Cliniquement on peut diviser les TCE en 3 grandes classes :
Ce traumatisme peut parfois entrainer des séquelles d’apparition tardive telles que :
Et que l’on peut regrouper sous le nom du syndrome commotionnelle ou syndrome subjectif du traumatisme crânien
De manière générale les manifestations cliniques dépendent de l’état du patient. Ainsi :
C). Étage postérieur
Ainsi comme le patient est dans un état d’inconscience on ne saura pas trop souligner l’importance de l’enquête étiologique qui peut permettre de préciser les circonstances de l’accident et l’évolution de l’état clinique du blesse.
L’examen initial, l’évolution au cours de premier jour permettra de rassembler un certain nombre d’éléments pronostiques. Dès l’étape initiale, il se pose le problème de savoir s’il existe une lésion expansive exigeant un geste chirurgical immédiat, et d’autre part s’il existe des arguments en faveur d’une lésion encéphalique localisée ou s’il existe des signes de souffrance cérébrale diffuse.
Elle doit être exhaustive quelque soit l’état de conscience du blessé. L’examen doit avant tout commencer par un examen général complet et tout le problème de chocs ou de détresse respiratoire requiert un traitement préalable efficace, l’état neurologique du blessé n’étant évaluable que si l’état ventilatoire et hémodynamique sont corrects.
L’interrogatoire va systématiquement rechercher
Les circonstances de l’accident et son mécanisme orientent souvent vers sa gravité et une banale chute ne fait pas redouter le même danger qu’un accident de la voie publique. La violence du choc est en elle-même bien souvent un facteur pronostique et l’existence d’un mort dans l’un de véhicule rend compte d’une mortalité plus élève chez les passages survivant. La possibilité d’une tentative de suicide est capitale à noter. L’heure précise ou présumée de l’accident doit être toujours mentionnée.
Les doléances fonctionnelles du patient qu’elles attirent l’attention vers le crane ou non doivent être notées
Il est important de savoir
Il faut insister sur le fait que chez l’adulte un traumatisme crânien isolé n’est jamais responsable d’un choc hypovolémique. Une autre étiologie doit être recherché : plaies du scalp qui entraine des déperditions sanguine presque toujours sous estimées, les lésions viscérales (hémopéritoine)(hématome retro-péritonéal par fracture du rein, hémothorax, lésion de gros vaisseaux) ou fracture multiple(basin fémur)
Il comporte plusieurs étapes :
C’est l’exploration des plaies recherchant une fracture sous jacent, voir même l’existence de matière cérébrale témoin d’une plaie crânio-cérébrale.
b.la recherche des ecchymoses
Cette palpation d’hématome est parfois difficile pouvant donner l’impression d’une embarrure à sa périphérie dont l’existence ne sera confirmée que radiologiquement.
Recherche d’écoulement
L’otorragie est en faveur d’une fracture du rocher, l’épistaxis en faveur d’une fracture des os propres du nez ou de l’étage antérieur. Moins fréquentes lors de l’examen initial, l’otorrhée et rhinorhée fait du liquide céphalo rachidien témoignent de l’existence non seulement d’une fracture et de sa topographie mais aussi d’une brèche ostéo méningée.
Cet examen doit évaluer :
Quel qu’il soit, cet état doit être décrit et note
Une vigilance normale doit en effet le rester, une vigilence altérée peut évaluer dans les deux sens, vers l’amélioration ou vers l’aggravation.
Ce point de départ servira de référence pour la surveillance ultérieure et fera poser l’indication éventuelle des gestes thérapeutiques urgents d’examens complémentaires.
Objet de recherche systématique, ils orientent vers le lieu de la souffrance cérébrale.
La recherche d’une asymétrie dans les réactions motrices est effectuée à la demande. Si le sujet est conscient, à l’aide de stimuli nociceptifs si non s’y associent la recherche de l’hypotonie d’un membre, l’étude comparative de réflexes ostéo tendineux et cutanés. L’abolition d’un cornéen doit faire suspecter un déficit homolatéral chez le sujet comateux.
Elles doivent être analysées correctement pour ne pas donner lieu à des fausses interprétations.
C.1. paralysie du nerf optique
Évidente chez le sujet conscient, elle peut être distinguée d’une paralysie du nerf moteur oculaire chez le sujet comateux. La mydriase qu’elle entraine n’est pas fixe et le reflex consensuel reste présent.
C.2. paralysie du nerf oculomoteur
La paralysie du III (mydriase, strabisme, ptosis) traduit l’existence dune fracture de l’orbite chez le sujet conscient, doit faire suspecter la possibilité d’un engagement temporal chez le sujet comateux. La paralysie du VI (strabisme interne) n’a que peu de valeur localisatrice.
C.3. Atteinte faciale :
Globale, touchant le territoire facial supérieur et inférieur, elle est en rapport avec une fracture du rocher. Le moment de son apparition doit être noté : son apparition d’emblée rend sa récupération aléatoire alors que son caractère secondaire permet d’espérer une bonne récupération.
C.4. La surdité unilatérale
Elle n’est pas toujours témoins de paralysie du VIII et peut n’être que les témoins d’une hemotympan.
Elle est presque toujours due à une fracture de rocher
C.5. Lésions olfactives
Ces lésions sont peu détectables au cours de l’examen initial.
Ces troubles sont presque toujours présents dans le coma profond, ils associent :
d.1. Les troubles respiratoires : C’est une anarchie respiratoire dyspnées variables (kussmaul, cheynes-stokes) et sont souvent aggravés par des inhalations.
d.2. Les troubles cardiaques
L’hypertension artérielle est les témoins de l’hypertension intra crânienne, entrant dans les cadres de mécanismes régulateurs visant à maintenir la pression de perfusion cérébrale.
L’hypotension artérielle accompagne le coma gravissime proche de l’état dépassé. Les troubles de rythme cardiaque sont fréquents et peuvent revêtir tous les types.
L’œdème aigue pulmonaire n’est pas exceptionnel de même que les troubles du ré polarisation qui peuvent faire discuter une contusion cardiaque associée.
d.3. Troubles thermiques : l’hyperthermie très élevée, les sueurs, les roches vasomoteurs s’intègrent à l’ensemble.
Une hyperthermie sévère doit faire craindre le passage en état de coma dépassé.
I.6.3. Diagnostic para clinique
Ces exploitations seront demandées en fonction de l’urgence ou de l’orientation clinique.
Ces clichés permettent de déceler les fractures dont on précisera les sièges et trajet.
Cet examen radiologique standard sera toujours complété par des clichés de la colonne cervicale.
Notre traité, le TCE peut être spontanément réversible ou présenter des complications, ces dernières sont :
En effet, le TCE constitue un stress important. Il stimule le nerf vague qui détermine au niveau de l’estomac une hypersécrétion d’acide chlorhydrique qui sera à la base d’ulcère gastrique des ulcérations de toute la muqueuse avec hémorragie en nappe.
Abcès cérébral post traumatique
Ici nous tacherons de faire un résumé global du traitement sans entrer en détail.
Ainsi nous subdivisons le traitement d’un traumatisé crânio-encéphalique en deux volets :
Le but du traitement médical est de prévenir la souffrance cérébrale secondaire, protéger le cerveau des effets nocifs de l’ischémie c.à.d. évitér l’ischémie cérébrale et anticiper les poussées d’hypertension intra crânienne et lutter contre l’œdème cérébral.
Dans ce traitement médical il existe plusieurs schémas thérapeutiques mais on recourt généralement :
A la ventilation assistée, intubation et autres mesures tels que les soins de nursing et d’hygiène.
On prescrit également les antibiotiques pour prévenir les infections surtout en cas de fracture de la base du crâne.
Dans le traitement chirurgical, on procède : aux sutures des plaies, au levé d’embarrure, au drainage d’hématome. A titre illustratif nous signalons le cas des hématomes extradural et sous –dural aigue et les fractures du crâne.
Dans cette partie, nous exposons les complications d’un traumatisé crânio- encéphalique. Ces complications peuvent être précoces ou tardives.
Elles proviennent d’une part de lésions immédiates et d’autre part des séquelles résiduelles subsistant après accident.
Nous ne nous intéressons qu’aux complications tardives suite à ses conséquences manifestes.
Les complications infectieuses intra crâniennes tardives font toujours suite à une effraction manifeste ou cachée de la dure- mère.
Elles sont liées à la persistance d’ne communication entre les espaces sous –arachnoïdiens et les cavités septiques de la face.
Dans les traumatismes majeurs de l’étage antérieur, des méninges précoces ou tardives ne sont pas rares.
La plupart des méningites s’observent après les traumatismes moins importants. Ces méningites surviennent de quelques heures à plusieurs mois après accident, le germe le plus souvent responsable est le pneumocoque.
Il fait suite à une contamination du parenchyme cérébral par des fragments osseux souillés ou par des corps étrangers pénétrant. Le germe le plus commun ici c’est le staphylocoque doré, mais le germe le plus exceptionnel notamment des anaérobies peuvent être responsables.
Ils apparaissent à l’inverse comme une complication tardive. Dans la majorité de cas sur le plan clinque, ce tableau est celui d’une lésion expansive cérébrale avec installation progressive en quelques jours ou semaines d’une dégradation neurologique : troubles de l’équilibre, déficit unilatéral, troubles confusionnels souvent accompagnés de céphalées et de somnolences. Ces signes peuvent s’installer à bas bruit, rester longtemps méconnus et s’accélérer brutalement pour conduire à un coma de diagnostic difficile. L’antécédent traumatique est souvent oublié ou ne sera reconnus qu’à postériori. Les traitements des hématomes sous- duraux chroniques sont principe tout à fait simples par drainage et rinçage de la collection au travers un ou plusieurs trous de trépan. L’amélioration clinique immédiate est spéculaire, la guérison complète dans trois quart (3/4) des cas.
On réserve cette appellation aux manifestations comitiales qui apparaissent toujours après un temps de latence d’au moins un à deux mois. La fréquence de survenue de cette complication redoutée et très variable selon le type anatomo- clinique du traumatisme : l’incidence est inférieur à 10% dans les traumatismes fermés simples, voisine de 25% dans les traumatismes fermés graves avec contusion parenchymateuse et ou hématome, elle atteint 38% après les plaies crânio- cérébrales, 5% après les plaies crânio- cérébrales infectées.
L’épilepsie post- traumatique cause des problèmes diagnostic souvent difficiles : toutes les crises cérébrales survenant dans la suite d’un traumatisme ne sont pas épileptiques. On doit se souvenir que l’épilepsie post- traumatique, apparait toujours après un délai. 50% des crises au cours de 3 à 6 premiers mois, 75% au cours de la premier année,85% avant 5 ans, 97% avant 10ans.
La crise ultra tardive restant exceptionnelle. Le traitement des épilepsies post-traumatique utilise les anti-comitiaux classiques selon les règles classiques de prescription et de surveillance.
Elle est la conséquence d’une gêne à la circulation du liquide céphalo- rachidien. L’obstacle parait lié dans tout les cas à des lésions d’arachnoidite adhésive secondaire à l’hémorragie méningée contemporaine de l’accident : c.à.d. que l’hydrocéphalie post- traumatique ne s’observe qu’après de traumatisme relativement important. On distingue selon le délai d’apparition deux tableaux schématiquement différents :
I.6.4.2. Séquelles de traumatismes crâniens
L’importance et les types des séquelles sont étroitement corrélés à la gravité et la topographie des lésions traumatique. Dans ce paragraphe, nous parlerons successivement des séquelles des traumatismes crâniens légères, les séquelles résultat des lésions cranio-encéphaliques focalisées et les séquelles résultats des lésions diffuses.
Le traumatisme crânio- encéphalique est qualifié de léger lorsque la durée de l’amnemie post-traumatique est inférieur à 6h et qu’il n’a entrainé ni trouble de la conscience prolongée ni déficit neurologique. Les séquelles présentées par ces malades sont essentiellement représentés par des plaintes subjectives constituant les syndromes post- commotionnel. On y trouve associée :
Dans les séquelles du traumatisme crânien ouvert :
Tandis que dans les séquelles des traumatismes crâniens fermés ; nous trouvons d’abord les séquelles motrices dont le cas est limité à la mal adresse gestuelle, une diminution de la force musculaire au niveau d’un hémicorps ou syndrome pyramidal à l’examen. En suite les séquelles neuro- psychologique concernent essentiellement la fonction mnésique. Ces dernières peuvent être lourdes, se présentant sous la forme d’un syndrome de korsakoff caractérisé par les troubles massifs de la mémoire antérograde avec oublie à mesure, fabulation et fausses connaissances.
Nous serons victime si nous laissons dans les oubliettes cette partie théorique sans parler de ces points car nous qu’elle a un aspect épidémiologique important.
En général les traumatismes viennent en premier lieu comme cause d’invalidité définitive, et surtout chez le sujet jeune, 21% d’invalidités sont dues aux accidents.
En effet le cout de traitement des traumatismes représente le quatrième après les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le coût, les maladies psychiatriques.
De part la durée, le coût d’hospitalisation et le handicap physique et cognitif sont très lourds sur le plan social. Étant donné que les accidents sont constitués des jeunes personnes (20 à 30), une invalidité permanente représente pendant les longues années une perte non chiffrable d’un travail productif d’un pays.
En particulier dans le cas des TCE, les séquelles comportent des conséquences très importantes sur le plans sociales, notamment en ce qui concerne la reprise d’activité dans les professions libérales ,dans la direction d’une société et d’enseignement etc. …comme le signale WERTHELMER « l’expérience neurochirurgicale enseigne qu’un TCE, pourra peu qu’il ait entrainé une perte de connaissance appréciable, exigé un repos au lit d’une à trois semaine et d’une invalidité temporaire de deux à trois mois. La stabilité est médicalement apprécier après avoir pris en considération à la fois des constatations cliniques et des examens para cliniques »
Dans nos pays encore sous développés surtout le notre et particulièrement notre province du sud Kivu, cette durée prolongées de repos d’un responsable de famille non salarié aggrave la situation socio-économique de la maison, dans la mesure où il doit se démené pour assurer la ration journalière, le coût de soins médicaux de la famille et le frais de scolarité des enfants.