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CHAPITRE II. DE L’ANALYSE DU SYSTEME D’INFORMATION A LA CONCEPTION D’UN NOUVEAU SYSTEME

Dans ce chapitre, nous allons placer un point particulier sur l’analyse critique du système d’information existant à la BCC/Bukavu.

II.1. Définition de concepts de base

II.1.1. Système

Un système est un ensemble d’objets et des relations entre ces objets et entre les attributs de ces objets [KAS2011].

Un système se définie également comme  étant un ensemble d’éléments en interaction dynamique  les uns et les autres en vue d’atteindre un objectif  bien déterminé [DOM2011].

II.1.2. Système d’information

Un système d’information peut être défini comme l’ensemble des informations circulant dans une entreprise et les moyens mis en œuvre pour les gérer [KAS2011].

Il est également défini comme étant le lien qui permet  au  système opérant et de décision de fonctionner et à l’entreprise d’atteindre ses objectifs [DOM2011].

II.1.3. Système informatique

Un système informatique est un sous ensemble du système d’information. C’est l’ensemble des moyens humains, matériels, algorithmes, méthodes, procédures permettant le traitement automatique dans les entreprises ou organisations [KAS2011].

II.1.4. La base de données

Les bases des données ont pris aujourd’hui une place essentielle dans l’informatique, plus particulièrement en gestion.  Une base de données (son abréviation est BD, en anglais DB, database) est une entité dans laquelle il est possible de stocker des données de façon structurée et avec le moins de redondance  possible. Ces données doivent pouvoir être utilisées par des programmes, par des utilisateurs différents. Ainsi, la notion de base de données est généralement couplée à celle de réseau, afin de pouvoir mettre en commun ces informations.

1.      Utilité d'une base de données

Une base de données permet de mettre des données à la disposition d'utilisateurs pour une consultation, une saisie ou bien une mise à jour, tout en s'assurant des droits accordés à ces derniers. Cela est d'autant plus utile parce que les données informatiques sont de plus en plus nombreuses.

Une base de données  peut être locale, c'est-à-dire utilisable sur une machine par un utilisateur, ou bien répartie, c'est-à-dire que les informations sont stockées sur des machines distantes et accessibles  par  réseau.

L'avantage majeur de l'utilisation de bases de données est la possibilité de pouvoir être accédées par  plusieurs utilisateurs simultanément.

2.      La gestion des bases de données

Afin de pouvoir contrôler les données ainsi que les utilisateurs, le besoin d'un système de gestion s'est vite fait ressentir. La gestion de la base de données se fait grâce à un système appelé SGBD (système de gestion de bases de données) ou en anglais DBMS (Database management system).

Il  existe différents types de SGBD (hiérarchique, réseau, relationnel, etc.).  Le SGBD est un ensemble de services (applications logicielles) permettant de gérer les bases de données, c'est-à-dire : permettre  l'accès  aux  données   de façon  simple, autoriser  un  accès  aux  informations  à  de  multiples  utilisateurs, manipuler  les  données  présentes  dans   la base de données  (insertion, suppression, modification)

Le SGBD peut se décomposer en trois sous-systèmes : le système de gestion de fichiers :
il permet le stockage des informations sur un support physique, le SGBD interne :
il gère l'ordonnancement des informations, le SGBD externe :
il représente l'interface avec l'utilisateur.

3.      Les principaux SGBD

Les principaux systèmes de gestion de bases de données sont les suivants :

Borland Paradox , Filemaker, IBM DB2, Ingres, Interbase, Microsoft SQL server, Microsoft Access, Microsoft FoxPro, Oracle, Sybase, MySQL, PostgreSQL, mSQL, SQL Server 11

Dans  notre  travail,  nous  allons  utiliser Microsoft Access 2007 comme système de gestion de base des données.

II.1.5  Cycle d’abstraction

Présente la démarche de spécification du système (organisation étudiée), de l’abstraction de la réalité de l’existant du système, pour en développer un modèle et l’informatiser [KAS2012].

Dans la conception d'un Système d'Information (SI), on respectera trois étapes correspondant à trois niveaux d'étude (abstraction) de plus en plus précis : l'analyse conceptuelle : que peut-on faire et avec quelles données (quoi ? avec quelles données ? ), l'analyse organisationnelle : on intègre à l'analyse conceptuelle les aspects liés aux organisations, à savoir le lieu, les acteurs, le positionnement dans le temps, le type de traitement : automatique, interactif, manuel (qui ? où ? quand ?) l'analyse opérationnelle : abordée dans la phase de réalisation, elle consiste à faire les choix techniques d'implémentation (choix de logiciels, découpage en programme). Il s'agit donc de répondre à la question : comment?

II.5.1. La conception du Système d’Information

La conception  d'un système d'information  n'est  pas évidente car  il faut réfléchir à l'ensemble de l'organisation que l'on doit mettre en place. Une des tâches essentielles des développeurs de bases des données est  la conception  du  schéma des bases. L’objectif est de structurer le domaine d’application de sorte à le représenter sous forme de types et de tables.  La représentation doit être juste pour éviter les erreurs sémantiques, notamment dans les réponses aux requêtes. Elle doit aussi être complète pour permettre le développement   des programmes d’application souhaités. Elle doit enfin être évolutive afin de supporter la prise en compte rapide de nouvelles demandes. [GEO2005]

La démarche de conception s’effectue par abstraction successives, en descendant depuis les problèmes de l’utilisateur vers le SGBD. Nous proposons de distinguer cinq étapes :

  1. Perception du monde réel et capture des besoins

Cette étape consiste à étudié les problèmes des utilisateurs et à comprendre leurs besoins. Elle comporte des entretiens, des analyses des flux d’informations et des processus métier. La génération de modèles de problèmes est aussi une technique courante à ce niveau [DeAntonellis]. Comme il est difficile de comprendre le problème dans son ensemble, les concepteurs réalisent  des études  de cas partiels. Le résultat se compose donc d’un ensemble de vues  ou schémas externes  qu’il faut intégrer dans l’étape suivante. Ces vues sont exprimés dans un modèle de type entité association ou objet selon la méthode choisie. [GEO2005]

  1. Elaboration du schéma conceptuel

Cette étape est basée sur l’intégration des schémas obtenus à l’étape précédente. Chaque composant est un schéma entité-association ou objet. Il résulte d’un modèle de problème représentant une partie de l’application. La difficulté est d’intégrer toutes les parties dans un schéma conceptuel global complet. Non redondant et cohérent. Des allers retours avec l’étape précédente sont souvent nécessaires. [GEO2005]

  1. Conception du schéma logique

Cette étape réalise la transformation du schéma conceptuel en structure de données supportées par le système choisi. Avec un SGBD relationnel, il s’agit de passer à des tables. Avec un SGBD objet-relationnel, il est possible de générer des types et des tables, les types étant réutilisables. Avec un SGBD objet, il s’agit de générer de classes et des associations. Cette étape peut être complètement automatisée. [GEO2005]

  1. Affinement du schéma logique

Une question qui se pose est de savoir si le schéma logique obtenu est un « bon » schéma. A titre de première approximation, un bon schéma est un schéma sans oublis ni redondances d’informations. Pour caractériser  plus précisément le bon schéma, le modèle relationnel s’appuie sur la théorie de la normalisation, qui peut avantageusement appliquée à ce niveau. En relationnel, l’objectif est de grouper  ou de décomposer les tables de manière à représenter fidèlement le monde réel modélisé. [GEO2005]

  1. Elaboration du schéma physique

Cette étape est nécessaire pour obtenir de bonnes performances. Elle nécessite la prise en compte des transactions afin de déterminer les patterns d’accès fréquents. A partir de là, il faut choisir les bonnes structures physiques : groupage ou partitionnement de tables, index, etc. c’est que se jouent pour la une bonne part les performances des applications. [GEO2005]

La conception du système d'information se fait par étapes, afin d'aboutir à un système d'information fonctionnel reflétant une réalité physique. Il s'agit donc de valider une à une chacune des étapes en prenant en compte les résultats de la phase précédente. Les données étant séparées des traitements, il faut vérifier la concordance entre données et traitements afin de vérifier que toutes les données nécessaires aux traitements sont présentes et qu'il n'y a pas de données superflues.

L'expression des besoins est une étape consistant à définir ce que l'on attend du système d'information automatisé, il faut pour cela : Faire l'inventaire des éléments nécessaires au système d'information, délimiter le système en s'informant auprès des futurs utilisateurs.

Modèle relationnel

Chaque classe d'entité du modèle conceptuel devient une table dans le modèle logique. Les identifiants de la classe d'entité sont appelé clés de la table, tandis que les attributs standards deviennent des attributs de la table, c'est-à-dire des colonnes.

II.2  MODELISATION

II.2.1 Analyse critique de l’existant

L’analyse du processus d’élaboration, d’exécution du budget au sein de la BCC nous a été possible grâce  l’entretien, la documentation ainsi que l’observation, nous avons eu la possibilité d’effectuer une analyse critique du système budgétaire de la BCC/Bukavu.

II.2.2. Documents utilisés

A ce niveau nous avons eu à analyser  des documents permettant la planification jusqu’à la réalisation du budget.  Nous avons également analysé les documents assurant l’exécution budgétaire et la réalisation,  Parmi ces documents nous avons :

  1. ETAT DE BESOIN DE CHAQUE POSTE BUDGETAIRE

Ce document permet de représenter les besoins de l’activité pendant une période donnée ; l’état de besoin peut être accepté comme tel  ou  le chef de service   peut demander qu’on puisse y apporter des modifications  en tenant compte de l’objectif de la BCC et de la gestion future.

A partir des états de besoin de chaque  activité (bureau) du service, le chef de service formule la proposition budgétaire de son service qu’il dépose au près du service de budget de l’entreprise.

ETAT DE BESOIN POUR LES PRODUITS D’ENTRETIEN GENERAL

INDICE 167 SEPTEMBRE 2012

ARTICLES

STOCK

UTILISE

DEMANDE

PRIX UNITAIRE

PRIX UNITAIRE

1

Savon de lessive

2

Eau de Javel

TOTAL

Montant disponible :                                                                                             fait à Bukavu, le……./…../2012

Bureau approvisionnement

 

L’état de besoin de l’activité se présente de la manière suivante :

Ce fiche  représente l’état de besoin des produits d’entretien général. Cette fiche porte le nom d’ « ETAT BESOIN POUR LES PRODUITS D’ENTRETIENT GENERAL», elle représente  le poste budgétaire ; chaque post budgétaire a son état de besoin portant son nom et est identifié  par  un  indice, l’état de besoin se fait mensuellement  pour chaque poste budgétaire.

Après la lecture de la fiche, nous pouvons déterminer la présence de 10 informations différentes dont :

Intitulé du poste budgétaire, Indice du poste budgétaire, Numéro, Nom, Stock, L’article, Demande, Prix unitaire, Prix total

Le dictionnaire de données se présente de la manière suivante :

Nom

Format

Longueur

Type

Règle de calcul

Règle de gestion

Document

E

C

Intitulé poste budgétaire

Alphanumérique

30

X

état de besoin

Indice poste budgétaire

Alphanumérique

30

X

état de besoin

Numéro de l’article

Numérique

 

état de besoin

Nom de l’article

Alphanumérique

30

X

état de besoin

Stock article

Numérique

 

état de besoin

Demande article

Numérique

 

état de besoin

Prix unitaire

Monétaire

 

état de besoin

Prix total

Monétaire

 

Demande * prix unitaire

état de besoin

  1. LES RECETTES

En ce qui concerne les recettes, on utilise une fiche servant comme document montrant la provenance des ressources de la Banque Centrale du Congo direction provinciale de Bukavu.

Cette fiche est représentée de la manière suivante :

 
 

RECETTES

Code Poste

Description Budgétaire

Montant Budget

BUDG000494

Loyers perçus

BUDG000495

Loyers d’habitation perçus

Total

 

Sur cette fiche de recettes nous voyons les éléments ci-après :

Après la lecture de la fiche, nous pouvons déterminer la présence de 10 informations différentes dont :

Code poste, Description poste budgétaire, Montant budget, Total recettes

Le dictionnaire des données se présente de la manière suivante :

Nom

Format

Longueur

Type

Règle de calcul

Règle de gestion

Document

E

C

code poste

Alphanumérique

20

X

Fiche recette

Description poste budgétaire

Alphabétique

35

X

Fiche recette

montant budget

Numérique

 

Fiche recette

Total recettes

Numérique

 

∑ montant budget

Fiche recette

DEPENSES

Code Poste

Description poste Budgétaire

Montant Budget

BUDG000018

Frais de transport sur achat de matière informatique

BUDG000019

Frais de transport sur achet

Total indice de dépenses

 
  1. LES DEPENSES

Ce document détaille la liste de poste budgétaire, le montant relatif à leurs dépenses pendant la période de l’exercice et le montant total des dépenses de l’exercice.

Après la lecture de ce document nous obtenons les éléments suivants : Code poste, Description poste budgétaire, Montant budget, Total recettes

Le dictionnaire des données se présente de la manière suivante :

Nom

Format

Longueur

Type

Règle de calcul

Règle de gestion

Document

E

C

Code poste

Alphanumérique

20

X

Fiche recette

Description poste budgétaire

Alphabétique

35

X

Fiche recette

Montant budget

Numérique

 

Fiche recette

Total  recettes

Numérique

 

∑ montant budget

Fiche recette

Banque Centrale du Congo

BCC/Bukavu

FICHE BUDGETAIRE

Nature : Dépenses

Intitulé du poste budgétaire : Achat  fournisseur

ARTICLES

QUANTITE

PU

CREDIT SOLICITE

REALISATION

1

RAMES

720

7$

5 040

2

TOTAL INDICE BUDGETAIRE

 
  1. FICHE BUDGETAIRE

La fiche budgétaire est un document  identifiant le crédit sollicité par un poste budgétaire, le crédit réalisé ainsi que les éléments constitutifs du poste budgétaire. Il indique la nature (dépense ou recette) du montant sollicité à la fiche budgétaire.

Elle est composée des éléments ci-après :

  • La nature: indique s’il s’agit des recettes ou des dépenses
  • Intitulé du poste budgétaire : indique le poste concerné par le budget

Outre ces deux champs, la fiche contient d’autres permettant d’identifier les articles qui entre en jeu pour la constitution de cette dernière. Parmi ces champs nous avons :

  • N° : Indique le numéro d’ordre de l’article sur la fiche budgétaire
  • Articles : Donne le nom de l’article
  • Quantité : Indique la quantité qui entre dans le budget pour chaque pour chaque article.
  • Prix unitaire : Représente le prix unitaire de l’article
  • Crédit sollicité : Indique le crédit prévu par chaque article dans le budget.
  • Réalisation : indique le crédit réalisé par chaque article après l’exercice.
  • Total indice budgétaire : indique le montant inscrit dans le budget après l’exercice.

Le dictionnaire de données se présente comme suit :

Nom

Format

Longueur

Type

Règle de calcul

Règle de gestion

Document

E

C

Nature

Alphabétique

15

X

Fiche budgétaire

Intitulé poste budgétaire

Alphabétique

30

X

Fiche budgétaire

Numéro

Numérique

 

Fiche budgétaire

Quantité 

Numérique

 

Fiche budgétaire

Prix unitaire

Monétaire

 

Fiche budgétaire

Crédit sollicité

Monétaire

X

Fiche budgétaire

Réalisation

Numérique

X

Fiche budgétaire


  1. DEPENSES D’EXPLOITATION D’UN MOIS

DEPENSES D’EXPLOITATION D’UN MOIS

Indice budgétaire

Poste budgétaire

Budget juillet

Budget août

Réalisation juillet

Réalisation août

Ecart en % Budget juillet/août

Ecart en budget août

Réalisations cumulées

Budget cumulé

Ecart réalisation cumulée budget cumulé

BDUG000167

Achat produit d’entretien

10000

20000

9999

19987

TOTAL

 

Ce document établit la réalisation budgétaire, la prévision budgétaire et en établisse les différents écarts.

Il est formé des éléments dont nous pouvons citer :

-          Poste budgétaire

-          Réalisation août

-          Réalisation cumulé

-          Réalisation juillet

-          Total

 

Sur cette fiche on a les éléments suivants :

  • Budget août
  • Budget cumulé
  • Budget juillet
  • écart en % Budget août
  • écart en % budget juillet Août)
  • écart réalisation cumulé
  • Indice budgétaire

Le dictionnaire de données se présente de la manière suivante :

Nom

Format

Longueur

Type

Règle de calcul

Règle de gestion

Document

E

C

Indice budgétaire

Alphanumérique

15

X

dépenses d’exploitation

Poste budgétaire

Alphabétique

35

X

dépenses d’exploitation

Budget juillet

Numérique

 

dépenses d’exploitation

Budget août

Numérique

 

dépenses d’exploitation

Réalisation juillet

Numérique

 

dépenses d’exploitation

Réalisation août

Numérique

 

dépenses d’exploitation

écart en % budget juillet Août)

Numérique

 

dépenses d’exploitation

écart en % Budget août

Numérique

 

dépenses d’exploitation

Réalisation cumulé

Numérique

 

dépenses d’exploitation

Budget cumulé

Numérique

 

dépenses d’exploitation

écart réalisation cumulé

Numérique

 

dépenses d’exploitation

Total

Numérique

 

dépenses d’exploitation

 

  1. BUDGET DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Motif Budget

Code poste budgétaire

Description

Mois

Année 

Valeur mensuelle

BDEPENSES

BD25252589

Achat matériel

1

2012

2000

Total

Æ© valeur mensuelle

Sur  le  budget  nous  retrouvons les  éléments  ci-après : Motif  budget, Code poste budgétaire, Description, Mois, Année, Valeur mensuelle.

Le dictionnaire de données se présente de la manière suivante :

Nom

Format

Longueur

Type

Règle de calcul

Règle de gestion

Document

E

C

Motif  budget

Alphanumérique

15

X

Budget accordé

Code poste budgétaire

Alphanumérique

15

X

Budget accordé

Description

Alphanumérique

50

X

Budget accordé

Mois

Numérique

Budget accordé

Valeur  mensuelle

Numérique

Budget accordé

Total

Numérique

 

Budget accordé

 

II.3. IMPLEMENTATION DU NOUVEAU SYSTEME

 Il est question de mettre en place  un nouveau système d’information pour la BCC/Bukavu et de procéder à son implémentation.

II.3.1. Conception du nouveau système

II.3.1. 1. La modélisation

Un modèle est une abstraction de quelque chose de réel qui permet de comprendre avant de construire, ou de retrouver les informations nécessaires pour effectuer des entretiens, des modifications et des extensions [KAS2011].

D’où, le modèle est établi pour répondre à un type de questions que l’on se pose à un instant donné à propos d’une réalité.

II.3.1.2. Le Modèle Conceptuel de Données

Le Modèle Conceptuel de Données (MCD) a pour but de décrire les objets manipulés par les utilisateurs dans le système étudié. Cette modélisation des données aboutit à une représentation appelée schéma conceptuel des données [KAS2011].

En plus de ce but il permet de  décrire de façon formelle les données qui seront utilisées par le système d'information. Il s'agit donc d'une représentation des données, facilement compréhensible, permettant de décrire le système d'information à l'aide d'entités.

a.      Rôle du modèle conceptuel de données (MCD)

Le Modèle Conceptuel des Données (ou Modèle entité-association), permet de représenter la structure du système d'information, du point de vue des données, et définit également les dépendances ou relations entre ces différentes données.

Il existe des logiciels permettant de construire des schémas entités-associations et d'en analyser les conséquences logiques, puis de construire les tables associées aux modèles de manière entièrement automatique. Parmi ces logiciels nous pouvons citer : Les logiciels TRAMIS, PowerAMC dont l'ancien nom est AMC*Designor,

b.      Concepts de base

Les concepts de base du modèle conceptuel de données (encore appelé modèle entité/association) sont : l'entité, l'association, la propriété et les cardinalités.

1. propriété

La propriété peut être définie comme une donnée élémentaire ou atomique. Appelées également attributs ou colonnes (dans le modèle relationnel), les propriétés servent à décrire les entités et les associations. Elles prennent des valeurs appelées occurrences de la propriété.

2. Entités

Une entité (ou individu) peut être défini comme un objet concret ou abstrait du monde réel perçu

  • pourvu d'une existence propre
  • conforme aux besoins de gestion de l'entreprise

Les entités possèdent un ensemble de propriétés. Une occurrence de l'entité est composée d'une occurrence de chacune de ses propriétés.

Les identifiants

L'identifiant est une propriété ou un ensemble de propriétés d'un objet telle qu'il n'existe pas deux occurrences de cet objet pour lesquelles cette propriété pourrait prendre une même valeur.

Les attributs d'une classe d'entité permettant de désigner de façon unique chaque instance de cette entité sont appelés identifiants absolus.

Le modèle conceptuel des données propose de faire précéder d'un # les identifiants (parfois de les souligner).

Ainsi, chaque classe d'entité doit posséder au moins un attribut identifiant, et l'ensemble de ses attributs identifiants doivent être renseignés à la création de l'entité.

3. Association

L'association est un lien sémantique (c’est à dire le sens attaché à ces données et à leurs rapports et non à l’utilisation qui peut en être faite) entre une ou plusieurs entités : l'association peut être réflexive, de préférence binaire, parfois ternaire, voire de dimension supérieure. Elle peut également être porteuse d'une ou plusieurs propriétés.

Les associations se représentent dans une ellipse (ou un rectangle aux extrémités rondes), reliée par des traits (pattes) aux entités qu'elles lient logiquement.

Il peut exister plusieurs associations entre les mêmes entités.

Caractéristique d'une association

  1. A) Dimension : La dimension d'une association est le nombre d'entités concernées par celle-ci (nombre de pattes de l'association).
  2. B) Type de liaison inter-entités (ou association inter-entité)

On distingue trois types de liaisons entre deux entités X et Y participant à l'association:

  • Liaison de type 1 à 1 : A toute occurrence de X correspondant une et une seule occurrence de Y et réciproquement.
  •  Liaison de type 1 à plusieurs (1 à n) : A toute occurrence de X correspondant une et plusieurs occurrences de Y et à toute occurrence de Y une seule de X.
  • Liaison de type plusieurs à plusieurs (n à m) : A toute occurrence de X correspondant une et plusieurs occurrences de Y et réciproquement.
  1. Cardinalités

La notion de cardinalité minimum/maximum est liée aux types de liaison inter-entités.

  • La cardinalité minimale est le nombre minimum d'occurrences d'une entité X dans l'association considérée.
  • La cardinalité maximale est le nombre maximum d'occurrences d'une entité X dans l'association considérée. Par conséquent, les valeurs de cardinalités sont en générales 0, 1, n.

Cardinalité minimale

Valeur

Définition

0

Une occurrence de l’entité peut exister sans participer à l’association

1

Une occurrence de l’entité participe nécessairement au moins une fois à une occurrence d’association ;

Cardinalité maximale

valeur

Définition

1

 Une occurrence de l’entité participe au plus une fois

N

Une occurrence de l’activité peut participer plusieurs fois

Combinaisons possibles

Configurations possibles : o,1

Définition

1,1

 Une occurrence participe au moins 0 fois et au plus 1 fois à l'association

0,N

Une occurrence peut ne pas participer ou participer plusieurs fois

1,N

Une occurrence participe au moins 1 fois, voire plusieurs 

  Étapes à suivre pour élaborer un MCD : Analyser l'existant, épurer les données : Synonymes, identifier les entités pertinentes, identifier les associations entre les entités, recenser les attributs des entités et des associations (constitution du dictionnaire de données), déterminer les cardinalités entre entités et associations, normaliser le modèle : s'assurer qu'il respecte les règles de normalisation dans la terminologie d'un MCD.

Dans son service du budget, la banque centrale du Congo traite la planification, la réalisation ; le contrôle budgétaire s’effectue au niveau de Kinshasa. Le système que nous voulons automatiser dans ce travail est décrit par un modèle conceptuel. Il s’agit du Modèle Conceptuel de Données du budget de la banque centrale du Congo/Bukavu qui se présente de la manière suivante :

Figure 1. Le modèle conceptuel de données du budget BCC/Bukavu

 
 

II.3.1.2.. Le modèle physique(MPD)

 
 

Est une description de la base de données ou de l’ensemble des fichiers exprimés dans la syntaxe du SGBD ou un Système de gestion des fichiers adaptés ( SGF adaptés). Il s’agit de l’Implantation de la BDD. [KAS2012]. Par ailleurs, un modèle physique de données est l’implémentation particulière du modèle conceptuel de données. 

II.3.1.3. Modèle logique des données  (MLD)

La conception d’un modèle logique consiste à produire un schéma qui soit conforme au modèle d’une famille de SGBD et équivalent à un schéma conceptuel source. On réalise ce processus par  une  séquence  de  transformations appliquées au schéma conceptuel, jusqu’à ce que le résultat soit conforme au modèle cible. Ce point est consacré à la production d’un schéma relationnel à partir d’un schéma conceptuel entité-association.[Hai2009]

  1. Modèle logique relationnel (MLDR)

 Vérifie au coup par coup que chaque clé étrangère ne prend pas de valeurs en dehors de celle déjà prises par la ou les colonne(s) qu’elle référence. Ce mécanisme qui agit  lors de l’insertion, de la suppression ou de la mise à jour de lignes dans les tables, tratuit ce qu’on l’on appelle des données.

Le MLDR se présente comme suit :

Budgets(NumeroBudget, CodeDescriptionBudget, DescriptionBudget, MoisBudget, AnneeBudget, ValeurMensuelleBuget )

Banque (CodeBanque,  IntituleBanque,  #Numerobanque)

Services (CodeService, DesignationService, # CodeBanque(Non vide))

Depenses(CodeposteDepense, DescriptionDepense, MontantDepense, #CodeService(Non vide), #NumeroBudget(Non vide))

Bureaux (CodeBureaux, DesignationBureau, #CodeService (Non vide))

PosteBudgetaire (CodePoste,IndicePoste, IntitulePoste, # CodeBureaux (Non vide))

Recettes (CodeRecettes, DescriptionRecettes, MontantRecettes, #NumeroBudget(Non vide), #CodePoste(Non vide))

EtatdeBesoins (IndiceBesoin, IntituleBesoin, # CopePoste)

ElementEtatdeBesoin (NumeroElement, DesignationElement,StockElement, UtiliseElement,DemandeElement,PrixUnitaireElement,PrixTotalElement, # IndiceBesoin (Non Vide))

ElementFicheBudget (NumeroElementFiche, IntituleElementfiche, QuantiteFiche, PrixUnitaireFiche, CreditSolliciteFiche, RealisationFiche, #CodePoste (Non vide))

Motif Budget (CodeMotif, IntituleMotif, #NumeroElementFiche)

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