint 38% après les plaies crânio- cérébrales, 5% après les plaies crânio- cérébrales infectées.

L’épilepsie post- traumatique cause des problèmes diagnostic souvent difficiles : toutes les crises cérébrales survenant dans la suite d’un traumatisme ne sont pas épileptiques. On doit se souvenir que l’épilepsie post- traumatique, apparait toujours après un délai. 50% des crises au cours de 3 à 6 premiers mois, 75% au cours de la premier année,85% avant 5 ans, 97% avant 10ans.

La crise ultra tardive restant exceptionnelle. Le traitement des épilepsies post-traumatique utilise les anti-comitiaux classiques selon les règles classiques de prescription et de surveillance.

  1. L’hydrocéphalie post traumatique

Elle est la conséquence d’une gêne à la circulation du liquide céphalo- rachidien. L’obstacle parait lié dans tout les cas à des lésions d’arachnoidite adhésive secondaire à l’hémorragie méningée contemporaine de l’accident : c.à.d. que l’hydrocéphalie post- traumatique ne s’observe qu’après de traumatisme relativement important. On distingue selon le délai d’apparition deux tableaux schématiquement différents :

  • L’hydrocéphalie simple : d’apparition rapide, quelques semaines après un traumatisme crânien grave
  • L’hydrocéphalie tardive : plusieurs mois voire des années après un traumatisme crânien indiscutable mais pas toujours réellement grave.

I.6.4.2. Séquelles de traumatismes crâniens

L’importance et les types des séquelles sont étroitement corrélés à la gravité et la topographie des lésions traumatique. Dans ce paragraphe, nous parlerons successivement des séquelles des traumatismes crâniens légères, les séquelles résultat des lésions cranio-encéphaliques focalisées et les séquelles résultats des lésions diffuses.

  • Les séquelles consécutives à des traumatismes crâniens légers

Le traumatisme crânio- encéphalique est qualifié de léger lorsque la durée de l’amnemie  post-traumatique est inférieur à 6h et qu’il n’a entrainé ni trouble de la conscience prolongée ni déficit neurologique. Les séquelles présentées par ces malades sont essentiellement représentés par des plaintes subjectives constituant les syndromes post- commotionnel. On y trouve associée :

  • Des céphalées : c’est le symptôme dominant. ce type des céphalées en casque à point de départ nuctal et occipital sans horaire particulier et résistant aux antalgiques est le plus fréquent.
  • Des sensations vertigineuses : qui se manifestent par une sensation de déséquilibres avec impression des chutes imminentes lors des changements des positions. Elles peuvent s’accompagnés des troubles visuels fonctionnels et des troubles auditifs acouphènes ou hyperacousie responsables d’une intolérance au bruit.
  • Une asthénie psycho- intellectuelle : qui se traduit par des difficultés des concentrations et des mémorisations, une impression des vides intellectuelle qui empêche d’agir.
  • Une asthénie physique et sexuelle : est évoquée dans un contexte d’absence du désir et des restrictions du champ d’intérêt avec un besoin irrésistible de calme et de repos, le sommeil étant perturbé dans son horaire et sa qualité.
  • Les séquelles résultantes des lésions focalisées

Dans les séquelles du traumatisme crânien ouvert :

  • il y a de déficit sensitivo moteur brachial irréductible, résultat des plaies crânio-cérébrales rolandiques et la lourde invalidité qu’entraine
  • une aphasie de Wernicke dans les atteintes du carrefour temporo- occipital, de l’hémisphère majeur.

Tandis que dans les séquelles des traumatismes crâniens fermés ;  nous trouvons d’abord les séquelles motrices dont le cas est limité à la mal adresse gestuelle, une diminution de la force musculaire au niveau d’un hémicorps ou syndrome pyramidal à l’examen. En suite les séquelles neuro- psychologique concernent essentiellement la fonction mnésique. Ces dernières peuvent être lourdes, se présentant sous la forme d’un syndrome de korsakoff caractérisé par les troubles massifs de la mémoire antérograde avec oublie à mesure, fabulation et fausses connaissances.

I.7. ASPECTS SOCIO-ÉCONOMIQUES DE TCE(10)

Nous serons victime si nous laissons dans les oubliettes cette partie théorique sans parler de ces points car nous qu’elle a un aspect épidémiologique important.

En général les traumatismes viennent en premier lieu comme cause d’invalidité définitive, et surtout chez le sujet jeune, 21% d’invalidités sont dues aux accidents.

En effet le cout de traitement des traumatismes représente le quatrième après les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le coût, les maladies psychiatriques.

De part la durée, le coût d’hospitalisation et le handicap physique et cognitif sont très lourds sur le plan social. Étant donné que les accidents sont constitués des jeunes personnes (20 à 30), une invalidité permanente représente pendant les longues années une perte non chiffrable d’un travail productif d’un pays.

En particulier dans le cas des TCE, les séquelles comportent des conséquences très importantes sur le plans sociales, notamment en ce qui concerne la reprise d’activité dans les professions libérales ,dans la direction d’une société et d’enseignement etc. …comme le signale WERTHELMER « l’expérience neurochirurgicale enseigne qu’un TCE, pourra peu qu’il ait entrainé une perte de connaissance appréciable, exigé un repos au lit d’une à trois semaine et d’une invalidité temporaire de deux à trois mois. La stabilité est médicalement apprécier après avoir pris en considération à la fois des constatations cliniques et des examens para cliniques »

Dans nos pays encore sous développés surtout le notre et particulièrement notre province du sud Kivu, cette durée prolongées de repos d’un responsable de famille non salarié aggrave la situation socio-économique de la maison, dans la mesure où il doit se démené pour assurer la ration journalière, le coût de soins médicaux de la famille et le frais de scolarité des enfants.

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