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CHAPITRE I. APERCU SUR LA SAILLIE PRECOCE DES LAPINES ET ETAT DE LA QUESTION

1.1 APERCU SUR LA SAILLIE PRECOCE DES LAPINES

1.1.1 Origine, classification, description et avantages du lapin 

Il est du règne animal, embranchement Snathostomes, super- classe des Tétrapodes ,classe de Mammifères , infra-classe des Thériens , ordre des Rongeurs -Lagomorphes) , la famille le Porindae, le  genre de  Lapin et l’espèce Oryctolagus cuniculis (Stanek, 1972; http://prodinra.inra.fr/ft?id=5C3995D7-1375-4187-8D2B-F945B50676EF, Juin 2017).

Le lapin est un animal de basse- cour dont le poids varie entre 2à 9 kg. Il a de longues oreilles bien dressées, des yeux bruns clairvoyants et museau constamment mobile.Ce quadrupède a un corps couvert des poils et il a aussi 4 pattes courtes. Ces pattes le permettent de fuir en cas d’attaque et cela est son unique moyen de défense. Ce petit mammifère à queue courte est très prolifique offrant un bon rendement à l’abattage de  60 à 70 %. Il est élevé surtout pour sa viande de très bonne qualité mais aussi pour sa fourrure.

La chair du lapin est savoureuse et de bonne qualité ; c’est une chair blanche qui n’expose pas aux risque des goutte ni de l’obésité (ne contient pas trop des graisses) mais des protéines. Peu de tabous religieux reposent sur la chair du lapin.  La qualité de la viande fournie par celui-ci à l’abattage équivaut à celle d’un poulet. Cette quantité suffit pour un repas d’une famille et son élevage constitue un revenu d’appoint en régions tropicales. Les exigences liées au logement sont minimes. De même, la nourriture du lapin est simple et n’est donc pas exigent en matière alimentaire même s’il est nécessaire d’apporter un supplément sous forme de concentré pour augmenter la vitesse de croissance. De plus, le coût pour lancer l’exploitation même commerciale n’est très élevée ; quelques femelles et un seul mâle suffisent pour lancer l’exploitation. Cependant, si l’exploitation commerciale démarre avec des lapins empruntés, le crédit peut être rendu en moins de six mois car le lapin est prolifique. Comme les lapines mettent bas régulièrement, elles offrent un revenu régulier, contrairement aux autres bétails  qui demandent la force physique au manipulant, les lapins peuvent être soignés et manipulés même par les femmes et les enfants. Le fumier du lapin peut servir d’engrais organique utilisé surtout en culture maraichère et les lapins ne font pas du bruit pour gêner les hommes. Leurs peaux sont utilisées efficacement en artisanat et le lapin est un bon cadeau pour l’anniversaire ainsi que le mariage en milieu villageois surtout.

1.1.2.  Races des lapins

1.       Choix de race

Ce choix sera basé sur :

  • Le potentiel génétique 

Il faut tenir compte des éléments héréditaires, les caractères héritables des parents aux descendants (comportement sexuel, maternel,…) pour ces facteurs héréditaires, il faut écarter tout géniteur ayant des tares (défauts, déformations).  Il faut se baser surtout à la prolificité et à la rusticité.

  • La capacité d’adaptation aux climats  (acclimatation)

Certaines races importées en Europe ne s’acclimatent pas bien en RDC en générale et au Sud-Kivu en particulier ; c’est le cas du géant des Flandres, il faut les croiser avec les locaux et avoir des hybrides.

De plus, le choix d’une race doit  tenir compte de plusieurs éléments suivants :

  • la précocité (race à croissance rapide c’est-à-dire qui met en valeur les aliments par une bonne digestion) ;
  • la rusticité  c’est-à-dire la capacité de résister et de s’adapter aux diverses conditions du milieu ;
  • le potentiel génétique qui est lié à l’hérédité.
2.       Quelques races élevées en RDC

Les caractéristiques des quelques races élevées en RDC sont  présentées dans le tableau 1, ci-dessous.

Tableau 1. Caractéristiques des  races  de lapin élevées en RDC

Races

Aspect générale

Ecologie 

Premièremise en reproduction (Mois)

Poids vif d’un adulte(Kg)

Rendement à l’abatage (%)

Néo-Zélandais

Poils blancs ou roux, parfois noirs

Bien adapté aux climats tropicaux

6 – 7

2,5–3

67 – 69

Californien

Robe blanche avec extrémités noires

Adapté en région tropical

6 – 7

2,5–3

67 – 70

Fauve de Bourgogne

Robe fauve

adapté aux climats tropicaux

6 – 7

2,5–3

70

Plusieurs autres races peuvent être subdivisées en                                     (https://fr.wikipedia.org/wiki/liste des races des lapins,) :

1.       Grandes races 

Le géant des Flandres dont les caractéristiques sont :  les poils gris fer ou bleu, noir, fauve ou blancs.  Les yeux sont rosacés et le poids vif de  5 à 9 Kg

Le géant papillon français

2.       Races moyennes 

Le Néo-Zélandais (Cfr le tableau 1)

Argenté de champagne 

L’animal est à poil noir avant 3mois et devient gris vers 3mois.

Fauve de Bourgogne (Cfr le tableau 1)

      3. Races naines 

 Lapin Rex

 Lapin Polonais aux yeux bleuâtres

4. Races à fourrures

L’Angora français est un albinos

Renard  à poils blancs aux yeux rouges ou bleus

1.1.3 Importance de la multiplication rapide du lapin

Elle permet  la croissance du cheptel. Cela étant, l’éleveur a régulièrement un produit (géniteurs) pour fournir le marché. De plus, il ya disponibilité de la viande (chair) de haute valeur alimentaire pour les consommateurs. En effet, la viande du lapin comme toute autre viande est riche en protéines. Cependant, les protéines d’origine animales sont supérieurs que celles d’origine végétale, elles sont de meilleur qualité gustative et une valeur nutritive plus élevée (Tudorascu  et  Petrescu, 1974).

1.1.4. Pratique de la saillie chez les lapins

 1. Maturité sexuelle de lapin

L’âge de la maturité sexuelle dépend de la race du lapin et  de sa taille. Elle est plus précoce chez les races naines et plus tardives chez les races géantes.

(Http : www. Marguerittecie. Com/reproduction.php). En moyenne, elle est atteinte entre 4 et 10 mois chez la femelle et le mâle. Les lapins nains atteignent plus rapidement leur puberté que les autres lapins. Ainsi, tout commence entre 4 et 6 mois chez le lapin nain, mâle comme femelle.

La maturité sexuelle intervient plus tôt chez les petites races que chez les grandes races :

  • Petites races : de 4 à 6 mois
  • Races moyennes : de 4 à 8 mois
  • Grandes races : de 6 à 8 mois
2. Capacité de reproduction des lapins

Chez le mâle, il n’existe pas de périodes de chaleurs vraiment définies car, celui-ci est toujours fertile et pour ainsi dire, toujours prêt à s’accoupler.

Chez la femelle, il existe des périodes des chaleurs. Celles-ci sont assez longues, d’environs 10jours, et laissent place à des périodes d’inactivité d’environ 2 ou 3 jours. Donc, les périodes d’inactivité de la lapine sont si courtes que cette dernière est pratiquement prête à s’accoupler tout le temps.

  • Accouplement du lapin

L’accouplement est rapide 30 secondes  et   la femelle  est disponible en levant sa croupe et sa queue. Le mâle monte alors sur la femelle. Après la saillie, le mâle se laisse tomber sur le côté en émettant un petit cris. Les lapines n’ont pas de règles, c’est l’accouplement qui provoque la libération des ovules, appelée " ovulation induite ou provoquée". Tout de suite, après le mâle se laisse tomber sur le côté et pousse un petit cri. Si la femelle n’est pas réceptive, il vaut mieux ne pas prolonger la rencontre au-delà d’un   d’heure. Retirer la femelle de la cage du mâle et réessayer quelques jours plus tard. Si la rencontre a réussi, l’ovulation se produit 9 à 13 heures plus tard.

  • Gestation de la lapine

La gestation dure habituellement 31-32 jours mais elle peut s’étaler de 28 à 35 jours. La naissance approche quand la lapine commence à confectionner un nid de poils en se les arrachant avec les dents. Le vétérinaire peut effectuer une palpation vers 14 jours après la saillie pour déterminer s’il y a bien gestation. Cette palpation  ne doit pas s’effectuer avec un éleveur car il y a risque d’abîmer les fœtus. La gestation évolue dans le calme et vous ne remarquerez aucun changement auprès de la  lapine avant les derniers jours pendant cette période, il faut prévoir une chambre spacieuse avec une boîte à nid.

  • Pseudo-gestation

Les mouvements liés à la copulation déclenchent une ovulation, sans que le mâle n’ait pu ou su transmettre son sperme. Pendant 16 à 17 jours, le ventre est gonflé, elle s’arrache des poils du ventre. Il peut même y avoir une montée de lait. Ensuite, la situation retourne à la normale, puisqu’en fait la lapine n’était pas fécondée.

  • Alimentation de la lapine gestante

La lapine gestante a besoin d’une ration alimentaire plus riche et plus importante. La ration est doublée  à  la dernière semaine tout en ajoutant un supplément de calcium et de vitamines.  Les quantités de protéines et de légumes peuvent être augmentées, mais les céréales ne sont pas conseillées, car elles contiennent trop d’amidon. La lapine ne doit pas devenir obèse, cela provoquerait des problèmes lors de la mise bas. Durant cette période la lapine a besoin de  boire assez, surtout s’il fait chaud .

  • Préparation du nid et de la mise bas

Quelques jours avant la date prévue pour la mise bas, installer une boîte à nid dans la partie chambre du logement de la lapine. La boîte doit mesurer 40×30×30 et  l’ouverture doit posséder un rebord surélevé de quelques centimètres pour éviter que les petits ne roulent hors du nid. Mais, pas trop haut non plus pour que le ventre de la lapine ne s’y frotte pas. La boîte doit être équipée d’un toit amovible pour la surveillance  des petits sans les déranger. La boîte à nid  doit être tapissée  de paille et  la lapine se chargera de le rendre plus confortable en y rajoutant ses poils. Dans le cas du manque de la boîte à nid, la lapine a besoin de beaucoup de pailles et de foins pour qu’elle puisse construire un nid confortable. De même, la prévision d’un achat de lait maternisé et d’une seringue ou d’un biberon pour pouvoir nourrir les petits en cas de problème. Il arrive que la lapine fasse un grand mélange 8 jours avant la mise bas. Elle remue tout dans sa cage et s’arrache des poils. Il faut la  laisser  faire et remettez tout en ordre quand elle est calmée.  Quand, elle vit en liberté, elle risque de choisir elle-même un endroit pour faire le nid.

  • Cycle de la femelle

La femelle n’a pas de cycle ovarien régulier. La période de réceptivité au mâle peut s’identifier par quelques indices :

  • La vulve est rouge et légèrement enflée ;
  • En posant une main sur la croupe, elle courbe le dos et expose ses organes génitaux ;
  • La lapine est hyperactive et se frotte souvent le menton aux objets qui l’entoure.
  • Mise bas et l’allaitement

Celle-ci est généralement assez courte, maximum 30 minutes et se déroule la nuit ou  tôt  au début de la matinée. Les petits lapereaux  naissent souvent la nuit ou tôt le matin. Au fur et à mesure que les petits naissent, la lapine coupe le cordon  tout en  mangeant le placenta et nettoyant ses petits en les léchant. La mère est une sage-femme et une  puéricultrice à la fois. Ceci est bien sûr dans le cas où tout se passe bien durant la naissance, qu’il n’y a aucune complication. Elle mange aussi les lapereaux mort-nés. Selon la race, un lapereau pèse entre 30 et 80 grammes et leur nombre peut varier de 4 à 12. Les lapereaux naissent nus (sans poils), aveugles (avec les paupières fermées), les oreilles fermées : ils sont totalement dépendants de leur mère. Lors d’une première portée la lapine met bas moins de petits, il n’est pas rare qu’ils soient deux.

Il n’est pas bon que le mâle s’accouple de nouveau avec la femelle entraînant une nouvelle gestation, si cela n’est pas programmé et connu par l’éleveur. Si la lapine a la capacité d’enchaîner les gestations et de mettre plusieurs portées au monde par an, c’est un avantage à condition que le cuniculteur s’y prépare car ceci lui exigera des aliments en quantité et des cages en sur plus. Ainsi, il faudra assurer à la lapine un maximum de calme pendant la gestation afin d’éviter tout stress inutile qui pourrait la perturber et entraîner le cannibalisme. Quand tout se passe bien la lapine s’occupe de ses petits deux fois par jours seulement, il ne faut donc pas s’inquiéter et penser qu’elle les néglige. Il est important de ne pas toucher les petits les premiers jours sauf s’il y a un problème car cela pourrait aussi stresser la lapine et provoquer une réaction dramatique de sa part. Ainsi, pour vérifier le nid,  il faudra utiliser un bâton en bois. Pour la propreté de la cage faites-le sans toucher au nid la première fois. La lapine peut avoir un retour de chaleur pendant la deuxième semaine et redevenir agressive. Il faudra veiller à ce qu’elle ne mette pas la vie des petits en danger et les séparer le cas échéant.

Pour chaque individu de l’élevage, il est utile de consigner quelques informations, comme par exemple : la date de naissance, la race, les origines, la date de saillie, les naissances avec le nombre de petits à la naissance, le nombre et le poids des petits au sevrage.

  • Infanticide

Ce comportement est assez rare chez les lapines sauvages mais malheureusement assez fréquent chez les lapines domestiques. Ce cannibalisme peut avoir plusieurs explications :

  • La lapine ne supporte pas ses petits et panique, elle les tue alors volontairement.
  • La lapine ne met pas au monde ses petits dans un environnement satisfaisant, elle est stressée et pense que sa portée n’a aucune chance. Elle préfère donc la tuer.
  • La lapine vit au contact d’autres lapins, ce qui la stresse. Elle tue ses petits avant qu’ils ne se fassent tuer par les autres.
  • Un toilettage trop intensif qui tourne mal, la lapine dévore alors par erreur un bout d’oreille de patte.
  • Au moment de couper le cordon, elle ne s’arrête pas à temps et mange une partie du ventre vitale pour le lapin. (Marie Verdie, 2002)
  • Croissance des petits

Les lapereaux grandissent très vite, à une semaine les poils commencent à pousser et le dixième jour les petits ouvrent leurs yeux. Il faut surveiller leur croissance au constant qu’un des petits ne grandit pas, il faut immédiatement intervenir car à cet âge, ils sont extrêmement fragiles. Au moindre doute consultez un vétérinaire lui seul peut vous aider à trouver une solution rapidement pour sauver la vie des lapereaux. Sachez tout de même qu’un lapereau de moins de deux semaines à très peu de chance de survie pour une raison ou pour une autre, s’il ne s’alimente pas. Si la lapine ne nourrit pas ses petits, il faudra les nourrir au biberon.

  • Sevrage

Le sevrage débute vers 3 semaines quand les petits commencent à manger des granules et du foin tous seuls puis des légumes bien essuyés. Pendant cette période de sevrage les granulés sont recommandés, du foin de bonne qualité et si possible une eau peu minéralisée, surtout pas de mélange de graines.

1.1.5. Système d’élevage (Mavinga et  Khasa, 1991 ; Shiere, 1992)

       1. Logement

Il s’appelle clapier ou lapinière. Le  but de logement  est d’assurer une bonne protection des animaux contre les voleurs, les intempéries et les prédateurs. Ensuite, de faciliter les travaux d’hygiène, de surveillance et d’alimentation et d’empêcher la divagation des animaux qui serait une source de plusieurs problèmes parasitisme (maladies) dystocies, pertes,…De plus, il est de faciliter la gestion du troupeau c’est-à-dire la conduite des saillies, du sevrage, de l’engraissement,… et à la fin, de placer les animaux dans les conditions optimales de reproduction qui sont :la température (Adulte : 16 à 20 °C ; les extrêmes minimales se situent à 10 °C et les maximales à 30 °C et les jeunes au nidà 30°C), l’hygrométrie (l’humidité de l’air atmosphérique l’idéal est de 60- 70% avec maximum 90% et 55 % au minimum), l’aération ( 0,1 à 0,4% de la surface en grillage treilles) et la  lumière (la durée d’éclairage journalière est de 16 heures).

2. Emplacement 

Il sera placé  à proximité d’une habitation humaine pour la surveillance et l’entretien sur un terrain sec être bien drainé, sur  un sol bien résistant qui ne peut ni s’effondrer ni couler, sur un espace suffisant comme l’animal est prolifique et à côté d’un point d’eau.

3.       Types de clapier 
(https://www.chemin-du-clapier.com/chemin du clapier fr/avantage-du-clapier)

Les facteurs  dramatiques et sécuritaires conduisent le choix du type de clapier :

  • Clapier à cages standards à l’intérieur d’un bâtiment

Ces cages sont disposées dans un bâtiment construit en matériaux locaux suivant le modèle des cases d’habitation humaines mais, celle- ci sont pourvues des larges ouvertures qui assurent une bonne aération. Les cages sont placées sur des pieds.

  • Clapier en plein air

C’est un ensemble des cages solidaires fixées dans le sol et protégées par un toit largement débordant.

  • Clapier en terre

Il est constitué d’une ou de plusieurs cases construites à même le sol et les animaux y sont libérés et nourris.

4. Equipement du clapier 
  • Abreuvoirs : un par cage de lapin ; il peut être soit en bambous,  soit en boîte de conserve,…Il devra être rempli et nettoyé régulièrement.
  • Râtelier en bois ou en bambous pour la distribution du fourrage.
  • Mangeoires  contiennent des aliments de complément comme le concentré (farines ou sons des grains).

1.1.6. Alimentation

1. Aliments consommés par le lapin

Le lapin se nourrit de :

  • fourrage vert et sec : herbe, feuilles de chou, salade, carotte, manioc, patate douce, arachide, amarante, tronc de bananiers et de papayers coupé en morceaux ;
  • racines et tubercules : carottes, ignames, patates douces, manioc ;
  • grains et son : maïs, mil, riz, sorgho ;
  • tourteaux : d’arachide et de soja (10g par jour et par tête) ;
  • fruits et épluchures de fruits ;
  • lait surtout, pour les lapines fécondées ou qui allaitent (le mélanger à moitié d’eau) ;
  • composés minéraux  poudre d’os, sel (on peut mettre dans la cage de petits blocs de sel pour que les lapins s’en nourrissent à volonté), de charbon de bois (2 g par tête et par jour). Il favorise la digestion en le mettant dans la mangeoire en morceaux très petit ;
  • branchages : le lapin est un rongeur, certaines de ses dents poussent continuellement ; si on ne lui fournit pas de quoi les user, il s’attaque au bois de sa cage ainsi, il faut donc lui donner de petites branches à ronger.
2. Règles de base de l’alimentation

Elles doivent se dérouler de la manière suivante :

  • La verdure doit être distribuée fraîche. Il n’ya pas d’inconvénients à donner du fourrage qui a été  " mouillé " par la pluie à condition de le distribuer immédiatement après la coupe ;
  • la distribution d’aliment doit se faire deux fois par jour : 1 repas le matin et 1 repas le soir. Le repas du soir doit être plus conséquent car le lapin mange volontiers la nuit que le jour ;
  • Pour les lapines en gestation, prévoir un repas à midi ;
  • les aliments ne doivent pas être fermentés ou moisis. Il ne faut jamais donner des fruits ou légumes pourris ou de la verdure qui a été stockée en tas depuis plusieurs jours ;
  • les heures de distribution doivent être fixes ;
  • le concentré ne doit pas être distribué sous forme d’une farine fine sèche, car elle risque d’entraîner des troubles respiratoires. Réaliser pâtée en mélangeant la farine (60 % avec 40% de l’eau);
  • les jeunes en croissance doivent être nourris à volonté ;
  • il faut réapprovisionner les abreuvoirs en eau fraîche enfin d’après- midi, car la consommation d’eau durant la nuit est nettement plus importante que durant la journée ;
  • les herbes et les déchets de cuisine doivent être exempts de terre ;
  • ne pas distribuer la verdure à même le plancher de la cage pour qu’elle ne soit pas souillée par les urines et les carottes.
3. Variation de l’alimentation
  • Selon les âges jusqu’au sevrage

Les jeunes lapins restent avec leur mère pendant 3 semaines. Age pendant lequel ils ont commencés à manger. Ils sont nourris  à ce moment- là d’une pâtée de grains écrases (mil, maïs, arachides) et de la farine (manioc). Cette pâtée est trempée d’eau ou, mieux, de lait. Il faut  leur fournir également un peu de fourrage (feuilles de manioc, de patates douces d’arachides, etc.). Il faut augmenter les rations progressivement. Ainsi, pour une race moyenne par jour et par lapereau de 3 à 4 semaines :5 à 15 g de pâtée  et 5 à 15 g des fourrages secs mais aussi, par jour et par lapereau de 6 à 7 semaines : 40 à 50 g de pâtée, 60 à 80 g des fourrages secs et  150 à 200 g des fourrages verts. D’abord la pâtée et le fourrage sec sont distribués car si le lapin commence par le fourrage vert, il peut en manger trop et être malade c’est-à-dire avoir un gros ventre.

  • Après le servage

Du sevrage à la vente (qui peut avoir lieu vers  la 12ème semaine si les lapins sont bien nourris). Il faudra varier et équilibrer la nourriture   en respectant  les proportions suivantes : 4 kg des fourrages verts,  1 kg  des fourrages secs, 1 kg des grains et 1 kg de son et des matières minérales. Le lapin a besoin chaque jour d’un poids de nourriture égal au tiers de son propre poids. Pratiquement, l’éleveur donne une quantité telle qu’il reste un peu de nourriture dans la mangeoire. Avant de distribuer une nouvelle ration, il enlève le reste de la précédente.

1.2.           ETAT DE LA QUESTION

Au cours de ce travail, ces ouvrages, mémoires et rapports  ont été  lus sur les lapins  abordant  d’autres aspects.

Ainsi, Mutwedu  et al. (2015) ont mené la recherche sur les systèmes de production cunicole en milieu paysan au Sud-Kivu, Et de la RD. Congo en expliquant les raisons de la  diminution des effectifs de lapin au Sud-Kivu, à l’Est  de la RDC. Cependant, les systèmes de production des lapins en milieu villageois et leurs contraintes et opportunités ont été étudiés. Cet élevage est surtout dans les mains d’hommes (62 %) et les lapins sont  élevés dans  des cages  (52,5 %) ou en liberté a même au sol (47,5 %) dans la cuisine ou dans la maison d’habitations. Les principaux criteres de choix  des reproducteurs sont la conformation (30 %), le pelage (23,0%) et le poids (18,6 %).

Ahadi (2009) amené une étude relative à l’évaluation des systèmes d’élevage de lapin dès les environs de Bukavu, cas de Nyantende et Ihemba.Il ressort de ses enquêtes que beaucoup des personnes (91,25%) aiment consommer la viande du lapin mais lorsqu’ils élèvent ces animaux, ils se retrouvent abandonnés dans leurs propres connaissances empiriques car non accompagnés par les experts.

Badose (2014) a enquêté sur les problèmes en défaveur de l’élevage de lapin avec certaines propositions favorables à la production de cet animal dans le territoire de Walungu. De ce travail, il montre que la bonne conduite de l’élevage du lapin peut contribuer à l’évolution du niveau de vie des familles démunies en abandonnant certaines idées qui minimisent le lapin vu sa taille.

Chubaka(2001) a mené une recherche relative au projet de la promotion de la cuniculture dans la collectivité chefferie de Ngweshe, une stratégie efficace pour lutter contre la malnutrition (cas du groupement de Mulamba, il ressort de ce travail que certaines familles qui ont adopté cet élevage sous le guide des experts sont parvenus à élever leur niveau alimentaire et payer la prime de scolarité de leurs enfants

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