Il est du règne animal, embranchement Snathostomes, super- classe des Tétrapodes ,classe de Mammifères , infra-classe des Thériens , ordre des Rongeurs -Lagomorphes) , la famille le Porindae, le genre de Lapin et l’espèce Oryctolagus cuniculis (Stanek, 1972; http://prodinra.inra.fr/ft?id=5C3995D7-1375-4187-8D2B-F945B50676EF, Juin 2017).
Le lapin est un animal de basse- cour dont le poids varie entre 2à 9 kg. Il a de longues oreilles bien dressées, des yeux bruns clairvoyants et museau constamment mobile.Ce quadrupède a un corps couvert des poils et il a aussi 4 pattes courtes. Ces pattes le permettent de fuir en cas d’attaque et cela est son unique moyen de défense. Ce petit mammifère à queue courte est très prolifique offrant un bon rendement à l’abattage de 60 à 70 %. Il est élevé surtout pour sa viande de très bonne qualité mais aussi pour sa fourrure.
La chair du lapin est savoureuse et de bonne qualité ; c’est une chair blanche qui n’expose pas aux risque des goutte ni de l’obésité (ne contient pas trop des graisses) mais des protéines. Peu de tabous religieux reposent sur la chair du lapin. La qualité de la viande fournie par celui-ci à l’abattage équivaut à celle d’un poulet. Cette quantité suffit pour un repas d’une famille et son élevage constitue un revenu d’appoint en régions tropicales. Les exigences liées au logement sont minimes. De même, la nourriture du lapin est simple et n’est donc pas exigent en matière alimentaire même s’il est nécessaire d’apporter un supplément sous forme de concentré pour augmenter la vitesse de croissance. De plus, le coût pour lancer l’exploitation même commerciale n’est très élevée ; quelques femelles et un seul mâle suffisent pour lancer l’exploitation. Cependant, si l’exploitation commerciale démarre avec des lapins empruntés, le crédit peut être rendu en moins de six mois car le lapin est prolifique. Comme les lapines mettent bas régulièrement, elles offrent un revenu régulier, contrairement aux autres bétails qui demandent la force physique au manipulant, les lapins peuvent être soignés et manipulés même par les femmes et les enfants. Le fumier du lapin peut servir d’engrais organique utilisé surtout en culture maraichère et les lapins ne font pas du bruit pour gêner les hommes. Leurs peaux sont utilisées efficacement en artisanat et le lapin est un bon cadeau pour l’anniversaire ainsi que le mariage en milieu villageois surtout.
Ce choix sera basé sur :
Il faut tenir compte des éléments héréditaires, les caractères héritables des parents aux descendants (comportement sexuel, maternel,…) pour ces facteurs héréditaires, il faut écarter tout géniteur ayant des tares (défauts, déformations). Il faut se baser surtout à la prolificité et à la rusticité.
Certaines races importées en Europe ne s’acclimatent pas bien en RDC en générale et au Sud-Kivu en particulier ; c’est le cas du géant des Flandres, il faut les croiser avec les locaux et avoir des hybrides.
De plus, le choix d’une race doit tenir compte de plusieurs éléments suivants :
Les caractéristiques des quelques races élevées en RDC sont présentées dans le tableau 1, ci-dessous.
Tableau 1. Caractéristiques des races de lapin élevées en RDC
Races |
Aspect générale |
Ecologie |
Premièremise en reproduction (Mois) |
Poids vif d’un adulte(Kg) |
Rendement à l’abatage (%) |
Néo-Zélandais |
Poils blancs ou roux, parfois noirs |
Bien adapté aux climats tropicaux |
6 – 7 |
2,5–3 |
67 – 69 |
Californien |
Robe blanche avec extrémités noires |
Adapté en région tropical |
6 – 7 |
2,5–3 |
67 – 70 |
Fauve de Bourgogne |
Robe fauve |
adapté aux climats tropicaux |
6 – 7 |
2,5–3 |
70 |
Plusieurs autres races peuvent être subdivisées en (https://fr.wikipedia.org/wiki/liste des races des lapins,) :
Le géant des Flandres dont les caractéristiques sont : les poils gris fer ou bleu, noir, fauve ou blancs. Les yeux sont rosacés et le poids vif de 5 à 9 Kg
Le géant papillon français
Le Néo-Zélandais (Cfr le tableau 1)
Argenté de champagne
L’animal est à poil noir avant 3mois et devient gris vers 3mois.
Fauve de Bourgogne (Cfr le tableau 1)
Lapin Rex
Lapin Polonais aux yeux bleuâtres
L’Angora français est un albinos
Renard à poils blancs aux yeux rouges ou bleus
Elle permet la croissance du cheptel. Cela étant, l’éleveur a régulièrement un produit (géniteurs) pour fournir le marché. De plus, il ya disponibilité de la viande (chair) de haute valeur alimentaire pour les consommateurs. En effet, la viande du lapin comme toute autre viande est riche en protéines. Cependant, les protéines d’origine animales sont supérieurs que celles d’origine végétale, elles sont de meilleur qualité gustative et une valeur nutritive plus élevée (Tudorascu et Petrescu, 1974).
L’âge de la maturité sexuelle dépend de la race du lapin et de sa taille. Elle est plus précoce chez les races naines et plus tardives chez les races géantes.
(Http : www. Marguerittecie. Com/reproduction.php). En moyenne, elle est atteinte entre 4 et 10 mois chez la femelle et le mâle. Les lapins nains atteignent plus rapidement leur puberté que les autres lapins. Ainsi, tout commence entre 4 et 6 mois chez le lapin nain, mâle comme femelle.
La maturité sexuelle intervient plus tôt chez les petites races que chez les grandes races :
Chez le mâle, il n’existe pas de périodes de chaleurs vraiment définies car, celui-ci est toujours fertile et pour ainsi dire, toujours prêt à s’accoupler.
Chez la femelle, il existe des périodes des chaleurs. Celles-ci sont assez longues, d’environs 10jours, et laissent place à des périodes d’inactivité d’environ 2 ou 3 jours. Donc, les périodes d’inactivité de la lapine sont si courtes que cette dernière est pratiquement prête à s’accoupler tout le temps.
L’accouplement est rapide 30 secondes et la femelle est disponible en levant sa croupe et sa queue. Le mâle monte alors sur la femelle. Après la saillie, le mâle se laisse tomber sur le côté en émettant un petit cris. Les lapines n’ont pas de règles, c’est l’accouplement qui provoque la libération des ovules, appelée " ovulation induite ou provoquée". Tout de suite, après le mâle se laisse tomber sur le côté et pousse un petit cri. Si la femelle n’est pas réceptive, il vaut mieux ne pas prolonger la rencontre au-delà d’un d’heure. Retirer la femelle de la cage du mâle et réessayer quelques jours plus tard. Si la rencontre a réussi, l’ovulation se produit 9 à 13 heures plus tard.
La gestation dure habituellement 31-32 jours mais elle peut s’étaler de 28 à 35 jours. La naissance approche quand la lapine commence à confectionner un nid de poils en se les arrachant avec les dents. Le vétérinaire peut effectuer une palpation vers 14 jours après la saillie pour déterminer s’il y a bien gestation. Cette palpation ne doit pas s’effectuer avec un éleveur car il y a risque d’abîmer les fœtus. La gestation évolue dans le calme et vous ne remarquerez aucun changement auprès de la lapine avant les derniers jours pendant cette période, il faut prévoir une chambre spacieuse avec une boîte à nid.
Les mouvements liés à la copulation déclenchent une ovulation, sans que le mâle n’ait pu ou su transmettre son sperme. Pendant 16 à 17 jours, le ventre est gonflé, elle s’arrache des poils du ventre. Il peut même y avoir une montée de lait. Ensuite, la situation retourne à la normale, puisqu’en fait la lapine n’était pas fécondée.
La lapine gestante a besoin d’une ration alimentaire plus riche et plus importante. La ration est doublée à la dernière semaine tout en ajoutant un supplément de calcium et de vitamines. Les quantités de protéines et de légumes peuvent être augmentées, mais les céréales ne sont pas conseillées, car elles contiennent trop d’amidon. La lapine ne doit pas devenir obèse, cela provoquerait des problèmes lors de la mise bas. Durant cette période la lapine a besoin de boire assez, surtout s’il fait chaud .
Quelques jours avant la date prévue pour la mise bas, installer une boîte à nid dans la partie chambre du logement de la lapine. La boîte doit mesurer 40×30×30 et l’ouverture doit posséder un rebord surélevé de quelques centimètres pour éviter que les petits ne roulent hors du nid. Mais, pas trop haut non plus pour que le ventre de la lapine ne s’y frotte pas. La boîte doit être équipée d’un toit amovible pour la surveillance des petits sans les déranger. La boîte à nid doit être tapissée de paille et la lapine se chargera de le rendre plus confortable en y rajoutant ses poils. Dans le cas du manque de la boîte à nid, la lapine a besoin de beaucoup de pailles et de foins pour qu’elle puisse construire un nid confortable. De même, la prévision d’un achat de lait maternisé et d’une seringue ou d’un biberon pour pouvoir nourrir les petits en cas de problème. Il arrive que la lapine fasse un grand mélange 8 jours avant la mise bas. Elle remue tout dans sa cage et s’arrache des poils. Il faut la laisser faire et remettez tout en ordre quand elle est calmée. Quand, elle vit en liberté, elle risque de choisir elle-même un endroit pour faire le nid.
La femelle n’a pas de cycle ovarien régulier. La période de réceptivité au mâle peut s’identifier par quelques indices :
Celle-ci est généralement assez courte, maximum 30 minutes et se déroule la nuit ou tôt au début de la matinée. Les petits lapereaux naissent souvent la nuit ou tôt le matin. Au fur et à mesure que les petits naissent, la lapine coupe le cordon tout en mangeant le placenta et nettoyant ses petits en les léchant. La mère est une sage-femme et une puéricultrice à la fois. Ceci est bien sûr dans le cas où tout se passe bien durant la naissance, qu’il n’y a aucune complication. Elle mange aussi les lapereaux mort-nés. Selon la race, un lapereau pèse entre 30 et 80 grammes et leur nombre peut varier de 4 à 12. Les lapereaux naissent nus (sans poils), aveugles (avec les paupières fermées), les oreilles fermées : ils sont totalement dépendants de leur mère. Lors d’une première portée la lapine met bas moins de petits, il n’est pas rare qu’ils soient deux.
Il n’est pas bon que le mâle s’accouple de nouveau avec la femelle entraînant une nouvelle gestation, si cela n’est pas programmé et connu par l’éleveur. Si la lapine a la capacité d’enchaîner les gestations et de mettre plusieurs portées au monde par an, c’est un avantage à condition que le cuniculteur s’y prépare car ceci lui exigera des aliments en quantité et des cages en sur plus. Ainsi, il faudra assurer à la lapine un maximum de calme pendant la gestation afin d’éviter tout stress inutile qui pourrait la perturber et entraîner le cannibalisme. Quand tout se passe bien la lapine s’occupe de ses petits deux fois par jours seulement, il ne faut donc pas s’inquiéter et penser qu’elle les néglige. Il est important de ne pas toucher les petits les premiers jours sauf s’il y a un problème car cela pourrait aussi stresser la lapine et provoquer une réaction dramatique de sa part. Ainsi, pour vérifier le nid, il faudra utiliser un bâton en bois. Pour la propreté de la cage faites-le sans toucher au nid la première fois. La lapine peut avoir un retour de chaleur pendant la deuxième semaine et redevenir agressive. Il faudra veiller à ce qu’elle ne mette pas la vie des petits en danger et les séparer le cas échéant.
Pour chaque individu de l’élevage, il est utile de consigner quelques informations, comme par exemple : la date de naissance, la race, les origines, la date de saillie, les naissances avec le nombre de petits à la naissance, le nombre et le poids des petits au sevrage.
Ce comportement est assez rare chez les lapines sauvages mais malheureusement assez fréquent chez les lapines domestiques. Ce cannibalisme peut avoir plusieurs explications :
Les lapereaux grandissent très vite, à une semaine les poils commencent à pousser et le dixième jour les petits ouvrent leurs yeux. Il faut surveiller leur croissance au constant qu’un des petits ne grandit pas, il faut immédiatement intervenir car à cet âge, ils sont extrêmement fragiles. Au moindre doute consultez un vétérinaire lui seul peut vous aider à trouver une solution rapidement pour sauver la vie des lapereaux. Sachez tout de même qu’un lapereau de moins de deux semaines à très peu de chance de survie pour une raison ou pour une autre, s’il ne s’alimente pas. Si la lapine ne nourrit pas ses petits, il faudra les nourrir au biberon.
Le sevrage débute vers 3 semaines quand les petits commencent à manger des granules et du foin tous seuls puis des légumes bien essuyés. Pendant cette période de sevrage les granulés sont recommandés, du foin de bonne qualité et si possible une eau peu minéralisée, surtout pas de mélange de graines.
Il s’appelle clapier ou lapinière. Le but de logement est d’assurer une bonne protection des animaux contre les voleurs, les intempéries et les prédateurs. Ensuite, de faciliter les travaux d’hygiène, de surveillance et d’alimentation et d’empêcher la divagation des animaux qui serait une source de plusieurs problèmes parasitisme (maladies) dystocies, pertes,…De plus, il est de faciliter la gestion du troupeau c’est-à-dire la conduite des saillies, du sevrage, de l’engraissement,… et à la fin, de placer les animaux dans les conditions optimales de reproduction qui sont :la température (Adulte : 16 à 20 °C ; les extrêmes minimales se situent à 10 °C et les maximales à 30 °C et les jeunes au nidà 30°C), l’hygrométrie (l’humidité de l’air atmosphérique l’idéal est de 60- 70% avec maximum 90% et 55 % au minimum), l’aération ( 0,1 à 0,4% de la surface en grillage treilles) et la lumière (la durée d’éclairage journalière est de 16 heures).
Il sera placé à proximité d’une habitation humaine pour la surveillance et l’entretien sur un terrain sec être bien drainé, sur un sol bien résistant qui ne peut ni s’effondrer ni couler, sur un espace suffisant comme l’animal est prolifique et à côté d’un point d’eau.
Les facteurs dramatiques et sécuritaires conduisent le choix du type de clapier :
Ces cages sont disposées dans un bâtiment construit en matériaux locaux suivant le modèle des cases d’habitation humaines mais, celle- ci sont pourvues des larges ouvertures qui assurent une bonne aération. Les cages sont placées sur des pieds.
C’est un ensemble des cages solidaires fixées dans le sol et protégées par un toit largement débordant.
Il est constitué d’une ou de plusieurs cases construites à même le sol et les animaux y sont libérés et nourris.
Le lapin se nourrit de :
Elles doivent se dérouler de la manière suivante :
Les jeunes lapins restent avec leur mère pendant 3 semaines. Age pendant lequel ils ont commencés à manger. Ils sont nourris à ce moment- là d’une pâtée de grains écrases (mil, maïs, arachides) et de la farine (manioc). Cette pâtée est trempée d’eau ou, mieux, de lait. Il faut leur fournir également un peu de fourrage (feuilles de manioc, de patates douces d’arachides, etc.). Il faut augmenter les rations progressivement. Ainsi, pour une race moyenne par jour et par lapereau de 3 à 4 semaines :5 à 15 g de pâtée et 5 à 15 g des fourrages secs mais aussi, par jour et par lapereau de 6 à 7 semaines : 40 à 50 g de pâtée, 60 à 80 g des fourrages secs et 150 à 200 g des fourrages verts. D’abord la pâtée et le fourrage sec sont distribués car si le lapin commence par le fourrage vert, il peut en manger trop et être malade c’est-à-dire avoir un gros ventre.
Du sevrage à la vente (qui peut avoir lieu vers la 12ème semaine si les lapins sont bien nourris). Il faudra varier et équilibrer la nourriture en respectant les proportions suivantes : 4 kg des fourrages verts, 1 kg des fourrages secs, 1 kg des grains et 1 kg de son et des matières minérales. Le lapin a besoin chaque jour d’un poids de nourriture égal au tiers de son propre poids. Pratiquement, l’éleveur donne une quantité telle qu’il reste un peu de nourriture dans la mangeoire. Avant de distribuer une nouvelle ration, il enlève le reste de la précédente.
Au cours de ce travail, ces ouvrages, mémoires et rapports ont été lus sur les lapins abordant d’autres aspects.
Ainsi, Mutwedu et al. (2015) ont mené la recherche sur les systèmes de production cunicole en milieu paysan au Sud-Kivu, Et de la RD. Congo en expliquant les raisons de la diminution des effectifs de lapin au Sud-Kivu, à l’Est de la RDC. Cependant, les systèmes de production des lapins en milieu villageois et leurs contraintes et opportunités ont été étudiés. Cet élevage est surtout dans les mains d’hommes (62 %) et les lapins sont élevés dans des cages (52,5 %) ou en liberté a même au sol (47,5 %) dans la cuisine ou dans la maison d’habitations. Les principaux criteres de choix des reproducteurs sont la conformation (30 %), le pelage (23,0%) et le poids (18,6 %).
Ahadi (2009) amené une étude relative à l’évaluation des systèmes d’élevage de lapin dès les environs de Bukavu, cas de Nyantende et Ihemba.Il ressort de ses enquêtes que beaucoup des personnes (91,25%) aiment consommer la viande du lapin mais lorsqu’ils élèvent ces animaux, ils se retrouvent abandonnés dans leurs propres connaissances empiriques car non accompagnés par les experts.
Badose (2014) a enquêté sur les problèmes en défaveur de l’élevage de lapin avec certaines propositions favorables à la production de cet animal dans le territoire de Walungu. De ce travail, il montre que la bonne conduite de l’élevage du lapin peut contribuer à l’évolution du niveau de vie des familles démunies en abandonnant certaines idées qui minimisent le lapin vu sa taille.
Chubaka(2001) a mené une recherche relative au projet de la promotion de la cuniculture dans la collectivité chefferie de Ngweshe, une stratégie efficace pour lutter contre la malnutrition (cas du groupement de Mulamba, il ressort de ce travail que certaines familles qui ont adopté cet élevage sous le guide des experts sont parvenus à élever leur niveau alimentaire et payer la prime de scolarité de leurs enfants