Dans le passé, ici comme partout ailleurs, la lutte antiérosive a été l’une de préoccupations majeures de l’homme, car ce fléau crée un sérieux problème aux terres arables et à l’économie du pays.
C’est ainsi que les premiers travaux de lutte antiérosive étaient confiés par le pouvoir colonial à la mission antiérosive MAE en sigle. Jadis installée au Rwanda, Burundi, elle fut transférée à Bukavu vers les années 1984. Avec comme objectif :
Etude du problème de la conservation des sols et de LAE : Conseil aux autorités, grands travaux forestiers : boisement de protection, grands travaux hydrauliques : irrigation et assèchement ; mécanisation de l’agriculture indigène.
En 1989, BENNETT estimait qu’au cours des quelques 150 ans de l’histoire des Etats-Unis, pas moins de 114 millions d’hectare de terre avaient été ruinés et que l’érosion avait marqué de son empreinte une autres surface de 313 millions d’hectare (WILLIAMX HULL, 1989).
Des constatations analogues peut être faites dans d’autres pays notamment dans les régions méditerranéennes et tropicale, où les sols sont beaucoup plus fragiles que dans les zones tempérées.
En république Démocratique du Congo en général et Sud-Kivu au Bushi en particulier des pertes économiques, due à la disposition des surfaces cultivées, des pertes de fertilité entrainant la baisse des rendements agricoles…
Déjà des siècles, les sols évoluent suite aux pluies et vents qui lessivent presque constamment la surface de la terre et transportent de lieu en lieu les particules d’humus causant l’apparition des courants de ruissellement.
La construction des deltas et des rivières ainsi que la transformation graduelle des paysages entiers.
Ce dernier temps, on distingue deux phénomènes qui sont différents :
L’érosion des sols est déplacement de composantes de celui-ci à la surface de la terre sous l’action de l’eau ou de l’air en mouvement (Hugues du Priez et Philippe de leener, 1990).
La différence entre l’érosion et la dégradation :
Trois mouvements essentiels résultant de la provocation de l’érosion :
Une ravine est un passage d’eau torrentiel profondément creusé dans le sol. Le lit d’une ravine est le plus souvent encaissé et ses berges sont grossièrement taillées par le passage des eaux de ruissellement. Il dépend exclusivement des pluies qui tombent sur sa surface de déversement (CHRIS REIJ et al, 1996).
C’est le choc des gouttes de pluies sur le sol. Lors qu’une goutte d’eau tombe du ciel, elle acquiert une énergie proportionnelle à la hauteur de chute. Cette énergie est transférée dans une pierre que l’on frappe (David BUGEME, 2010) les gouttes qui tombent sur le sol nu se subdivisent en fines gouttelettes qui rebondissent après s’être chargées de limon, d’argile et de sels minéraux. Plus l’énergie de splash est élaborée plus grande est la charge (Hugues du priez, 1990)
Elle est conséquence de vents. Elle nécessite pour son déclenchement un sol meuble sec émietté, mal structuré ou sans structure, peu ou pas de végétation, une étendue suffisamment grande : des vent souffre. La lutte contre cette sorte d’érosion consiste à ajouter de la matière organique pour augmenter la dimension des agrégats, à utiliser une végétation de couverture adaptée aux sols, à diriger les lignes des plantations ou demi perpendiculaire à la direction des vents dominants, à installer des haies vives ou des rideaux d’arbres.
Dans notre pays, République Démocratique du Congo, c’est la pluie qui est la cause principale de l’érosion, mais il y a aussi des causes secondaires qui aident la pluie dans la provocation d’érosion. On les appelle facteurs.
Nous trouvons deux caractéristiques importantes qui influencent l’érosion des sols : la perméabilité et la capacité de rétention qui sont toutes deux fonctions de la texture du sol et de sa structure. Un sol très sableux peut laisser pénétrer des quantités d’eau soit 300mm et plus par heure, alors qu’un sol argileux est beaucoup moins perméable mais à une capacité de rentation vis-à-vis de l’eau (Anonyme, 1993) les sols argileux à teneur élevée en matière organique et en réaction floculant ont une bonne cohésion et offrent donc une meilleure résistance à l’érosion.
Un sol est déjà érodé, il a perdu sa bonne terre de surface, riche en humus et bien structurée, il devient plus érodable parce que sa fertilité et ses qualités organiques ont diminué (Anonyme, 1993).
Les situations de l’érosion trouvent presque leur origine dans le comportement humain.
Par exemple :
La végétation naturelle sert de tampon entre les précipitations et le sol, ce qui réduit l’énergie cinétique des gouttes de pluies et diminue l’altération mécanique des agrégats. Ce rôle protecteur est détruit lorsqu’on assiste à des déboisements, à de feu de brousse, etc.
Ce n’est pas tellement la quantité des pluies qui tombe sur le sol mais leur fréquence et leur intensité. L’énergie cinétique de la pluie dépend principalement du diamètre des gouttes et des leur nombre (CHRIS REIJ et al, 1996). C’est donc l’homme lui-même qui provoque l’érosion.
Ainsi donc, l’érosion des terres cultivables est un mal qui doit être combattu par tous les moyens disponible : il faut garder la terre là où elle se trouve. Le ruissellement et l’infiltration doivent par contre être contrôlés plutôt que combattus à leur contrôle doit être étudié selon les circonstances locales (KAPINGA SHAIDI, 2010-2011).
La lutte contre l’érosion est donc une priorité, les stratégies de lutte contre l’érosion sont nombreuses et diverses. Les mesures suivantes sont préconisées :
La dégradation des sols est définie comme processus par lequel la capacité de production actuelle ou future de sols se trouve réduite en saison de modification chimique, physique et biologique (Patrick Mzé SOMORA, 2013) c’est une régression négative des terres, des facteurs pédo-génétique par la perte des éléments indispensables du sol qui le rendent pauvre. Cela est du à plusieurs causes telles que : la surexploitation du sol, le boisement, la pratique du feu de brousse, la surpâturage, l’érosion, la non utilisation des techniques culturales pour la fertilisation du sol,…
La dégradation du sol est encore due aux nombreux facteurs, dont les phénomènes climatiques extrêmes, en particulier la sécheresse et aux activités humaines qui polluent les sols ou nuisent à leur utilité, ce qui a une incidence négative sur la production agro-alimentaire, les moyens du substance et la production et la fourniture d’autres biens et services éco systémiques.