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CHAP. I. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LAE I.1. BREVE HISTORIQUE SUR L’EROSION

Dans le passé, ici comme partout ailleurs, la lutte antiérosive a été l’une de préoccupations majeures de l’homme, car ce fléau crée un sérieux problème aux terres arables et à l’économie du pays.

                        C’est ainsi que les premiers travaux de lutte antiérosive étaient confiés par le pouvoir colonial à la mission antiérosive MAE en sigle. Jadis installée au Rwanda, Burundi, elle fut transférée à Bukavu vers les années 1984. Avec comme objectif :

Etude du problème de la conservation des sols et de LAE : Conseil aux autorités, grands travaux forestiers : boisement de protection, grands travaux hydrauliques : irrigation et assèchement ; mécanisation de l’agriculture indigène.

  En 1989, BENNETT estimait qu’au cours des quelques 150 ans de l’histoire des Etats-Unis, pas moins de 114 millions d’hectare de terre avaient été ruinés et que l’érosion avait marqué de son empreinte une autres surface de 313 millions d’hectare (WILLIAMX HULL, 1989).

Des constatations analogues peut être faites dans d’autres pays notamment dans les régions méditerranéennes et tropicale, où les sols sont beaucoup plus fragiles que dans les zones tempérées.

En république Démocratique du Congo en général et Sud-Kivu au Bushi en particulier des pertes économiques, due à la disposition des surfaces cultivées, des pertes de fertilité entrainant la baisse des rendements agricoles…

      Déjà des siècles, les sols évoluent suite aux pluies et vents qui lessivent presque constamment la surface de la terre et transportent de lieu en lieu les particules d’humus  causant l’apparition des courants de ruissellement.

La construction des deltas et des rivières  ainsi que la transformation  graduelle des paysages entiers.

         Ce dernier temps, on distingue deux phénomènes qui sont différents :

  1. Erosion de terre.
  2. Dégradation de terre.

I. 2. 2. Définition des concepts et des termes utilisés.

  1. 1. L’érosion.

        L’érosion des sols est déplacement de composantes de celui-ci à la surface de la terre sous l’action de l’eau ou de l’air  en mouvement (Hugues du Priez et Philippe de leener, 1990).

La différence entre l’érosion et la dégradation :

  • L’érosion: le sol perd des parties solides  entre autre : Limons, Humus, sable, argile. Ceux-ci sont arrachés et transportés hors du site à  une distance variable. Son étude, commence par l’observation de tous les endroits où l’eau se déplace en contact avec le sol.
  • Dégradation : la dégradation par contre, elle, le sol ne perd pas de parties solides mais certain nombre de propriétés essentielles se dégradant sur place.
  1. Erosion hydrique : elle résulte d’un déplacement de l’eau de pluie à la surface du sol. L’eau en mouvement dispose d’une certaine énergie cinétique qui lui permet de bousculer les matériaux  composant le sol et de les entrainer plus ou moins loin. (CHRIS REIS et al, 1996)

Trois mouvements essentiels résultant  de la provocation de l’érosion :

  1. Le glissement de terre.
  2. Le ruissellent de terre.
  3. Le splash.
  4. Le glissement de terre : c’est un mouvement rapide des matériaux le long versant (Hugues du priez et al, 1990). C’est dans le glissement où l’eau joue un rôle important. Elle rend plus plastics les roches se trouvant sur le versant.
  5. La ruissellement de terre : si a lame d’eau déposée par la pluie n’est pas immédiatement absorbée par le sol, elle commence à s’écouler dans le sens de la pente. C’est alors que débute le ruissellement. Le flux d’eau ruisselante développe une énergie cinétique proportionnelle à la vitesse acquise et celle énergie est capable de déplacer les grains du sol (Hugues du priez et al, 1990) parmi les types de ruissellement qui existe nous trouvons :
  • Ruissellement en nappe : ceci se fait sur des terres en pente très faibles. Quand il pleuvine, l’eau pénètre dans le sol, mais quand il pleut beaucoup, toute l’eau ne va pas dans le sol. Une certaine quantité semait à couler. Surtout si le terrain est en pente et quand le sol est trop dur pour que l’eau rentre. On parle aussi d’érosion en nappe. Cette érosion n’est spéculateur, mais elle est insidieuse et très destructrice (Jean FRANÇOIS DU BUISSON, 2003). L’érosion en nappe survient surtout quand la surface du sol est lisse. On ne la voit pas vite, parce qu’elle se produit lentement.
  • Ruisselle ment en rigoles ou en griffe : selon les pentes les plus fortes, l’eau de griffes de rigole se rassemblent en flux de plus en plus importants. On parle alors de l’érosion en griffe lors que les rigoles se rassemblent dans une dépression. Quand l’eau se met à couler, elle va de plus en plus vite. Alors, elle cherche de petits passages. Ce sont des rigoles sur son passage, elle enlève des morceaux de terre. On voit alors des ruisseaux partout dans le champ. C’est l’érosion en griffes, ou érosion en rigoles. On voit les dénivellations qui sont à l’origine des ravines naissant à cet endroit au cours des prochaines années (CHRIS REIJ et al, 1996).
  1. Ruissellement en ravines

                        Une ravine est un passage d’eau torrentiel profondément creusé dans le sol. Le lit d’une ravine est le plus souvent encaissé et ses berges sont grossièrement taillées par le passage des eaux de ruissellement. Il dépend exclusivement des pluies qui tombent sur sa surface de déversement (CHRIS REIJ et al, 1996).

  1. Le splash

                        C’est le choc des gouttes de pluies sur le sol. Lors qu’une goutte d’eau tombe du ciel, elle acquiert une énergie proportionnelle à la hauteur de chute. Cette énergie est transférée dans une pierre que l’on frappe (David BUGEME, 2010) les gouttes qui tombent sur le sol nu se subdivisent en fines gouttelettes qui rebondissent après s’être chargées de limon, d’argile et de sels minéraux. Plus l’énergie de splash est élaborée plus grande est la charge (Hugues du priez, 1990)

  • Erosion éolienne

                        Elle est conséquence de vents. Elle nécessite pour son déclenchement un sol meuble sec émietté, mal structuré ou sans structure, peu ou pas de végétation, une étendue suffisamment grande : des vent souffre. La lutte contre cette sorte d’érosion consiste à ajouter de la matière organique pour augmenter la dimension des agrégats, à utiliser une végétation de couverture adaptée aux sols, à diriger les lignes des plantations ou demi perpendiculaire à la direction des vents dominants, à installer des haies vives ou des rideaux d’arbres. 

  • Cause de l’érosion

                        Dans notre pays, République Démocratique du Congo, c’est la pluie qui est la cause principale de l’érosion, mais il y a aussi des causes secondaires qui aident la pluie dans la provocation d’érosion. On les appelle facteurs.

1.3.1La nature du sol

                        Nous trouvons deux caractéristiques  importantes qui influencent l’érosion des sols :  la perméabilité et la capacité de rétention qui sont toutes deux fonctions de la texture du sol et de sa structure. Un sol très sableux peut laisser pénétrer des quantités d’eau soit 300mm et plus par heure, alors qu’un sol argileux est beaucoup moins perméable mais à une capacité de rentation vis-à-vis de l’eau (Anonyme, 1993) les sols argileux à teneur élevée en matière organique et en réaction floculant ont une bonne cohésion et offrent donc une meilleure résistance à l’érosion.

Un sol est déjà érodé, il a perdu sa bonne terre de surface, riche en humus et bien structurée, il devient plus érodable parce que sa fertilité et ses qualités organiques ont diminué (Anonyme, 1993).

1.3.2La pression humaine

                        Les situations de l’érosion trouvent presque leur origine dans le comportement humain.

Par exemple :

  • La pratique des feux intensifs : les gens incendient la brousse. Le feu détruit : les arbres, les herbes et les plantes,
  • La dégradation des habitudes pastorales sur le pâturage des terres et ses conséquences. Pour dire que l’homme laisser les animaux errer n’importe comment. C’est-à-dire beaucoup d’animaux en divagation détruisent tout, (les jeunes pousses).
  • L’absence ou l’insuffisance des aménagements fonciers.
  • Des méthodes de culture inadéquates ;
  • Les régimes d’exploitation foncière inadéquats.

13.3La végétation

                        La végétation naturelle sert de tampon entre les précipitations et le sol, ce qui réduit l’énergie cinétique des gouttes de pluies et diminue l’altération mécanique des agrégats. Ce rôle protecteur est détruit lorsqu’on assiste à des déboisements, à de feu de brousse, etc.

1.3.4Les précipitations

                        Ce n’est pas tellement la quantité des pluies qui tombe sur le sol mais leur fréquence et leur intensité. L’énergie cinétique de la pluie dépend principalement du diamètre des gouttes et des leur nombre (CHRIS REIJ et al, 1996). C’est donc l’homme lui-même qui provoque l’érosion.

Ainsi donc, l’érosion des terres cultivables est  un mal qui doit être combattu par tous les moyens disponible : il faut garder la terre là où elle se trouve. Le ruissellement et l’infiltration doivent par contre être contrôlés plutôt que combattus à leur contrôle doit être étudié selon les circonstances locales (KAPINGA SHAIDI, 2010-2011).

I.3. Quelques mesures de LAE

                        La lutte contre l’érosion est donc une priorité, les stratégies de lutte contre l’érosion sont nombreuses et diverses. Les mesures suivantes sont préconisées :

  • Reboiser toutes les espaces nues ;
  • Combattre l’érosion avant le temps en commençant par l’origine ;
  • Appliquer la méthode appelée « approche collines ». Il est bien évident que les mesures employé seront choisies en fonction de la nature du sol et du facteur d’érosion prédominantes. Elles devront tous êtres accompagnés des soins particuliers visant l’accroissement sensible du taux d’humus sol.

I.4. Dégradation des sols

                        La dégradation des sols est définie comme processus par lequel la capacité de production actuelle ou future de sols se trouve réduite en saison de modification chimique, physique et biologique (Patrick Mzé SOMORA, 2013) c’est une régression négative des terres, des facteurs pédo-génétique par la perte des éléments indispensables du sol qui le rendent pauvre. Cela est du à plusieurs causes telles que : la surexploitation du sol, le boisement, la pratique du feu de brousse, la surpâturage, l’érosion, la non utilisation des techniques culturales pour la fertilisation du sol,…

La dégradation du sol est encore due aux nombreux facteurs, dont les phénomènes climatiques extrêmes, en particulier la sécheresse et aux activités humaines qui polluent les sols ou nuisent à leur utilité, ce qui a une incidence négative sur la production agro-alimentaire, les moyens du substance et la production et la fourniture d’autres biens et services éco systémiques.


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